Chronique Retour

Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Pain of Salvation

Entropia

LabelAvalon
styleRock Metal Progressif
formatAlbum
paysSuède
sortieaoût 1997
La note de
U-Zine
7/10


U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

Si vous arpentez régulièrement les pages d’U-zine et que vous ne connaissez toujours pas Pain of Salvation, vous allez apprendre à les connaître ! C’est moi qui vous le dis. Et ceci pour deux raisons toutes simples : Déjà, je suis un connard de fan des Suédois (Daniel tu chantes trop bien, t’es trop beau par contre t'aurais pu faire un effort pour ta nouvelle coupe) et de deux car ce groupe est définitivement l’un des plus intéressants (Bel euphémisme) du style depuis dix ans.

C’est justement là que je veux revenir ; les débuts de Pain Of Salvation. Jadis, le groupe était formé de Daniel Gildenlow à la guitare et au chant et Fredrik Hermansson au clavier pour ce qui concerne les membres encore présents aujourd’hui dans le groupe. On y ajoutera le petit frère de Daniel, Kristoffer à la basse, Johann Langell derrière les fûts et l’éphémère Daniel Magdic à la seconde guitare. C’est donc avec cette bande de jeunes gens ayant une moyenne d’âge de vingt ans que l’histoire de Pain Of Salvation commence avec la sortie d’Entropia.
Le groupe a décidé de mettre les petits plats dans les grands et nous sort un album concept sur la vie d’un homme influent ficelé de main de maître par le génial Daniel Gildenlow.

Difficile de trouver d’où vient la particularité de la musique des Scandinaves. Il est évident que tout ce beau monde a bouffé du Metal et Rock Progressif depuis leur tendre enfance mais pas que ça. Le panel de styles pratiqués est, en effet, des plus larges (Ce n’est pas du Prog pour rien). On passe facilement à l’instar de la grande époque des merveilleux Dream Theater ou encore de Queen de moments purement progressifs à d’autres très Groovy (Qui a dit le passage instrumental de « Nightmist » ou « People Passing By » ? ) qui auraient pu faire très mal sur les pistes de danse. Mais le groupe possède déjà sa propre identité. Notamment grâce au chant de son charismatique leader à la voix d’or (Je n‘en fais trop, ce n’est pas vrai) Daniel Gildenlow dont la variété et la maîtrise vocale sont tout simplement à tomber. Car oui, cela doit être dit : c’est lui qui chante sur tout l’album. Non! non! Et une nouvelle fois non, il n’y a pas de femme qui chante, seul de temps à autre les choeurs des quatre autres membres viennent l’accompagner qui sont un peu trop mis en avant à mon goût.

Toutefois, il faut prendre en compte la relative jeunesse du groupe lors de la sortie d’Entropia en 1997 car même si le groupe a été fondé alors que Daniel n’était âgé que de onze ans, il manque clairement de maturité. Les compositions sont très complexes et par conséquent pas facile d’accès si on excepte l’excellent tube « ! (Foreword) » dont le refrain est des plus accrocheurs. Seulement il est bien seul en ouverture d’une déferlante de changements de rythme. En atteste, « Stress » qui porte parfaitement son nom puisqu'elle arrive presque à nous stresser mais également à nous faire rire. A tel point, qu’il m’est difficile de l’écouter en entier tout comme certains autres titres dont « To The End ». L’album est donc un peu trop foufou et on se perd facilement dans les compositions du quinté suédois. Pourtant, bien que Pain Of Salvation soit répertorié dans la musique dite progressive et que j’ai osé faire une comparaison avec Dream Theater, il n’est nullement question de soli à outrance. Cependant, là le groupe en a trop fait et Daniel n’a pas encore la maîtrise pour rendre toute sa musique fluide comme le groupe y arrivera parfaitement dans un futur proche. Prenez par exemple « To The End » et son petit solo sur le pont pas du tout en accord avec le reste et qui gâche la chanson. Daniel n’est pas encore canalisé.

Passés les points noirs, il y a quand même beaucoup d’éléments rattrapant Entropia. Une grosse majorité des chansons sont très bonnes comme la groovy « People Passing By », la tubesque « ! (Foreword) », « Revival » et son excellent riff principal, la dansante « Nightmist » et les très belles « Plains Of Dawn » et « Winning A War ». L’album est tout de même assez homogène au final, la différence de niveau entre les meilleurs et les « moins bons » morceaux ne tient qu’à un fil.
Mais les meilleures chansons de l’album n’ont pas le génie des meilleures compositions de la carrière de Daniel et sa bande. En effet, le tout manque d‘émotions qui n’est présent que par instant comme sur « Plains Of Dawn », « Winning A War » ou encore sur ce cri hors du commun sur « Nightmist ».

Il est donc difficile de juger cet album qui n’est clairement pas le meilleur album du groupe car il contient trop de morceaux dispensables, ce qui ne deviendra pas une habitude chez les Suédois. Néanmoins, Il est parfaitement exécuté et cohérent dans son ensemble mais on est loin des chefs d’œuvre que Pain Of Salvation aimera nous offrir à la tonne par la suite.

01- ! (Foreword)
02- Welcome To Entropia
03- Winning A War
04- People Passing By
05- Oblivion Ocean
06- Stress
07- Revival
08- Void Of Her
09- To The End
10- Circles
11- Nightmist
12- Plains Of Dawn
13- Leaving Entropia (Epilogue)

Les autres chroniques