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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Ghost

Opus Eponymous

LabelRise Above
styleHeavy Rock
formatAlbum
paysSuède
sortieseptembre 2010
La note de
U-Zine
7/10


U-Zine

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Il fut un temps où les revivals étaient relativement rares. Aujourd'hui, c'est devenu monnaie courante. Entre Blackrain, fils spirituels de Nikki Sixx et ses comparses de Mötley Crüe, Airbourne et Bullet qui écoutent AC/DC et Accept depuis leurs plus jeunes ages, voici qu'émerge, depuis deux ans, un nouveau style de groupes trop jeunes pour avoir connu les années 70 mais qui leur vouent impressionnant. Après The Devil's Blood, Blood Ceremony, bienvenue à Ghost, groupe fantome s'il en est puisqu'on ne connaît aucun membre de la formation. Forcément, cela crée un culte autour de la formation suédoise qui devient très vite hype.

Vu les notes dithyrambiques à droite, à gauche, j'ai beaucoup de pressions avec cette voix inconsciente qui me répète sans cesse : «  Il faut que tu aimes ! Il faut que tu aimes ! ». Devant ma superficialité qui n'a d'égal que ma prétention et mon ambition secrète de faire partie du ghotta des chroniqueurs français (en attendant mieux...), je dois avouer que j'aime beaucoup la musique de Ghost mais peut être pas autant qu'il le faudrait pour remplir les conditions d'adhésions au sommet des chroniqueurs hypes de Bourg-La-Reine.

Il y a, d'abord, cette manière qui n'en est pas une, de terminer ses morceaux. C'est peut être TrVe de finir d'une traite certains titres en plein milieu d'un passage qui tend à décoller et de laisser trois ou quatre secondes de blancs derrière avant que le suivant commence mais ça frustre d'autant plus que le plus souvent que lesdits passages sont les meilleurs des morceaux en question. Il n'y aura pas de meilleur exemple à ajouter à la définition du mot frustration dans le prochain Larousse que les conclusions des morceaux « Ritual » et « Elizabeth ».

Il y a, également, le fait que ces morceaux sont toujours bons – Le nier serait un mensonge. Cependant, ils n'atteignent jamais des sommets musicaux et jamais, Ô grand jamais, ils ne pourront devenir des classiques de Rock 70's. Il y a de bons et même de très bons moments mais rien de grand comme je l'ai entendu ci et là.

Opus Eponymous est un album enjôleur mêlant agréablement le Heavy et le Rock des années 70 avec gros riffs, mélodies, orgues Hammond et claviers futuristes. D'aucuns citeraient Black Sabbath parmi leurs influences, je ne les suivrais pas car hormis le rythme du morceau « Death Knell » qui fait étrangement penser à celui du morceau éponyme du groupe de Tony Iommi, les deux musiques n'ont pas grand chose à voir si on excepte leur occultisme. Sous ses yeux d'enfant inoffensif aussi pur que ma môman, se cache un serviteur du Malin. Toutes les paroles parlent de « Lucifer », « Sathanas », « Six Six Six » et autre « Witch ». Certaines intonations transforment une musique paisible en incantation. Quant à savoir si le groupe se prend vraiment sérieux, on s'en fout un peu à vrai dire mais s'il l'est vraiment, il joue parfaitement son rôle de séduction. Une musique pas prise de tête qui plaira au plus grand nombre sans voir le message subliminal nous laver le cerveau. C'est la faute à cette voix si pure et tellement inoffensive en qui l'on a une confiance aveugle mais qui se révèle particulièrement bien cacher son jeu.

En définitif, Opus Eponymous est un bon premier album cachant bien son jeu mais qui à mon avis souffre de son approche trop grand public et trop simpliste. Tout est bien fait mais la musique manque un peu de fond pour réellement décoller. Pour 2010, je préfère l'album de Spiritual Beggars.

1. Deus Culpa
2. Con Clavi Con Dio
3. Ritual
4. Elizabeth
5. Stand by Him
6. Satan Prayer
7. Death Knell
8. Prime Mover
9. Genisis

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