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mercredi 11 février 2015

Hellfest 2012 - Vendredi (jour 1)

Open air - Clisson

U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

VENDREDI 15 JUIN

Liste des groupes commentés :

Betraying The Martyrs - Trepalium - Celeste - Alpha Tiger - Merrimack - Benighted - Belenos - Thou - Lizzy Borden - Solstafir - Unexpect - Molly Hatchet - Endstille - Gorod - Unisonic - Darkspace - Heaven Shall Burn - Brujeria - Orange Goblin - Taake - Turbonegro - Nasum - Lynyrd Skynyrd - Integrity - Cannibal Corpse - Hank William III - Dropkick Murphys - Satyricon - Megadeth - Obituary - King Diamond - Amon Amarth
 

Betraying The Martyrs 
Main Stage 02
10:30 > 11:00

Caacrinolas : Ayant frôlé la crise d’épilepsie de peu, je décide d’aller voir ce qui joue ailleurs, et là je tombe sur Betraying the Smarties. Alors ouais on a bien rigolé avec ce groupe, adepte d’un style qui se bouffe déjà largement la queue mais autant voir ce que ça donne en live. Evidemment comme prévu c’est méga clichesque, avec les mosh parts qui tombent pile poil quand on s’y attend, les petits breaks au clavier bien mode quand on s’y attend aussi… Scéniquement Babyliss à bien rentabilisé son partenariat et en dehors de l’habituel figure « Big Bird » que l’on peut voir dans n’importe quel groupe du genre (coucou Suicide Silence) force est de constaté qu’ils ont réussi à motiver le peu de personnes présentes à ce moment là.

Shawn : Parti avant la fin de Trepalium, jouant en même temps sous la Altar Tent, je voulais voir ce que donnait un groupe local sur une MainStage (même sur la numéro 2, bien moins haute que la première). Pour avoir déjà vu Betraying The Martyrs en salle en octobre dernier, les parisiens m'ont tout simplement bluffé de maturité face à une foule certes encore peu fournie mais fortement réveillé en prete à en découdre. Au programme : wall of death, headbanging et autre moshpart. Une assurance à toute épreuve tranchant avec la jeunesse de leurs membres. Mention spéciale à Aaron, chanteur de la formation s'affirmant comme un grand frontman. Groupe a surveiller dans les années à suivre.

Trepalium 
Altar
10:30 > 11:00

87 : Très client de leurs skeuds, c’était de pied ferme que j’attendais les briscards de Trepalium, ouvrant de nouveau pour le festival, à l’heure bien matinale vu le contexte de 10h30. Et quand bien même nous étions nombreux à avoir les cheveux qui poussaient à l’intérieur de la tête, la tente a connu une très belle affluence, preuve de la notoriété grandissante des Français, manifestement bien en forme pour ce concert. Le son, massif, rend parfaitement justice aux nuance de la musique si groovy de Trepalium et l’énergie communicative du groupe accompagnée d’une set list solide a conféré immédiatement le coup de pied au cul nécessaire pour lancer les festivaliers dans le grand bain du fest. La pirouette finale Sick Boogie Murder, acoompagnée de l’ami Yanikoon/ I’m Broken de Pantera (exécutée au cordeau !) conclut un set solide d’un groupe qui gagne assurément à être connu sur scène comme sur disque. Merci Trepalium, la journée s’annonce bien.

Eternalis : premier groupe à ouvrir le festival sous la Altar (avec Betraying the Martyrs) au même moment sur la Mainstage 2), Trepalium a pourtant été suivi par un parterre déjà relativement garni, et qui n’a pas manqué de montré son enthousiasme face à la puissance de feu des poitevins.
Débutant par le premier morceau de son nouvel album, « Heic Noenum Pax », et le mettant largement à l’honneur (l’énorme "Insane Architect"), les français profitent à fond de leur demi-heure de jeu et laissent admirer leur metal groovy et technique, Harun en mettant plein la vue de son jeu tout en feeling et de ses soli gorgés de feeling. Le groupe se permettra un premier featuring avec Yann Ligner (Klone) sur « Sick Boogie Murder » qui laissera apprécier son timbre de voix beaucoup plus vaste que celui de KK, ainsi qu’un second sur la furieuse reprise de Pantera « I’m Broken » (malheureusement, je n’ai pas reconnu ni compris l’identité du chanteur).
Un petit concert sympathique pour se mettre en jambes, avec un son propre et clair quoiqu’un peu fort (cela deviendra une constante des trois jours sous cette double tente Altar/Temple). Parfait pour débuter trois jours de folie !

Orion : J'ai parfaitement géré mon timing puisque Trepalium jouera sur sa deuxième partie de set certains de mes morceaux préférés dont « Decayed Emotion » et surtout le génial « Sick Boogie Murder » avec en invité de luxe Yann de Klone (comme au Hellfest 2006). A mon grand désespoir, le groupe choisira de conclure son set par une reprise du « I'm Broken » de Pantera. On ne retirera pas au groupe le fait de mettre l'ambiance et de restituer parfaitement le morceau mais toutefois, j'aurais préféré quelque chose de plus Groovy encore et de son répertoire. Trepalium a suffisamment de (très) bons morceaux dans son répertoire pour ne pas jouer une reprise frustrante.

Shawn : Après un rapide tour des lieux via une zone VIP flambant neuve et deux à trois fois plus grande que l'an passé, direction le festival proprement dit et découverte de la double tente Altar/Temple pour la prestation de nos Trepalium locaux. Même si je suis toujours resté assez froid face à leur musique, il faut reconnaitre que la joyeuse bande ne fait pas le travail à moitié et envoit au public des titres comme certains envoient des uppercuts. En somme, une bien belle façon de commencer une journée. Ceux qui n'aurons pas eu droit à leur café matinal aurons été réveillés.


Celeste 
Valley
10:30 > 11:00

Caacrinolas : Se remettre de la soirée du jeudi au hellfest c’est toujours une des grandes difficultés du fest, et malgré tout cette année, c’est tout pimpant que j’arrive devant l’un des premiers groupes à jouer, à savoir Celeste. On m’avait vanté les mérites de ce groupe en live, je suis arrivé, j’ai commencé à avaler ma langue, j’ai préféré partir.

Orion : Mon festival commence avec Celeste. La scène de la Valley et l'horaire ne s'y prêtant, Celeste ne jouera pas dans le noir avec des lampes frontales. Le groupe jouera sur l'effet épileptique des lumières pour un rendu plutôt excellent. Le son est massif et on arrive à discerner les différents morceaux dans cet amas de violence auditive. Le groupe me comblera avec « Il y a Bien Des Porcs Qui Rêveraient De T'égorger ». Une prestation solide et prenante mais à la moitié du set, je me décide à aller voir la deuxième partie du set de Trepalium pour ne pas faire de jaloux.

Alpha Tiger 
Main Stage 01
11:05 > 11:35

Orion : Je ne connaissais pas du tout ce groupe, même pas de nom mais il faut avouer que quand je suis passé devant la Mainstage et que j'ai vu leurs accoutrements, je me suis laissé un peu tenté par ce groupe de jeunes garçons voulant faire revivre l'esprit du Heavy des années 80 et c'était plutôt pas mal, vu et revu des milliers de fois mais suffisamment bon pour un agréable moment.

Shawn : Je dois le reconnaitre, le seul truc qui m'a poussé à aller voir Alpha Tiger (et surtout pour en faire quelques photos), c'est purement le look. Le fan de glam se cachant en moi n'a été obsedé que par une chose : les pantalons tigrés et la guitare de la même couleur. Le groupe (encore jeune sous ce nom puisque formé en 2011) n'a rien de bien fifou en soi et délivre un power metal relativement classique malgré une réelle volonté de bien faire. On a vu mieux dans le genre, mais ça flatte touours l'oreille dès le matin !!

Merrimack 
Temple
11:05 > 11:35

Hraesvelg : Bon, on y est, enfin ! Après un jeudi soir « comme il faut », les hostilités débutent avec mon désormais traditionnel groupe de black français. Et la tradition, ça a du bon : c’est pas ce qu’il y a de plus foufou niveau originalité mais ce n’est pas ce qu’on demande : c’est si bien fait, si bien incarné, si efficace, si prenant qu’il est impossible de ne pas être contenté. C’est carré, c’est froid, y a du charisme de partout et en plus on découvre LE détail de cette scène : une énorme croix qui sert de support aux lights… Hell is open !


Benighted 
Altar
11:40 > 12:10

John : Après un long périple vendredi matin pour rallier Clisson, en provenance de la capitale, quoi de mieux que de se dégourdir les jambes devant nos très chers stéphanois sous une « Altar bien fournie ?! Benighted est bel et bien attendu, une belle tripotée de fans prêt à en découdre sont au présents. Hélas comme à chaque fois que j’ai pu voir Benighted ces dernières années, le son n’est pas au rendez-vous ! On se remémore vite les mauvais souvenirs de la « Rock Hard » l’an passé… D’excellents titres s’enchainent (Slut, Let The Blood Spill Between My Broken Teeth…), rien à faire, le son m’empêche d’apprécié le set des stéphanois qui malgré tout à l’image de leur frontman Julien, donnent tout sur scène.

Shawn : Benighted, c'est LA valeur sure du death métal français. Jamais le groupe n'a failli à sa réputation et le dernier album en date, Asylum Cave avait rappellé que la formation de St Etienne en avait encore sous la pédale. C'est donc 16 mois après leur concert qui avait saccagé le Saint des Seins de Toulouse que je les revois. Le groupe est en pleine forme malgré un temps de jeu assez court. Les titres ont toujours autant d'impacts à l'image de "Let The Blood Spill Betwenn My Broken Teeth" qui foutra un joyeux bordel dans le pit. Julien se fait plaisir et n'hésites pas à venir sur le devant de la scène pour soliciter le public. Benighted le confirme, à voir et revoir, sans modération.

Setlist :
Slut
Fritzl
Let The Blood Spill Betwenn My Broken Teeth
Asylum Cave
Grind Wit
Prey
Swallow

Belenos 
Temple
12:15 > 12:45

Hraesvelg : L’autre tradition, dont je me serais bien passé, est respectée : le son cradaouï sous la tente. En même temps, pour Belenos, c’et ce qu’il y a plus handicapant mais le son du groupe requiert un minimum de netteté, qui n’est pas trop là. Néanmoins sur scène le rendu commence à prendre : c’est un vrai groupe dont on sent -enfin- la cohésion qui se présente devant nous. Les titres s’enchainent entre ancien et nouveau répertoire et l’atmosphère s’installe, la musique de Belenos ne souffrant pas vraiment d’être interprétée de jour. Un moment convivial.

Thou 
Valley
12:50 > 13:30

87 : Ce n’est que sur recommandation d’un pote ne connaissant que trop bien mes goûts que je me suis orienté vers Thou, dont j’ignorais jusqu’au nom. Le groupe de Louisianne officie dans un registre Sludge qui lorgne largement du côté d’un post-black du meilleur effet, et livre un set violent, noir comme l’abyme, complètement hypnotique, pénétrant. A en juger par les réactions du public, l’atmosphère crasse développée par le Thou fait mouche, on ferme les yeux, et on se laisse porter par les vagues incisives de riffs pesants et lourds, d’un chanteur possédé, la plupart du temps hurlant dos au public (conséquent), et lorsque ça s’achève, on en redemande encore. Une excellente surprise.
 

Lizzy Borden 
Main Stage 01
13:35 > 14:15

Caacrinolas : Groupe dont j’avais déjà vaguement entendu le nom, musicalement on est plus ou moins dans le heavy, visuellement c’est…particulier. Entre les meufs à poil, le frontman qui porte un masque différent à chaque morceau et les cracheurs de feu bah ça reste sympa mais c’est malheureusement un peu tout. Le Fish&Chips n’était au passage pas terrible et ce malgré le logo des poissons diables (oui oui c’est dans les simpsons) sur la devanture.

John : Des meufs à poils, un frontman qui fait le vampire et bouffe le cou d’une danseuse, puis revient sur scène avec un masque grimmé « norwegian style »… Non c’est trop, je suis encore à jeun…

Setlist :
Tomorrow Never Comes
Red Rum
Rod of Iron (only final chorus)
Edge Of Glory (Lady Gaga cover)
Bass Solo
We Only Come Out at Night (only intro)
There Will Be Blood Tonight
Guitar Solo
La Marseillaise
Me Against the World
American Metal
Somthin's Crawlin (only final chorus)

Solstafir 
Temple
13:35 > 14:15

Orion : J'arrive un peu tard devant la scène du Temple pour voir un de mes groupes chouchous et du coup, je me retrouve assez loin de la scène à la limite de la sortie de la tente et du soleil. Cela a eu pour effet que j'ai eu du mal à rentrer dans le set des Islandais que j'attendais énormément depuis la sortie de Svartir Sandar. Justement de cet album, ils joueront trois morceaux avec talent notamment Addile chanteur qui en a impressionné plus d'un. Mais le soleil m'empêchera de me plonger complètement dans ces morceaux glaciaux tout comme le son pas forcément terrible notamment sur « Fjara » où le sample du chant féminin était vraiment trop faible pour avoir son effet lacrymal. Je sors un peu déçu par ce concert pourtant bon au demeurant mais dont j'attendais beaucoup plus. La prochaine fois, je les verrai dans une salle.

Setlist :
Ljós í Stormi
Þín Orð
Fjara
Goddess of the Ages

Unexpect 
Altar
14:20 > 15:00

Eternalis : arrivé un peu à la bourre pour le début du concert, j’ai tout de même eu le plaisir d’apprécier toute la classe et le charisme de ces canadiens expérimentaux complètements en marge des autres groupes. De sa chanteuse allumée et impressionnante vocalement à son bassiste exhibant fièrement un monstre huit-cordes, le groupe délivre un set de metal progressif dans le sens le plus large du terme. Un son très clair et audible parachève une petite demi-heure également très plaisante et charismatique.
A revoir dans de meilleures conditions et en intégralité. Sans faute !

Setlist :
Puppet's Strange Vision
Desert Urbania
The Quantum Symphony
Unfed Pendulum

Molly Hatchet 
Main Stage 01
15:05 > 15:45

Shawn : Quelques heures avant les Dieux vivants de Lynyrd Skynyrd, c'était au tour de Molly Hatchet de prouver au monde (où du moins à Clisson) que l'esprit du sud brille encore. Et là où, comme vous le lirez, Lynyrd a donné un concert exceptionnel, Molly s'est contenté du minimum syndical. Oui, l'esprit sudiste y est, l'ambiance est là mais les musiciens se contentent d'être là, et de jouer sans plaisir apparant. Le tout donnant un rendu assez plat et au final peu entrainant ... Dommage pour un groupe que j'attendais beaucoup.

Setlist :
Whiskey Man
Bounty Hunter
American Pride
Fall of the Peacemakers
Justice
Beatin' The Odds
Been to Heaven - Been to Hell
The Creeper
Dreams I'll Never See
Flirtin' With Disaster

Endstille 
Temple
15:05 > 15:45

87 : Connaissant la valeur des prolifiques Allemands sur skeud, c’est avec plaisir que je les ais découverts en live. Son surpuissant à t’en faire saigner les tympans, véloce, virulent, c’est bien la baffe Black Metal à laquelle je m’attendais, pas déçu pour un sous, et assez impressionné par la propreté d’exécution de la musique exigeante d’Endstille. Musiciens au taquet, atmosphère mordante, public réactif, on sent le professionnalisme, et ça fait du bien par où ça passe, j’irai les revoir avec joie.

Hraesvelg : Ce groupe n’arrête pas de monter en puissance et sa maîtrise de la scène est juste impeccable : les mecs envoient la sauce sans artifice, le frontman assurant le rôle de point de fixation de l’attention … quand on est pas scotché sur le batteur qui est hallucinant d’endurance. En plus ils ont assez de bouteille pour ne pas bêtement enquiller les titres « tout à fonds », cf. leur dernier album. Quand je vois ce qu’ils arrivent à envoyer en fest, j’en regrette amèrement d’avoir été obligé de zapper leur dernier passage sur scène. « schwarze Magie durchströmt die Atmosphäre ».

Setlist :
Dominanz
Endstilles Reich
Conquest Is Atheism
Anomie
Bastard
World Aflame
Navigator
 

Gorod 
Altar
15:50 > 16:30

Shawn : Avec Benighted, l'autre valeur sure du metal français. Malheureusement, l'appel du cidre frais dans une tente déjà fort bien remplie pour un milieu d'après midi me fera louper une bonne partie de leur set. Fort heureusement, le temps de faire quelques clichés me permettra de constater de près que le groupe assure toujours autant sur scène qu'il s'agisse du Hellfest ou d'une petite salle. Une valeur montante qu'on vous dit !

Michaël : Peu amateur du groupe, j'ai pourtant passé un super moment sous l'Altar. Un groupe qui en veut et qui s'accapare bien l'environnement dans lequel il évolue face à un public qui semblait convaincu ! Une bonne mise en bouche pour les nombreux festivaliers qui commencent tout juste à se mettre en route ce vendredi !

Unisonic 
Main Stage 01
16:35 > 17:25

Eternalis : c’est avec une joie non-feinte que j’attendais de pied ferme le groupe qui reformait enfin le duo légendaire Hansen-Kiske. Après une introduction très typique du père Hansen, le groupe déboule sur scène avec le désormais classique « Unisonic » qui semble déjà être très connu de la foule. Michael Kiske est en forme vocale et atteint sans sourciller les notes les plus hautes du morceau, pendant que Kai et Mandy Meyer se donne à cœur joie de jouer leur soli avec fougue et vitesse.
Le son est bon sans être extraordinaire, avec un son de batterie à revoir et un duo guitare/basse globalement assez nauséeux, où il fut parfois difficile de distinguer ce qu’il se passait. Le groupe continu avec « King of a Day » et « Never Too Late » et il faut avouer, malgré tout le plaisir que prennent les membres du groupe sur scène, que ces morceaux n’ont pas l’étoffe de tubes et que la pression retombe, sans compter les nombreux appels de Kiske face à une foule connaissant de suite beaucoup moins bien les paroles. Ecueil qui sera de l’ordre du pléonasme lorsque Michael présente « March of Time » (« j’avais de longs cheveux blonds, et cet homme, Kai Hansen, était le maitre de cette période ») repris à plein poumon par toute la foule face à la Mainstage. Autre détail amusant mais pourtant étrange, c’est la capacité de Michael à chanter de façon incroyable et très exigeante les vieux morceaux très aigus mais paradoxalement à ne pas sembler à l’aise sur les nouveaux morceaux aux tonalités plus medium. Il en sera de même sur le cultissime « I Want Out » où plus d’uns auront fait un bon de vingt ans en arrière, avec le pantalon à rayures de Michael et un Kai en grande forme, aux chœurs ou tout sourire en train de se démener comme un beau diable sur sa guitare (les autres membres se révélant très discrets en comparaison).
Unisonic, carré et très pro, montre donc ses carences actuelles et laisse espérer un album plus solide dans le futur, car il est inévitable que les moments forts de cette heure auront été le titre éponyme et les reprises d’éponyme, l’ennui guettant parfois le reste…

Orion : Sur ce créneau, je me suis vraiment comporté comme une putain me laissant tenter par le plus offrant, après avoir passé un bon moment avec Darkspace, un moins bon avec Discharge (pas fait pour moi), j'entends au loin « March Of Time », le morceau d'Helloween repris par Unisonic, me rappelant qu'il était la réunion entre Kai Hansen et Michael Kiske. Je me dirige alors vers les premiers rangs de la grande scène pour aller chanter à tue tête sur le morceau (« Time Marches! ») m'attendant à d'autres reprises mais, c'est là que je vais être déçu car le groupe ne jouera que « I Want Out » et même pas « Future World ». Enfin déçu, c'est quand même vite dit car les morceaux d'Unisonic m'ont particulièrement plu. La preuve, je me suis mis à chanter des morceaux que je n'avais entendu ni de Thierry, ni d'Adam comme « We Rise ». Il faut bien avouer que le père Kiske a toujours une putain de voix puissante et émouvante comme à la grande époque et en plus, possède beaucoup de charisme (bien plus qu'un Kai Hansen justement). On enviendrait presque à espérer qu'Andy Derris se fasse virer d'Helloween parce que le « remplaçant » serait tout trouvé.

Setlist :
The Ride of the Valkyries
Unisonic
Never Too Late
King for a Day
My Sanctuary
March of Time (Helloween cover)
Over the Rainbow
Star Rider
We Rise
I Want Out (Helloween cover)


Darkspace 
Temple
16:35 > 17:25

Caacrinolas : N’ayant rien de bien précis à voir en ce début de journée jusqu'à Brujeria j’en ai honteusement oublié l’horaire de Darkspace que je pensais plus tardif, c’est donc sur le dernier morceau que je découvre le rendu scénique des suisses.
Alors autant si sur cd je ne suis pas fan, en live y’a un gros truc qui se passe, et manque de bol je pense que j’aurais clairement plus apprécié si je ne m’étais pas chier dessus (c’est une image hein). Un son presque inaudible par moment mais qui rendait le tout encore plus mécanique qu’a l’habitude. Bref une grande performance que j’ai en grande partie ratée pour des broutilles.

Hraesvelg : Autant j’ai jamais réussi à rentrer dans leur univers sur disque, autant là, je me disais que c’était l’occasion : de prime abord bloqué sur le son moyen et la BàR bloquée à donf, je me suis surpris à avoir la chair de poule sur certains passage. Si j’étais d’une mauvaise foi absolue, j’aurais pu évoquer des aigus insupportables, mais en fait je dois bien admettre que la sauce a peut être pris : je dois avoir ressenti le trip cosmique des petits suisses, et je me dis que si ils devaient passer sur une scène digne de ce nom (au Trabendo, par exemple) je ferais certainement le déplacement.

Orion : M. Kekchoz étant un gros fan, j'étais curieux de découvrir ce que donnait Darkspace sur scène et on est très vite charmé par le coté martial et glacial du trio qui joue sans batteur mais avec des samples. A la différence d'un Liturgy, ceux-ci apportent énormément à l'ambiance du groupe suisse. Je suis désormais curieux de voir ce que donne ce groupe a dans le ventre sur album car cette prestation si elle m'a convaincu sans non plus m'emballer plus que cela, m'a intrigué.

Setlist :
Dark 1.2
Dark 2.10
Dark 3.16


Heaven Shall Burn 
Main Stage 02
17:30 > 18:15

Orion Orange Goblin ou Heaven Shall Burn ? Deux groupes que j'aime énormément qui joue en même temps et mon choix le plus cornélien du week end. Mais bon Unisonic venait de jouer et j'étais juste à coté de la scène donc, à l'image du choix que ce soit Neil Armstrong qui pose le premier le pied sur la Lune au détriment d' Edwin Aldrin car il était le plus proche de la porte, j'ai choisi de me présenter devant Heaven Shall Burn et puis j'ai entendu ça :

« Words ! These words of freedom. A request never to be silenced! »

Et j'ai vite compris que mon choix était très judicieux. Le son est puissant mais meilleur qu'en 2009 sans être la panacée. On comprend quel morceau est joué sur scène sans que Marcus ait besoin de les annoncer et ça suffit pour nous prendre de la grosse mandale en pleine face. Il n'y a qu'à voir tous les circle pits lancés pour contrer la violence des morceaux joués. Le titre qui aura le plus de faveur du public sera sans surprise « Endzeit » qui commencera par un gros Wall Of Death des familles. Marcus nous fera même chanter en tendant son micro sur le refrain. Cinquante minutes à 300 km/h, ça passe très vite et t'en sors légèrement exténué par ce que le groupe t'a donné et ce que tu as pu donner en retour. Deutsch qualitat.

Setlist :
Intro(Echoes)
The Weapon They Fear
Black Tears (Edge of Sanity cover)
Behind a Wall of Silence
Combat
The Disease
Intro
Endzeit
Counterweight
The Omen
Forlorn Skies
 

Brujeria 
Altar
17:30 > 18:15

Caacrinolas : Nous y voilà, le premier véritable groupe de la journée en ce qui me concerne. Groupe que je n’avais pas vu depuis leur passage ici même à Clisson en…2007 (A croire qu’ils ramènent la boue avec eux ces cons). Changement de décor au passage, puisqu’après la main stage de 2007, c’est sous l’altar que les chicanos de Brujeria débarquent. Bizarrement comme en 2007 c’est sur « Pito Wilson » que le combo débarque, alors oui forcément au début le son n’est pas terrible, mais dieu merci ça s’arrange ensuite, et puis boum la succession de tubes. « Marcha De Odio » « Consejos Narcos » et sa mise en scène cheapos ou encore le tube « Matandos Gueros », autant de raisons de beugler comme un Cabrone durant leur set. En râlant un peu on pourrait se dire qu’un petit « Revolucion » ou « Pititis Te Invoco » n’aurait pas été de trop mais ça serait faire la fine bouche.

Hraesvelg : même si les narcotrafiquants mexicains se sont fait volé la vedette sur BestGore par le « Dépeceur de Montréal », sur scène, y aurait pas photo. Bon, même si le poids des ans commence à se faire sentir, que ça joue moins de la machette que lors de leur précédent passage, ça bastonne toujours aussi sec. Il y a foule et le courant passe plus que bien, surtout quand un titre est habilement francisé … ils sont forts, ces trafiquants !

Shawn : THE CLAQUE. C'est bien simple, au même moment jouait Heaven Shall Burn, Brujeria et Orange Goblin. Trois groupes que j'apprécie énormément ... Heaven passant assez souvent et les ayant déjà vu plusieurs fois, c'est surtout Orange Goblin que j'ai suivi, mais l'envie de me promener sur les terres cultivée de chanvre mexicain a été tellement fort que je me suis senti obligé de suivre la fin du concert de Brujeria. Grand bien m'en a pris ... une méga claque, ni plus ni moins. Un show visuel terrible dans lequel Dani Trejo et son Machete pourrai totalement faire une apparition. Les membres anonymés par les bandanas m'ont tout simplement transporté dans leur univers de drogue, de machete et de cartel. Mention spéciale à Consejos Narcos et bien évidement le titre Marijuana, version revisitée de la Macarena, donnant un ton fort sympathique à la fin de leur set. Un bien beau voyage musical pour un groupe qu'il me tarde de revoir. Dans le top 5 des meilleurs concerts.
 

Setlist :
Pito Wilson
El Desmadre
Marcha de Odio
Colas de Rata
Cruza la frontera
No Aceptan Imitaciones
Vayan sin miedo
Brujerizmo
La Migra
Anti-Castro
Hechando Chingazos
Angel de la Frontera
Division del norte
La ley de plomo
Consejos Narcos
Matando Güeros
Marijuana

Orange Goblin 
Valley
17:30 > 18:15

87 : La grand messe a été dite. Que des tubes, un charisme impressionnant et un son, mais putain, un son totalement limpide auront eu raison d’un public déplacé massivement (trop ?) pour voir la formation Britannique. En plus d’une set-list juste parfaite, qui assure largement le fan-service, c’est à une impressionnante démonstration de maîtrise musicale à laquelle nous avons eu à faire. Beaucoup, beaucoup de prestance, énergie et belle interaction avec le public, bref, Orange Goblin a donné un concert impeccable d’un bout à l’autre. Malheureusement, la faute à une trop grande affluence, défaut largement récurrent sur cette édition, la tente était inaccessible et ce n’est que d’un peu trop loin que j’ai profité du set, comme de nombreux autres. Mais qu’importe, c’était Grand.

John : Une de mes plus grosses attentes du Hellfest et je ne fût en aucun point déçu ! C’est sous une « Valley » blindée (comme durant tout le festival) que les anglais arrivent sur scène et entament leur set avec un « Red Tide Rising » extrait de l’excellent petit dernier « A Eulogy For The Damned ». Comme les années précédentes avec la Terrorizer, le son est parfait sous cette tente : puissant et gras à souhait ! Ben Ward harangue la foule et tient le public dans sa main. Quel plaisir de voir un groupe afficher autant le sourire sur scène ! L’exécution des titres est quasi parfaite et alors que les guitares sont bien évidemment doublées en studio, ici le besoin ne s’en fait aucunement ressentir tant Joe Hoare assure. La setlist pioche logiquement dans toute la discographie du groupe mais contient tout de même 3 titres du nouvel album qui n’ont rien à envier au reste.
En somme Ben Ward et les siens ont livrées une des meilleures prestation du festival, c’est hélas bien trop court, on aurait bien sûr aimé que le groupe headline cette « Valley » qui est finalement bien trop petite pour contenir son lot d’alcooliques/junkies/fumeurs de joints fans de Sludge. A revoir d’urgence en tête d’affiche !

Shawn : Après un excellent A Eulogy for the Damned, qui s'est révélé être l'une des révélations musicale de ce début d'année, je nourrissais de fortes attentes pour le concert d'Orange Goblin. Tout comme John, j'ai été fort comblé. Ben Ward captive d'entrée l'attention, de part sa carrure impressionnantes mais aussi par sa présence scénique exemplaire. Le son est gras, l'ambiance est électrique et rappellera la tension latente que l'on avait trouvé ici l'an passé pour Clutch. Du lourd, qui tient par les couilles, avec le dernier opus fortement mis en avant ce fut le programme des Goblins. A revoir, assurément.

Setlist :
Red Tide Rising
The Filthy & the Few
Acid Trial
Some You Win, Some You Lose
The Fog
Quincy the Pigboy
They Come Back (Harvest of Skulls)
Blue Snow
Scorpionica

Taake 
Temple
18:30 > 19:20

Hraesvelg : Nième fois que je vois ce groupe, avec autant de plaisir que les gars en prennent sur scène. Bien que la set-list ait légèrement tendance à se répéter, les types emploient toujours autant d’énergie à rendre grâce aux morceaux, et clair que c’est toujours aussi incroyablement bon même si l’effet de certains soli s’estompe à force. En plus le son est vraiment pas top, un peu rude après le passage par le Party San. C’est pas que Hoest soit le vocaliste avec le timbre le plus coloré du monde, mais ça devient pénible de se farder un son moisi chaque année. Ceux qui auront vu le groupe pour le première fois seront aux anges, les autres …

Shawn : Venus tout droit de Bergen en Norvège, Taake apparait comme un gros bras d'honneur faites aux associations anti-Hellfest. Cette année, ceux-ci se sont fait discrets et des groupes comme Taake ont pu être programmés sans avoir ) être sas arret justifié. Subissant un changement d'horaire avec Shining, le groupe sera donc sur scène dès le vendredi. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la formation était attendue. Hoest captive tous les regards, semblant quasiment possedé par une force démoniaque, les traits tirés, le visage sur-expressif. Ummeneske sera le titre déclancheur d'un joyeux bordel dans le public, qui aura droit par ailleurs à trois titres du dernier opus, Noregs Vaapen : « Nordbundet », « Du Ville Ville Vestland » et « Dei Vil Alltid Klaga Og Kyta ». Même si ces titres n'ont pas semblé trouver le succès auprès du public, Taake rectifie la trajectoire avec Doedskvad Part 1 qui met tout le monde d'accord. Un Taake des grands jours, devant un public pas forcement réceptif, c'est dommage.

Turbonegro 
Main Stage 02
19:25 > 20:25

87 : C’est franchement que parce que je me trouvais là, ne me demandez pas comment, que j’ai assisté sans aucune attente au concert de Turbonegro. D’abord plus enclin à papoter avec les comparses prêtant une oreille peu attentive à ce qu’il se passait sur la main stage, c’est finalement de plus en plus piqué au vif par l’énergie débordante du groupe que je me suis gentiment posé face à la scène pour profiter du reste du set. Pari réussi donc pour Turbonegro qui est parvenu à me faire passer un bon moment, me coller une banane jusqu’aux oreilles pour un show très rock’n’roll dont je suis sorti ravi alors que je n’en attendais rien. Je m’y intéresserai de plus près désormais.

Shawn : Turbonegro, c'est la rencontre entre des fans de hard rock, élevés au Saindoux et des Village People. J'avais entendu parlé du groupe en bien depuis très longtemps et il me semblais indispensable d'aller constater sur place des qualités de la formation. Eh bien, sort surpris, tout ce que j'avais entendu est bien fondé !! Un vrai groupe de live, suintant l'esprit rock'n'roll. Leur nouveau chanteur, Tony Sylvester, a semble-t-il réussi à s'imposer face à l'ancien chanteur et a trouvé sa place. De quoi me donner envie de m'intéresser au groupe sur album d'un peu plus près !

Setlist :
All My Friends Are Dead
The Nihilist Army
You Give Me Worms
I Got A Knife
Mister Sister
Wasted Again
Fuck the World
Turbonegro Must Be Destroyed
Hello Darkness
Get it On
Back To Dungaree High
-----
The Age Of Pamparius
Denim Demon
I Got Erection

Nasum 
Altar
19:25 > 20:25

Caacrinolas : J’aurais pu commencer ça par « encore un groupe qui surfe sur la vague des reformations » et puis bon… Je me suis dis qu’on allait encore m’en foutre plein la gueule donc je me contenterais de dire que cette reformation si musicalement et scéniquement parlant semble tenir la route, pue tellement l’arrivisme et l’opportunisme que je ne vais même pas m’y attarder. Rdv cet automne pour la tournée européenne, toujours en hommage à Miezsko hein… En attendant l’album.

Setlist :
Mass Hypnosis
This Is...
The Masked Face
Scoop
I See Lies
Inhale/Exhale

Lynyrd Skynyrd 
Main Stage 01
20:30 > 22h00

87 : Le rock Sudiste de Lynryd Skynryd ne se résumait pour moi qu’à deux choses, évidemment : Sweet Home Alabama et Free Bird. N’étant pas sans ignorer qu’ils ne joueraient leurs titres phares qu’en fin de show, c’est néanmoins avec respect et curiosité que j’ai assisté à l’intégralité du set (avec un boule à facettes, ça rime c’est chouette). Contre toute attente, grosse baffe. Qu’il est bon d’entendre ces riffs et ces rythmiques yankees, interprétés avec un aisance impressionnante, démontrant l’expérience scénique d’un groupe décontracté, qui joue sans fausses notes, et qui sait, sans beaucoup de mouvements ni d'artifices, tenir une scène et faire bouffer son public dans la main. Sweet Home Alabama reprise en cœur par un public autant composé de fan que de curieux et le rappel pour la version longue de Free Bird à t’en coller des frissons achèveront un set fort et marquant, que personne n’a regretté d’avoir vu. Respect, les anciens.

Hraesvelg : LE moment de détente du fest. Musique cool au possible, certains hits que l’on a l’impression de connaître depuis l’enfance s’écoutent les yeux fermés (surtout que bon, hein, sans faire de racisme primaire … la touche des mecs). Un peu de douceur dans ce monde de brute, une pause bien sympa pour les esgourdes qui auront passé la journée à affronter la musique du Diable, et le son agressif des tentes extrêmes. Et puis, normalement, tous les mecs aux blousons BLS se devaient d'être aux premier rangs ...

Orion : Après une pause interview, puis une pause foot (Bien joué Jérem'!), je reprends enfin le boulot à la moitié du set de Lynyrd Skynyrd. Bien m'en a pris puisqu'à voir la setlist en dessous, j'ai vu tous les morceaux que je voulais voir, c'est à dire pour être cliché « Simple Man », « Sweet Home Alabama » et bien évidemment « Free Bird » , trois grands classiques du mythique (Pronounced 'leh-'nérd 'skin-'nérd). Bizarrement « Tuesday's Gone » ne sera pas joué ce soir là, chose étonnante car il est l'un des plus grands succès du groupe. Il ne reste plus qu'un membre de cette période (Gary Rossington) pourtant cela ne change rien au plaisir que l'on prend à écouter tous ces vieux titres et le public ne s'y trompe pas, semblant conquis par la générosité floridienne. « Sweet Home Alabama » sera un grand moment de communion (le premier du festival) tandis que « Free Bird » sera un grand moment tout court avec un Ricky Medlocke magistral. Malgré tous les éléments qui se déchainent contre ce groupe, Lynyrd Skynyrd est toujours là et arrive toujours à apporter du bonheur chez les gens. Prenez exemple, jeunes blasés!

Shawn : Alors qu'une petite bruine s'abat sur Clisson, Lynyrd Skynyrd entre en scène, en espérant une éclaircie avec le son chaud de leur southern rock. Leur heure et demi de set commence avec "Working For MCA" et "I Ain’t The One", extraits des premiers albums. Cependant, même si la setlist semble axée vers des titres old school, la formation n'oubliera pas de présenter son tout dernier opus (par ailleurs excellent) via le titre Skynyrd Nation. Il semble que la setlist orienté vers des titres anciens ai laissé pas mal de gens perplexe puisque c'est à partir de Simple Man que le public n'entrera véritablement dans le show.

En effet, comme pour Europe il y a quelques années, beaucoup sont là en curieux, l'oreille aux abois attendant des titres bien plus connus comme Free Bird ou Sweet Home Alabama. Ces deux fameux titres ne serons joués qu'à la fin, en hommage à Ronnie Van Zant, chanteur originel du groupe et frère de l'actuel vocaliste. Sweet Home Alabama sera l'occasion d'un changement de backdrop avec l'apparition en fond de scène du drapeau de l'Etat de l'Alabama, titre que le public chantera à plein poumon. Le groupe se retire pour mieux revenir et nous délivrer un dernier titre, Free Bird sur lequel le fond de scène deviendra l'aigle américain. Une fresque de presque un quart d'heure avec un solo final dantesque qui m'a foutu les larmes aux yeux !!! Lynyrd revient de loin, et jamais je pensais un jour avoir l'occasion de les voir en live. Grand moment, et probablement le meilleur concert de ce Hellfest !! The South is Rising !

Setlist :
Workin' For MCA
I Ain't The One
Skynyrd Nation
What's Your Name
Down South Jukin'
That Smell
Saturday Night Special
Simple Man
Gimme Back My Bullets
Whiskey Rock-A-Roller
The Needle And The Spoon
Gimme Three Steps
Call Me The Breeze (J.J. Cale cover)
Sweet Home Alabama
------
Free Bird

Integrity 
Warzone
20:30 > 21:20

Caacrinolas : Et bizarrement pour la première fois depuis 2006 et le premier hellfest, je semble blasé, trop de mondes, un arrière gout de quelque chose à mi chemin entre la gay pride et la japan expo quand on voit tout ces costumes j’en passe et des meilleures… Bref à ce moment là je sais plus vraiment si ce Hellfest sera mon dernier ou pas, et puis la révélation « tiens c’est pas dans 5 min Integrity ? » Le moment parfait pour passer sa frustration. Et dieu qu’elle est passée avec les américains. Un show bête et méchant, surtout méchant en fait. L’une voir la seule de mes excursions dans la warzone du week end m’aura foutu la première VRAIE baffe du festival et l’aura ENFIN lancé.
Puis bon vivre le morceau « Micha » en live c’est parfait pour avoir un riff en tête durant 4 jours.

Cannibal Corpse 
Altar
21:25 > 22:25

Caacrinolas : Et voilà donc qu’après Integrity se profilait mes chouchous de Cannibal Corpse. Alors oui leur dernier passage sur Paris m’avait presque…ennuyé. Leur dernier album en date m’a presque déçu, et ce concert avait tout du test : M’étais-je réellement lassé de Cannibal Corpse ou n’était-ce qu’une impression. Ca plus la peur d’entendre avec eux un son dégueu ont fait que j’ai attendu ce set plutôt fébrilement. Et la BOUM les mecs débarquent sur « Demented Aggression » avec le meilleur son de la journée sur l’Altar. S’en suit bien évidemment l’enchainement habituel (qui devient malheureusement trop habituel maintenant) de tubes. Du « Covered With Sores » du « » ou encore du « Make Them Suffer » y’en a grosso modo pour tout les gouts même si c’est plutôt du réchauffé.
Reste que ce set aura eu un avantage majeur : me faire apprécier comme il se doit les titres de « Torture » parce que mine de rien le break d’ouverture de « Scourge Of Iron » est énorme, parce que mine de rien « Sarcophagic Frenzy » est définitivement l’un des meilleurs titres de l’album. Mais aussi et surtout parce que ces titres passent désormais très bien l’expérience du live. Reste une fin toujours aussi prévisible que jouissive mais après tout qu’importe, quand on va voir Cannibal Corpse à l’image d’un AC/DC ou d’un Motorhead on sait très bien à quoi qu’en tenir et c’est probablement pour ça qu’on y retourne à chaque fois avec le même plaisir.

Hraesvelg : typiquement le genre de groupe dont on pourrait se dire « encore eux !!! », et en prendre prétexte pour zapper leur prestation ... on aurait bien tort. Si ce bon vieux Jack a expliqué son départ par une certaine lassitude, ça ne semble aucunement être le cas pour ses anciens camarades de jeu qui avoinent, mais d’une force ! En plus c’est pas du tout comme si Canniboul n’avait aucun hit dans sa besace. L’effet sur les fans est instantané : la folie s’installe dans le pit ! En plus le groupe bénéficieras d’un son pas trop dégueu, et même plutôt propre et puissant. Que demande le peuple ?

Michaël : Comme l'a si bien dit Steven, on est toujours un peu déçu par le fait d'entendre les mêmes titres à chaque concert des américains. Mais... qu'est ce que c'est bon ! Une des bonnes claques du vendredi même si l'on avait aucun doute avant de pénétrer sous une tente Altar déjà bien remplie. Une satisfaction de plus, d'autant plus que les titres du dernier album rendent bien mieux en live que sur cd... un bon moment dans une journée où je n'ai pas vraiment trouvé mon compte.

Setlist :
Demented Aggression
Sarcophagic Frenzy
Scourge of Iron
Disfigured
Evisceration Plague
The Time to Kill is Now
Covered With Sores
Born In A Casket
I Cum Blood
Encased In Concrete
Priests of Sodom
Unleashing the Bloodthirsty
Make Them Suffer
Hammer Smashed Face
Stripped, Raped and Strangled
 

Hank William III 
Valley
21:25 > 23:25

John : Voilà une de mes plus grosses attentes du festival, bien que l'annulation d'Arson Anthem m'a fortement agacée, Hank III restait bel et bien au programme ! Bien que j'apprécie ce qu'il fait sur album, ici, je n'ai jamais réellement pu rentrer dans son show, pourtant c'est à plusieurs reprises que je me suis rendu sous la Valley, mais rien à faire, l'ennui m'a submergé à chaque fois... Un grand regret. On retourne voir Cannibal Corpse et Satyricon !

Orion : A peine je sortais du set de Cannibal Corpse que j'allais voir pour la vanne, que je me retrouve sous la Valley. Cette scène est connu pour l'éclectisme de sa programmation (un peu une sous-Roadburn) et ne va pas faillir à sa réputation avec Hank William III qui joue ce que j'appelle de la Country (un peu Rockisé) et ça fait un choc, surtout après Cannibal Corpse mais au final, ce n'est pas si mal et on ne s'ennuie pas devant ce show « WTF » même si ce n'est pas forcément notre tasse de thé.

Dropkick Murphys 
Main Stage 02
22:05 > 23:05

87 : Arrivé à la bourre, ce n’est qu’à une moitié de set des Dropkick Murphy’s à laquelle j’aurai assisté, histoire de voir. Très fédératrice et enjouée, la musique des ricains ne dénote pas dans le fest. Je n’y ai pas spécialement trouvé mon compte, mais nombreux furent ceux pour lesquels ça a été le cas. Belle ambiance quoi qu’il en soit.

Michaël : La surprise du soir ! Je ne connaissais ce groupe que de nom et ils auront réussi à me faire bouncer (même dans le pit photo) avec leur musique festive et pleine de bière. Une reprise d'AC/DC, de l'énergie, des sourires, pour un groupe qui donne tout autant de plaisir et de joie de vivre qu'il en reçoit ! Si la musique n'est pas révolutionnaire, c'est un groupe de festival !

Shawn : Tout groupe passant après le dantesque concert de Lynyrd Skynyrd aurait pu paraitre un peu fade, je dois l'avouer. Mais quand on connait un minimum les p'tits gars des docks de Boston, on sait qu'ils peuvent relever ce genre de défis sans broncher. Et bordel, enchainer Lynyrd avec un groupe qui en veut à ce point, c'est tont bonnement jouissif !! Dropkick Murphys m'a même fair regreter d'être parti au Hellfest dès le mercredi (date de leur passage sur Toulouse) ... L'ambiance de la St Patrick, la bonne odeur de la Guiness était presque perceptible dans un show impeccable. Johnny, I Hardly Knew Ya , Worker Song ou encore leur hymne I'm Shipping Up to Boston étaient de la partie, interpretés de manière fort classieuse. Le groupe en gardera néanmoins sous le pied pour nous offrir un nouveau titre, Rose Tatoo (qui ne 'ma franchement pas convaincu) mais surtout une version celtic punk de T.N.T. Jouissif, tout simplement !!

Setlist :
The Foggy Dew (Sinéad O’Connor song)
The State of Massachusetts
Captain Kelly's Kitchen
Sunday Hardcore Matinee
Black Velvet Band
Bastards on Parade
Johnny, I Hardly Knew Ya
Deeds Not Words
Going Out In Style
The Dirty Glass
Worker's Song
Citizen C.I.A.
Rose Tattoo (new song)
The Irish Rover
Your Spirit's Alive
T.N.T. (AC/DC cover)
I'm Shipping Up to Boston

Satyricon 
Temple
22:30 > 23:30

Caacrinolas : Au début j’étais sceptique, et pour cause les derniers souvenirs lives du groupe étaient pour le moins douloureux. C’est donc sans véritable attentes que je me lançais devant les norvégiens. Et puis Flop, le groupe commence sur « Now Diabolical » morceau qui m’ennuie fortement et mon ventre gargouille, c’est donc tout naturellement que je vais me chercher à manger, et alors que non sans une certaine passion j’engloutissais un sandwich pour le moins infâme, c’est le moment qu’on choisi Satyr et ces copains pour jouer « Repined Bastard Nation » l’un de mes morceaux favoris dans la discographie, donc j’y retourne la tête première, le morceau se termine, s’en suit alors un morceau que je n’aurais jamais pensé voir en live, à savoir la formidable « To The Mountains » forcément la fin de set quelque peu tubesque (Mother North/K.I.N.G/Fuel For Hatred) va se dérouler tout naturellement, mais je m’en fous j’ai vu To The Mountains en live je suis quasi invincible maintenant…


Hraesvelg : Bien hésité avant d’aller les voir, mais bon, j’aurais peut être eu des regrets, surtout qu’ils ont joué, entre autres, « Mother North » et « Hvite Krists Død ». Toujours est-il que le fossé entre le public traditionnel/traditionnaliste et les fans plus récent de leur pop/rock est flagrant, les derniers étant bien largués sur les titres rapides. Reste qu’en toute objectivité Frost est un tueur, que c’est marrant de voir Satyr prendre la guitare sur certains titres, que le nouveau répertoire fait sympathiquement passer le temps mais que vu comment la foule réagit, il y a fort à parier que les prochaines set-lists soient exclusivement basée là-dessus.

John : 2008, souvenir d’un Satyricon décevant mené par un frontman des plus agaçant jouant à la rock star, nous desservant des morceaux insipides tels que « King » tout en gardant un « Mother North » comme seule relique de la grande époque des Norvégiens. Alors que le groupe avait quelque peu disparu de la circulation, Satyr et Frost ainsi que leurs musiciens, sont de retour sur les planches. Si la setlist sera en demie teinte avec deux mauvais premiers titres, la surprise d’avoir un « Forhekset » magistralement interprété m’aura convaincu de rester un peu plus longtemps, grand bien me fasse, puisque Satyricon livra un set concis ponctué par l’excellente triplette « Repined Bastard Nation / To The Mountains / Mother North ». Même si Satyr reste par moment une tête à claque, l’envie était, elle, belle et bien là ! Très bon moment, après la leçon de Cannibal Corpse.

Orion : Oh putain, ça fait un paquet de temps que je n'avais pas vu la bande de Frost (et toujours sa frappe de fou furieux) sur scène. Satyr dans un accoutrement Rock'n Roll à la Lee Dorrian de Cathedral (il ne manquait plus que la danse) avait faim et ça se ressent. Le temps de trois titres, j'y ai vu un groupe qui en voulait même si les compositions ne suivaient pas trop les velléités des Norvégiens. J'aurais bien aimé voir le reste mais Dave Mustaine me faisait des appels de pieds.

Setlist :
Now, Diabolical
Black Crow on a Tombstone
Forhekset
The Wolfpack
Den Siste
Repined Bastard Nation
To the Mountains
Mother North
K.I.N.G.
Fuel for Hatred

Megadeth 
Main Stage 01
23:10 > 00h40

87 : De déceptions en déceptions, hormis la réussite du concert de 2007, c’était pour moi l’ultime chance de voir Megadeth en live. Et non, ça ne passe plus. Si les fan hardcore du groupe, déplacés en masse, semblaient être heureux d’être là, et je ne doute pas qu’ils aient raison, la qualité du son, l’attitude générale, l’énergie faiblarde que j’ai ressentie lors du set et cette voix toujours aussi mauvaise ne m’auront tenus qu’une courte demi-heure avant que je ne me sauve vers d’autres horizons. Aux réactions glanées ici et là, je semble faire figure d’exception. Tant pis, Mustaine a trouvé son public et ils se portent très bien sans moi.

Eternalis : des déceptions il en faut et celle-ci aura été probablement ma grande du festival. En quelques mots : un jeu de scène frisant le néant, un son catastrophique, une setlist chiante, de la pluie (bon, là, ils n’y sont pour rien) et un Dave Mustaine au chant massacré pendant une heure et demi.
Dès « Never Dead », on prend déjà peur car le son est simplement inaudible. Un bordel sans nom où il est très difficile de discerner quelque chose, sentiment encore plus accru sur le très technique « Headcrusher » où il faut vraiment connaitre le titre pour le reconnaitre. Le son s’arrange un peu sur « Hangar 18 » et on se dit enfin que ça va commencer…mais le son de batterie de Shawn Drower n’arrange rien (mettez une boite à rythme et on aurait à peine entendu la différence), malgré la performance de très haute volée d’un Chris Brodérick décidément très à son aise au sein du groupe.
L’assistance ne décolle qu’à peine, et ce n’est pas le mollasson « Trust » (l’utilité d’une double manche ?) ou le méconnaissable « In my Darkest Hour » qui va remonter la côte. Megadeth enchaine des morceaux mid tempo et délaisse complètement sa facette la plus trash, ne revenant par intermittences que sur « Poison was the Cure » ou un « Peace Sells…but Who’s Buying » faisant enfin chanter le public mais un peu tard. La pitoyable performance vocale de Mustaine n’arrange rien, faisant à peine les efforts d’articuler les paroles de « Public Enemy N°1 » ou de « A Tout le Monde » qui aura paru bien triste ce soir-là.
Alors oui, le groupe a terminé sur « Holy Wars » en l’entrecoupant de « Mechanix » et musicalement, c’était le pied mais le mal était fait. J’étais déjà dégouté d’avoir assisté à ce massacre autant sonore que légendaire. Le manque de communication globale, de punch et de fun (Dave Effelson semblant carrément se faire chier) aura eu raison de moi. C’est, uniquement parce qu’il s’agissait de Megadeth, que je suis resté jusqu’à la fin. Déçu et attristé qu’une telle légende sur disque soit si peu charismatique sur scène…

GazaG : Vu de loin, Megadeth à l'air d'assurer le show. Ca bouge bien, mais le son est pas super. On sent le père Mustaine en galère niveau voix, oscillant entre une octaves en dessous et aigus poussifs, le front man des Amerloques est quasiment entrain de pleurer sur les moments chaux de chant... Pas top. Bon sinon le reste suit : Trash bien technique, bonne set list remplie de tubes et bonne énergie : Megadeth remplit son contrat.

Hraesvelg : J’ai longtemps hésité avant d’y aller, vu que le leader du groupe est atteint du syndrome à la Ihsahn : « je suis le guitariste principal donc je chante » alors que c’est un vrai métier, et que certains mecs le font très bien. Sur scène, pas de surprise : musicalement au top, mais voix complètement à l’ouest, comme semble d’ailleurs l’être le rouquin malin qui paraît par moments un peu paumé. Reste la communion avec le public, et une émotion sincère de Dave Mustaine qui semble véritablement touché de cette affection du public, qu’il salue longuement avant de quitter la scène. MEGADÉCEVANT quand même.

John : Il faut croire qu’à chaque fois que Megadeth joue au Hellfest, il pleut. Ce fût le cas pour l’excellent show en 2007, 2012 n’y échappera pas. Tout était réunit pour un très bon concert de plus que le groupe headlinait sur la Mainstage 01. Cependant, c’est après avoir vu princesse Mustaine très en retard et agacé en conférence de presse, peu de temps avant de monter sur scène, qu’on se dit « ce soir ça sera à double tranchant, soit ça va botter des culs, soit ça va être à chier » Et bieeeeeeeeen…. Ce fût à chier. Même si le son ne facilitera pas la tâche, c’est un Megadeth en roue libre et peu concerné qui est devant nous ce soir. Un manque d’énergie flagrant nous empêchera de rentrer dans ce show, le public reste de marbre. Ni même un « Holy Wars » aura réveillé l’assemblé, il aura fallu attendre que ce titre soit entrecoupé par « Mechanix » (« The Four Horsemen ») pour voir Clisson se réveiller un tant soit peu. Quelle déception !

Michaël : A en croire les discussions engagées d'après concert, si Megadeath n'a laissé personne indifférent ce soir là, il ne fait pas l'unanimité ! Gardant en mémoire la remarquable prestation de 2007, il est vrai que les américains nous ont proposé un spectacle un peu plus mou, moins efficace que par le passé. Dave est peut-être plus vieux, ou tout simplement un soir sans. J'ai pris énormément de plaisir à écouter une setlist riche et variée tout en reconnaissant qu'il ne s'agira certainement pas du concert de l'année, ni du meilleur concert de Megadeath de l'année... tout du moins, je l'espère !

Orion : Ce qui est bien avec Megadeth, c'est que même avec un mauvais concert, la setlist est composée de tellement de hits qu'on ne peut pas s'ennuyer. La preuve ce soir avec un show très mou, sans énergie. Il n'y aura que « Hangar 18 », le medley « Holy Wars » - « Mechanix » et à la rigueur « Peace Sells » (avec toujours les quinze seconde de gloire de Dave Elefsson) pour mettre le public à genou. « A Tout Le Monde » révèlera encore une fois pourquoi Dave avait choisi Cristina Scabbia (Lacuna Coil) pour le seconder sur le pré-refrain, il n'arrive plus à chanter, il grogne. On chante tout du long du concert mais on s'ennuie quand même un peu car on a vu le groupe bien plus en forme par le passé (Hellfest 2007!). En définitive, on aimerait que Dave nous aime un peu moins, voir nous haïsse pour mettre un peu plus de peps dans les compositions du groupe.

Shawn : Pour n'avoir jamais vu Megadeth jusqu'alors, j'étais fort impatient de voir le dernier groupe du Big 4 qui manquait à mon palmares. J'ai beau apprécier Megadeth, quelle déception ... Le groupe a souffert de problèmes de son récurents mais si il n'y avait que ça, on pourrai être heureux. Tout manque de pêche, l'attitude générale du groupe, le chant est tout mou, sans conviction sans parler de la voix plus nasillarde que jamais. Alors, on a toujours des très bons titres qui font toujours un bel effet en live tel Hangar 18, A tout le monde (où le public français peut chanter à tue-tête le refrain) ou encore Peace Sells, mais l'ensemble est trop mou ... L'effet des années ? Probablement mais leur concert me conforte dans l'idée que les seconds couteaux du thrash sont désormais bien meilleurs en live. Je pense entre autre à Exodus, Death Angel ou la scène allemande qui délivre une énergie 100 fois plus grande que Megadeth. Très déçu.

Setlist :
Never Dead
Head Crusher
Hangar 18
Trust
In My Darkest Hour
Foreclosure of a Dream
She-Wolf
Dawn Patrol
Poison Was the Cure
Sweating Bullets
A Tout Le Monde
Angry Again
Guns, Drugs & Money
Whose Life (Is It Anyways?)
Public Enemy No. 1
Symphony of Destruction
Peace Sells
-----
Holy Wars... The Punishment Due / Mechanix
Silent Scorn

Obituary 
Altar
23:35 > 00:35

Caacrinolas : ET ALLEZ va y que je te laisse pas le temps de respirer et que j’enchaine Obituary direct derrière. Là aussi à l’image de Cannibal Corpse on sait à quoi s’en tenir. Reste qu’Obituary en live c’est toujours ou presque l’assurance de passer un bon moment. Et c’est étonnement au nombre de 4 que la formation de floride débarque. Ils ont peut être enfin compris que Santolla était plus gonflant qu’autre chose avec ses solos à rallonges inutiles et sa nonchalance habituelle. Reste que c’est sur un « Redneck Stomp » à rallonge de 5 min que le groupe débarque, et va y que je t’enchaine direct après « On the Floor » et va y que je te joue des tubes en veux-tu en voilà. Sauf que oui mais y’a un hic pendant ce set : la net impression que le groupe est presque en repet… entre les morceaux instrumentaux à 4 répétitions, entre les approximations de Donald et Trevor, et les absences inhabituelles de John on à eu un concert pour le moins bizarre. Après à coté de ça la performance à été plus que bonne, mais quelque chose me dit qu’on aurait pu, qu’on aurait du avoir mieux.

King Diamond 
Main Stage 02
00:45 > 02:00

Caacrinolas : Comme chaque année le Hellfest arrive à nous dégoter ça et là une ou deux exclus, généralement ça se cantonne à des groupes qui jouent plutôt sous les tentes, et pourtant cette année NON ça n’est plus ni moins que l’un des deux concerts exclusifs que le King donne en Europe cette année. Il peut pleuvoir des trombes d’eaux, il peut y’avoir ce que vous voulez que j’en aurais rien à faire. Le King est parmi nous. Et c’est avec un décor splendide qu’il va pendant plus d’une heure nous distiller ces tubes avec comme point d’orgue l’interprétation de « Come To The Sabbath » de Mercyful Fate. Alors oui le chant n’est des fois pas si juste que ça mais putain ce mec a 56, il a survécu à un triple pontage, à de multiples opérations du dos et que sait-je encore. Ce concert était grandiose, le King était grand, que demande le peuple ? « Abigail » ou « Gypsy » ? Ouais peut être mais franchement être au dessus du set de ce soir là c’était du domaine de la lune.

Hraesvelg : je crois que je n’aurais jamais tant attendu un concert, avec une excitation mêlée de doute, pour ne pas dire d’inquiétude. Passons vite sur le décor, grandiose et riche de détails, pour ne retenir que l’essentiel : un chanteur d’exception qui sait s’entourer. J’ai toujours eu tendance à séparer les amateurs de professionnels, mais même dans cette dernière catégorie il existe une hiérarchie et King Diamond est franchement au top ! Voix exceptionnelle, section rythmique en béton armé, guitaristes magiques. Les rares averses n’auront pas gâché la représentation, car s’est bien de cela qu’il s’agît, tant les musiciens sont « faciles », et tant King vit les histoires et incarne les personnages qu’il interprète. Set list rêvée, son parfait, prestation hors norme … un des meilleurs concerts de ma vie !

Orion : Attention, concert tant attendu par un grand nombre d'entre nous. Seulement présents lors de deux festivals cet été, King Diamond a choisi le Hellfest et on l'en remercie car quel show se fut mes amis ! Un spectacle Heavy, un spectacle malsain, un spectacle sur tous les points. Je dis bien un spectacle car, au delà de la Musique, il y avait de la mise en scène. La scène de la Mainstage se transformait en une chapelle avec croix inversées , barrières et pentacle. Une excellente actrice venait jouer des rôles selon les morceaux joués, de la grand mère sur « Welcome Home » à la sorcière totalement possédés de la reprise de Mercyful Fate, « Come To The Sabbath ».
Au niveau de la Musique, j'avais beau ne connaître que très peu de titres (« Welcome Home » et « Come To The Sabbath » justement), je me suis régalé. Il faut bien dire qu'avec une paire de guitariste comprenant Mike Wead (Mercyful Fate) et Andy Larocque (Ex-Death), on ne peut pas s'ennuyer. En plus, King Diamond du haut de ses 56 ans chante encore divinement bien au point que sa femme qui est présente pour doubler sa voix ne sert à rien.
Ce concert fut un des sommets de cette septième édition du Hellfest et conclura en beauté cette première journée avec cette touche à la fois guignolesque en apparence mais profondément malsaine.

Come, come to the sabbath.

Shawn : King Diamond, c'était l'artiste que je n'attendais pas cette année. La révélation surprise, que peu de gens ont sentis venir. Deux concerts sur les festivals européens : le Sweden Rock et le Hellfest. ET C'EST TOUT. Le concert au Sweden Rock deux semaines auparavent avait semblé excellent, vu les vidéos postées par les fans présents sur place. En était donc en droit à s'attendre à quelque chose de grand. Eh bien pas de déception pour ma part. Le rideau installé par l'équipe technique devant la scène donnera l'eau à la bouche et jouera avec notre curiosité. Quand il tombe, on se retrouve devant un décors de maison hantée, avec grilles au devant de la scène, escalier de part et d'autre de la batterie : grandiose.

La performance du King en lui même n'est pas en reste. Visiblement très en voix, il nous prouvera qu'il est toujours capable de pousser de longues complaintes lassives comme des cris d'outre tombe. Ses capacités vocales forcent le respect tant son panel est large. Ne connaissant que très peu le groupe, excepté l'album Abigail, j'attendais avec impatience les titres Abigail ou The 7th Day of July 1777, absent de la setlist. Cependant, entendre en live The Family Ghost ou Black Horsemen fût un moment rare !! Hail to the King !!

Setlist :
The Candle
Welcome Home
Drum Solo
Voodoo
At the Graves
Up From the Grave
Let It Be Done
Dreams
Sleepless Nights
Guitar Solo
Shapes of Black
Come to the Sabbath (Mercyful Fate cover)
Eye of the Witch
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The Family Ghost
Halloween
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Black Horsemen

Amon Amarth 
Temple
00:45 > 02:00

GazaG : La Montagne du Destin passe encore une fois un Hellfest sous une tente, alors qu'une mainstage serait un endroit bien plus appropriée. Pas assez de place sous la tente, les gens se foutent fatalement dehors, la où le son est à chier, et personne ne peut rien y faire. Super triste. Par contre pour ceux à l'intérieur, le show sera vraiment bon. Pas de réelle surprise, mais Amon Amarth connait la musique et enchaine les titres fédérateurs et entrainants. Le public est conquit, on sent que les Suédois sont content d'être là et ils nous le font savoir. En définitive : une valeur sûre qui assure, histoire de bien finir le vendredi.

Michaël : Quand on a vécu le show final du Hellfest 2009, on est forcément tenté de revenir voir les chevelus du nord sous le Temple pour prendre la même claque dans la gueule. Malheureusement, la tente est bondée, le temps est dégueulasse et on parvient tout juste à apercevoir le groupe sur scène, le tout avec un son plus que médiocre. De quoi gâcher un peu la fête alors qu'il pleut et que la boue commence à fatiguer nos corps meurtris. Je parviens malgré tout à apprécier un début de show tout en puissance des suédois. Beaucoup d'entre nous n'ont même pas eu le courage d'attendre la fin du show, de qualité pourtant... A quand Amon Amarth de retour sur le main stage, comme en 2007 ?

Setlist :
War of the Gods
Runes to My Memory
Destroyer of the Universe
Death in Fire
Cry of the Black Birds
The Fate of Norns
For Victory or Death
The Pursuit of Vikings
Live for the Kill
Under the Northern Star
Victorious March
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Twilight of the Thunder God
Guardians of Asgaard