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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Dismember

The God That Never Was

LabelRegain Records
styleDeath metal
formatAlbum
paysSuède
sortiemars 2006
La note de
U-Zine
7.5/10


U-Zine

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La Suède, connu pour être le foyer du death metal mélodique, possède aussi des formations où le mot mélodie est souvent relayé en second plan. Dismember fait parti de ce petit groupe qui résiste farouchement à cette vision musicale (souvent pompeuse) et se concentre plus sur un son brut et brutal ! Ce vieux loup de mer existe depuis 1988 et a massivement participé aux bases du mouvement death metal, que ce soit en Suède ou en général.
Après un "Where Ironcrosses Grow" en 2004 plutôt réussi, Dismember ne perd pas de temps et remet le couvert deux petites années plus tard…

Pour être rapide, écouter Dismember c’est comme se retrouver face à une horde de barbares qui n’ont qu’une seule envie, vous dépecer. Vu comme ça, le résultat paraît bien violent mais après écoute de ce The God That Never Was, on ne peut que constater que c’est bien le cas ! Bon, à côté des Hate Eternal et autres Nile d’aujourd’hui, vous pourrez me dire que c’est limite des petits bras, mais étant l’un des précurseurs du genre, la musique a toujours cette saveur destructrice des débuts. D’ailleurs, malgré la sauvagerie dégagée, le batteur n’effectue aucun blast beats. Cependant, le bougre n’est pas très diversifié dans son jeu et abuse à mon goût du gros mid-tempo basique…
Après tant d’années, le groupe est donc toujours aussi agressif dans sa musique et dans son chant, à l’image de l’artwork de ce nouvel opus. Les suédois conservent les structures qui leur sont propres ; une ambiance froide, un son crade, une virulence perceptible et des touches mélodiques ici ou là. En effet, si Dismember néglige totalement cette dernière dans l’ensemble de l’album, elle règne en maître sur la majorité des solos ("Time Heals Nothing", "Phantoms (Of The Oath)"). L’incorporation de mélodie donne un résultat d’autant plus magnifique, car elle contraste avec la sauvagerie permanente qui règne ici. D’ailleurs le solo de "Where No Ghost is Holy", extrêmement mélodique, mettrait en émoi n’importe quel fan de death suédois.
Le son est encore très typé old-school et la production, signée Fred Etsby (aussi batteur à plein temps dans le groupe), est parfaitement adapté au style. L’album s’écoule tranquillement et l’on apprécie tout particulièrement les féroces "Never Forget, Never Forgive" et "The God That Never Was" ou la très thrash "Autopsy". Malheureusement, la linéarité des morceaux se fait peu à peu sentir au fur et à mesure des écoutes. L’opus « in-your-face » a évidemment l’effet pervers d’une originalité qui peine à se faire sentir d’un titre à l’autre.

Les années passent mais Dismember ne s’essouffle pas et reste fidèle à lui-même. Ce groupe est et restera mon groupe préféré de death old-school suédois de par sa virulence. Ayant influencé toute une génération, Dismember est entré au panthéon du death métal depuis maintenant bien longtemps et peut passer des jours tranquilles… Un album pour toute la famille, qui conviendra autant aux fans qu’aux novices de cette formation légendaire...

1. The God That Never Was
2. Shadows of The Mutilated
3. Time Heals Nothing
4. Autopsy
5. Never Forget, Never Forgive
6. Trail of The Dead
7. Phantoms (Of The Oath)
8. Into The Temple of Humiliation
9. Blood for Paradise
10. Feel The Darkness
11. Where No Ghost is Holy

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