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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Stillborn

Los asesinos del sur

LabelPagan Records
styleBlackened Death Metal
formatAlbum
paysPologne
sortieseptembre 2011
La note de
U-Zine
5.5/10


U-Zine

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Avant que Godz ov War Prod ne prenne contact avec moi, je n’étais que moyennement familier avec la musique de Stillborn, formation polonaise ayant pourtant déjà 8 skeuds au compteur et une bonne dose de musique diabolique qui t’en fait éclater les vu-mètres.

Esta Rebelión Es Eternan précédent méfait du groupe m’avait laissé un arrière-goût de déjà entendu, de platitude et avait rapidement eu raison de ma volonté d’en savoir plus. Pourtant, lorsque l’on connaît certains combos promus par Godz ov War, on sait qu’on tapera dans le black-death bien dégagé derrière les oreilles. Alors on fait l’effort.
Los Asesinos del Sur, sorti cet année rehausse le niveau et parvient à faire dresser l’oreille sans pour autant séduire pleinement. Du premier retentissement de la sirène de Ouverture .966 à la dernière note de Whore of the Whore, Stillborn vous saute à la gorge et ne vous lâche plus. Un Blackened Death metal dans sa plus pure forme, ancrée dans la tradition des 90’s. Ça déroule sans répit, ça riff sévère, ça suinte le Diable à 50 bornes.

Véloce et incisive, l’offrande de Stillborn parvient à donner le supplément de vice qui manquait à son prédécesseur, sans pour autant révolutionner quoi que ce soit. Dans l’ensemble très convenu, Los Asesinos del Sur trouve trop rapidement ses marques et peine vraiment à surprendre. L’exercice de l’expression de brutalité est réussi avec succès, les guitares sont grinçantes à souhait, ne crachent pas sur les frontières thrash, les drums, très loin dans le mix, martèle sans coup férir, les vocaux, parfois un peu trop gavés d’effets, dégoulinent un peu sur les bords mais remplissent leur office.
Très court, l’album a tout de l’expédition punitive, mais pourtant, la routine semble être installée, et quelques approximations dans l’interprétation des titres gênent au départ pour finir par agacer. Bien que manifestement enregistré à l’ancienne, dans des conditions live, un certain manque de propreté (oui oui on peut AUSSI en attendre dans des productions raw) terni l’ensemble du disque.

Son of the Holy Motherfucker ne manque pas d’énergie, ni de mordant, Hymn of Destruction sans doute le meilleur titre du skeud avec sa frénésie d’intro, frappe dans le tas et fait bien mal, tandis que le morceau-titre ralenti le tempo pour mieux achever cette traversée d’un rouleau compresseur fou, mais dont on connaîtrait un peu trop à l’avance le trajet.
On sait où l’on va beaucoup trop tôt, on se rend compte que les assauts sont interchangeables et que l’on aura pas nécessairement l’envie d’y retourner immédiatement, en dépit du plaisir pour certain que l’on aura pris à s’envoyer dans les feuille cette petite dose, agréable, mais pas transcendante, d’agressivité gratuite.

Dommage.

01. Overture .966
02. Hymn of Destruction
03. Diamonds of the Last Water
04. Antonym
05. Son of the holy Motherfucker
06. Blood and Dust
07. Kot Wolanda
08. Los Asesinos del Sur
09. Stillborn II (Singularities of the Ordinary Vulgar Boor)
10. Whore of the Whores 03:08

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