Chronique Retour

Album

09 décembre 2014 - U-Zine

The Berzerker

Dissimulate

LabelEarache Records
styleSpeedcore Death Industrial
formatAlbum
paysAustralie
sortieaoût 2002
La note de
U-Zine
10/10


U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

Dans toute vie d’un amateur de musique, il y a des albums comme ça qui vous marqueront jusqu'à votre mort, le genre d’album qu’il nous est tout simplement impossible de renier, le genre d’album qu’on peut s’écouter 1428 fois d’affilés sans soucis... Dissimulate est personnellement de ceux là !

Pour faire un rapide rappel, The Berzerker est tout simplement ce qui se fait de mieux et de très loin en matière d’indus death (et encore indus c’est pour faire vite). Un groupe de fous-furieux venus tout droit du pays des Kangourous et mené depuis ses débuts d’une main de maitre par le géant Luke Kenny. On en arrive donc à cette année 2002 où seulement deux ans après avoir fait exploser la scène métal avec son premier album éponyme, les australiens nous remettent le couvert avec un second album… et quel album. AUCUNE FAILLE, non. Autant commencer par là, cet album est tout simplement PAR-FAIT. C’était pourtant prévisible. Après un premier album déjà tout ce qu’il y avait de plus génial, le groupe a trouvé sur cet album la symbiose parfaite entre deux univers totalement opposés. Comment en sont-ils arrivés là me direz-vous ? Plusieurs points permettent de nous donner un début de réponse. En premier la rapidité est resté la même, et pourtant la BAR présente sur l’éponyme n’est plus. Non, Luke Kenny a tout simplement réussi à trouver un mec assez dingue, suicidaire ou inconscient (c’est selon) pour prendre le poste tant redouté de batteur. On peut se montrer donc sceptique puis non, Gary Thomas (Aka The Werewolf pour les intimes) est un vrai malade. A tel point qu’il fût longtemps l’objet d’une obscure légende comme quoi il aurait été avec cet album le batteur le plus rapide du monde. Que nenni, la technologie permet encore de biens belles choses de nos jours, ça n’enlève par contre en aucun cas quoi que ce soit du talent certain du jeune homme qui a depuis malheureusement trop vite disparu de la circulation.

Deuxièmement : La production. Mais BORDEL quoi, rarement une prod n’aura aussi bien trouvé un compromis aussi parfait. A mi chemin entre l’ultra poisseux du premier album et la clairvoyance bien trop reproché du 3ème, cet album en deux points à déjà tout pour plaire. Mais ça n’est visiblement pas suffisant pour un Luke Kenny toujours aussi perfectionniste dans ses démarches musicales. Le bougre outre des paroles toujours aussi géniales nous sort en plus des titres tout simplement inoubliables. On avait les géniaux « Reality », « Burnt » ou encore « February » sur le premier, on aura désormais « Disregard » « No One Wins » (assurément l’un des meilleurs clips de tout les temps) et d’autres tel que « Death Reveals » ou « Abandonment ». Mais le véritable tube, que dis-je TUERIE de cet album c’est bel et bien la piste 10 avec l’ultra furieuse « Pure Hatred » (Chimaira, COPIEURS !!!) qui doit sans aucun souci approcher les 280 voir 300 BPM. Bref pas un seul titre à jeter, quand ça bourrine pas (comprendre par là en dessous de 240) ça reste tout aussi génial à l’image des très bonnes « Compromise » ou « Betrayal ». Puis Comme The Berzerker part avant tout d’une histoire de remix, d’hommage aux plus grands de la scène, le groupe se permet une reprise du hit « Corporal Jigsore Quandry » des dieux Carcass. Croyez moi Carcass passé à la moulinette australienne ça fait hyper mal aux joues, le morceau retrouve une deuxième jeunesse hallucinante et Luke Kenny y est tout simplement vomitif de haine dans ses vocaux.

Bon de toute façon y’a pas à chier, cet album c’est tout simplement ce qui fait de mieux en la matière, à tel point que le groupe lui-même n’a jamais réussi à faire mieux à ce jour et je doute qu’ils le puissent un jour tant la fraicheur, l’innovation et la prise de risque ont fait de cet album un incontournable du genre. Quoi de plus naturel alors que de lui attribuer pour la première fois personnellement la note maximale de 10 sur 10. IN-CON-TOUR-NA-BLE

1.Disregard
2.Failure
3.The Principles and Practices of Embalming
4.No One Wins
5.Death Reveals
6.Compromise
7.Betrayal
8.Last Mistake
9.Painless
10.Pure Hatred
11.Paradox
12.Abandonment
13. -
14.Corporal Jigsore Quandary (Carcass cover)

Les autres chroniques