Live reports Retour
jeudi 19 mars 2015

Halestorm

Bataclan - Paris

Michael

Avocat le jour, rédacteur sur Horns Up la nuit et photographe à mes heures perdues.

Ce lundi 16 mars, le Bataclan accueillait les  américains d’Halestorm, décidément amoureux de la capitale parisienne avec pas moins de 3 concerts en autant d’années. Accompagnés pour l’occasion par les américains de Wilson (Rock – Detroit) et les fantasques Nothing More (Metal alternatif – San Antonio), les parisiens présents ce soir auront profité d’un concert intense et juste.

Seule ombre au tableau, le Bataclan n’était probablement pas la salle la plus adaptée pour un groupe comme Halestorm qui aura joué ce soir face à un Bataclan à l’étage fermé et à la fosse qui n’était pas remplie.

Quoi qu’il en soit, la soirée fut excellente.

Nothing More :

Le groupe Nothing More est une découverte pour beaucoup de gens présents ce soir. Le groupe, né à San Antonio dans le Texas, a été créé en 2003 et officie depuis lors dans un genre que l’on pourrait qualifier de metal alternatif. Après quatre albums autoproduits sortis entre 2004 et 2009, le groupe a été repéré par le label Eleven Seven puis a sorti un album éponyme qui l’a fait connaître du grand public outre-Atlantique.

Et la surprise fut plutôt bonne.

Musicalement tout d’abord. Si le metal alternatif regorgent de groupe peu ambitieux et peu originaux, quelques riffs bien placés et quelques passages un peu plus rentre-dedans ont donné une toute autre dimension au combo. Malgré quelques approximations vocales dues à l’effort donné sur scène et probablement à l'accumulation des dates, le groupe a maîtrisé son sujet et a donné envie à plus d’un ce soir de se plonger dans leur discographie pour voir si l’énergie sur scène est également retranscrite sur CD.

Car, scéniquement, le groupe est intéressant. Le frontman Johnny Hawkins donne de sa personne en étant très dynamique. Torse et pieds nus, il court partout, harangue la foule, chante, cri, sans –bizarrement- donner l’impression d’en faire beaucoup trop. L’ajout de caisses claires sur les côtés de la scène ou bien encore d’un pied rotatif sur lequel accrocher une basse sur laquelle ils s’acharnent chacun leur tour, permettent au musicien de faire quelques breaks instrumentaux plaisants.

Au final, la copie rendue par Nothing More est très satisfaisante et il n’aura pas eu beaucoup à travailler pour faire chanter la foule sur le dernier titre Salem (Burn the Witch), gaiment repris en chœur.

On a connu des premières parties bien pire…

Setlist :
Christ Copyright
Mr. MTV
Solo de basse à 6 mains
Jenny
First Punch
If I Were
The Matthew Effect
This Is The Time (Ballast)
Salem (Burn the Witch)

Halestorm :

Grace à plusieurs albums convaincants et à des performances en terre parisienne de haut vol, Halestorm dispose désormais d’une solide réputation et d’un noyau dur de fan conséquent. Après plusieurs passages dans la capitale en tant que première partie (je pense notamment au concert de Bullet For My Valentine en 2013 dans cette même salle), le groupe débarquait aujourd’hui en tête d’affiche (pour la deuxième année consécutive) afin de mettre tout le monde d’accord. Et le pari est réussi.

Comme en 2013, Lzzy va nous mettre une petite claque et mener de main de maître le concert. Tous les résidus de doutes que l’on pouvait avoir à son propos en tant que réelle leader ont été évacués : une énergie débordante, une voix juste que ce soit en chant clair où lorsqu’elle s’égosille sur certains passages (à l’exception peut-être de I Miss the Misery, en fin de concert, où le souffle semblait manquer) mais également une communication avec le public simple et sincère.

Ce soir, elle aura encore éclipsé un groupe qui, à l’exception de son frère batteur, est assez fade en live. Joe Hittinger (guitare) et Josh Smith (basse), sont relativement discrets, en dépit de la présence d’un petit jam au milieu du set. Même si je dois admettre que Joe est tout de même un peu plus expressif que par le passé, surtout lors de ses soli où il n’hésite plus à se déplacer sur scène et faire la fameuse tête du mec qui te fait un bend à la 24ème case (vous voyez tous de quoi je veux parler).

Côté setlist, le groupe nous aura régalé avec ce qu’on pourrait qualifier de best-of accompagné de titres du nouvel album. Pour ceux qui ne le sauraient pas, le groupe va effectivement sortir un troisième album intitulé Into The Wild Life au mois d’avril prochain dont les titres Amen, Mayhem, Apocalyptic et I Like It Heavy ont été joués ce soir. Très dynamiques, ces titres passent haut la main le test du live, surtout la dernière citée qui est venue achever pas mal d’entre nous avec sa mélodie simple et entêtante.

Et le reste de la setlist est du même acabit. Le groupe a passé en revue tous ces grands tubes qui auront permis à la foule de sauter et de chanter. Je pense notamment à Mz Hyde, venue ouvrir le set des américains, ou bien encore les classiques Freak Like Me, Love Bites (So Do I), la très attendue I Miss The Misery et celle qui aura le plus retourné le public à savoir Rock Show.

Un show d’Halestorm, c’est au final une recette assez simple. Un batteur un peu exubérant qui nous offre un solo de batterie participatif et dansant, des musiciens carrés et une chanteuse charismatique qui ne faillent pas. Alors si vous ajoutez à cela un son excellent faisant la part belle à la basse sans cacher le tout dans un brouhaha sans nom, et la soirée ne peut qu’être bonne.

Du bon rock/metal alternatif comme on l’aime. Simple, efficace, honnête.

Setlist :
Mz. Hyde
It's Not You
Freak Like Me
Amen
Innocence
Daughters of Darkness
Apocalyptic
Rock Show
Break In/Familiar Taste Of Poison
Drum Solo
Mayhem
I Get Off
Love Bites (So Do I)
I Miss the Misery
I Like It Heavy
Here's to Us

Merci à Roger de Base Productions.