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Album

22 août 2018 - S.

Iskandr

Euprosopon

LabelEisenwald
styleBlack Metal
formatAlbum
paysPays-Bas
sortieseptembre 2018
La note de
S.
6.5/10


S.

Il y a deux ans, le premier album d’Iskandr avait eu un écho palpable chez les aficionados du Black Metal underground. La musique claustrophobe et apocalyptique d’Heilig Land ne m’avait personnellement pas laissé indifférent, de même que l’EP sorti un peu plus tard la même année.
En 2018, le duo hollandais revient avec son nouvel opus “Euprosopon”, paru sur le respectable label Eisenwald. Selon le groupe, ce titre, tiré du grec, évoque l’impossibilité de l’idéal humain. L'album suit la même structure que son prédécesseur : 4 titres, pour une quarantaine de minutes.

L’introduction visuelle s’effectue au travers de cette pochette constituée d'une multitude de plans en noir et blanc qui, mis côte à côte, nous plonge au coeur d'un édifice religieux. La lecture de cette image est perturbante, voire troublante.

Ce visuel aux accents ésotériques est une traduction en images de la musique d'Iskandr. Bien que les bases du Black Metal soient là, le projet se réapproprie le genre en usant de compositions hypnotiques, lorgnant sur les terres de l’atmosphérique dans la restitution des riffs. L’ambiance évoque le passé, l’esprit se veut païen, le tout dans une production plutôt confinée, étouffante.

Par rapport à leurs deux dernières réalisations, on note ici une amélioration notable au niveau du son qui, s’il conserve ce grain poussiéreux, permet d’apprécier toute l’instrumentation, des guitares aériennes à la basse profonde, jusqu’aux lamentations lointaines et torturées du vocaliste. Musicalement, on se rapproche de ce que peut faire Drudkh, en matière de son, de relents victorieux et de cet aspect introspectif, avec toutefois une consonance plus antique (l’introduction acoustique du dernier titre “Heriwalt” en est un parfait exemple).

Alors oui, si cet album revêt de nombreuses qualités, comme ces passages où l’ambiance monte crescendo, la guitare distillant des hymnes épiques, on note néanmoins quelques longueurs. Malgré tout, le positif l’emporte et cet Euprosopon mérite d’être écouté.

Tracklist :
1. Vlakte
2. Regnum
3. Verban
4. Heriwalt

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