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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Dawn of Tears

Act III : The Dying Eve

LabelInverse Records
styleDeath mélodique / Gothique
formatAlbum
paysEspagne
sortienovembre 2013
La note de
U-Zine
6.5/10


U-Zine

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Chaque année apporte son lot de surprises, de retours improbables et de déception incalculable. C’est comme une boite de chocolats nous dirait Forrest Gump. Après deux albums de qualité exceptionnelle (Descent en 2007 et Dark Chamber Litanies en 2009, Dawn of tears, chantres du death metal mélodique espagnol, nous reviennent avec un troisième opus intitulé Act III : The Dying Eve.

Quatre ans que l’on attendait cela ! Pour faire un bref résumé à l’attention de ceux qui ne connaissent pas le groupe, les espagnols produisent un death metal très mélodique, très mélancolique alternant tempos endiablés et mid tempo avec toujours un seul but : l’émotion. Dawn of tears est probablement l’un des seuls groupes à pouvoir faire passer In Flames pour des représentants de la joie de vivre. Le tout est mené par un jeu de guitare très développé et des touches de clavier légère et toujours de nature à aider les compositions. Bref, du metal mélodique riche et complet.

Autant dire qu’après deux opus qui m’ont vraiment conquis, j’en attendais beaucoup de ce troisième acte. Et dès la première écoute c’est le drame. Je n’en crois pas mes oreilles. Je relance le cd en me disant que non, le groupe n’a pas pu autant se tromper, autant changer et laisser tout ce qui faisait sa force au fond d’un placard. Et pourtant si… Je crois tenir ma déception de 2013…

Pourquoi me direz-vous ? C’est relativement simple. Ce qui faisait tout le charme de ce groupe est parti. Le groupe nous sert ici un ensemble de titres doucereux. Fini les envolées guitaristiques endiablées (Mr. Jarrod et ses leads ou encore les riffs galopants de Blasphemed Nature Messiah), les passages à vous hérissez les poils (comme le finish plein d’émotion de Cadent Beating). Ici l’album fait la part belle à des rythmes relativement lents, où l’émotion est certes palpable mais où la magie n’opère plus vraiment. Enfin, chez moi en tout cas.

Certains titres comme A Cursed Heritage qui débute l’album sortent vraiment du lot. En continuité avec ce que le groupe nous a offert par le passé, on a le droit à un death mélodique bien léché, un jeu de guitare incisif et surtout une alternance de voix criée et de growls puissans. On y retrouve également les usuels ralentissement de tempo du groupe pour laisser « chanter » les guitares.

Mais l’enthousiasme est de courte durée. Et si l’est indéniable que l’on retrouve une certaine émotion dans tous les titres de l’album (notamment sur Angel Gone ou Present of guilt) la présence de voix féminines et de rythmes très lents donnent un consonnance presque gothique à la musique du groupe qui ne mesied guère. D’autres aimeront, je l’imagine aisément.

Heuresement, Prize Denied et son intro puissante ainsi que la plus sombre et tranchante 7th Seal donnent un peu de relief à un album qui, en voulant faire la part belle à la mélancolie, en a perdu une énergie et une certaine fougue qui était la sienne.

Côté production, le tout est plutôt bon. Cela n’est surement pas étranger au fait que le groupe est désormais sous le label Inverse Records et non plus en auto production. Mais je ne parviens pas pour autant à être satisfait. Si l’on reconnaît aisément la patte du groupe avec ce son de guitare, ces voix si torturée, le tout n’est ni très original ni très varié. Et malheureusement, il y a bien peu de riffs ou de passages mémorables pour faire pencher la balance dans l’autre sens.

Une première déception dans leur discographie, donc.

01. A Cursed Heritage
02. Present of Guilt
03. Lament of Madeleine
04. The Darkest Secret
05. Silent as Shades Are
06. Angel Gone
07. The 7th Seal
08. Oceans
09. Prize Denied

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