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mardi 1 mai 2018

Le Pyrenean Warriors Open Air 2018 dévoile son affiche finale

Traleuh

Scavenger (Heavy Metal - Belgique) et Citadelle (Heavy Metal - France) viennent finaliser l'affiche du Pyrenean Warriors Open Air 2018.

CITADELLE  
 
Hérétiques, tremblez et préparez-vous à subir le feu de l’enfer, celui des armes forgées par le ciel et du son récolté lors des moissons de la folie !... Peu importe votre courage, peu importe votre nombre, vous livrerez séant votre dernier combat et serez, sans nul doute, terrassés par le verbe fort de cette légion aux accents belliqueux, emportés tels des fétus de paille par le souffle puissant de leurs mélodies conquérantes. Tremblez car ces bardes des temps modernes, croisés venus de la lointaine province occitane pour bouter hors les murs toutes les oreilles trop délicates, n’ont nulle envie de faire des prisonniers, mais bel et bien de faire hennir les chevaux épiques d’un désir ardent, de convertir les indécis à grand renfort de heavy-metal lourd et puissant destiné à faire tomber toutes les murailles existantes. Nul besoin de maîtriser la langue de la perfide Albion, ces quatre cavaliers exaltés s’expriment en français, chose en soi agréable lorsque l’on souhaite participer activement à leurs côtés à cet héroïque combat sans merci, champ de mines soniques où chaque ode se transforme en dévastation totale pour tympans non avertis. Du haut de leur tour de garde, scrutant l’horizon pour mieux voir venir le danger, ces fiers hérauts, au style nous replongeant dans les années fastes d’un autre millénaire, portés par cet héritage dont ils n’ont pas à rougir, n’ont aucune crainte, aucun doute quant à l’issue de la bataille, sûrs qu’ils sont de la force de leurs riffs, de la puissance de leurs chorus et de l’efficacité de leurs mélodies galopantes. Alors, hérétiques en goguette sur les terres nord-catalanes, âmes égarées à l’envie folle de vous confronter à l’indicible puissance du heavy metal, ne vous sentez pas à l’abri, ne vous croyez surtout pas en sécurité, la foudre est prête à tomber sur vos frêles épaules, à envahir votre corps et le faire bouger en une infernale danse de saint Gui. Citadelle est le nom de cet orage métallique en approche rapide, mémorisez-le bien car lorsqu’il aura frappé, il sera trop tard !   
 
SCAVENGER 
 
Ami entends-tu le vol noir de ces ombres hurlantes sur nos têtes ?... Entends-tu ce cri puissant qui monte des abysses avec la ferme intention de tout broyer sur son passage ?... Sens-tu monter cette fièvre au goût métallique qui va chauffer à blanc le champ de bataille d’une journée pleine de bruit et de fureur ?... Ami, prépare-toi car revenus d’outre-tombe, de cette contrée sans règles ni répit où règne le diable et ses cohortes maléfiques, quelques vaillants soldats viennent vers nous, rescapés du silence et de l’oubli, prêts à en découdre avec la tentation du vide, déterminés à faire craquer quelques nuques à grands coups de mélodies flamboyantes. Il fut un temps, lointain, où, posant les bases avec quelques autres du heavy-metal belge, ils portaient, alors, haut et fort les riffs qui ne s’embarrassaient pas de fioritures, allant droit au but, aussi sûrement et délicatement qu’un uppercut au foie. Un album, «Battlefields», furieusement mélodique et directement culte,  puis vint le silence, long, total, frustrant. Alors, quand frémit le long de la plaine la rumeur d’un retour, ô combien inespéré, de ce Scavenger à l’équipage légèrement modifié - notamment avec l’arrivée de Tine Callebaut en porte-voix -, nombreux furent ceux qui commencèrent à échauffer leurs cervicales. Normal tant leur unique opus - sorti en 1985 - portait en lui la quintessence d’un heavy metal pur et dur, agressif à souhait, traversé de magnifiques mélodies à la fois accrocheuses, puissantes et sombres, aux guitares enivrantes et aux rythmes abrasifs et chauds. Lion rugissant sa hargne à la face du monde, cet album, beau et féroce à la fois, avait tout pour emmener ses auteurs au Valhalla métallique. Si le mitan des années 1980 signa leur longue traversée du désert, même si chacun eut l’occasion de vivre d’autres aventures, espérons que l’aube des années 2020 leur offrira une seconde chance pérenne et permettra à ces cinq guerriers de l’enfer de faire parler la poudre et mettre le feu pendant longtemps à un maximum de cœurs brisés... L’ombre hurlante des charognards de l’enfer plane sur nous, soyons prêts à l’accueillir comme il se doit !  

 Texte : Thierry B. Ware

 

 

Pour rappel, le festival se déroulera le samedi 15 septembre, toujours sur le site Juhègues à Torreilles (66).