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dimanche 19 juin 2011

Firewind

Gus G (guitare)

U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

Fils prodigue et premier de la classe en matière de power mélodique actuel, Firewind n’en finit plus de gravir les échelons de la reconnaissance et de sillonner les routes de l’Europe pour prêcher sa musique mélodique mais très puissante et technique, sous la houlette de la superstar guitar hero Gus G, devenu entretemps le guitariste d’Ozzy Osbourne.
Au passage au Hellfest pour la première fois, nous avons rencontré le fabuleux guitariste, ayant abreuvé de son talent et de fluidité la Mainstage 1 sous un soleil de plomb. Souriant et disponible malgré les incessantes interviews le baladant d’un bout à l’autre du carré VIP, c’est face à un homme comblé que nous nous sommes assis. La parole est au maestro.

[Par Eternalis]

1 – Salut Gus ! Tu vas bien ? Comment as-tu trouvé le concert de tout à l’heure ? L’ambiance était bonne ?
Je vais très bien et toi ? [ndlr : bien merci…il me demande mon prénom et éclate de rire car il n’arrive pas à le prononcer]. Le show était très plaisant, j’essaie toujours de prendre du plaisir sur scène et quand je vois le public avec un grand sourire, ça me donne des ailes. Le son de guitare était bien gros en plus donc c’était super. Non tout était très bon. Parfait.

2 – Vous jouez peu en France. C’est une chance pour vous de jouer devant beaucoup plus de personne.
Oui c’est le plus gros festival auquel nous avons été en France, et l’organisation est vraiment professionnelle.

3 – « Days of Defiance » est plus heavy et direct que « The Premonition ». Firewind est aujourd’hui parmi les groupes de metal mélodique les plus populaires…où places-tu ton groupe là-dedans ?
Merci beaucoup. Je ne sais pas trop comment répondre à ça…je n’y pense pas trop en fait. Je suis convaincu que nous faisons de la bonne musique, que nous réalisons de bons albums et que c’est uniquement pour ça que le nombre de fans augmentent. Evidemment, il peut avoir d’autres facteurs, peut-être un peu de chance mais nous travaillons beaucoup.

4- « Allegiance » est un album très important pour Firewind, avec l’arrivée d’Appollo et une musique plus variée, plus mature. Qu’en penses-tu maintenant ?

Je crois qu’il s’agit d’un très bon album, très solide et sans remplissage. Ça a été un grand pas en avant. Nous avions fait trois albums sans tourner, avec un line-up peu stable et l’arrivée des nouveaux gars nous a ouvert d’autres portes. Nous sommes devenu un vrai groupe tu sais, c’est ce que je pense aujourd’hui. Nous avons fait une grosse tournée avec Angra partout dans le monde et ça a été une grande expérience, nous avons grandi à ce moment-là, et nous avons pu élever notre niveau et notre popularité.


5- « Forget by Fire » était très agressif, presque thrash mais il n’y a eu encore que « Tyranny » de jouer sur scène de cet album. Pourquoi ?
Hum…pour commencer il s’agit du siinterview Firewindngle video donc c’est un titre très catchy et facile à assimiler, avec un refrain taillé pour la scène. Tout le monde la reconnait toujours dès l’intro de guitare donc c’est un bon point, surtout en festival. Pourquoi juste celui-là ? Je ne sais pas trop…la sélection a été faite comme ça.

6 – Tu es aussi le guitariste d’Ozzy Osbourne. Comment gères-tu ton temps entre les deux groupes ?
Ce n’est pas vraiment comparable. Je ne suis avec Ozzy qu’en tournée, et je ne participe à rien de créatif ou propre à la carrière du groupe. Je ne fais pas comme Firewind où je compose, fais de la promo, répond à des interviews et joue sur scène. C’est vraiment un honneur de pouvoir jouer aux côtés d’un type pareil tous les soirs, c’est une légende et pour ça, c’est différent qu’être avec mon propre groupe puisque qu’avec Ozzy, je suis avant tout fan de ce que je joue (sourires), comme un enfant.

Pour le temps, c’est une habitude à prendre, tout va bien. Je vis un rêve (rires).

7 – Tu es reconnu comme étant l’un des meilleurs guitaristes actuels, mais tu offres ta technique au service de la mélodie, de tes compositions…comme un vrai compositeur. Que veux-tu dire à travers ta musique ?
Tout dépend si tu parles de la musique en général ou de mes solo…là je ne travaille pas pareil. Globalement, je veux insuffler une énergie positive à ma musique, sans messages précis ou politique. J’aime le heavy metal et je souhaite offrir cette passion aux autres.

8 – La Grèce traverse actuellement une grave crise économique. Es-tu pessimiste pour l’avenir de ton pays et de l’Europe ?
Ouais, c’est de la merde. Je ne sais pas trop, je ne suis pas politicien, juste citoyen et mon boulot est de jouer de la musique, je ne peux pas résoudre des problèmes qui me dépassent. Je suis constamment sur la route, loin de mon pays et j’apprends tout ça en lisant les news, de manière détachée. [ndlr : il fait un haussement d’épaules comme pour dire « qu’est-ce que j’y peux ? »]

9 – As-tu encore des rêves ?
Dans la musique ? Tu sais…la musique n’est jamais finie donc il y a toujours des frontières à franchir, des limites à dépasser mais je dirais que je rêve ma vie, tout le temps.

10 – Dans le dvd du « Live Premonition », on peut voir Firewind jouer devant une audience moyenne, de quelques centaines de personnes. Préfères-tu ça ou jouer devant plusieurs milliers de personnes dans un festival ?
(D’un ton enjoué) J’aime les deux, c’est génial ! J’aime pouvoir regarder dans les yeux les fans mais en festival, c’est si grand et énorme que ça insuffle une énorme énergie, même si la connexion avec les gens est moins personnelle. Il y a aussi plus d’espace sur scène pour bouger, plus de matériel…c’est très spécial en tout cas mais j’adore.

11 – Le line-up de Firewind change souvent…pourquoi d’après toi ?
Et bien, tout le monde n’est pas fait pour vivre dans le business de la musique. Il faut vivre avec son groupe, toujours voir les mêmes personnes, supporter la pression, c’est difficile. Par le passé, le line up a été composé de personnes qui ne voulaient pas forcément amener le groupe à un autre niveau, et c’est souvent pour ça que nous nous en sommes débarrassé.

12 – Chaque musiciens a un ou plusieurs projets parallèles (Appolo avec Spiritual Beggars, Bob avec Revolution Renaissance ou sa carrière solo…). C’est une bonne chose d’après toi ?
Oui évidemment, ça leur permet de respirer après des mois sur la route. Appolo par exemple a utilisé sa voix d’une manière complètement différente sur le Spiritual et c’est une bonne chose [ndlr : il est d’ailleurs invité sur le prochain Nightrage]. Le plus important est qu’il ne perde pas l’idée que Firewind est le groupe principal mais il faut exprimer ses pensées dans différentes voies, c’est très sain d’après moi. Différents styles, différentes choses sont en nous…

13 – Je te laisse le mot de la fin pour la France et le Hellfest. Merci à toi et à bientôt !
Merci beaucoup de nous avoir écoutés ! Nous sommes de retour en France pour un show exclusif à Paris, au Nouveau Casino et nous espérons vous y voir très nombreux. Merci à tous nos fans.

[ndlr : nous parlerons également ensuite de l’incendie ayant ravagé l’Elysée Montmartre, salle habituelle des grecs].



Merci à l'orga du hellfest.