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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Slit

Ode To Silence

LabelAnticulture Records
styleMetal extrême
formatAlbum
sortieseptembre 2006
La note de
U-Zine
7/10


U-Zine

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Quand j’ai lu sur la fiche promo que Slit venait d’accueillir Omar, un ex-Beheaded, je me suis dit que ce groupe allait bastonner sec : Beheaded étant l’un des nombreux rejetons de Suffocation, je commençais l’écoute de « Ode To Silence » du bon pied.
Mais très rapidement, je me rendu compte qu’il n’y avait aucune ressemblance entre l'un des maîtres de brutal death technique et cette nouvelle formation. En effet, créé en 2000, ce groupe originaire de Malte nous propose un métal extrême qui ne met en avant aucun style en particulier…

Mais si Slit n’a aucune ressemblance avec Suffocation, ils ne sont pas inefficaces pour autant, bien au contraire. La mise en bouche se fait par "Final Stance", un titre ultra rapide qui mettra à feu et à sang n’importe quelle fosse. La batterie véloce côtoie des mosh parts ravageurs. La formation a toutes les qualités d’un groupe de live, alliant de nombreuses qualités d’un combo de ce type. L’efficacité du death/thrash, la lourdeur du hardcore et la vitesse du death metal font de la musique de Slit une alchimie redoutable.
Les premiers morceaux sont de réelles machines de guerre qui ne laissent aucun temps mort (si ce n’est pour mosher comme un veau autour de ses gentils camarades). Mais la suite s’annonce différente de ce début fracassant… Le groupe met à nu des influences qui ne transparaissaient pas auparavant. La plus flagrante pourra ravir bon nombres de fans de métal, j’ai nommé Pantera. En effet, on se croirait presque sur un album des texans à plusieurs reprises. La première similitude vient de "Down the Gut", où le chant Frank possède de nombreuses ressemblances avec un certain Phil Anselmo. A peu de choses près, il possède le même timbre de voix, sauf quand il passe en mode coreux bien viril.
Mais ce n’est pas tout, l’instrumental est lui aussi bien inspiré par Pantera. Je serais prêt à mettre ma main à couper que la principale influence du guitariste est Dimebag Darrell. Le refrain de "Omerta" pourrait se trouver sur un album des Texans.
Malgré la touche Pantera très présente, ne leur jetons pas la pierre car le reste de la galette est loin de se résumer à quelques (grosses) ressemblances. Grâce à un mix de plusieurs influences, Slit peut se démarquer un minimum et ne pas tomber dans le plagiat pur et dur.

Par contre Anticulture Recordsmet en exergue le niveau technique du groupe, le qualifiant du « premier maître maltais de l’agression technique ». Mais excepté une basse technique et bien présente ("Of Serpents", "Omerta", "White Shot Gun"), rien de spécial à l’horizon. Les riffs et la batterie s’illustrent sur quelques passages mais ne peuvent vraiment pas être qualifié de technique.

Pour leur second album, on peut dire que la barre est plutôt haute. La qualité de l’album est malheureusement un peu gâchée par de trop nombreuses similitudes avec Pantera, dommage. Mais le groupe ne peut pas être qualifié de simple clone car on sent une réelle volonté d’ouverture et de personnalisation, tels que la rapide "La Mano Nera" ou l’efficace "Final Stance", où les influences ne ressortent quasiment pas. A suivre...

1. - Final Stance
2. - Of Serpents
3. - Down the Gut
4. - Ode to Silence
5. - Omerta
6. - White Shot Gun
7. - La Mano Nera
8. - The Bleeding Rose of Fate
9. - To Blood and Vendetta
10. - Catharsis
11. - Il-Halfa