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mardi 18 septembre 2018

Pyrenean Warriors Open Air 2018

Open Air - Torreilles

Sleap

Live reporter et chroniqueur occasionnel dans divers genres (principalement extrême).

Malgré sa taille encore fort modeste, le Pyrenean Warriors Open Air en est déjà à sa quatrième édition en cette année 2018. Et bien qu’il soit situé au fin fond du sud de la France, ce festival attire de plus en plus de fans de Heavy Metal chaque année, avec pour ce cru 2018 plus de 700 personnes au compteur. En plus du grand nombre de « maniacs » espagnols et des habitués de tout le sud de la France, beaucoup de Parisiens et même de Bretons font régulièrement le déplacement pour ce qui est à n’en point douter l’un des meilleurs événements Heavy Metal français de ces dernières années. Pour ma part, je n’avais assisté qu’à l’édition 2016, et je suis très heureux d’enfin remettre les pieds en terres pyrénéennes. Outre les jeunes groupes et le retour de Grim Reaper en France, ce sont bel et bien les deux « sets spéciaux » de la journée qui m’ont véritablement décidé à revenir : Oz interprétant tout Fire in the Brain, et Attacker tout Second Coming. Les deux extraordinaires formations faisant justement leur toute première apparition française lors de ce festival !
Après la tragique nouvelle de cet été, nous découvrons avec émotion que l’unique scène du fest porte maintenant un nom : la « Shark Stage », ornée de part et d’autre du logo de Manilla Road. L’équipe du festival diffusera d’ailleurs en boucle des titres du groupe suscité entre chaque concert. Bel hommage !

Après un « before » du vendredi soir sur le camping, je me réveille comme une fleur pour attaquer cette unique journée pour le moins chargée. Malheureusement, les retrouvailles avec les nombreux amis de toute la France, et la visite du site et des divers stands de merch, ne me permettront pas d’assister à la prestation de Citadelle, ayant l’honneur d’ouvrir le festival.

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J’ai en revanche plus de temps pour assister aux performances des deux groupes à chanteuses qui suivent. Le premier, Scavenger, m’est encore inconnu. Le groupe nouvellement reformé a visiblement sorti un unique full-length en 1985 avant de disparaitre de la circulation. Malheureusement, leur set n’est pas des plus probants aujourd’hui. La jeune chanteuse, au demeurant fort sympathique, ne dispose pas d’une voix très puissante et manque encore d’assurance sur scène, que ce soit entre les morceaux ou pendant. Les riffs sont accrocheurs mais trop peu nombreux pour le rester bien longtemps. On tape du pied gentiment, mais difficile de faire plus, surtout sous ce soleil de plomb. En revanche, le guitariste à droite, avec son allure de cow-boy en vacances, nous envoie quelques bon petits soli. Mais en plus des divers problèmes de son dont souffre le groupe – qui le conduira à recommencer certains morceaux du début –, la prestation n’est globalement pas des plus mémorables.

Celle des Sign of the Jackal qui suivent sera en revanche plus convaincante. La chanteuse a bien plus de coffre et parvient à fédérer une bonne partie du public. J’arrive sur le site alors que le groupe entame Heavy Rocker. La musique des Italiens est dans l’ensemble bien plus véloce que celle du groupe précédent, et bénéficie cette fois-ci d’un son au top. Les rythmiques d-beat et gros skanks à double pédale dominent la majorité des compositions et sont soutenues par les nombreuses envolées de la frontwoman et les quelques échanges de soli brillamment exécutés par les deux gratteux. Et pour couronner le tout, le groupe nous balance en guise de conclusion une énorme reprise de Evil (Mercyful Fate) aussi inattendue que surpuissante. Jusqu’à présent je n’avais jeté qu’une oreille distraite sur le dernier album des Italiens, mais je vais de ce pas approfondir la chose !

Venin

Depuis leur reformation il y a quelques années, je n’avais encore jamais pu voir Venin en live. Ce n’est pourtant pas les occasions qui manquaient dans le sud de la France. Mais l’erreur sera donc finalement réparée en ce milieu d’après-midi. Pour ceux qui ne connaitraient pas encore, Venin pratique un Hard Rock teinté de Heavy Metal qui sonne résolument « classe ouvrière française des années 80 ». Pour ma part, je trouve que leur son a très mal vieilli, mais je m’écoute de temps en temps avec plaisir leur EP de 86, récemment réédité par Cameleon Records.

Forts d’un nouvel album en cette année 2018, les sudistes arrivent justement sur le titre d’ouverture de celui-ci devant un public un peu plus dense que précédemment. Il y a sans nul doute pas mal de fans du groupe présents aujourd’hui. Pour ma part, je ne suis pas spécialement transcendé par la prestation, mais j’apprécie en mangeant un bout depuis l’arrière de la régie. Le principal problème du jour est à mon sens la voix du frontman. Malgré une présence scénique et un jeu au top, le chanteur-guitariste a vraiment la voix cassée lors de ce show, dommage. Heureusement, il est rapidement aidé par Antoine d’Electric Shock et des gars de Citadelle et Tentation sur le fameux tube Passe-Temps en milieu de set. Un très beau moment. Les nombreux fans reprennent en cœur les divers refrains du groupe, jusqu’au final sur La Faute au Souvenir et applaudissent généreusement le quatuor. Pour ma part, ce n’est clairement pas le concert que je retiendrai de cette édition, mais je passe néanmoins un moment sympathique.

Ambush

Ambush fait partie de cette récente vague Revival nordique qui fait mouche en ce moment auprès du public Heavy Metal. Il faut dire que la plupart de ces groupes connaissent leurs classiques et savent proposer des compos percutantes, surtout en live. Cependant, tout comme leurs compatriotes d’Enforcer, j’aurais pensé Ambush beaucoup plus orientés Speed Metal, à l’instar des combos finlandais Speedtrap ou Ranger. Dans mon souvenir, cela sonnait en effet bien plus rapide.

Mais les Suédois vont finalement nous proposer un set Heavy Metal de très bonne facture qui sera finalement assez similaire à certains Judas Priest. Celui qui se démarque est sans conteste le vocaliste. En plus d’un spandex bleu extrêmement tape à l’œil, le bougre possède un vrai jeu de scène et surtout une voix terriblement puissante, notamment dans les aigus. Il fédère de nombreuses fois la foule à coups de « hey hey hey » et descend même parfois jusqu’aux barrières pour chanter avec les premiers rangs. Malgré le cagnard, la fosse se remplit de plus en plus pour le set des Suédois, et beaucoup de fans scandent avec ferveur les refrains du groupe comme sur Possessed by Evil. Une foule vraiment réceptive qui fait plaisir à voir. Les autres musiciens ne sont pas en reste, notamment le bassiste et la paire de gratteux qui s’alignent souvent pour se dandiner en rythme à l’instar des gars de Priest ou d’Accept sur scène. Pour mon plus grand plaisir, certains morceaux augmentent enfin le tempo comme Desecrator ou le final sur Don’t Shoot. J’aurais évidemment préféré un set extrêmement véloce comme pour les jeunes groupes cités plus haut, mais le show d’Ambush s’avère finalement très plaisant. Près de 50 minutes d’un Heavy Metal couillu et fédérateur !

Oz

Voilà certainement la principale raison de ma présence à Torreilles en cette mi-septembre. La première venue d’Oz en France et surtout l’interprétation d’un de mes albums de Heavy préférés dans son intégralité. Le public est encore très clairsemé alors que Mark Ruffneck et sa bande investissent la Shark Stage. Mais pendant que le batteur et unique membre originel du groupe fait son petit speech d’intro, cela me permet de me placer sans soucis dans les premiers rangs. J’avoue avoir été un peu décontenancé après avoir appris que le bien nommé Ape de Martini, vocaliste originel d’Oz, avait quitté le groupe quelques mois auparavant. Mais son jeune remplaçant ne va pas tarder à me faire oublier ça dès les premières notes de Search Lights. Et c’est parti pour près de 30 minutes de tubes intersidéraux !

Bien que son jeu de scène ne soit pas des plus probants, la voix du frontman est vraiment au top. Elle n’est pas mise en avant par le mix global lors de ce début de set, mais l’ingé’ son corrige le tir assez rapidement. Bien qu’il change légèrement certains placements de chant, notamment pendant Black Candles, le tout passe vraiment très bien. Rien à dire de particulier sur les autres musiciens mis à part leurs différentes allures toutes plus loufoques les unes que les autres. Entre le tout jeune glameux à la guitare droite, le bassiste-garde du corps stoïque du début à la fin, et le Blackie Lawless version gothique à la guitare gauche, c’est un véritable festival sur scène ! Et ça enchaine toutes les tueries de Fire in the Brain dans l’ordre pour le plus grand plaisir des premiers rangs.

Cependant, au fur et à mesure que le public afflue, de plus en plus de poivrots viennent investir l’avant de la fosse. Et un pogo se déclenche même sur la seconde moitié de set alors que le groupe joue des morceaux récents. C’est à partir de ce moment que, pour moi, le concert perd en intérêt. Entre les saoulards qui moshent et renversent leur bière sur tout le monde, et les titres plus contestables que le groupe interprète, je préfère reculer petit à petit. J’attends tout de même Turn the Cross Upside Down, qui ne manque pas de remettre un coup de fouet à l’assemblée, puis je prends mes distances. C’est donc finalement un show en demi-teinte pour votre serviteur. Une première moitié absolument irréprochable, mais une seconde partie bien plus discutable malheureusement.

Attacker

Lorsqu’on parle de la scène Power Speed US, le Second Coming d’Attacker revient en général pas mal dans les discussions. Aux côtés des Master Control et autres Ample Destruction, cet album fait vraiment partie de ce qui se fait de plus véloce dans cette scène américaine. Et, pour le plus grand plaisir de tous, le groupe du New-Jersey va nous interpréter ce brulot dans son intégralité pour sa toute première date française.

En arrivant dans les premiers rangs, je ne sais pas trop à quoi m’attendre de la part du groupe tant je n’ai aucune idée du line up actuel. Mais ma principale crainte concerne la voix. Le chanteur va-t-il pouvoir restituer toute la puissance des vocaux de ce second album ? Comment vous dire… Dès l’intro de Lords of Thunder – aka l’ouverture d’album la plus Speed Metal de toute l’histoire de la musique –, je prends la plus grosse claque du festival. Le cri initial est tout simplement parfait ! Et cela va être le cas pour l’intégralité des parties de chant du vocaliste. Quelle puissance ! Le public afflue de plus en plus au fil du set, signe qu’Attacker est en train de s’imposer comme l’un des moments forts du fest. Tous les missiles de The Second Coming sont brillamment interprétés par tous les musiciens. Outre le frontman absolument bluffant, tous les autres membres chient la classe et se donnent à fond pour ce premier show en France. Au vu du mouvement derrière moi, pas mal de gens sont en train de mosher. C’est déjà plus adapté pour un set comme celui-ci que pour le précédent. Les musiciens remercieront d’ailleurs le public français à plusieurs reprises pour leur accueil chaleureux. En même temps, vu la claque qu’on est en train de se prendre, c’est tout ce qu’il y a de plus normal.

Après ce second album terminé, le groupe enchaine sur d’autres titres plus récents, mais surtout plusieurs excellents morceaux de Battle at Helm’s Deep ! J’en profite alors pour prendre mes distances et contempler la fin du show à l’arrière de la fosse. Tout comme Metal Inquisitor deux ans plus tôt, le groupe bénéficie vraiment de l’horaire idéal : celui de la tombée du jour. Décidément, toutes les conditions sont réunies pour faire de ce concert une réussite. Ainsi, après discussions avec bien d’autres amis, il apparait quasi-unanimement qu’Attacker vient de donner LE concert du festival. Ni plus ni moins !

Medieval  Steel

Je vais tenter de ne pas prendre parti dans la « guéguerre Medieval Steel » qui divise tant les petits métalleux ces dernières années. Oui, le groupe a connu un regain de popularité avec la compil’ No Remorse et la date au Keep it True 2013, oui beaucoup se sont mis à aimer le groupe à ce moment-là, et oui beaucoup se sont mis à cracher dessus quelques temps plus tard car ils n’aiment pas la « hype ». Cela à tel point qu’après une soi-disant mode d’aimer Medieval Steel, c’est à présent une mode de cracher sur le groupe. Bref, je ne vais pas épiloguer. Pour ma part, j’aime bien l’EP et les Dungeon Tapes de Medieval Steel, mais en live c’est une autre histoire. Bien que la ferveur du public lors du Keep it True 2017 m’ait fait passer un bon moment, le groupe sur scène m’avait, lui, totalement indifféré. Et malheureusement, cela va également être le cas pour ce show au Pyrenean.

Premier défaut, sans surprise : la voix. J’arrive sur le site alors que les Américains entament Battle beyond the Stars et je constate une nouvelle fois que les vocaux du frontman sont malheureusement toujours aussi faibles. Bien sûr, c’est le cas pour beaucoup d’autres vocalistes des années 80, on ne peut évidemment pas garder sa voix éternellement. Mais pour un groupe qui met autant d’emphase sur les envolées aigues, le rendu live est vraiment désagréable. Heureusement, le public rend le tout plus plaisant, notamment lors de l’excellent Warlords joué en début de set.

Deuxième défaut : la durée. Évidemment, c’est Medieval Steel, c’est la toute première date française du groupe, c’est un événement. Mais une heure trente de show pour un groupe de ce calibre, c’est beaucoup, beaucoup trop long. Mis à part les quelques titres fédérateurs de la compil’ de 2012, la plus grande partie du set est consacrée au full-length et à de nouveaux morceaux. Qu’est-ce que c’est pénible ! Le riffing saccadé monocorde de certains des titres inédits me hérisse presque le poil. Même Oliver du Keep it True placé sur le côté de la scène ne semble pas prendre son pied… Tous les musiciens sont pourtant au taquet sur scène. Le batteur et tous ses tricks de baguettes, les guitaristes et bassiste avec leur grand sourire, et le frontman et ses nombreuses blagues entre les morceaux. Il y a vraiment une bonne ambiance globale. Mais musicalement c’est vraiment le néant. Je retrouve le sourire sur To Kill a King en milieu de set, mais je passe le plus clair de mon temps à faire des allers-retours entre le bar et la fosse… Même pas de Lost in the City sur cette putain d’heure et demi de show… Ce n’est pourtant pas le temps qui manquait !

Un troisième défaut serait la surabondance de subs, surtout au niveau de la grosse caisse. Mais globalement le son reste assez bon pour la prestation des Américains. Le gros du public se ramène évidemment en toute fin de set pour participer à l’inévitable chorale géante sur le fameux titre Medieval Steel. Bien entendu, j’y prends part moi aussi, mais je ne vous cache pas qu’à ce moment-là j’ai surtout envie que ce show interminable s’achève enfin. Je ne dirais pas qu’il s’agit d’une déception dans la mesure où, contrairement au Keep it True, je savais à quoi m’attendre cette fois-ci. Mais j’avoue que ce concert ne sera clairement pas mon meilleur moment de ce Pyrenean 2018…

Grim Reaper

Voici déjà venir le dernier groupe de cette quatrième édition. Et quoi de mieux que Grim Reaper pour terminer en beauté cette avalanche de Heavy Metal ! Le Heavy à refrains de Steve Grimmett et sa bande est tellement taillé pour le live que je suis sûr de passer un bon moment. La fosse est une nouvelle fois bien remplie et ne tarde pas à lever le poing dès l’énorme Rock you to Hell joué en second. Cet album ainsi que le premier constitueront d’ailleurs l’essentiel de la setlist de ce soir, pour le plus grand plaisir des fans.

Après son bref passage en chaise roulante, l’infatigable frontman est à présent debout face à son public. Aidé d’un micro-tête, d’une canne et d’une jambe artificielle, le bougre se démène pas mal sur scène malgré son grand âge. Je le trouve un peu moins en voix que lors de son show au Fall of Summer il y a quelques années, mais cela reste tout de même très bon. Ses comparses sont, eux, toujours aussi énergiques sur scène. Le bassiste et le guitariste ne cessent de se déplacer et de faire de nombreux signes au public tout en reprenant les paroles en chœur. Et le public le leur rend bien ! Tous les chorus fédérateurs de Liar, Waysted Love, Lust for Freedom ou Dead on Arrival sont tous repris à tue-tête par la foule. Mais la liesse atteint son paroxysme sur l’énorme reprise de Dio et sur l’inévitable See you in Hell en fin de set. Deux moments toujours aussi savoureux en live ! J’avoue avoir préféré la première fois au Fall of Summer, mais ce second show de Grim Reaper est clairement la meilleure conclusion possible pour cette édition du Pyrenean.

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Et c’est déjà le moment de se dire au revoir. Nous sommes déjà beaucoup à faire la remarque lors de l’after, mais une journée supplémentaire au Pyrenean ne serait pas de refus, surtout pour ceux qui viennent des quatre coins de la France et même d’ailleurs ! Évidemment, cela doit être encore plus de boulot et d’investissement, mais un festival de cette qualité passe vraiment beaucoup trop vite en une seule journée. ON EN VEUT ENCORE !

Rien à dire côté orga’, les gars de Tentation et leur armée de bénévoles sont vraiment performants. L’organisation est ultra carrée et ils ont en plus quelques moments de libre pour assister à certaines prestations et passer un peu de temps auprès du public. Total respect ! J’émets juste une réserve sur la playlist Manilla Road entre chaque concert : beaucoup trop de fois les mêmes morceaux. J’ai encore l’intro de Necropolis en tête tellement ce doit être le truc que j’ai le plus entendu du festival !

Je me permets également quelques petits souhaits, on ne sait jamais. Premièrement, le plus important je pense : un peu de lumière sur le camping. Cette petite pinède est vraiment idéale, avec de l’ombre et de la fraicheur toute la journée, mais à la nuit tombée c’est vraiment impossible de s’y repérer sans lumière. Juste un ou deux spotlights çà et là seraient, je pense, un vrai plus. Et secundo, ce doit être également compliqué niveau bénévoles et investissement, mais un « before » sur le site du festival le vendredi soir serait parfait. Beaucoup de personnes arrivant la veille, il serait plaisant de pouvoir consommer sur le site (ça fera plus d’argent dans la caisse du bar héhé) et faire la fête toute la nuit sur de gros tubes Hard Rock avant d’attaquer la journée de festival.

Au-delà de ça, c’est une nouvelle fois un franc succès pour le Pyrenean Warriors Open Air. Le festival réalise d’ailleurs à ce jour la meilleure affluence depuis sa création, et cela ne promet que du bon pour la suite ! Cet événement est devenu, à n’en point douter, l’un des rendez-vous français incontournables pour tout fan de Heavy Metal. Merci à l'orga', merci à Laurent pour les photos, et rendez-vous en 2019 !