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lundi 2 février 2015

Slipknot + King 810

Le Zenith - Paris

Schifeul

Dans l'équipe car il était là avant.

Parce que c'était une tuerie, on vous propose pour ce concert de Slipknot à Paris un double live report concocté par Cook et Schifeul.

 

SCHIFEUL

Enfin ! Le meilleur groupe du monde revient enfin en France ! Parce que mine de rien ça fait une petite trotte que Slipknot n'était pas venu ici ! La dernière fois c'était dans le cadre du Sonisphere en 2011 et en salle c'était en 2008 dans ce même zénith. Avant que la teuf ne commence, je vois un jeune fille avec un pass au cou, le genre de truc qui est filé avec le Meet And Greet à 300 boules. Piqué par la curiosité, je vais lui demander si ça vaut vraiment le coup. « Je suis arrivé trop tard »...Là l'ambiance est posée, ça va être la fête ce soir ! Wouhou ! Sûrement le moment le plus gênant de ma vie putain, suivi d’un passage fou rire en me cachant sur l’épaule d'une pote en me disant que rire, c'était mal. Bref je suis chaud et prêt à voir les comiques de l'Iowa pour la septième fois !

Seul groupe de première partie ce soir, King 810 ouvre les hostilités. Bon, messieurs de chez Roadrunner, je veux bien que vous vous serviez de Slipknot, l'un des rares groupes qu'il vous reste – et grosso modo le seul a avoir encore du succès - pour promouvoir le seul groupe metal que vous avez signé depuis à peu près 8 ans, mais la franchement c'est dur. En plus, de faire de la musique pénible, on a l'impression de se taper le même morceaux tout du long. Sauf à un moment, où le chanteur au lieu de faire son chant avec effets « glaviot dans la gorge » nous fait toute une chanson en mode « je chuchote ». Le chanteur, parlons-en ! En plus de se payer une tête de supporter d'un club de foot de D2 allemande, celui-ci à pour tout jeu de scène un arpentage de celle-ci de droite à gauche en mode gorille... Enfin bref, bye bye King 810, dans un mois toute l'Europe t'aura oublié, on te souhaite du succès aux States.

Après une légère attente, les lumières s'éteignent et XIX retenti dans un zenith où tout le monde reprend son « Walk With me » avant de devenir complètement fou sur Sarcastrophe ! Car dès que le morceaux démarre vraiment, le pit du zenith se transforme en mêlée totale ! On arrête de se taper dessus que pour hurler des « WE ARE KILL GOD » à la demande du « chantez avec moi » de Corey, qui doit être Charlie car vêtu d'une sorte de gilet par balle. Après cette première incursion sur .5 : The Gray Chapter, qui à l'air de bien passer en live, retour direct période Iowa. Dans un premier temps avec The Heretic Anthem où toute la fosse perd la raison (ou sa chaussure) puis surtout My Plague, qui n'était plus apparu dans les set list depuis 2002 et donc le retour est des plus judicieux car foutrement efficace avec son refrain imparable.

Ces trois premiers morceaux montrent d’emblée que ce soir, sera un Grand concert avec un groupe en très grande forme. Sid qui s'est retrouvé une seconde jeunesse, bondit comme à la bonne époque. Bon y’a pas eu de slams, mais il a fait le show en se suspendant de partout, à taper des sauts pour atterrir derrière ses platines, à baver en se perchant au bord de la scène ou encore en allant enquiquiner Craig pendant qu'il bidouille des trucs dont on ne saura jamais si cela sert. Autre membre très en verve ce soir c'est James qui n'en fini plus d'arpenter la scène, d'headbanger à qui mieux-mieux et d'arranger les premiers rangs tandis que les deux percussionnistes ont l'attitude qu'on leur connaît, nourrissant le spectacle quand ils ne font pas les backings ou encore qu'ils ne martyrisent leurs fûts.

En outre, ce soir on a un #8 très en voix, tant dans les parties mélodiques qu’agressives (ça aide d'avoir un concert coincé entre des day off!) même Mick qui me faisait énormément de peine sur les vidéos du Knotfest a l'air de mieux s'en sortir car quand il ne fait pas les gros yeux – qu'on arrive encore à apercevoir de l'autre coté de la fosse – arrive un peu à bouger sa carcasse pour deux/trois headbangs. Pour les nouveaux venus, Jay fait le taff sans aucun problème et nous fait définitivement oublier Joey tandis que Venturella continue à tourner en rond dans sa cage. Mais cage qu'il agrandit de date en date, espérons qu'il ne tarde pas à se lâcher complètement. Comme à son habitude, Corey Taylor balance ses petits trucs en français « Chantez avec moi », « Cette chanson s'appelle », « ça va ? » et même un petit « My french is a little bit...Merdeux » et mine de rien c'est toujours sympa à entendre et ça ne mange pas de pain !

Retour à .5 avec ses deux singles : The Devil In I, repris par l'assistance et The Negative One décidément bien taillé pour le live. Les deux morceaux sont séparés pour le très dansant Psychosocial, seul représentant ce soir de All Hope Is Gone et c'est tant mieux ! Même si quitte à choisir, je préférerais un petit Sulfur.

Pour ceux qui ne le savent pas, depuis le début du Prepare For Hell Tour, Slipknot a pris l'habitude de faire un turn-over de quelques titres sur sa set -list, en présentant ainsi 3 différents, avec en tout quatre titres qui alternent selon la date. Ainsi on aurait pu avoir Three Nil, Eyeless, Vermilion et plus loin Wait and Bleed ou Disasterpiece, Opium of the People, Dead Memories et The Blister Exists. Mais Comme en France on est beau on a putain de eû droit à Eeyore, Liberate, Purity avec son intro Frail Limb Nursery et enfin Left Behind ! Donc la meilleur des set-lists ! Yéé ! Bien sûr ça fait chier de rater Disasterpiece, Wait And Bleed ou encore Vermillion, mais en échange on esquive The Blister Exists et Three Nil qui me saoulent en live et surtout on ne se coltine pas Dead Memories ! Non à la place on a putain de EEYORE ! Un des titres les plus violent de la disco de Slipknot et qui n'a pas été joué en live en France depuis 2004 et le concert mythique du Fury Fest ! Rien que pour se prendre la déflagration de ce titre dans la gueule il fallait venir. Liberate, toujours aussi efficace en live avec son jump général précède l'excellent Purity donc la partie plus lente et lancinante voit passer une recrudescence de slams.

Après cet enchaînement de grande qualité avec trois titres de l’éponyme, et pas des moindre, on reprend son souffle avec deux titre de Vol3. Dans un premier temps Before I Forget, titre que j'aimerais tant voir sauter de la set list, mais qui est malheureusement indéboulonnable, car le zenith fait beaucoup moins d'état d'âme sur ce morceau qui reçoit un des meilleur accueil de ce soir. Même dans les gradins ça jump ! Tristesse... Puis Duality avec son intro chantée à cappella par toute l'assistance. Autre variable de set-list, Left Behind est lancé par Mick thompson. Preuve s’ il en fallait que le concert de ce soir est une tuerie, Left Behind est un des titres que j'ai toujours trouvé moyen en live. Mais ce soir celui-ci passe comme papa dans maman.

Slipknot profite d'un petit temps de pause pour nous remercier encore une fois d'être là, que c'est pour nous qu'ils font des concerts et que ce soir est sûrement le meilleur concert à Paris depuis longtemps ! En même temps c'est facile, ils y sont pas passés depuis 2008 . Mais ils faut bien avouer que le concert de ce soir supplante largement Bercy 2004 et les deux Zénith de 2008 justement ! Spit It Out prend la suite, toujours aussi efficace en live ! En revanche, faut que j'arrête d’aller faire le mariolle sur Spit It Out, trop vieux pour ces conneries moi, mes genoux ne tiennent plus ! Ho et au passage, que vous vous asseyez tous alors que Corey n'a encore rien demandé pour montrer que vous être trop des ouf super maggots for life, okay. Mais putain, essayez de faire s'accroupir les autres en leur tirant le T-shirt alors que Taylor en est encore à demander qui a déjà vu Slipknot en live, NON ! Y’a un horion qui a failli sortir sur le coup !

Tududa Tududa Tududadada ! Puisqu'on en est aux mornifles et compagnie, voici le moment le plus attendu du concert : CUSTER ! Car pleins de questions se posaient : Est-ce qu'ils allaient être aussi bien en live que sur CD ? Est-ce que son intensité sera bien retranscrite ? Est-ce qu'on allait devenir aussi débile que ce qu'on pouvait espérer ? Et bien la réponse est putain de oui ! Clairement un moment fort du concert avec un pit en furie et un groupe qui envoie sec sur scène ! À coté de ce titre, la bataille de Little Big Horn c'est une partie de cow-boy et d'indien entre myopathes. Et bordel ce refrain ! « Cut cut cut me up and Fuck fuck fuck me up ! » repris par les 6000 zigotos du zenith ça fait un sacré bordel ! J’ai d'ailleurs pu expérimenter ce qu'on appellera désormais « l'ivresse Custer », Car gueuler le refrain comme un connard, c'est facile. Mouliner les bras comme un fifou c'est IZI, mais taper les deux en même temps en y mettant tout ce qu'on a, ça pompe rapidement de l’énergie et on voit vite flou.

Slipknot revient pour un rappel : (Sic)/People=Shit/Surfacing, Bon là, pas la peine de vous faire un dessin pour que vous compreniez qu'avec un rappel pareil, c'est le chaos total ! Énorme concert de la part de Slipknot, qui prouve qu'en 2015, le groupe en a définitivement encore derrière la cravate et colle toujours une branlée à 95% de la scène. ( les 5 restants, c'est parce que Slipknot est meilleur, mais de pas énorme, en fait) Pour moi, sûrement le meilleur concert que j'ai pu voir d'eux après celui du Graspop 2011, mais celui-ci avait les conditions qu'on lui connait.

Une set-list d'enfer, un public furieux et un groupe en très grande forme, Slipknot vient de donner ce soir sûrement le meilleur concert de 2015 ! Reste juste à voir leur prestation au Hellfest, pour comparer.

COOK

Par où commencer concernant ce concert absolument dantesque ?

A noter qu’il y a quatre ans de ça, au Sonisphere France, j’avais assisté à la prestation scénique la plus mémorable de ma courte existence. Une prestance de fou, une setlist absolument incroyable (genre Only One, merci les gars) et puis, une première pour moi, d’assister à un concert des 9.

Et puis Jeudi soir, dans un Zénith parisien bouillant et complet, je réitérais donc une expérience qui ne m’avait pas laissé indemne et j’étais grandement impatient. Je précise d’avance que j’ai adoré leur cinquième album studio, où des titres comme Custer ou The Negative One ont réveillés en moi la ferveur que j’ai entretenu durant des années pour ce groupe. J’étais donc extrêmement curieux de découvrir ces chansons en live.

Après quatre heures de route et un Big Mac fade enfilé à la va vite, nous voici arrivés dans un Zenith déjà rempli à ras bord de « Maggots » arborant fièrement les t-shirts du « Prepare for Hell Tour » en vente à l’entrée. Je prends place dans les gradins (ouais dépenser des $ en plus pour ne rien voir à cause d’un géant de 2m c’est pas mon truc, excusez ma petite taille) et attend donc le début de cette soirée.

King 810, ainsi se nomme le groupe qui aura la lourde tâche d’ouvrir avant SlipKnoT. Et je n’écrirais quasiment rien de plus sur cette infamie, tant leur prestation m’a donné à multiples reprises envie de me fracasser la tête par terre, de dégout. Non mais sérieux, le chanteur surjoue, les musiciens pataugent et aucune compo n’aura su trouver un écho positif dans mon cœur de mélomane. Après quarante-cinq minutes de torture, ils quittent la scène, soulagement immense, je peux enfin repenser au groupe suivant et me remettre à trépigner.

Un lourd rideau tombe devant la scène, les lumières s’éteignent, mon Coca à 7€ est consommé et l’intro résonne dans un Zénith qui exulte. Entendre tout un public chanter « waaaaalk with meee » saura me donner mes premiers frissons, et les premières notes de Sarcastrophe finissent de m’achever. Putain ça y est, 4 ans après, ils sont bel et bien devant moi, à nouveau, afin de faire revivre les morceaux ayant bercés mon adolescence.

The Heretic Anthem, My Plague, Eeyore, Liberate, Purity … Non mais sérieux, c’est un véritable génocide cette setlist ! Tous les morceaux sont joués à la perfection, le set est carré et il semble que le bassiste et le batteur aient enfin trouvé leur place au sein de la formation. Ils connaissent les morceaux sur le bout des doigts et se fendent même de quelques interactions avec le public. Corey sera comme à son habitude un frontman hors pair, même si son côté « je vous aime mes amis » me déçoit un peu, je préférais largement l’époque où « fuck » était son mot fétiche et où les insultes étaient fréquentes, rendant le contenu live plus cohérent, mais bon, ils commencent à avoir une expérience largement respectable, et ça n’est qu’un détail.

Après plus d’une heure de bagarre voilà enfin l’heure du rappel, où les 3 titres les plus bruts de la bande finiront d’achever les plus résistants. (sic), People=Shit et Surfacing transforment le Zénith en un immense foutoir bouillant et ainsi se termine ce qui sera sans aucun doute l’un des meilleur live de cette année 2015. Les nouveaux morceaux se marient à merveille avec d’anciens titres et même si les 9 ont perdu de leur énergie, c’est toujours un plaisir de voir Sid gesticuler ou encore Clown taper ses fûts avec une batte sur Duality. Ce fût donc un excellent concert, tant par le décor impressionnant que par les chansons furieuses soutenues par un son très bien réglé. Seule déception peut-être, voir les membres de SlipKnoT trop statiques. Je n’ai qu’un seul autre live de comparaison, hormis les nombreuses vidéos pullulant sur le net de leurs vieux lives et l’énergie dépensée est incomparable avec leur état de ce soir… James Root sillonne la scène en alliant headbang et sauts de cabri, suivi en joie par Sid innovant grâce à ses nouveaux mouvements rappelant quelque peu le breakdance, quant aux autres, l’immobilité dont ils font part me laisse un peu perplexe. J’ai eu pour habitude de voir Clown ou Chris ne pas rester à la même place plus de dix secondes, allant embêter l’autre, se roulant par terre ou fracassant leurs fûts avec une rage incomparable et c’est donc un peu déçu que je réalise que leur fougue des débuts est bien loin dorénavant.

Un concert exceptionnel donc, qui ne me donne qu’une hâte, les revoir en Juin prochain au Hellfest Open Air. Et comptez sur moi pour être cette fois ci en fosse afin de pouvoir remuer dans tous les sens durant l’excellent Custer ou le diabolique (sic) !

Bon par contre, si on pouvait retrouver l’ingé son qui a coupé « Til We Die » morceau d’outro absolument parfait, ça m’arrangerait, mon envie de meurtre était presque comparable à celui ressenti pendant la prestation de King 810.

All Hail the Nine.

XIX
Sarcastrophe
The Heretic Anthem
My Plague
The Devil in I
Psychosocial
The Negative One
Eeyore
Liberate
Frail Limb Nursery
Purity
Before I Forget
Duality
Left Behind
Spit It Out
Custer


742617000027
(sic)
People = Shit
Surfacing