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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Hyems

Antinomie

LabelRestrain Records
styleBlack/Death
formatAlbum
paysAllemagne
sortieoctobre 2007
La note de
U-Zine
7/10


U-Zine

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Hyems, anciennement connu sous le nom Hiems (le groupe a changé d’orthographe pour ne pas être confondu avec le groupe de black italien du même nom), a déjà deux albums derrière lui. Antinomie (opposition ou contradiction, réelle ou apparente, entre deux idées ou principe) est le nouvel effort de ce groupe allemand. Hyems pratique un black/death autant influencé par Watain et Marduk que par Belphegor ou encore The Black Dahlia Murder. On peut sentir dès les premières écoutes que les styles qui influent celui de Hyems sont très variés, ce qui confère au groupe une richesse musicale pas toujours évidente à cerner.

Si l’ensemble de Antinomie est brutal, il n’en reste pas moins mélodique, et c’est une des grandes force de cet album. Il ne faut pas se fier au premier morceau Syphilisation, assez banal, même si on y trouve quelques passages plaisants. Le titre suivant, Dekadencia, est quant à lui une vraie tuerie. Brutal et mélodique à l’image de l’album, avec un final totalement destructeur (ce "dekadencia" répété) qui fera très mal en concert ! Les morceaux suivants ne sont pas en reste : Tum Hiems (Carmen Extulit Horridulum) est très brutal, et la partie mélodique sur la fin donne des frissons. Als ob es Einen Morgen Gebe étonne également avec son mosh-part du plus bel effet. Quant à Serum 144, il clôt l’album de façon magistrale ! Le son de l’album est propre et sec, et les instruments sont tous parfaitement audibles. Seul la voix est placée trop avant dans le mixe.

Le chant (en allemand) est d’ailleurs un autre atout majeur de l’album, mais aussi une de ses grandes faiblesses ! Ecorchée et hallucinée, il rappel celui de Dani Filth sur The Principle of Evil Made Flesh, et les quelques (rares) passages death sont parfaitement maîtrisés. Mais cette voix haut-perchée à tendance à vite gaver, car assez monotone et rectiligne. L’apparition de Leif Jensen (Dew-Scented) et de Jost Kleinert (Lay Down Rotten) n’est donc pas un luxe. C’est regrettable car l’album perd beaucoup de son impact, mais surtout de sa durée de vie.

Antinomie est bourré de bonnes idées et d’envie de bien faire. Les morceaux sont travaillés et certains méritent vraiment qu’on s’y attarde (Dekadencia, Tum Hiems, Serum 144), mais le chant risque d’en rebuter plus d’un au bout d’une demi-heure d’écoute. A conseiller aux amateurs de Watain ou Dissection, ou d’autres groupes cités tout au long de cette chronique, ce Antinomie devrait faire votre bonheur. Et ceux qui auront du temps à y consacrer (ou du temps à perdre, au choix), pourront déchiffrer les paroles et découvrir tout le concept qui se cache derrière l’album. Bon courage à ceux-là !

1. Praeludium
2. Syphilisation
3. Dekadencia
4. Tum Hiems Carmen Extulit Horridulum
5. Unantastbar
6. Hiems Atra
7. Als ob es einen Morgen gebe
8. Vater, ich brenne
9. Störgeräusch
10. Serum 144
11. Extroductio