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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Hour Of Penance

Paradogma

LabelUnique Leader Records
styleBrutal Death
formatAlbum
paysItalie
sortiemars 2010
La note de
U-Zine
9/10


U-Zine

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Hour Of Penance.

Si si je vous assure, le nom en lui-même peut faire une phrase. Si je vous dit Adolphe Hitler, hop vous pensez directement à des milliers d’images se propageant dans votre tête à toute allure, HoP me fait le même effet. Lorsque j’entend parler d’Hour of Penance, je pense à un carré d’italiens assez calmes en coulisse mais monstrueux sur scène, avec un batteur survitaminé qui marche à la red-bull, une chanteur charismatique et puissant et les autres manches (ah ah) explosant vos tympans. Paradogma est sorti il y a un temps déjà, mais perso, je ne m’en suis toujours pas remis.

The Vile Conception, l’album parfait du combo d’après certains, avait mis la barre plus que haute. Ultra brutal et incisif, l’album avait tout pour plaire aux plus méchants true Brutal Death Metal d’entre nous. Paradogma était attendu au tournant pas les amateurs du genre et à part deux trois fillettes qui se reconnaîtront, je prends le pari que peu ont été déçus ! On va pas se la jouer mystérieux, le premier nom qui revient à tout le monde lorsqu’on écoute cet album la première fois est celui d’un grand nom si ce n’est le plus grand nom actuel de la scène extrême : Behemoth. En effet, on est obligé d’admettre que sur ce coup-ci, les italiens ont bien réussi à passer pour des polonais, moi qui pensais que le transformisme était réservé au Brésil !

Les compositions sont moins parfaites que le combo polonais à l’avenir incertain (je rappelle qu’au moment où j’écris cette chronique Nergal, l’homme pensant du groupe, est atteint d’un cancer et il risque d’y passer), mais elles jouissent d’un rentre-dedans à toute épreuve. Je dirais même que Paradogma est le cheval de Troie de 2010. L’album t’arrive dans la gueule et tu sais même pas d’où il vient. Les riffs s’enchaînent et ont tous cette putain de pèche qui te fait headbangay même après une écoute presque continuelle depuis près de 4 mois. Ok, je ne découvre plus rien du tout mais lorsque j’ai envie d’écorcher mes cervicales dans mon pays lointain, je n’ai pas meilleur remède ! Les idées fusent dans tous les sens que ce soit dans le choix disparate des backing vocals, dans l’utilisation du gong, des samples ou d’instrumentalisations si charismatiques qui confèrent à l’album une ambiance plus profonde que sur l’album précédent même si celle-ci reste plus discrète. En effet, malgré le fait que la pochette soit tout simplement une des plus belles que vous verrez et ivol à souhait, l’album ne sent pas tellement Satan. Un peu plus sur le dernier morceau de l’album intitulé « Apotheosis » et ce, à juste titre, mais cela reste très léger, c’est l’efficacité qui prime avant tout !

Et quand on parle d’efficacité bordel !! Mauro, le batteur, est une vraie machine de guerre. Il te fout du blast de partout et dans tous les sens. Il violente ses fûts comme Mike Tyson frappe sa femme, d’une manière franche et directe, le tout, sans concession. Les roulements sont parfaits, les blasts chirurgicaux. La bonne claque dans la tronche servie avec un son démentiel.
Le chanteur excelle dans son exercice d’obtenir une guttu virile et puissante qui vibre tout au long de l’album et dont l’écho plus aigu ramone les oreilles. La profondeur du chant est bien entendu entretenue par la prod’ parfaite de l’album. Oui, la prod’ est parfaite. Je ne sais pas ce qu’ils ont foutu les gars, mais le rendu est digne des plus grands noms du Death Metal. Tout ce que je peux souhaiter au groupe aujourd’hui, c’est d’avoir les retours qu’ils méritent, et pas uniquement sur scène.
En ce qui concerne la gratte et la basse bah bordel moi j’y connais rien je suis pas assez fan de Meshugay pour critiquer mais c’est super énergique, épique (dans le sens Brutal Death Metal pas Brutal bignou à la Ensiferoom) et plus qu'efficient. Le tout est paramétré avec une justesse exemplaire afin que tous les acteurs d’Hour of Penance te foutent la méga gaule lorsqu’ils touchent tous ensemble de leur instrument personnel.

Bref, vous l’aurez compris, je vais pas jouer les rablastjoies. Pochette magnifique, prod’ parfaite, puissance démentielle, c’est pas pour rien que le skeud a été sold out quelques jours après sa sortie. Pour ceux qui y croient moyen car j’ai pas l’air très objectif dans l’histoire c’est les mots-mêmes du chanteur (et batteur de Fleshgod Apocalypse !) à une date organisée à Nantes même pas un mois plus tard et j’ai pas pu acheter mon skeud ! Une tuerie sans nom, pour nous les hommes.

+ 1. Paradogma
+ 2. Thousands Of Christs
+ 3. The Woeful Eucharisty
+ 4. Malevolence Of The Righteous
+ 5. Caged Into Falsehood
+ 6. Incestuous Dynasty Of Worms
+ 7. Adversary Of Bigotry
+ 8. Incontrovertible Doctrines
+ 9. Spiritual Ravishment
+ 10. Apotheosis

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