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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Pain of Salvation

The Perfect Element Part I

LabelInsideOut Music
styleRock/Metal Progressif
formatAlbum
paysSuède
sortieoctobre 2000
La note de
U-Zine
10/10


U-Zine

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Pour fêter les quatre ans d’U-zine, mes collègues et moi nous devions de vous parler des albums qui ont marqué notre éducation musicale. J’ai donc décidé de disserter sur un groupe qui commence à percer en France mais qui reste trop méconnu, à mon gout, proportionnellement à son talent. Je parle des Suédois Progressistes de Pain of Salvation qui ont pondu, en 2000, le premier volet du concept autour du Perfect Element.

Ce concept tourne autour de deux adolescents qui ont eu une enfance très difficile, He vivant dans la violence de la rue, She vivant dans la violence familiale. De leur rencontre nait un amour entre les deux. The Perfect Element Part I relate les conséquences de cet amour pour le pire et pour le… pire jusqu'à découvrir l'élément parfait. Daniel Gildenlow, guitariste, chanteur et maître à penser du groupe, n’aime pas trop la joie de vivre dans ses albums, tout le contraire de ce qu’il est sur scène et du personnage qu’il montre dans les interviews.

Pour la qualité de l’album, c’est tout le contraire, on ne garde que le meilleur. A l’image de Dark Side Of The Moon du Dieu Pink Floyd, il est impossible d’écouter l’album en zappant un morceau. Ce qui aurait alors pour effet d’altérer l’écoute et, par conséquent, le plaisir enduré. Tout d’abord il le faut pour comprend le concept car certains des morceaux reprennent des parties venant d’autres titres. Le meilleur exemple étant les flashbacks d‘« Idioglossia » reprenant avec de nouvelles paroles, les refrains d’« Ashes ».

La fluidité entre les morceaux est donc parfaite et pourtant The Perfect Element Part I n’est pas du tout ce qu’on appelle un album homogène. Beaucoup de titres sortent du lot après quelques écoutes :
- « Used » démarre dans un style très urbain (couplet presque rappé). Mais dès le refrain, on sent que Pain Of Salvation va jouer avec nos émotions. La suite du morceau va nous donner raison. Le solo, pas démonstratif et plein de feeling, est un modèle du genre. La fin du morceau est également remarquable : une montée en puissance qui vous scotche montrant le panel vocal exceptionnel de Daniel affermit par les jeux de voix sur ses camarades( ça rappelle forcément le A Night At The Opera de Queen), et ces guitares et batterie qui deviennent de plus en plus intenses.
- « Ashes » est l’archétype même du morceau du tube simple, facile d’accès, noir mais toujours subtile (cette légère basse sur la fin du morceau qui donne une grosse partie de l’intensité émotive au morceau). Un titre que j’aurais bien vu figuré dans la BO d’un film comme Requiem For A Dream (le clip jouant sans doute beaucoup sur ma vision).
- « Idioglossia », avec ses flashback et sa complexité vous déstabilise beaucoup et vous oblige à le réécouter et à rentrer un peu plus dans le concept.
- Les inséparables « Falling » et « The Perfect Element », remplis de mélancolie ainsi que de désespoir, clôturent à merveille cet album.
Ce sont ces quelques titres qui vous poussent à réécouter l’album et ainsi arriver à rentrer dans tous les morceaux qui sont tous de qualités équivalentes (même si on a tous nos préférés). On ne retrouve pas de titres poubelles comme « Second Love » sur Remedy Lane.

Outre cette musique qui est d’une richesse et d’une subtilité incroyable (pour les réfractaires, on est très loin des démonstrations techniques récentes de Dream Theater), il convient de parler de Daniel Gildenlow, l’un (Le?) des meilleurs chanteurs actuels. Techniquement exceptionnel, il use de son panel vocal (Non, il n’y pas de femme en guest) à bon escient passant du Rap (« Used ») à un chant plaintif (« In The Flesh), du grave (« Ashes ») à l’aigu (« Reconciliation ») comme si de rien était. Je le répète mais je veux bien me faire comprendre : son chant comme sa manière de composer sont exceptionnels.

The Perfect Element Part I porte bien son nom, la musique est parfaite et leur ouvre les voix du panthéon du Progressif. Mike Portnoy tombant sous leur charme, les emmenant avec Dream Theater en tournée pour renforcer encore et encore leur réputation. Ce qui les mènera à sortir les deux autres albums faisant parti de la Sainte Trinitée, Remedy Lane et surtout Be.

« I Set Myself On Fire To Breed The Perfect Element !"


Chapter 1, "As These Two Desolate Worlds Collide":
1. Used
2. In The Flesh
3. Ashes
4. A Morning On Earth

Chapter 2, "It All Catches Up On You When You Slow Down" :
5. Idioglossia
6. Her Voices
7. Dedication
8. King Of Loss

Chapter 3, "Far Beyond The Point Of No Return" :
9. Reconciliation
10. Song For The Innocent
11. Falling
12. The Perfect Element

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