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jeudi 7 mai 2015

Neurotic DeathFest 2015 - Jour 2

013 - Tilburg (Hollande)

Sleap

Live reporter et chroniqueur occasionnel dans divers genres (principalement extrême).

Samedi 18 Avril

 

Disavowed

Sleap :Disavowed fait partie de ces ''petits'' groupes de Brutal Death que j'attendais assez impatiemment ce week-end (aux cotés de Mass Infection ou Incinerate). Assez rares en live, les hollandais sont visiblement très attendus puisque, à mon grand étonnement, la salle principale est déjà pleine en ce début de deuxième jour. Je ne pensais vraiment pas Disavowed capable de ramener autant de monde, surtout pour ouvrir la journée, très bonne surprise. Le show débute sur une doublette du premier album (avec notamment l'excellent Masses Conformed durant lequel le frontman Robbe Kok slammera tout autour de la salle). Les musiciens sont encore plus impressionnants de technicité sur scène, notamment le bassiste qui bénéficie ici d'un son juste excellent. La batterie de notre Kevin national (Benighted) est assez assez trigguée (surtout au niveau du kick là encore), mais cela me dérange moins, tant son jeu est fouillé (cassures rythmiques et plans alambiqués de partout, c'est d'un tout autre niveau que Benighted !). Mais cet aspect technique du combo est loin de rebuter le dense public présent puisque le groupe sait agrémenter son Brutal Death de quelques plans accrocheurs et breaks délectables comme sur le tube Treason et ses passages limite dansants. On a également droit à un nouveau morceau (pas trop tôt !) qui passe très bien en live, sur lequel le chanteur fera un énième tour de salle porté par la foule, avant de s'offrir un petit tour dans le pit. Ce frontman décidément très énergique nous présentera même son jeune fils sur scène, qu'il portera à bouts de bras avec fierté avant de lancer Rhizome (qui déclenchera le pit le plus violent du concert). L'ingé lumière ne comprend toujours rien, mais c'est surement le seul point noir du show. Les morceaux des deux albums sont équitablement répartis dans la setlist, avec un final sur le très bon Stagnated (dédicacé aux membres de Pyaemia (RIP) présents dans la salle). Ce concert de Disavowed s'impose donc sans conteste comme le meilleur warm-up du week-end (et selon moi comme le meilleur des trois éditions auxquelles j'aie pu assister). Que ce soit au niveau sonore, technique, scénique, et bien sur musical, Disavowed me met donc assurément l'une des plus grosses claques du week-end. Chapeau !

DM : Pour ouvrir la journée, on tape fort. Par flemme / fatigue / gueule de bois, je me cale au balcon de la grande salle, et me bouffe une méchante claque dès le début de l'après midi. Je me demandais comment un Suffocation-like n'ayant rien sorti en studio depuis 8ans pouvait avoir la Mainstage en ouverture en milieu de fest, bah ils ont répondu. Merde, quel show, quelle branlée technique, tout était parfait. Avec une setlist bien équilibrée entre les deux albums, un nouveau morceau pas dégueu du tout et surtout un show complètement maîtrisé. Robbe Kok est un sacré showman, non content de foutre tout le monde sur le cul par son growl guttural, le mec ramène tranquille son fils sur scène et nous fait également un Slam impressionant, chantant deux morceaux complets en traversant la salle porté par le public. Bref, première baffe du jour, merci bien.

Prout : La fessée !!! La meilleur prestation de tout le festoche perso. Ca m'avait déjà vénère mis sur le cul au Mountains of Death y'a une paire d'années, et là, la communication de ouf du chanteur a de nouveau tout cartonné, l'utilisation si intelligente de la basse m'a mis sur le cul et les blast de Kikou étaient au top. J'ai kiffé ma race de pute.

Contrastic

DM : Qu'est ce que c'est que ce truc. Grindcore expérimental qui part en couilles, fait n'importe quoi avec la musique et projette des images glauques en fond. Ma foi, c'est pas mal. Mais je prend juste aucun plaisir à regarder ça. Je tiens 5min, puis picole.

Caacrinolas : Impossible que je rate ce groupe ne serait-ce que pour son intro géniale, bon manque de bol les tchèques ont joués la version courte, qu’importe j’étais tout de même curieux de voir ce que ça donnerait en live.
Et bien c’est… quelque chose, étrange, expérimental mais pas inintéressant. Bon après soyons honnêtes sur la longueur c’est quand même un peu chiant, mais le groupe à eu le mérite de nous proposer visuellement quelque chose avec tour à tour des vidéos dénonçant le capitalisme, les violences policières ou… des extraits de films bollywood. Je crois qu’on ne saura jamais vraiment trop où ils veulent en venir, mais ils ont le mérite d’essayer au moins. Et puis bon ne serait-ce que pour la magnifique coupe mulet du guitariste ça valait le coup d’œil.

Sleap : Je savais à peu près à quoi m'attendre en entrant dans la seconde salle, mais j'avoue ne rien comprendre au délire des tchèques (autant en studio qu'en live). Contrastic évolue dans un registre Grindcore complètement expérimental avec pas mal de passages samplés (électroniques, ambiants, etc) ainsi qu'un écran en arrière-plan diffusant en continu (et aléatoirement) diverses images et vidéos dérangeantes, avec quelques inserts subliminaux. Totalement barré en somme. Je reste assez dubitatif, malgré mon envie de m'intéresser au groupe, mais décidément c'est vraiment n'importe quoi. Il faut vraiment rentrer dedans, et ce n'est visiblement pas mon cas, désolé...

Perfecitizen

Prout : Chuis arrivé sur la fin, c'est du bon Grindcore qui blast sévère, mais ce ne serait pas honnête d'en faire une critique construite sur une écoute aussi lointaine.

Centurian

Sleap : On ne peut imaginer un Neurotic Deathfest sans au moins un des trois groupes consanguins hollandais habituels (Prostitute Disfigurement, Severe Torture et Centurian). Ce sont ces derniers qui auront l'honneur d'être de la partie pour cette (apparemment) dernière édition. Et, même en les ayant déjà revu le mois dernier au Wolf Throne Festival, je suis bien content de les voir à l'affiche cette année encore, sur la grande scène cette fois. Malheureusement, c'est le bassiste (une fois encore) qui souffrira de problèmes de son lors de ce concert. La basse, beaucoup trop en avant lors du concert de Paris, est ici quasiment inexistante, fort dommage quand on connait le niveau de Federico Benini (Unfathomable Ruination). Décidément, toujours le même ! En plus de ça, la double pédale est toujours autant trigguée (et ce sera un problème récurrent durant tout le festival sur cette grande scène) ce qui peut vite devenir chiant même si l'on fait abstraction. Enfin, en plus d'un public assez mou (pour le peu de gens présents), la setlist est quasi-exclusivement composée de morceaux du dernier album. Non pas que je n'aime pas Contra Rationem, au contraire, mais se concentrer toujours autant sur celui-ci deux ans après sa sortie est peut-être un peu exagéré (surtout quand on connait la qualité de leurs autres efforts). C'est donc après un petit Hail Caligula que le groupe se retire (même pas de Of Purest Fire !)... Clairement le moins bon concert de Centurian auquel j'aie pu assister, dommage. 

Caacrinolas : Excellent concert de Centriggian. Non je déconne, le son était tout bonnement atroce et j’ai préféré m’éclipser après The Reading de peur de devoir dire du mal du groupe.

DM : BOUM BOUM BOUM ça blaste, c'est épique, c'est violent, c'est Centurian quoi. Content de voir le vocaliste de Prostitute Disfigurment s'éclater dans un vrai groupe quand on voit ce que son projet devient, mais hum. Bon, en 20min j'en ai fait le tour, pas du tout le meilleur concert de la journée, c'est le style qui le veut pour cette fois.

Ingested

Prout : Ah bah Ingested faut aimer hein. C'est du gros Slam Death Beatdown fait pour plaire plus aux coreux qu'aux deatheux. Mais bon, quand tu veux te prendre ta dose de mosh part dans un festival du genre, tu vas voir le peu qu'on te propose. Partant à la fois à reculons et à la fois intrigué, je dois admettre que le show d'Ingested s'est finalement bien déroulé. Outre les zicos habillés comme un dimanche de wigga slam boyz (et en vrai ça m'exaspère à force des gens aussi moches), ils ont bien envoyé la purée sur scène. Alors ouais, fallait pas s'attendre à se prendre la grosse branlée Brutal Death, car ça l'était pas, mais bien le slammy bien groovy beatdown qui te donne envie de casser les bras de ton voisin. Ils ont surtout enchaîné des morceaux du dernier album qui peut-être appréciable, tant que t'es pas un metalleux et en live comme ça, ça rendait bien le bousin, avec les abus de drop bass logiques de la scène actuelle. Bref, autant Ingested c'est un peu de la merde (en vrai), autant c'était mon p'tit péché mignon du fest.

Gorod

DM : J'ai failli les louper ceux-là, parce que gnagnagna je les ai vus 5 fois, j'en ai marre, Gorod ils passent partout, anti-cocorico. Finalement je vais mater. Et j'aurais été con de louper ça tellement c'était juste le meilleur concert de Gorod que j'ai vu de ma vie. Pas de surprises dans la setlist (avec toujours la doublette magique des deux premiers titres de Process of a New Decline à la fin) malgré un nouveau morceau qui sonne franchement bien dans ses parties techniques mélodiques mais bancal sans ça et avec une sorte de chant clair qui fait peur. Sinon, prestation impeccable, un frontman définitivement plus que bien en voix (même si ses gruiks réguliers ont rien à foutre là), tout le monde heureux et un son PAR-FAIT. Merci, vive la France.

Sleap : La triplette consanguine française d'aujourd'hui (Benighted, Kronos, Gorod) en aura blasé plus d'un (moi compris). Mais ce n'est pas mon genre de snober des groupes sous prétexte que je les ai vu plus de 6 fois. Je mets donc les pieds dans la grande salle en milieu de set pour assister à une partie du show des bordelais de Gorod. Et sans surprise, c'est toujours aussi bon techniquement, les musiciens sont tous souriants et motivés comme à leur habitude et la setlist ne change pas trop de celle de l'an dernier. La grosse caisse est toujours autant trigguée mais heureusement j'apprécie plutôt le jeu de cymbales du batteur. Quelques larsens viendront toutefois parasiter le concert sur certains morceau, dommage. En vrac, des dédicaces à Benighted et Kronos (#LaFrance #LaGrandeFamille), un nouveau morceau (auquel je n'accroche toujours pas) et un final sur la doublette Programmers of Decline / Disavow your God. Toujours sympathique, mais j'avoue commencer à saturer. 

Kronos

DM : Salle blindée, son atroce, non merci.

Prout : J'ai saigné des oreilles. C'est dommage car j'attendais le retour de Kronos avec impatience. Je leur donnerai bien évidemment une nouvelle chance aussi vite que possible.

Caacrinolas : Ha les petits gars de Kronos, un groupe qui avait tout pour devenir un des fleurons de la scène death française et qui malheureusement à coups de changements de line-up mal placés et autre n’auront probablement pas la reconnaissance qu’ils auraient du avoir, qu’importe ils arrivent encore à s’exporter auprès des gens de bons gouts puisque Ruud l’organisateur du festival n’a pas hésiter à les inviter pour cette dernière édition.
Bon dans la middle stage on le sait, le son, dès lors qu’il est un peu trop fort, devient pourri, et bien là non, il n’était pas pourri, bon par contre il était trop fort ça oui. Dommage car ce sont toutes les parties de finesse du groupe qui s’en sont trouvés endommagés, mais malgré ce léger souci le groupe s’en est sorti avec les honneurs et plus que largement.
Les nouvelles compositions du groupe si elles ne se montrent bien plus mélodiques n’en reste pas moins à l’image du groupe et laisse supposer un bon prochain album qui DEVRAIT si tout se passe bien sortir durant l’été prochain chez Unique Leader.
En espérant qu’ils puissent remettre les pendules à l’heure comme cela le fût durant ce set.

Sleap : Kronos est certainement le groupe que je préfère dans cette triplette française habituelle. Cela fait aussi un certain nombre de fois que je les vois, mais leur musique me correspond un peu plus que celle de Gorod et Benighted. Je me fais donc une place de choix dans cette seconde salle pour assister à leur show, et de là où je suis, le son est nettement meilleur qu'au fond (où sont placés certains de mes collègues). Dès les premières notes de Bringers of Disorder, le pit se forme (certainement un des plus violents du week-end) et durera tout le long du set. Le groupe est visiblement assez attendu, au vu du nombre de gens ''à fond'' durant le concert. Là aussi, deux nouveaux morceaux sont joués et j'avoue préférer le premier (le second étant beaucoup trop mélodique à mon goût, avec pas mal de passages mid-tempo assez malvenus). Je suis toujours aussi impressionné par le charisme de Tom sur scène (son jeu de basse, ses vocaux et ses mimiques en tout genre) et le nouveau chanteur se débrouille lui aussi pas mal du tout. C'est Kevin de Benighted que l'on retrouve derrière les fûts ce soir (le batteur de Kronos étant absent), décidément il est sur tous les fronts aujourd'hui, chapeau bas ! Je quitte néanmoins la salle après le classique Colossal Titan Strife (et son break toujours aussi entêtant) pour être bien placé pour le groupe suivant, et pas des moindres...

Slaughter to Prevail

Prout : Trop du Deathcore de merde.

Dead Congregation

Sleap : Voilà presque un an et demi que je n'avais pas vu les grecs sur scène, je suis donc très impatient de me reprendre une bonne dose de Death Metal sombre et occulte, d'autant que cette branche n'est pas beaucoup représentée à ce festival. Anastasis et sa bande démarrent, comme à leur habitude sur un morceau de l'EP Purifying Consecrated Ground avant d'enchainer sur les morceaux du dernier album (que je suis heureux d'entendre enfin en live). Bien que le son du 013 soit bien meilleur que celui de la Clef (Wolf Throne 2013), la batterie est tout de même un peu en avant à mon goût (notamment la grosse caisse, encore et toujours), mais c'est loin d'être aussi désagréable que pour d'autres groupes. À part de rares annonces du frontman, les titres s'enchainent sans temps mort jusqu'à la triplette de fin (à savoir les trois premiers morceaux du dernier album), dont l'enchainement Promulgation of the Fall / Serpentskin qui me rend complètement fou. J'aurais préféré un peu plus de titres de premier album, mais le classique final sur Teeth into Red me met comme d'habitude à genoux. Seulement 45 minutes de set, mais une intensité peu commune, clairement un des meilleurs shows de la journée. 

Caacrinolas : Que dire de plus sur ce groupe qui n’a pas déjà été dit ? A force ça en devient difficile, parce que si par le passé les grecs portaient cette étiquette de groupe poissard en live en raison des nombreux problèmes techniques qu’ils pouvaient avoir, il n’en est désormais rien. Et le groupe livre désormais des prestations de haute volée qui les placent directement pour moi dans ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle en terme de Death Metal.
Si leur premier album Graves Of The Archangels avait été acclamé lors de sa sortie, son successeur Promulgation Of The Fall semble bel et bien suivre le même chemin, et ça n’est clairement pas les morceaux joués en live qui diront le contraire, à commencer par le morceau titre qui est désormais devenu l’un des moments les plus impressionnants du groupe en live tant il réussi à mettre le public comme le groupe dans un état second.
Seul petit bémol à mettre à leur actif (ou de l’ingé son c’est selon) cet horrible son de trigg… oui c’est malheureusement récurrent cette année et c’est bien dommage.
Bon et puis un mot également sur le final Teeth Into Red tout simplement l’un des meilleurs morceaux de l’histoire du death, qui comme à son habitude aura finit de convaincre les sceptiques que Dead Congregation fait bel et bien désormais partie de la cour des très grands.

DM : Bonjour on s'est encore fait rouler dessus. Je les avais déjà vus fin décembre à Paris, ce fut exactement le même set, probablement le point culminant du fest. Ultra violence, son écrasant, groupe le plus massif de tous les temps, ambiance antique et malsaine qui prend, Incantation multiplié par cinq, pas besoin d'en dire plus, la fessée.

Liquid Graveyard

Prout : J'ai pas tout compris ce que ça faisait là. Je te laisse checker sur youteub cher public.

Acranius

DM : TAM. DAM. DATADADAM. PADADADAM. PAM. TWOUING.
Hum oui oki les mecs. Dommage, Devourment sont passés hier, aller salut.

Prout :Autre formation Slam Death la plus bas du front possible. Parfait pour faire la teuf et des circles pit. Après, ça t'apportera pas grand chose d'autre. Mais on s'en fout, on est là pour faire la fête, non ?

Origin

DM : Première fois que je les vois pour ma part. Et c'était cool. Le son dégueulasse au début s'améliore par la suite et on se bouffe ces compos d'une technicité hallucinante sans broncher. Bon, la setlist était assez merdique, on a des extraits de tous les albums mais surtout du dernier, avec même les morceaux groovies à la con (ils ont sérieusement joué cette chiasse de Redistribution of Filth ?) et quasi que dalle de Antithesis (seulement The Aftermath quoi franchement). Mais bon, sinon avec tous les Portal, Reciprocal, Saligia on a quand même eu un peu de quoi faire. Et puis, Jason Keyser reste un sacré frontman qui sait parfaitement s'y prendre pour que les gens devant lui se tapent dessus (Big Up au Wall of Death silencieux) même si ses deux comparses ont tous les deux une meilleure voix que lui en leurs domaines pour les backings. Bref, pour une première, je m'attendais à pire. Satisfaction.

Sleap : Faisant partie des grands fans de Origin mais également des grands ''déçus'' de Omnipresent, je suis toujours partagé entre la joie de les revoir et la crainte d'être dégouté de la setlist. Et j'avoue que bien souvent, c'est un peu un mélange des deux. Cette fois-ci, la salle est bondée contrairement aux derniers concerts d'Origin auxquels j'aie pu assister, un bon point. Mais très vite, l'excitation va retomber en ce qui me concerne. En effet, malgré une ambiance totalement folle dans la fosse (les français à l'honneur encore une fois), la setlist n'est vraiment pas à mon goût (avec pas moins de 5 titres du dernier album) et le son étonnamment brouillon dans cette grande salle (c'est rare). Le son de basse est bien trop fort, mais surtout indistinct, et le jeu ultra véloce de Mike Flores s'en trouve donc totalement ruiné. Je suis tout de même content d'entendre Implosion of Eternity en live mais cela ne suffit pas. Le monstre The Aftermath est directement suivi sans transition par la bouse D-beat Redistribution of Filth (qui a le mérite de toujours déclencher un énorme circle pit, mais qui, pour moi, ne passe toujours pas pour du Origin, même en live), et que dire de ce sempiternel final sur Unattainable Zero, surement le pire choix de morceau pour clore un set... Quelle faiblesse ! Jason Keyser est toujours un excellent showman, il n'y a pas à dire, mais j'ai un peu l'impression de revoir le même show qu'il y a quelques mois, avec les mêmes mimiques, les mêmes speechs, le même ''silent wall of death'' sur Portal, etc... Malgré quelques sourires et headbangs, je passe tout de même un concert assez blasant, et ce n'est pourtant pas mon genre, surtout devant Origin. Assurément le moins bon concert d'eux que j'aie pu faire...

Prout : Alors tant la première moitié j'étais pas du tout dedans (sans doute à cause du son dégueulasse), tant la deuxième moitié le blast des enfers d'Origin m'a réveillé et me fait confirmer encore une fois, que c'est une putain de pointure et qu'il ne faut pas encore enterrer le groupe. Par contre je préfèrerai toujours Lee au chanteur de Skinless, je le trouve trop gay lui.

Benighted

Sleap : Au bout de la 7ème fois, j'avoue commencer sévèrement à saturer. Mais contrairement à la quasi-totalité de mes collègues français, je mets tout de même un pied dans cette seconde salle pour voir un ou deux morceaux du set de Benighted. La salle est complètement blindée, le pit déchainé et les musiciens assez énergiques, bien qu'à l'étroit sur cette petite scène. Je suis bien content de voir un public étranger autant ''à fond'' devant un groupe que j'ai l'habitude de voir très souvent. Et en plus de ça, le son n'est pas dégueu. Mais malgré ces conditions optimales, je fais vraiment une overdose de Benighted. Le temps de constater que Kevin Foley est toujours au taquet pour son troisième show de la journée à la batterie (total respect !), le coté ''support'' (#LaFrance #LaGrandeFamille, cf. mon report de Gorod), et un petit Let the Blood Spill... avant de quitter la salle, car il se fait faim... 

Bloodbath

Sleap : Nous y sommes. Une de mes plus grosses attentes du festival, mais également une de mes plus grosses craintes. À l'instar d'Origin un peu plus tôt, Bloodbath est également un groupe que j'adule, mais dont le dernier album m'a passablement déçu. Et, comme beaucoup ce soir, je figure parmi les plus septiques quant à la prestation de Nick Holmes au micro (pour les ''anciens'' titres du moins)... Eh bien, à ma grande surprise, ça va passer comme une lettre à la poste. Bien que je ne sois toujours pas friand des morceaux du dernier album, leur atmosphère sombre et torturée prend une bien meilleure ampleur en live, et le grunt de Holmes colle parfaitement. Pour ce qui est des autres albums, une fois qu'on a passé le cap, on constate que Old Nick s'est assez bien approprié les morceaux. Ses vocaux, bien que n'arrivant pas à la cheville d'Åkerfeldt, passent beaucoup mieux en live (surtout quand ils sont supportés par les backing vocals des guitaristes, et accessoirement par les trois quarts de la salle hurlant les paroles à tue-tête). Ainsi, mes deux morceaux favoris des deux EPs du groupe (Breeding Death et Weak Aside) et tous les classiques du premier album sont autant de moments mémorables. Rien à redire au niveau du son, on retrouve l'excellente qualité sonore du 013, notamment sur le riffing massif de Where the Slim... euh Mock the Cross pardon. Malgré un nombre assez conséquent d'attardés dans le pit, le public est en effervescence durant tout le live, notamment sur le final Eaten, scandé par la quasi-totalité de la salle. Alors que je m'apprête à reprendre mon sac, ce sont les premières notes de Cry My Name qui résonnent pour un dernier assaut des suédois. Et comme si cela ne suffisait pas, le groupe nous offre en bonus la mélodie de fin de Left Hand Path en hommage aux ''papas'' de la veille. Ce final figure assurément parmi les meilleurs moments du festival ! 'Y a bon !

DM : Là j'ai eu peur. Très peur. Mais en fait je me suis pris une méchante claque dans la gueule et des comme ça j'en veux encore. Bloodbath c'est un peu mon amour d'enfance, aussi j'avais peur que Nick Holmes fasse un massacre. Alors qu'en fait ça allait. D'accord le gus est incapable de growler et fait du chant Black grave d'un bout à l'autre du set, et Blakkheim rattrape le tout avec des backings violents, mais au final à part sur Cancer of the Soul qui m'a paru bien hésitante ça l'a fait genre bien. Déjà le son était bien comme il faut, la performance parfaite et Old School à mort, et surtout bah paie ta setlist en béton armé... Les moreaux du dernier passent parfaitement, le monolithe Anne et l'ultra efficace Unite In Pain étant deux des moments les plus forts, mais sinon... Allez BOUM les Like Fire, So You Die, Breeding Death, un orgasmique Weak Aside, un Soul Evisceration qui colle tout le monde contre le mur... Et après, un rappel. Non mais lol.
Hey les groupes, faire un rappel en fest, c'est COMPLÉTEMENT CON OKI ? Déjà parce que 1/ on a notre planning sous les yeux, on le sait qu'il vous reste 10min de set, et du coup 2/ bah putain mais jouez un autre morceau à la place merde... Enfin bon, vu qu'ils sont quand même revenus pour nous coller l'hymne Eaten et un Cry My Name qui m'a presque fait pleurer vu que c'est le premier morceau de Death Metal que j'ai écouté de ma vie, on pardonne. Je reviendrais vous voir cet été autant que possible les mecs.

Caacrinolas : Alors là j’étais super impatient de voir à quoi ça allait ressembler, d’une part parce que Bloodbath avec le son du 013 ça ne pouvait qu’être excellent mais aussi et surtout parce qu’il s’agissait là de la première occasion pour moi de voir ce que donnerait le groupe avec Holmes au chant, bon autant vous le dire tout de suite les quelques doutes que j’avais se sont évaporés au bout de deux morceaux, Holmes est tout simplement parfait dans son rôle.
Alors bien évidement il n’a pas le coffre d’un Akerfeld ou d’un Tagtgren mais qu’importe, son chant limite black sur certains passages ne fait que renforcer le coté ultra glauque que possède le dernier album. Album dont les morceaux passent largement l’étape du live à l’image d’un Unite in Pain qui a déjà tout d’un grand classique. Et puis il y’a surtout quelque chose que Holmes a de plus qu’Akerfeld : lui au moins il ferme sa gueule entre les morceaux et ne nous raconte pas comment il a vomit en mangeant un kebab ou je ne sais quelle anecdote digne d’un sketch de Thom Trondel.
Bon sinon comme à son habitude à l’applaudimètre c’est Eaten qui remporte tous les suffrages même si l’interprétation de Cry My Name juste après en guise de final en aura agréablement surpris plus d’un, moi le premier. C’est donc là-dessus que je m’éclipse rapidement afin de ne rien rater de la suite…

Jig Ai

DM : Hahahaha. Retour à l'OEF pendant 40min. Je voudrais bien vous décrire la musique mais c'est chaud, c'était Jig Ai, donc une orgie de gruiks, de blasts et de riffs, une énergie monumentale avec les deux instrumentistes qui passent leur temps à sauter et faire de la merde, et un public devenu complètement fou, tout le monde se retrouve sur scène, on est noyés dans les paillettes et les confettis, circle pit, guerre, bwah.
On clot la journée dans le feu et la fête. Parfait. Juste parfait.

Prout : V'la comment c'était la teuf !!! Jig Ai, c'est vraiment le groupe intouchable dans le style. C'est Goregrind ok, mais pas comme un Gutalax où tu y vas juste pour t'amuser. Jig Ai c'est aussi une grosse branlée dans ta gueule à coup de florilège de blasts orgasmiques, de voix pitchées ou pas qui te détruisent le cerveau, de riffs super élaborés qui te prennent aux trippes, bref, Jig Ai c'est la teuf mais avec le master troll de la qualité musicale qui suit derrière. Forcément, on est obligé de faire le parallèle avec le merdier que c'était il y a deux ans sur Cock and Ball Torture, mais là c'était quand même moins débilos, mais par contre foutrement plus violent. Sérieux, ok t'as les confettis et tout le merdier, mais dans le pit ça rigolait et ça se défonsait sévère (j'ai encore des croutes). On a eu le droit à la scène complètement violée par les slammeurs(ses), et je me suis pris v'la le nombre de nichons dans la gueule. Un pur délice. Niveau playlist, mes souvenirs sont flous mais je suis persuadé d'avoir eu de la dose des trois albums du trio tchèque. Toujours aussi bon, toujours autant incontournable. Jig Ai quoi.

Caacrinolas : Parce que merde même si le gore-grind est bien moins présent dans mes écoutes qu’a une époque, Jig-ai aura toujours une place spéciale dans mon cœur, je ne pouvais donc décemment pas rater la prestation du groupe qui allait lancer l’after le plus long…
Bon chaque année à l’image du Party San on a toujours un groupe pour faire un peu la fête, Jig-ai est celui de l’année 2015, dès lors que c’est partout la fosse entière s’est transformée en une énorme fiesta, habituellement je déteste ce genre d’ambiance mais là ça s’y prête parfaitement et c’est tant mieux. Les tchèques en shorts en seront d’ailleurs les premiers ravis et n’hésiteront pas à remercier de nombreuses fois le public. 40mn de violence dans ta gueule et rideau, une bien belle manière de clore la journée même si il aurait été préférable de les laisser finir le fest.

Sleap : Et voilà enfin le traditionnel groupe GoreGrind de fin de deuxième journée. Et pas des moindres ! Jig Ai doit être l'un des rares groupes du genre que j'apprécie vraiment, c'est dont avec plaisir que j'entre dans cette seconde salle pour terminer ce samedi en beauté. Sans surprise, des festivaliers (déguisés ou non) que l'on ne voit absolument pas de tout le fest mais qui apparaissent comme par magie pour foutre le bordel à ce concert, canons à confettis, objets gonflables et bien sur circle pit sans fin. Mais la musique de Jig Ai est quand même un peu plus élaborée que la masse GoreGrind groovy que l'on retrouve un peu partout. Beaucoup de passages blastés et de cassures qui font que je stoppe souvent la rigolade pour simplement en prendre plein la tête, immobile. Résultat, je passe surement un concert moins fun et bordélique qu'à Cock and Ball Torture ici-même il y a deux ans, mais certainement bien meilleur musicalement parlant. Je préfère tout de même leur prestation du Party San 2014 à 11h du matin, mais le trio tchèque est toujours appréciable en concert, que ce soit musicalement ou juste pour le coté cour de récré. Un sympathique préambule à l'after mémorable qui se profile... 

Merci à Alain pour ses tofs (voir le reste en page 1) !

Retrouvez le report du premier jour ici.