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jeudi 11 décembre 2014

Party San 2013

Open Air - Schlotheim

U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

Le Party San est pour ma part l'un des meilleurs festivals européens, et un, si ce n'est le meilleur Open Air du vieux continent, que ce soit au niveau de l'affiche, de l'ambiance ou du son. U-Zine y était encore cette année. Pour cause de quelques problèmes, un certain nombre de groupes n'auront malheureusement pas de report ... Nous nous excusons donc pour cela, ainsi que pour le retard de publication.

Jeudi 8 Août
 

Bombs Of Hades
Mainstage
16:30 > 17:15

Farsot
Mainstage
17:30 > 18:1


Denial Of God
Mainstage
18:30 > 19:15
Balin : Ayant déjà vu une fois la formation au Deathkult 2012, j'étais resté sur cette assez bonne performance des danois. Depuis, un nouvel opus est sorti, pas mauvais en soi mais qui ne fait résolument pas partie de ma came. Résultat, un assez bon concert avec un son assez correct, mais qui ne me procure absolument rien. Les morceaux sont longs et mous. La petite masse assistant au show semble apprécier le concert, votre serviteur préfèrera aller au bar, ne supportant plus vraiment ce "black metal pour gonzesse" dixit un de mes compatriotes.



 

Alcest
Mainstage
19:35 > 20:20



 

Deströyer 666
Mainstage
20:40 > 21:25
 

Balin : Les loups Australiens étaient incontestablement un des groupes que je voulais le plus voir ce week-end. Les ayant vu déjà une multitude de fois, je savais pertinemment que ce sont des bêtes de scène mais qu’ils pâtissent souvent d’un son très moyen à chaque fois. La renommée du Party San à ce niveau là avait beau me rassurer, j’étais tout de même légèrement inquiet. Cela sera mieux en cette fin d’après midi même si encore une fois le son n’était pas irréprochable. Niveau setlist, la plupart des classiques y passeront même si l’absence de Satanic Speed Metal et de Lone Wolf Winter est impardonnable. Pour le reste, c’est la grande classe. Les maitres du Black/thrash sauvage étaient attendus et auront comblés un public déjà acquis à la cause de K.K Warslut et ses sbires.

Schifeul : Après avoir vu quelques groupes qui ne m'ont laissé aucun souvenir particulier, on rentre de plein pied dans le Party san avec les Australiens de Destroyer 666 et leur Chuck Norris metal : c’est bas du front, ça balance à toute berzingue en ne levant jamais le pied, sauf pour le foutre dans la gueule comme sur les hits tel que « I Am The Wargod ». Et puis, le chanteur a un petit air quand même ...Très bon concert qui met direct en condition pour les 3 jours à s'enquiller !



Carpathian Forest
Mainstage
21:45 > 22:30

Schifeul : Que dire qui n’est pas déjà été dit sur le live report du Hellfest ? Car là, c’est la même formule : groupe de tueurs, on danse, concert de tarés ! Rien à rajouter, les absents sont rien que des misanthropes sexuels.



 

Legion Of The Damned
Mainstage
22:50 > 23:35

Balin : Si il y a bien un groupe ayant pour maitre mot l’efficacité, en live comme en studio, c’est bien les hollandais de Legion of the Damned. Certains leur reprochent de faire toujours la même chose, mais qu’importe ? Ils n’ont pas d’autres ambitions que de briser la nuque des pauvres metalheads que nous sommes, et c’est tant mieux ! Avec un des meilleurs sons du festival, un public conséquent et une setlist faisant la part belle aux classiques (le premier et accessoirement meilleur album après le changement de nom sera bien représenté) tout en n’occultant pas les récentes offrandes, le désormais quintet en live mené par Maurice Swinkels remplira sa tâche avec brio. L’ajout d’une guitare apportant encore plus de puissance aux compositions du groupe, le résultat est en effet sans appel : Des nuques sont brisées et des jambes volent ! Mon seul regret sera l’impasse complète faite sur le très bon Feel th Blade, mais bon on ne peut pas tout avoir … La véritable tête d’affiche de ce premier jour pour ma part aura donc tenue toute ses promesses. J’en veux encore !



 

Heaven Shall Burn
Mainstage
23:55 > 01:00

Schifeul : Pour terminer cette première journée, le Party San a opté pour Heaven Shall Burn, choix un peu bizarre tant la musique du groupe ne colle pas tellement au reste de l’affiche, mais bon, étant en Allemagne, peut-être que le groupe a la notoriété suffisante pour faire la tête d’affiche, même si ça n'a pas l’air au goût de tout le monde vu que le public a pas mal déserté le lieu et qu’on a même droit à des zigotos qui lèvent leur majeur juste avant le début du concert… attitude très constructive de gens qui n’ont peut-être pas mieux à faire. Mais bon, passons. Pour ma part, je ne suis pas familier de Heaven Shall Burn et c’est donc en curieux que je décide d’assister aux premiers titres et finalement, je suis resté tout le set tant celui-ci fut des plus convaincants ! Pas ma came musicalement mais grosse énergie sur scène et les titres passent comme papa dans maman ! Bref une bonne surprise en clôture du jeudi.




Vendredi 9 Août

Gutalax
Mainstage
12:00 > 12:30

Schifeul : Grosse grosse journée pour ce vendredi et elle démarre fort avec les Tchèques caca-boudin de Gutalax. Bordel, peut-être le meilleur moment du Fest, dès les premières notes du groupe, juste après l’intro Ghost Buster, se forme un circle pit qui va durer tout le putain de concert ! Et ce fut tellement foufou que j’y ai même fait un tour ! Moi dans un circle pit, putain … et de l’extérieur, on pouvait jouer à un petit jeu : « qu’est-ce qu'il y aura de nouveau ce tour-ci ? » : ho des palmes ! un Mec en singe qui danse, ho une bouée, ho un mec à poil … et le tout en dansant. Faut dire qu’ils sont bien groovys les Gutalax, un bon porno grind qui donne envie de guicher à tire larigot, un peu comme si, dans notre slip, on avait des couilles au vinaigre, vous savez, pour se gratter en s’aidant des jambes… enfin bref, passons ! Il est à noter qu’ils ont eu droit à un son de tueur ! Bon, en général, au Party San, le son est énorme, mais là, en tant que premier groupe de la journée et surtout, vu le style joué, il fallait le souligner ! Le groupe quitte la scène après un Strejda Donald dantesque, laissant tout le monde un large sourire sur le visage et des confettis dans les cheveux.




 

Magrudergrind
Mainstage
12:45 > 13:05
 

Balin : Voir du grind au Party San, c’est assez rare pour être souligné, et ça fait plaisir ! Le trio ricain étant complètement déjanté en live (ceux présents au Neurotic Deathfest cette année pourront confirmer), je n’aurais manqué ce show pour rien au monde. Avec leurs allures de snobinards, Margrudergrind va foutre un beau bordel en ce début de seconde journée durant une petite demie heure. Un temps de jeu bien trop court d’ailleurs, mais qui doit paraître long pour le trio qui ne s’arrête jamais de blaster, de s’égosiller ou de gesticuler. Un grind engagé, intelligent et ultra rentre dedans avec une bonne dose de blasts et de breaks typiques du style. Une excellente entrée en la matière.

Schifeul : On continue dans le grind avec Magrudergrind, et toujours le concept du circle pit qui dure tout le long du set, sauf que là, comme il y a moins de monde dedans, celui-ci est plus rapide et surtout beaucoup plus violent ! Exit le coté on fait la teuf, là, ça se chamboule pas mal sous les coups de butoir du trio Américain.




 

Dr. Living Dead
Mainstage
13:30 > 14:15


Schifeul : Avec un tel visuel et sachant que le style joué est du crossover, je m'attendais un truc qui pète avec un chanteur qui déboule en sautant partout, bah non, un truc chiant avec un chanteur qui arrive en marchant, bah merde...et ça part pas pour s’améliorer, du coup cassos rapidement, comme quoi les masques ne font pas tout haha !


Graveyard
Mainstage
14:30 > 15:15



 

Coffins
Mainstage
15:30 > 16:15

Balin : On ne peut pas dire que Coffins soit le genre de groupes que l’on voit facilement en concert. Quel plaisir donc de voir le quatuor japonais fouler la scène du Party San pour 45 minutes de doom/death aussi efficace que plombant. Groovy et brise nuque à la fois, fans d’Asphyx jusqu’à la mort mais possédant néanmoins sa propre identité, Coffins a vraiment frappé fort en cette après midi ensoleillée. Avec son lot interminable de riffs de tueurs et une voix d’outre tombe (bien alimentée par la bouteille de Jack Daniel’s torchée pendant le show), les japonais ont incontestablement convaincus bon nombre de personnes ce jour là. En effet, malgré le fait que le groupe existe depuis 1996, la renommée de la formation reste relativement faible. Espérons que ce concert répare quelque peu cette injustice. Le final sur Altars in Gore devrait avoir fait son petit effet en tout cas ! A revoir au plus vite !

Schifeul : Retour de l'axe Berlin/Tokyo avec les japonais de Coffins, et là, c'est taquet derrière les oreilles ! Car déjà, voir un gros niakwé bouteille de Jack à la main, c'est pas commun, alors quand en plus, lui et sa clique avoinent sévère un doom death pas piqué des hannetons, ça donne un des meilleurs concerts du fest.


Shining
Mainstage
16:30 > 17:15

Schifeul : On enchaîne avec les Suédois de Shining et leur chanteur qui bouffe toute l'attention, et cette fois, on a eu un Niklas en très grande forme (en d’autres termes : complètement beurré) ! Et donc, la galette St Michel ambulante nous a sorti le grand jeu : doigts d’honneur à qui mieux-mieux aux photographes avec bonus je te crache dessus pour l'une (en même temps pour l’avoir vu de face après, elle était moche, donc c’pas grave) et v’la que je me touche la bite quand je chante... D’ailleurs, à noter qu’une fois ses gants mappa darkness virés, il se tripotait plus le machin, de là à dire que ça pue la MST hein… Au niveau de la Toolbox, comme d'hab, rien à redire, quand Niklas vient pas les enquiquiner à leur rouler des pelles, ça joue très bien, avec surtout un Peter Huss qui exécute à merveille les solos des titres récents. Et c'est bien ça le problème, entre les roulages de pelles et les solos méga gays des derniers albums en veux tu en voilà, tu rajoutes la tête de Niklas et ça sent vite la fistinière ! Non pas que les titres soient mauvais, loin de là, mais y a pas à tortiller du cul pour chier droit : Shining c'était quand même mieux avant, et il a fallu attendre le dernier titre pour enfin entendre un seul et unique morceau d'Halmstad avec Låt oss ta allt från varandra , aucun morceau des albums antérieurs ne fut d’ailleurs joué, ce qui laissa une pointe d’amertume en arrière goût de ce concert.



 

Bleeding Red
Tentstage
17:10 > 17:35



 

Grand Supreme Blood Court
Mainstage
17:30 > 18:15

Balin : Dernier rejeton de la grande famille du death metal hollandais, Grand Supreme Bloodcourt fait encore une fois figure de véritable all star band entre Bob Bagchus, Eric Daniels ou encore la légende vivante Martin Van Drunen. Alors certes, ça n’invente rien, ça ressemble comme deux goûtes d’eau à Asphyx et Hails of Bullets (bon ok, sans les passages doom du premier) mais peu importe, le résultat en live est le même, l’efficacité est de mise et le riffing tronçonneuse fonctionne encore une fois à merveille. Et quel plaisir de voir tous ces vieux briscards joués (ou rejoués) ensemble, le sourire et la passion du death aux lèvres. Et que dire de plus quand on voit les membres de Coffins headbanguer sur le côté de la scène à n’en plus pouvoir (avec une nouvelle bouteille de Jack Daniel’s ahah) ? Pas la claque du festival, mais un excellent moment.



 

Wound
Tentstage
18:10 > 18:35



 

Anaal Nathrakh
Mainstage
18:30 > 19:15

Schifeul : Et voici la grosse déception du fest : Anaal Nathrakh … non pas que la prestation soit nulle, au contraire, sur ce niveau ça envoie, comme d’hab, on a même eu le droit à des surprises, genre Niklas déguisé avec du chatterton sur la gueule venir faire un featuring sur Todos Somos Humanos, nan le problème vient du son ! On a juste eu droit a une bouillie infâme donc on reconnaît à peine les titres ! Et venez pas me dire « oué mais avec Anaal Nathrakh le son est toujours brouillon gnagnagna » Non, ta gueule. Pour les avoir déjà vu 6 fois, c’était la première fois que j’avais vraiment un problème de son sur ce groupe, bref déçu déçu, vraiment dommage tant le reste avait l’air cool, surtout qu’en début de set, un spectateur ayant fait la remarque, V.I.T.R.I.O.L a demandé à l’ingé son de régler ça, ce que ce jean-foutre n’a évidemment pas fait. J’espère qu’il a choppé un cancer depuis.



 

Deserted Fear
Tentstage
19:10 > 19:40

Vomitory
Mainstage
19:35 > 20:20

Alchemyst
Tentstage
20:15 > 20:45

Balin : Voilà un groupe que j'affectionne énormément. Vus trois fois en live et c'est à chaque fois une sacrée expérience. Etant fdéjà an en studio, Alchemyst en live est encore plus transcendant (si le son est bon bien entendu, ce qui n'était pas forcément le cas au Deathkult 2012 mais bon ...) Le public assiste en effet à un véritable rituel qui n'est pas facile d'accès pour tout le monde. En effet, la musique d'Alchemyst, black-death ritualiste au riffing si particulier, le tout supplanté par la voix si atypique et invocatrice d'Inkantator Koura. Le son est cette fois assez bon, le fait que le show se déroule sous le chapiteau apporte également énormément à l'ambiance dégagée naturellement par cette messe noire sonore. Côté setlist, les allemands font la part belle au premier full lenght, Nekromenteion, très bon même si les démos valent également le coup ! Une bonne prestation, légèrement moins transcendante qu'au Kill Town Death Fest un mois plus tard mais qui suffit pour faire comprendre aux fidèles qu'Alchemyst est une entité définitivement à part. A revoir encore et encore !

Primordial
Mainstage
20:40 > 21:25

Balin : Autant le dire dès à présent, je n’arrivais vraiment pas à accrocher à Primordial avant ce week-end. Partant à chaque fois avec cet avis, je n’allais de ce fait jamais les voir en live. Pourtant, suite à un pari dont je vous épargnerais tous les autres détails, j’avais promis d’assister à la performance des Irlandais. Me voici donc devant la scène principale quand Alan et ses compatriotes l’investissent. J’avoue ne pas vraiment avoir les mots pour décrire ce qu’il va m’arriver pendant 45 minutes. Je suis littéralement transporté, envoûté, baladé et parcouru d’émotions diverses allant de la tristesse à la nostalgie, de la colère à la joie. Alan n’est pas un simple chanteur ni un simple frontman, c’est un mage, un chef de guerre et un poète à la fois. Le son est excellent, la setlist aussi, tout est parfait. Je suis impressionné par le nombre de personnes connaissant les paroles par cœur. Je pourrais en parler pendant des heures mais ce n’est pas le but ici. Je suis totalement bouleversé, mon avis sur le groupe a totalement changé (je connais tous les albums par coeur désormais ahah). Primordial est grand, très grand.

Setlist :
Gods Of The Godless
No Grave Deep Enough
As Rome Burns
The Coffin Ships
Bloodied Yet Unbowed
Empire Falls
 

Fragments Of Unbecoming
Tentstage
21:20 > 21:50

Unleashed
Mainstage
21:45 > 22:30



 

Dying Fetus
Mainstage
22:50 > 23:35

Balin : Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai vu la bande à Gallagher en live et pourtant c’est toujours la même excitation à chaque fois. Etant un énorme fan des albums studios depuis les débuts, cela se comprend mais c’est surtout qu’il y a des groupes qui mettent tout le monde d’accord en live et Dying Fetus en fait partie. Même si tu n’aimes le brutal death metal normalement, tu ne peux qu’être impressionné par autant de maîtrise, de technique et d’efficacité. Et cela s’est prouvé encore une fois. Le trio arrive sur Grotesque Impalement et c’est déjà la troisième guerre mondiale dans la fosse ! S’enchaînent ensuite des titres faisant la part belle à toute la discographie du groupe. Les trois américains sont rôdés comme une machine de guerre, le nouveau batteur étant déjà parfaitement intégré. L’alternance des deux voix est un atout incontestable en live et la maîtrise des instruments laisse véritablement bouche bée. Dying Fetus est réputé pour avoir toujours un excellent son live, mais là c’est quasiment un son studio. Le trio laissera le public sur la doublette classique Kill Your Mother, Rape Your Dog / One Shot, One Kill. Ce dernier titre résume d’ailleurs à lui seul la prestation d’un des groupes les plus efficaces du circuit. La très grande classe !



 

Hypocrisy
Mainstage
23:55 > 01:00





Samedi 10 Août
 

Skeletal Remains
Mainstage
12:00 > 12:30



 

Procession
Mainstage
12:45 > 13:05

Hooded Menace
Mainstage
13:30 > 14:15



 

Demonical
Mainstage
14:30 > 15:15



 

Tsjuder
Mainstage
15:30 > 16:15

Balin : Je me souvient encore de ma joie lorsque j’ai appris que le trio norvégien se reformait en 2011 … Et que dire de mon état quand je les ai vu la première fois au Hellfest de la même année … Deux ans se sont passés et le Party San m’offre la possibilité de voir les légendes nordiques pour la troisième fois (oui, entre temps le Kings of Black Metal est passé par là mais passons). Je suis surpris du peu de monde amassé devant la Mainstage vu la popularité du groupe et le nombre de t-shirt croisés sur le site. Serait-ce la chaleur ? L’horaire un peu matinale (15h et des poussières, on a vu pire). Alors certes, ce ne sont pas les meilleures conditions pour voir Tsjuder, mais peu importe, il m’est impossible de gâcher mon bonheur de me prendre une nouvelle fois 45 minutes de True Norwegian Black Metal. Un concert qui passera d’ailleurs en un clin d’œil, tant la prestation fut intense. Une setlist classique (même s’il en manquait beaucoup, Kill For Satan et Morbid Lust en tête) avec un son correct et une prestation sans faute de la part de ces trois machines. Même quand Antichristian perd une baguette vers la fin du show, le blast à une main tout en cherchant l’autre paraît être un jeu d’enfant pour un des meilleurs batteurs qu’il m’ai été donné de voir en live. Quand à Nag et Draugluin, l’alternance des voix, la prestance et la violence des riffs feront le reste. Ghoul, Possessed, Unholy Paragon, Beyond the Grave, l’habituelle reprise du Sacrifice de Bathory, rien à redire, c’est énorme. Pas aussi bien qu’au Kings, mais encore une fois une excellente prestation pour une des meilleures formations en provenance de Norvège.

Schifeul : « We are Tsjuder and we play True Norwegien Black Metal » pas besoin d’intro, Tsjuder ne fait pas de préliminaires, il n'a pas besoin de ces excuses d’homme moderne, il rentre d’un coup sec, aussi sec que le lui permettent ses nombreux centimètres et c’est parti pour 45 minutes de « ba-blong ka-blong » entre tes reins pendant que tu mords l’oreiller. Son de tueur, musiciens possédés au top, setlist de dingues, bref, un concert à l’intensité à en raccourcir la bite de tous les cannibales du Congo, LE concert du fest avec un final sur Sacrifice de Bathory, genre on se fait achever en levrette avec fessée, étranglement et crachat à la gueule avant de jouir intensément puis rester là, étendu, en se disant que ce moment pourrait durer éternellement. Mais voilà, c’est fini, Tsjuder s’en va, il a d’autres personnes à satisfaire de par le monde et nous laisse en plan, la larme en l’œil et avec la réflexion que plus jamais on ne connaîtra quelqu’un d’autre.



 

Obscura
Mainstage
16:30 > 17:15



 

Erazor
Tentstage
17:10 > 17:35

Helrunar
Mainstage
17:30 > 18:15



 

Deathronation
Tentstage
18:10 > 18:35

Desaster
Mainstage
18:25 > 19:25

Balin : Desaster, c’est vraiment le grand dilemme pour moi. Ils jouissent d’un succès assez important, surtout chez eux en Allemagne. Pourtant cela fait deux fois que je les vois, deux fois chez eux et je m’étonne toujours autant du peu de monde présent à chaque fois, hormis quelques maniaques aux premiers rangs. Personnellement j’aime bien ce groupe, surtout les albums en ma possession (Hellfire’s Dominion, Divine Blasphemies et Tyrants of the Netherworld). Et en live ça le fait, le quatuor est possédé (un peu bourré aussi) et réellement heureux de jouer. Ils communiquent bien avec le public et font le show mais voilà, il manque un truc. Et j’ai ma petite idée là-dessus … En effet les Allemands, hormis le fait de jouer leurs classiques, privilégient les morceaux épiques de leur discographie au lieu de morceaux les plus thrashy et efficaces, qui rendraient à mon humble avis, mieux en live. Un bon show donc, mais sans plus, dommage.


 

Sulphur Aeon
Tentstage
19:20 > 19:50

Balin : Figurant pour ma part parmi les meilleures sorties de l’année 2013, les Allemands de Sulphur Aeon ont frappés vraiment fort pour un premier jet avec Swallowed By the Ocean’s Tide (illustré au passage d’une cover sublime). J’étais donc particulièrement pressé de voir la formation en live (pour un de ses premiers concerts), histoire de voir si le show confirmerait tout le bien que je pensais du quintet. Et bien l’épreuve fut réussie haut la main. Se produisant sous le chapiteau, c’est devant une petite foule compacte (je m’étonne d’ailleurs du nombre de gens attendant le groupe, il y a même quelques t-shirts!) que Sulphur Aeon arrive pour 30 minutes de death metal Lovecraftien. Après une entrée sur l’intro de l’album, ils enchaînent avec le monstrueux Incantation. Le son est bon et massif, les compositions prennent encore plus de signification en live, emportant les spectateurs dans les abysses profondes à la rencontre de Cthulu en personne. Des riffs lourds et fracassants, des mélodies envoûtantes, des passages mélodiques mais couillus et une voix de possédé font de ce jeune groupe un espoir solide pour l’avenir. Notons au passage un chanteur charismatique, complètement convaincu par son art. Chapeau bas Messieurs, je parie que nous en reparlerais très bientôt.


 

Impaled Nazarene
Mainstage
20:00 > 20:45

Balin : « Sorry, Fuck You ! » C’est par ces mots évocateurs que Mika Luttinen introduira le show de son armada finlandaise. En effet, la voiture du groupe tombera en panne à moins de 10km du festival, par conséquent il y aura pas mal de retard. C’est ainsi que la formation arrive sur scène sans corpse paint ni balances. Il y a de meilleures façon de débuter un set dirons-nous, pourtant Impaled Nazarene n’en a que faire et va littéralement atomiser le Party San durant 45 minutes. Avec une setlist piochant dans l’ensemble de la longue discographie du quatuor (à mon grand bonheur seront joués de nombreux morceaux issus des premiers albums, Ugra Karma et Pro Patria Finlandia en tête). Même les titres des derniers albums qui ne passent pas chez moi en studio font leur petit effet en live. Le combo, mené par un Mika épileptique et déchaîné (comme à son habitude même s’il a l’air de s’être assagit), est une véritable machine de guerre. Pas de balances, mais un des meilleurs sons du festival, tranchant, puissant et incisif. Il s'agissait d'un des rares groupes que je n'avais pas encore vu en live et le résultat est sans appel, une de mes plus grosses claques du week-end, sans aucun doute !

Schifeul : Mec 1 : « Impaled Nazarene a annulé »
Moi “Boarf je reste au camping alors !”

Plus tard, Mec 2 : « ha non ils ont pas annulé, tout a juste été décalé de 20 minutes »

 




 

Attic
Tentstage
20:40 > 21:10


 

Destruction
Mainstage
21:05 > 21:50
 

Balin : Après Sodom et Tankard l’année dernière, un autre membre du big four Allemand était invité à martelé la Mainstage du Party San et ses environs. Et rarement un groupe aura aussi bien porté son nom ! Pour avoir vu le groupe de nombreuses fois, je savait à quel point Destruction était semblable à une machine de guerre très bien rôdée. C’était pourtant la première fois que je les voyais chez eux, et cela promettait d’être assez énorme. Fort d’un son dantesque, Schmier et ses deux comparses nous ont servis une excellente setlist composée de classiques (Curse the Gods, Mad Butcher …) mais aussi de morceaux du dernier opus (Carnivore, Spiritual Genocide). Le seul reproche qu’il m’est possible de faire consiste en cette fâcheuse (mais ô combien logique) manie de parler dans leur langue maternelle entre les morceaux, ce qui fait que nous autres, pauvres étrangers, n’y comprenons strictement rien ! Mais qu’importe, Destruction aura une nouvelle fois tenu rang de main de maître. Plus beaucoup de surprises, certes, mais une efficacité et une prestance incroyable



 

Purgatory
Tentstage
21:45 > 22:15

Korpiklaani
Mainstage
22:10 > 22:55



 

Carcass
Mainstage
23:20 > 00:05
 

Balin : Cela faisait pour la 4ème fois que j’allais voir Carcass en concert, autant dire que l’excitation des premières fois était quelque peu diminuée. D’autant plus que leur concert au Neurotic Deathfest cette année était loin d’être transcendant, au contraire … Ce n’est donc pas à reculons mais presque que je me place devant la Mainstage pour attendre Jeff Walker et ses trois nouveaux jeunes comparses alors que les balances semblent durer une éternité. Heureusement pour le public, le roadie semble totalement perché, ce qui offre un peu d’amusement (« Cookies are good, cookies are good »). Les Anglais finissent par arriver et la qualité du son fera oublier le fait que les vidéos ne marchent pas. Vu le monde présent lors du show, les vétérans du death/grind étaient plus qu'attendus. Et la setlist sera à la hauteur des attentes. En effet, une grande partie de la setlist sera puisée dans l’immense Necroticism, pour la plus grande joie de votre serviteur. Le reste alternera entre les premiers efforts du groupe et le classique Heartwork dont le morceau éponyme clôturera d’ailleurs une très bonne prestation des Anglais.

Schifeul : Alors qu'au commencement et après leurs premiers concerts, la reformation de Carcass ressemblait plus à un vieux pétard mouiller, il faut bien reconnaitre que depuis leur concert au Hellfest 2010 la tendance c'est clairement inversé et les anglais nous assènent branlé sur branlé ! Et c'est pas le concert de ce soir qui changera la donne car les Carcass déboulent avec un gros groove de bâtard qui, bien sûr, font se manifester mes gênes de français qui me rendent génial à la danse, ce qui fait que j’ai danser durant tout le set, sauf quand un Caacri rendu fou par ce qu’il entendait se cogna contre mon épaule ou quand ça jouait trop de nouveau titres. D’ailleurs, selon certains témoins, il paraîtrait que mes pas se sont faits sous les regards catastrophés ou goguenard des gens qui m’entourait. Pfeuu, sottise que cela, ils avaient juste le visage déformé par la laideur de la jalousie, mais comme je suis sympa et que j’aime faire bronzer les gens en leur faisant profiter de mon aura de Français, je leur passai la fièvre du samedi soir de telle sorte que certains commencèrent à ce dendidloner à leur tour. On notera juste un tout petit coup de mou lors d'un enchainement de nouveaux titres qui cassa un peu la dynamique, mais cela fut bien peu de choses au final.



 

Venom
Mainstage
00:30 > 02:00

Balin : S’il y avait bien une exclusivité cette année à l’affiche du Party San, cela ne peut être que Venom. En effet, on ne peut pas dire qu’il est aisé de voir le légendaire trio en live. Nombre d’entre nous se rappellent encore du show tant attendu au Hellfest 2008, plaisant mais disposant d’un son assez horrible pour être apprécié à sa juste valeur. Je vous le dis très clairement chers lecteurs, ce concert n’a strictement rien à voir avec celui là. Nous avons en effet assistés à une véritable leçon d’un des fondateurs du Metal Extrême. Le son est excellent (hormis la basse un peu trop présente mais chez Venom, c’est normal), la pyrotechnie est de sortie (après Legion of the Damned et Destruction) et la setlist est totalement dantesque. En effet, quasiment tous les titres seront tirés des trois premiers albums du groupe. Cronos et ses sbires enchaînent donc classique sur classique durant une heure avec pas moins de deux rappels (même si le premier aura été long à arriver …). Le bouge a l’air heureux d’être là, et est toujours aussi communicatif avec la foule. Un des meilleurs concerts de cette édition pour un final en beauté et une nouvelle preuve du respect qui est dû à juste titre à ce monstre du Metal. Hail Venom!

Schifeul : Conclusion du Fest sur Venom, bon, moi j’ai pas kiffé. Bien sûr, c'est rigolo à voir, certains titres passent vraiment plutôt bien et le chanteur a une tête rigolote, mais voilà, ptête parce que je suis pas bourré ou chépakoi, toujours est il que je suis pas rentré dans le trip.


Setlist :
Witching Hour
Welcome to Hell
Schizo
Live Like an Angel
One Thousand Days in Sodom
Bloodlust
Leave Me in Hell
Don’t Burn the Witch
Buried Alive
Countess Bathory
Seven Gates of Hell
Warhead
Black Metal
In League With Satan
Pedal to the Metal