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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Nightrage

Descent Into Chaos

LabelCentury Media
styleDeath Metal Mélodique
formatAlbum
paysGrèce / Suède
sortiefévrier 2005
La note de
U-Zine
7.5/10


U-Zine

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Après un premier album des plus prometteurs en 2003, Nightrage signe son retour de la plus belle façon avec un nouvel album dans la continuité de l’excellent Sweet Vengeance malgré les quelques remaniements au sein du line-up. En effet, exit la petite touche frenchie de Brice Leclerq, remplacé par Henric Carlsson, également bassiste du groupe de thrash Cipher System, ainsi que le marteleur de The Haunted, j’ai nommé : Per M. Jensen. Mais qu’importe, le noyau dur (dixit Marios dans son entretien avec u-zine, fondateur du groupe) étant toujours présent, Descent Into Chaos tient parfaitement la route.

L’album démarre sur les chapeaux de roues avec un Being Nothing détonnant et énergique. Premier constat, l’ex-batteur de Sceptic Flesh, Fotis Bernardo n’a rien à envier à son confrère de The Haunted tant ses blasts sont nombreux et efficaces. Tomas Lindberg (At The Gates) n’a rien perdu, quant à lui, de son timbre de voix, ne lésinant pas sur les tonalités graves et rauques bien loin des parties de chants clairs présents sur le précédent opus du groupe mi grec – mi suèdois. Quant au duo de guitaristes composé du grec Marios Iliopoulos (ex – Exhumation) et de Gus G. (Firewind), il fait parler la poudre et les riffs typiques du death metal mélodique.
Car voilà le plus grand problème de cet album ! Malgré le fait que ce nouvel opus de Nightrage soit efficace, il est loin d’être original. En effet, la majeur partie des riffs ont déjà été entendus ailleurs mélangeant, certes avec habileté, des solis comme sur Poems ou Frozen, des riffs syncopés et d’autres mélodiques et heavy à souhait. Ainsi, en écoutant un titre comme Silent Solitude, on ne peut s’empêcher de penser à In Flames, notamment.

Les titres s’enchaînent et se ressemblent un peu trop, malgré une rythmique qui en ferait frémir plus d’un. Preuves en est les titres tels que Descent Into Chaos ou l’infernale Omen, prennent une autre dimension grâce au travail de Fotis Bernardo.
De plus, Nightrage réussi le pari de composer un morceau-hommage à Dark Tranquillity sur Frozen, de part la composition du titre tout d’abord, mais aussi par la présence de Mikael Stanne pendant les coeurs. Hélas, ce dernier ne s’occupe que des parties de chants clairs back vocals et n’a qu’un faible impact sur le morceau.

Malheureusement, cet entrain est stoppé net avec le morceau instrumental Solus qui n’apporte strictement rien à l’album, et ce ne sont pas les claviers sans saveur qui amélioreront le titre. L’album se conclut donc sur deux derniers titres qui ne resteront certes pas dans les mémoires, mais qui gardent ce côté carré, efficace et si suédois…

Avec ce Descent Into Chaos, Nightrage vient de faire un pas de plus vers la reconnaissance du public de part l’efficacité de ses compos et un son bien meilleur que sur Sweet Vengeance. Hélas, il est regrettable de constater que malgré la présence de la légende vivante Tomas et celle de très bon compositeur Marios dans le line-up, le groupe nous délivre un album trop classique qui ne marquera pas l’histoire du death metal mélodique.

1. Being Nothing
2. Phantasma
3. Poems
4. Descent Into Chaos
5. Frozen
6. Drug
7. Silent Solitude
8. Omen
9. Release
10. Solus
11. Jubilant Cry
12. Reality Vs. Truth

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