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dimanche 8 mars 2015

Clitorape + Balance Of Terror + Brutal Sphincter + L.a.r.d.o.n

Le Vegas - Hénin - Beaumont

AxHell

Cramé de musique depuis 15 ans / cinéphile / retrogamer / vieux con / hater notoire. Ah, et je bosse chez les fous. Je le deviens peut être, à force.


Tu aimes le caca ? Zoner sur des sites zoophiles ukrainiens fait partie intégrante de ton quotidien ? Echanger des photos de personnes du troisième âge (nues et mortes de préférence) te fait kiffer, ou bien est ce tout « simplement » un petit élan de pédophilie de rien du tout qui t’anime ? Si oui, continue ton traitement (ton problème n’est pas tout à fait réglé j’ai l’impression), et si tu ne te reconnais pas, bah saches que tu n’aurais rien eu à foutre dans cette soirée de joyeux drilles que je compte te raconter, cher lecteur.
En effet, ce n’est pas un, pas deux, pas trois, mais bien quatre groupes de grind et goregrind qui se sont donnés le mot pour te faire partager leur univers chamarré et, accessoirement, te faire bouger ton gros derrière sur leur musique lascive dans une petite sauterie (gratuite !) sobrement intitulée « The Grind Session #1 ».

Le temps de digérer une tartiflette bien grasse et consistante (faut bien rester dans l’esprit, quand même !) et c’est parti pour prendre la route direction LE VEGAS, café/concert bien connu des habitants d’Hénin-Beaumont pour son éclectisme (groupes de hxc, de death, de reggae ou encore cover bands 70’s cohabitent toute l’année) et son activisme (quatre concerts par mois si j’en crois la prog, m’est avis qu’ils ne chôment pas les gaillards).
Une belle petite affluence à l’arrivée (et on sait déjà que ça augmentera !), et c’est dans la bonne humeur qu’on commande la première bière (qui sera suivi par une tripotée de petites sœurs –le jeu de mots de circonstance- car on comptera bien une bonne heure de battement avant d’attaquer avec le premier concert). Après avoir papoté quelques temps avec les groupes ayant installé leur merch (merci Germain pour le skeud d’Asphyx !), c’est le moment d’aller voir un peu comment les choses se passent.

C’est dans une salle déjà PUTAIN DE PLEINE A CRAQUER (en même temps, j’ai dans l’idée qu’on ne peut pas y caser plus de cinquante personnes) que L.A.R.D.O.N vient tailler le bout de gras (huhu). Je ne connaissais la formation que de nom, et mea culpa, ce fut une bonne occasion de parfaire mon inculture crasse à ce sujet..dès le premier morceau, mes pendules sont remises à l’heure ! Un détail me titille d’entrée de jeu : c’est celui que ces mecs ont juste tout compris ! Musicalement, le gang du 62 à l’air de passer à sa petite moulinette perso les grands standards du grind pour te recracher le tout dans la tronche façon Regan dans l’Exorciste : entre le grind sautillant et frénétique façon école suédoise (Nasum, Regurgitate), les gueulantes typiquement noisecore (ou Blockheads pour rester dans le grind), les décélérations très groovy goregrind à la Gutalax et ces breaks sur lesquels tu pourrais carrément lancer un two step, on peut dire qu’il y a à boire et à manger ! Mention spéciale au hurleur complètement possédé qui saura haranguer la foule durant tout le set, et y aller de sa petite touche d’humour fleurie pour les plus poètes d’entre nous ainsi qu’a leur putain de batteur qui n’a pas l’air de bien saisir ce que « demie mesure » veux dire, pour notre grand plaisir. Une bonne vingtaine de morceaux expédiés avec toute l’urgence qui caractérise le style pour une putain de bonne entrée en matière, qui laisse présager de la soirée à venir : rage, furie, violence. Argh !
Si tu comme moi tu étais dans l’erreur, n’hésites pas à faire un tour sur leur bandcamp où tu pourra écouter en streaming la quasi intégralité de leur discographie pour te faire une idée de la violence que c’est ! Enjoy !


SET LIST : Retire toi de la faut que je pète / Free ultra bedaine / Jean michel sound system / 20 000 sous mémère / Spermblaster / Gang bang coke / Suce ma bite t’aura des frites / Sodomie 21 / Mocky balboa / J’ai de la béchamel autour du gland / Jette toi sous un train / Carcass in vomitorium / Fatal chiasse / Brutal furoncle / Vomit sperm society / Croustibat terror / Very infected people / Atomised fuckers / Anus a bouche / Dirty sexual killer.


Changement de configuration pour les liégois de BRUTAL SPHINCTER, venus défendre leur 1er album, « Dirty Jazz Bondage Club », tout fraîchement sorti chez Rotten Roll Rex (label allemand tout naturellement spécialisé dans tout ce qui parle de mort, de sexe, ou des deux entrelacés bref de joyeusetés somme toute naturelles) : deux chanteurs, un guitariste et une boîte à rythme… J’avais déjà eu l’occasion de voir le groupe défendre son steack en première partie de VxPxOxAxAxWxAxMxC (promis, c’est la dernière fois que je l’écris !) sans être tout à fait conquis, sans doute probablement dû à une alcoolémie très (trop ?) élevée , un set que j’avais trouvé un poil brouillon et un relatif statisme de leur part sur scène.
Une fois encore, j’ai bien fait de ne pas rester sur ma première impression en les abordant de nouveau car je fus agréablement surpris ! On a affaire à du gros goregrind des familles, celui qui tâche et qui n’oublie pas d’en foutre partout ! Des patterns de BàR complètement fous façon e-grind (potards dans le rouge et diablement techniques !), aux éructations (doubles, donc) low pitchées comme c’est pas possible façon « ch(i)asse d’eau qui ferait du bien si elle était réparée » , et un gratteux solo qui se démène comme un beau diable pour se faire entendre dans tout ce beau bordel avec des riffs simples mais efficaces. Pas de batterie, certes, ce qui pourrait amenuiser l’impact visuel et scénique de n’importe quel autre groupe mais les loulous arrivent à nous le faire oublier via une communication avec le public sans faille et un humour omniprésent : j’en veux pour preuve avec une séance de déguisements et même une distribution vers la motié du set de……BROSSES A CHIOTTES ! «  On à prévu des bleues pour les garçons et des roses pour les filles, approchez approchez ! », les premiers rangs sont ravis (ma gonzesse et moi, on pourra donc essuyer chacun notre caca avec ces jolis ustensiles qui deviendront au fil du temps des reliques, encore merci !). C’est vous dire l’ambiance qui règne.. Je suis également bidonné quand le gratteux vient s’enduire le visage avec le Nutella (j’espère vraiment que c’en était bordel) qui recouvrait une des dites brosses. En bref, avalanche de groove, blagues potaches et fiesta : c’est ça l’esprit BRUTAL SPHINCTER !


SET LIST : Dirty jazz bondage club / Midget cunt crusher / PorkHub / Strangled with a horse penis / Rampage of the hillbillies / Eyeball peeler (VxPxOxAxAxWxAxMxC cover) / Gloryhole fistfuck-o-matic / The art of squirting / Shotgun butt massacre / Creamy bass drop / Feral child / Confusion.


C’est l’heure de la pause, l’occasion de s’enfiler quelques bières de plus dans le gosier et de faire une vidange bien méritée. Je passe décidément trop de temps à zieuter un daron complètement carbonisé (peut être un habitué du bar haha) engueuler des metalheads en hurlant que de toute façon, ici c’est « lui le chef ! ». J’arrive donc grave à la bourre pour aller voir le troisième groupe, BALANCE OF TERROR et dès les premières secondes je réalise mon erreur.
Reconversion un tantinet plus bourrine du chanteur de LAPPALAINEN, beaucoup plus « metal » que les précédents gangs ayant joué auparavant, le groupe officie dans un death metal bien graveleux et épais à la suédoise (ENTOMBED et DISMEMBER me viennent spontanément en tête) mâtiné de blast beats épileptico-grindesques sur lesquels tu viendrais foutre un chant à mi chemin entre les couinements porçins d’un NASUM et le timbre beaucoup pus rauque d’un DEICIDE…autant dire que rien que l’évocation d’un tel globi boulga donne la demie molle ! Mention spéciale à cette basse au son gras comme je l’aime, et qui répand son fiel suintant dans mes esgourdes jusqu'à plus soif.
J’arrive malheureusement trop tard (deux chansons complètes plus une cover de BRUTAL TRUTH) pour juger pleinement de leur prestation, mais je suis néanmoins conquis : voila un groupe à surveiller, c’est moi qui vous le dis !


SET LIST : Intelligence failure / Lies hope / Gap / Rest in beast / Dependence / Erase / Graveyard party / Ill neglect (Brutal Truth cover).


On reste dans le feutré et le poétique avec les strasbourgeois de CLITORAPE, la tête d’affiche de cette soirée, qui débarquent sur les planches en tenues de bondage/SM. Le cuir, les chaînes, la base pour une petite sauterie basée sur l’amour, l’échange et tous ces trucs... Un peu consanguins sur les bords également : le colosse (méthode Lafay level 9999 haha) qui leur sert de chanteur officie également dans BRUTAL SPHINCTER. Musicalement et une fois encore, on tape dans du gros gore grind des familles à tendances porn ! Du pig squeal en veux tu en voilà, du pitch en abondance, des breaks lourds comme une chape de plomb, une avalanches de riffs bêtes et méchants (dans le sens « efficaces », hein) qui sent bon la copulation entre un GUTALAX et un LAST DAYS OF HUMANITY (et la caisse claire de « Putrefaction In Progress » aussi…). Des parties carrément Slam viennent foutre une mandale à une audience que je trouve trop clairsemée (mais où sont ils tous partis ?), ce qui incitera un fan au premier rang à mouliner ses bras et bougeauter comme un foufou…aucun incident à déplorer, cela dit ! En résumé, un set terriblement efficace, pour un groupe que j’aimerais bien recroiser en live un de ces quatre !


SET LIST : Bulimic biastophiliac bitch / Raped at first date / Dehyminized / Smegmageddon / Lowcost Blowjob / Funeral Fist Fuck / Your clit is mine / Menstrual Party / Vulvattack / We are the porn gangsta / Ass to mouth reanimation / Baptized in squirtings / We come to eat you (SxRxOxM cover) / Vaginal crashtest (Vaginotopsy cover) / Natural porn killer.


Quatre groupes, quatre visions de la poésie différentes, quatre patates dans la tronche pour zero euros… encore une fois, que demande le peuple ?