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mercredi 27 avril 2016

Roadburn 2016 : Jour 2

Poppodium 013, Het Patronaat, Cul de Sac, Extase - Tilburg

Balin

Matthieu, 24 ans, basé à Nantes. Ancien membre d'U-Zine et de Spirit of Metal. Vous me retrouverez pour les chroniques et live reports de divers styles musicaux.

Vendredi 15 avril

NIBIRU (Extase)

Balin : Groupe inconnu au bataillon pour ma part avant le festival, c’est après une rapide écoute Youtube que je me décide à aller faire un tour à l’Extase en ce début de seconde journée. Difficile que de décrire le style pratiqué par ce combo italien existant depuis seulement 2012 mais déjà auteur de trois albums et d’un EP. Le groupe, qui semble assez rare sur scène (ceci expliquant peut-être le pupitre avec les paroles des morceaux), semble avoir une bonne réputation parmi ses compatriotes car nous sommes entourés de nombreux italiens ! L’étiquette qu’on semble leur attribuer est la suivante : Psychedelic Sludge/Drone/Doom metal. C’est à peu près ça en effet. On ne pourra pas leur reprocher d’avoir le sens de la mise en scène car Siatris, guitariste/chanteur/gourou de la formation arrive sur scène orné d’un crâne de je ne sais quoi en guise de masque et de multiples colliers orientaux et s’attelle à invoquer je ne sais qui tandis que ses compatriotes, vêtus comme Monsieur tout le monde, prennent place derrière leurs instruments. Contraste intriguant donc, mais pourquoi pas ? Seulement votre serviteur ne tiendra pas plus de deux morceaux car Nibiru semble être de ces groupes qui basent tout sur le son, l’ambiance et l’apparence mais dont rien ne ressort vraiment de la musique…

https://www.youtube.com/watch?v=JHsClfe4WTc

 

DIAMANDA GALAS (Mainstage)

Balin : J’en profite donc pour faire un petit tour au merch avant d’aller jeter un œil à la prestation de Diamanda Galas. Prestation exceptionnelle oblige, un vigile se tient devant chaque porte pour la fermer dès que quelqu’un entre, aucune lumière n’est toléré durant la prestation ! De même qu’aucune light ne se laissera entrevoir à l’intérieur de la salle. J’arrive donc à mon grand étonnement sur une reprise de Georges Brassens (!) et je me rends rapidement compte que ce concert tient davantage d’une messe noire tant l’atmosphère est décalée par rapport au reste des festivités du week-end. Seule avec sa magnifique voix et son piano au centre de la scène, il faut dire qu’elle impressionne avec sa carrure imposante et sa folie apparente même si elle s’autorise quelques blagues : « Vous voyez cette grande scène pour moi toute seule, je ne suis même pas fichue de me trouver un batteur » ! Je ne connais pas du tout la carrière de la dame, mais l’aura qui se dégage de sa personne est impressionnante et force le respect. Un sentiment qui semble être partagé par l’ensemble de l’assemblée puisqu’il règne un silence d’enterrement durant les morceaux, mais rapidement percé par les applaudissements entre chaque titre. Nous aurons droit à deux rappels avant que Diamanda Galas ne tire définitivement sa révérence. Décidément, on ne voit certaines choses qu’au Roadburn…

Ëmgalaï : Je n'avais encore jamais entendu parler de cette chanteuse auparavant, mais les organisateurs du festival avaient l'air de la mettre en avant et insistaient vraiment le public à aller voir ce spectacle; à travers la brochure et un communiqué web. De plus aussi surprenant que cela puisse paraître, cette dernière insista auprès du staff pour ne pas laisser de gens entrer ou sortir entre les morceaux... Comment vous dire que les morceaux ne duraient pas vraiment minutes 30... Il était également interdit de prendre des photos spécialement pour ce concert.

Autant vous dire que cette grande dame ne se prend absolument pas pour de la merde ! Il faut quand même noter qu'elle a collaboré avec de grands noms de la musique avant-gardiste tels que Philip Glass, John Zorn ou encore Alan Wilder de Depeche Mode. Elle est également surement habituée à l'ambiance opéra, voie musicale par laquelle elle commença sa carrière.

Une voix soprano incroyable. Elle, son imposant piano a queue, et c'est parti pour une heure d'opéra expérimental. Un concert rare, inhabituel, rudement barré... Je ne pense pas revoir ça de si tôt.

https://www.youtube.com/watch?v=sq_kL0Dr2WQ

 

REPULSION (Mainstage)

Balin : Quatrième fois que je vois Repulsion dont la seconde dans cette même salle, j’étais heureux de les revoir, surtout au milieu d’une affiche qui ne leur sied guère d’habitude ! Invités de Lee Dorian qui sera remercié plusieurs fois au cours du set, le trio américain auteur d’un album culte, Horrified (1987) joué dans son intégralité et dans l’ordre comme d’habitude joue devant un public dégarni mais totalement dévoué à cette formation légendaire. Comme toujours, le son est parfait et les brûlots Death/Grind du trio font mouche à chaque fois. The Stench of Burning Death, Decomposed, Repulsion, Black Breath, Maggots in Your Coffin pour n’en citer que quelques-uns ou encore le cultissime Horrified pour finir, tout y passe, y compris une reprise de Motorhead en hommage à Lemmy (The Hammer) qui rend fou le public. Comme toujours Repulsion est venu, a vu et a vaincu, et ce même devant un public qui ne l’attendait pas forcément. La grande classe.

Ëmgalaï : Comment passer du coq à l'âne d'un coup ! De l'opéra expérimental au grindcore sans concession. La première partie de "Ritual For The Blind Dead" instorée par le curateur de cette année 2016 "Lee Dorian" peut commencer, avec Repulsion, groupe pionnier du genre, formé par Scott Carlson, vieil ami de Lee Dorian donc... Et oui il ne faut pas oublier que ce dernier, en plus d'être connu grâce à son groupe Cathedral, à également chanté sur le 1er Napalm Death !

Repulsion c'est forgé ça réputation en un seul album : Horrified, qui ne dure même pas une demi-heure. Autant dire qu'il fut joué en entier (comme d'hab') avec une reprise de The Hammer de Motorhead, et des mini pause entre les morceaux, histoire que ce fou de batteur repose SON pied. Bordel ! Sauf hallucination de ma part, le nouveau batteur Col Jones (seul membre non originel) mitraille avec un seul pied sa grosse caisse, utilisant l'autre comme pied d'appui étant donné qu'il ne dispose pas de charleston... En même temps pour jouer une musique aussi extrême et poisseuse, quelle importance !

Pour résumer: un show à couper le souffle, comme à chaque fois, la petite claque pour se préparer au reste, et ça fais toujours plaisir de voir un groupe ovni dans la journée. 

https://www.youtube.com/watch?v=6Q2sTWVcIik

 

WITH THE DEAD (Mainstage)

Balin : Place maintenant au personnage principal de cette seconde journée, Lee Dorian, curateur cru 2016. Pour ceux qui ne seraient pas au courant, le Roadburn propose chaque année à un individu influent de la scène (Mikael Akerfeldt, Scott Kelly, etc…) d’inviter les artistes de son choix généralement sur la Mainstage lors d’une journée au cours du festival. Lee Dorian étant l’heureux élu de cette année, c’est grâce à lui que nous aurons droit à Repulsion, G.I.S.M ou Pentagram, mais également à son propre groupe, le tout récent With the Dead. Vu le CV et la réputation du bonhomme, vous imaginez que le père Dorian ne s’est pas entouré de n’importe qui pour son nouveau bébé ! En effet, il est immédiatement rejoint par Tim Bagshaw (ex-Electric Wizard, ex-Ramesses) à la guitare et Mark Greening (Ramesses, ex-Electric Wizard, ex-11 Paranoias) à la batterie pour enregistrer le premier album éponyme du groupe qui sort fin 2015. Finalement exit Mark Greening qui, au vu de la durée de ses séjours parmi tel ou tel groupe, a l’air d’être un sacré trou du cul, et bienvenue à Alex Thomas (entre autres ex-Bolt Thrower) à la batterie et à Leo Smee à la basse. Le nouveau super groupe était désormais prêt à faire du live et ce concert au Roadburn était l’un des tous premiers de la formation. Et c’est simple, ce sera l’un des plus gros sons du fest, doublé d’une énorme affluence. En même temps, pouvait-il en être autrement avec un tel line-up défendant un album mixant à la perfection Cathedral et Electric Wizard ? Car la totalité de l’album y passera, ainsi qu’un nouveau titre intitulé Cocaine Phantoms. Vous imaginez le bazar donc ? Un son de mammouth, une salle enfumée, du fuzz en veux-tu en voilà, avec la voix si caractéristique de Lee Dorian par-dessus. Si certains trouveront que le groupe base tout sur la voix et la puissance du son au détriment du riff, la grande majorité de l’assemblée se voit aplatie et étouffée par les rythmiques pachydermiques du all-star band anglais. Pour ma part j’ai hâte de les revoir, mais je suis déjà persuadé que le son ne sera pas à la hauteur de ce que à quoi je viens d’assister…

Ëmgalaï : Et voila que Mr Currator nous montre le bout de son nez, avec With The Dead, son nouveau projet. Collaboration entre le batteur instable Mark Greening, ex-Ramesses, Electric Wizard et 11Paranoias, qui c'est à son habitude fait éjecté du groupe avant les représentations live, Tim Bagshaw qui joua également dans Wizard, et Leo Smee, l'ancien camarade bassiste de Lee dans Cathedral.

Bref, un super-groupe doom, donc forcément avec un son sur-fuzzé, lourd et massif. Le pari est tenu niveau show et ça fait plaisir de voir que même si à mon sens les compositions ne cassent pas 4 pattes à un canard, on se rend compte de l'évolution de ce genre de sons. Énormément de groupes surfent sur cette mouvance Doom minimaliste ultra lourde, mais voir que des maîtres dans la matière évoluent dans ce même sens est réconfortant et tout à fait logique. Merde, vous imaginez Cathedral avec le son de Wizard ou de Sleep ? Bah voilà ! 

https://www.youtube.com/watch?v=C7B7XoWe9Bk

 

G.I.S.M (Mainstage)

Balin : S’il y avait un évènement en terme d’exclusivité cette année au Roadburn, il ne fait nul doute que l’Histoire retiendrait la venue de G.I.S.M en Europe pour la première fois (et dernière) de sa carrière ainsi que pour son premier concert en 14 ans. Pour ceux qui ne connaîtraient pas le quatuor japonais, il s’agit d’un des premiers groupes de punk/hardcore D-beat japonais fondé en 1983 (!), soit trois ans seulement après les premiers enregistrements de Discharge. Réputé comme étant un groupe de fous furieux en live et ami de longue date de Lee Dorian, ce dernier a réussi à les faire venir pour un show exclusif, pari risqué au Roadburn mais qui sera finalement accueilli comme il se doit ! Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que nombre de gens sont uniquement venus aujourd’hui pour assister à cette performance ! C’est la fête des vestes à clous, des crêtes et des t-shirts Punk dans la fosse et certains iront jusqu’à livrer des prestations, dirons-nous, originales (comprendre des concours de galipettes dans des flaques de bières, concours de « je te pousse le plus loin possible dans la foule pour aller réveiller tous ces fumeurs de joints » et j’en passe). Certains auront moins de chance et resteront à la porte d’entrée tentant désespérément d’avoir une place pour aller voir leurs idoles, sans succès.

Mais retour au concert qui a fait venir bien plus de monde que ce dont à quoi je m’attendais, et c’est tant mieux ! Le groupe, visiblement heureux d’être là, nous a concocté pour l’occasion une vidéo de toute beauté, mixant certaines scènes porno/psyché orientales et certains passages de l’animé Malice in Wonderland pour ceux qui connaissent ! Il y a donc de quoi rester bloqué sur certains passages… Côté musique, le groupe interprète Detestation, son premier album, dans sa totalité hormis le titre Nih Night Nightmare qui passe à la trappe ainsi que certains autres morceaux de sa courte discographie. Le groupe se donne à fond à l’image du bassiste et du batteur, mais c’est Sakevi, le guitariste fondateur qui occupe tous les regards, sourire aux lèvres, alternant entre riffs punk/hardcore et solis déstructurés. Le chanteur occupe quant à lui l’espace de façon étrange et on sent bien que le groupe n’est pas habitué aux scènes aussi imposantes que celle du 013 ! Le seul regret fut d’ailleurs la faiblesse du mixage du chant qui ne rendait pas totalement hommage à la voix si atypique et épileptique de ce dernier. Premier concert en Europe et dernier concert de la carrière du groupe (ils estiment avoir assez tourné chez eux), G.I.S.M a livré à la fois une prestation totalement en décalage et à la fois totalement en adéquation avec l’atmosphère du Roadburn : authentique, sincère et agréable à voir. Merci Lee Dorian pour ce moment !

Ëmgalaï : Bon je parlais de groupe ovni pour Repulsion, mais j'oubliais une autre grosse surprise de cette année... La première venue historique en Europe des japonais furieux de GISM. Pire que ça ! La formation de punk hardcore n'était tout simplement pas encore sorti du Japon. Pas étonnant de voir quelques crêtes ou vestes crust à clou devant l'O13 dès le début de l’après midi. Pas mal de fan avaient l'air de venir uniquement pour les voir, et le fait que Repulsion joue le même jour était à mon avis tout sauf un hasard.

Petit coup de barre pour ma part, et je décide d'observer le show des gradins (oui c'est mal) et je suis ravi de voir que l'ambiance est à son apogée, que ce soir sur scène comme dans le pit. Les morceaux s'enchaînent avec violence et on sens bien que les japonais donnent tout ce soir, comme si il fallait rattraper le temps perdu. On a même le droit a de magnifiques animations vidéos de scènes de cul mal dessinés qui s'enchaînent frénétiquement au rythme de la musique. 

https://www.youtube.com/watch?v=3_0rQnBQMEE

 

PENTAGRAM (Mainstage)

Balin : Alors oui j’aurais bien vu Dark Buddha Rising, mais l’idée d’un show Best Of de Pentagram sur la Mainstage est quelque chose à laquelle votre serviteur ne peut pas résister… Et grand bien m’en a pris vu la claque que j’ai prise ! C’est simple, Pentagram en live, c’est toujours génial et Bobby semble chanter de mieux en mieux au fil des ans, ce qui est assez incroyable pour le faire remarquer ! Mais ce show fut définitivement grandiose en tout points. Outre le son d’une perfection constante et la setlist qui fait honneur à tous les tubes du groupe (hormis l’éternel oublié qu’est Burning Savior), le groupe semble vraiment heureux d’être là et se donne à 200%. Que ce soit Bobby qui nous gratifie encore une fois de frasques mémorables, Victor Griffin qui esquisse de nombreux sourires contrairement à son habitude ou Greg Turley qui arpente la scène comme un forcené, le quatuor américain est au top de sa forme. Et on enchaine classique sur classique avec entre autres Death Row, All Your Sins, Sign of the Wolf (Pentagram) et Forever My Queen pour commencer ! Le groupe interprète trois titres de son dernier album en date que je n’apprécie guère, Curious Volume (The Devil’s Playground, Dead Bury Dead et le titre éponyme) mais je dois avouer que ces extraits passent assez bien l’épreuve du live. Ajoutez à cela un When the Screams Come d’anthologie, un Dying World surpuissant et un Relentless repris en cœur par l’ensemble de la salle avant de terminer par l’enchainement qui me restera en tête encore longtemps : Last Days Here (!), Be Forwarned et 20 Buck Spin. Bobby en profitera d’ailleurs pour s’allonger sur la scène tandis que ses trois compères mettent le feu à la salle et finissent par tout casser (la batterie tombera d’ailleurs sur Bobby) tandis que guitare, basse et ampli terminent le concert au sol. Le groupe quitte enfin la scène sous un tonnerre d’applaudissements… avant que Bobby ne se relève tranquillement de sous les décombres de la batterie, l’air ahuri mais heureux tout en prenant sa veste et en saluant le public. On ne le changera décidément jamais !

Ëmgalaï : Enfin est venu le temps pour moi de voir les légendes incontestés du doom old school 70's ! Suite à leur annulation des 2 dernières dates françaises, c'est forcément une des raisons qui me poussa à prendre mon billet cette année.

Un Bobby qui du haut de ses 62 ans à toujours une pêche d'enfer, et qui  fais toujours autant le pitre sur scène tout le long du set. Un très bon son, et une setlist de rêve, Que demander de plus ? Bien que ce fut une première pour moi, je sentais que j'assistais sans doute à un des show de Pentagram.

La fin du set fut riche en émotion avec l'enchaînement de Last Days Here et Be Forewarned, suivi  du fameux, 20 Buck Spin pour finir en beauté avec un roadie faisant des allés retour pour enlever un par un les micros de la batterie... Bien entendu, personne ne s'attend que le but de cette action est tout simplement la destruction. Le show est fini, la batterie est en mille morceau, transpercée par la guitare de Griffin et il y a même une baffle qui a eu le droit à un petit vol plané. Remarque tant que c'est pas Bobby qui termine la gueule cassée agonisant par terre tout vas bien !

https://www.youtube.com/watch?v=NzZkAvrKtbY

 

THE SKULL (Mainstage)

Balin : Décidément, je n’aurais pas bougé de la Mainstage aujourd’hui mais en même temps, difficile de résister à un tel programme ! Surtout que comme annoncé lors du Warm Up, The Skull avait promis un show spécial Trouble ce soir… Et chose promise, chose due puisque le groupe entre sur The Tempter, premier titre du premier opus de Trouble et morceau favori de votre serviteur. Je suis à la fois aux anges devant des musiciens qui prennent tant de plaisir à jouer ensemble sur scène et sidéré par le peu de monde présent dans la Mainstage… Certes il est tard et il y a trois autres concerts en même temps dont le show spécial Ulfsmessa réunissant tous les membres de la scène Black Metal islandaise, mais quand même… Bref, ce n’est pas cela qui allait me gâcher ce concert, d’autant plus que les Américains enchaînent avec Assassin, second titre du premier opus de Trouble ! Mais ? Ils vont jouer tout l’album éponyme dans l’ordre ? Et bien oui ! Ô joie ! Le groupe, qui détient sans aucun doute le record du nombre de verres descendu sur scène de tout le week-end, n’en a que faire de jouer devant 200 ou 2000 personnes et se donne à fond tout en alignant classique sur classique : Victim of the Insane, The Fall of Lucifer et surtout Psalm 9. The Skull va ensuite clôturer son set en interprétant The Skull, titre éponyme du second album de Trouble ainsi qu’un morceau de Run to the Light dont le nom m’échappe malheureusement. Il est étonnant de voir que ce groupe si important dans le monde du Doom trad n’intéresse que si peu de monde même au Roadburn, mais peu importe, ce fut une performance en tout points grandiose à laquelle nous venions d’assister. 

Ëmgalaï : Et donc ! 2ème soirée avec The Skull pour moi , et le fort pressentiment que le set débutera par  The Tempter, morceau ouvrant le fameux Psalm 9, premier bijoux de Trouble, sorti en 1984. Quelques secondes après que les lumières s'éteignent, BINGO, l'art work de ce dernier se projette sur la scène et on peut entendre les premières notes du chef d'oeuvre. Mais c'est juste après que ma surprise fut immense, en effet le chanteur annonce que l'album y sera joué en entier, de quoi faire changer de calebute à n'importe quel fan de doom traditionnel qui se respecte !

L'album fut donc interprété à merveille, toujours avec Mister Wagner au top, et même un rappel avec le morceau éponyme The Skull parut sur l'album suivant du même nom. Titre qui valut le nom actuel de cette formation.

Mon seul regret fut de voir que la grande salle était à moitié vide, sûrement du fait que Myspirming, artistes en résidence cette année donnait un concert exceptionnel à l'Het Patronaat au même moment, qu'il était déjà tard et que Pentagram avait mis une bonne fessée à tout le monde juste avant ! Mais bon, le peu de personnes présentes le savais : c'était sans doute la dernière fois. 

https://www.youtube.com/watch?v=8lpRDMMj96c