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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Cave Growl

Something Drunk

LabelAuto production
stylePagan Folk Metal
formatAlbum
paysFrance
sortiejanvier 2010
La note de
U-Zine
7/10


U-Zine

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Cave Growl, c’est comme beaucoup de groupes, avant tout une bande de pote, réuni autour d’un pack de bière et d’une idée commune. Cave Growl, c’est comme beaucoup de groupe, un line up originellement instable et incertain. Certaines formations auraient jeté l’éponge, mais pas celle-ci ! Formé en 2004 par Tritt (chant/guitare/instru folk, seul membre originel restant), le groupe a connu un début difficile se soldant par un split du groupe. Mais les années s’écoulant, l’envie et les idées deviennent de plus en plus claires, de plus en plus solides et présentes. C’est ainsi que le groupe renait de ses cendres en 2009 pour enfin se stabiliser. De cette formation naitra une première démo dont le titre laissait déjà comprendre la passion pour la boisson : « Demo From The Tavern ».

Note intéressante, Cave Growl à partagé longtemps des membres avec NightCreepers. En effet, Tritt occupait il fut un temps le poste de guitariste au sein de NightCreepers et de même l’actuel leader/chanteur/guitariste et l’actuel guitariste de ce groupe ont occupé des places de batteur (eh oui !) et de guitaristes dans Cave Growl. De cette collaboration entre les deux groupes naitra un split en 2010, intitulé « Quand la Gallia se Dresse ». Les deux formations ont par ailleurs foulé les mêmes planches notamment au Crosne Medieval Fest ou leurs prestations respectives avaient marqué les esprits : Nightcreepers par la composition et leur qualité de jeu, et Cave Growl, plus détendu (et probablement bien plus imbibé) par leur bonne ambiance et leur joie communicative. Un souvenir m’étais étrangement resté en tête, Tritt remerciant avec euphorie « Battle’s Beer pour ce putain de festival d’enculés !!! »

L’eau coulant sous les ponts comme la bière coule dans les fûts, revoilà le groupe en ce début d’année pour plaquer sur album leurs compositions. Rapide coup d’œil à la tracklist : on est globalement en terrain connu. En effet, sur les 13 titres présents ici, 6 seulement sont nouveaux, les autres étant présents sur la démo et sur le split. Dommage ? Allez savoir, c’est une manière de faire somme toute assez logique pour de l’auto-prod.

Cave Growl officie donc dans un pagan/folk festif. C’est malheureusement le genre actuellement à la mode. « Malheureusement » parce que le mouvement est victime de son succès depuis quelques années, le nombre de groupes se revendiquant de cette frange a explosé de manière exponentielle, au détriment de la qualité ou d’une véritable inspiration. C’est pourquoi étant à la base très ouvert et très amateur de cette scène, j’ai fini par devenir très aigri et très sélectif. Qu’en est-il de Cave Growl ? Si après une écoute, on peut se dire que le groupe ne révolutionne pas le genre, on ne peut que saluer des titres intéressants et des mélodies sympathiques.

Tout commence par une intro (« Tu as une intro ? » « Nan … » « Bah tu fais pas du folk alors » « Bah si … » « Donc tu as une intro ! » …), procédé tellement cliché du pagan/folk que je fini par en parler dans toutes mes chroniques. Heureusement, l’intro n’est autre que « Scotland The Grave », illustre titre de cornemuse ultra populaire en Ecosse. Le très bon goût de Cave Growl excusera l’absence d’idées novatrices en termes d’introduction ! Ce coté folk se poursuivra tout au long de l’album avec l’utilisation de toute sorte d’instrument : cornemuse, bouzouki, flute, banjo, violon, …

La majeure partie des titres souffrent du syndrome des groupes de pagan des pays de l’est, à savoir une production aléatoire. Certes, il s’agit ici d’une auto production et d’un premier album, d’autant plus que la multitude d’instruments qui composent Cave Growl doit être un casse tête à l’enregistrement et au mastering. Quoi qu’il en soit, on déjà vu des premiers albums avec un son au dessus. De ce fait les instruments folk sonnent parfois dans le lointain et les guitares n’apportent pas l’effet de renforcement des mélodies folk auquel on pourrait espérer.

D’une manière globale les nouveaux titres apparaissent plus élaborés que les compositions déjà connues (exception faite de Tavern Addict avec son excellente mélodie d’influence slave !). L’effet de la maturité probablement aura permit plus de recul sur le travail déjà accompli et aura aidé à une composition un cran au dessus. A noter le titre Battle’s Beer, qui apporte un véritable vent de fraicheur, proposant une intro au banjo, et délaissant un peu le coté pagan et donnant un aspect presque de celtic punk à la Dropkick Murphys. Ce titre est par ailleurs vraisemblablement dédié à l’orga de concert du même nom (Battle’s Beer), qui est à l’origine, entre autre, du Crosne Medieval Fest.

En bref, même si Cave Growl ne révolutionne pas le genre et propose un album un poil en dessous que le Svingeheim de leurs copains de NightCreepers, il aura le mérite de proposer une musique honnête, venant du cœur, et transmettant de la bonne humeur ! A voir de préférence en live, l’impact est bien plus intéressant que sur l’album ! Dommage par ailleurs que le groupe n’ai pas inclus en bonus leur titre « Amon Boyard », très bon mélange du générique de Fort Boyard et d’influence Amon Amarthienne !

1. Into the Battle
2. Hey Hey Oh
3. Tavern Addicted
4. Struggle of Life
5. Something Drunk
6. Cap'tain Blackbeard
7. Man of Aran
8. Silent Whisper
9. Battle's Beer
10. Celebrating Victory
11. Sons of War
12. Lost in the Forest
13. Chanson de Joie