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jeudi 11 décembre 2014

Trivium + As I Lay Dying + Caliban + UABB

Bataclan - Paris

U-Zine

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Le Bataclan accueillait ce mardi les américains de Trivium pour une soirée sous le signe du metalcore. Forts d'une réputation qui n'est plus à faire, la salle parisienne affichait complet. Il est vrai que pour mosher, c'était "The place to be" comme on dit.

Caliban :

Le metalcore reste du metalcore et s'il est parfois reproché aux allemands de Caliban de ne pas être des plus originaux, toujours est-il qu'en live le groupe est une valeur sure.

Les allemands entrent sur une scène customisée avec notamment un drapeau en fond de scène plutôt soigné et une batterie rapprochée. Et pendant près de 30 minutes (première partie oblige), le groupe va chauffer la salle lentement mais surement pour AILD et Trivium.

Le groupe va nous faire apprécier cinq titres de leur dernier album I am Nemesis tout en oubliant pas les titres phares de leurs précédents opus comme I Will Never let You Down ou 24 Years.

Malgré quelques problèmes de mise en place et un son pas toujours très favorable au groupe, le déluge de décibels de ce set plutôt réussi aura eu le mérite de mettre en transe une salle qui n'en demandait pas tant.

A revoir avec un set plus long.

Setlist :
1. Dein R3.ich
2. We Are the Many
3. I Will Never Let You Down
4. Davy Jones
5. 24 Years
6. Memorial
7. Forsaken Horizon

As I Lay Dying :

Après avoir récemment pris connaissance de leur dernier album Awakened, dont vous pouvez trouver la chronique par ici, j'étais plus qu'impatient de pouvoir voir les californiens évoluer sur scène.

Leur dernier album fut agréable à l'écoute mais laissant envisager un impact live moins important que les précédents opus. Il était donc intéressant de se faire une idée en live, là où la musique métal prend tout son sens.

Devant une foule compacte mais principalement vouée à la cause de Trivium, les natifs de Californie vont pourtant recevoir un accueil très chaleureux. Avant même le début du concert, l'apparition de la pochette d'album en toile de fond de scène a été l'occasion pour tous de faire quelques vocalises en prévision de ce que l'on allait tous prendre sur le râble.

Une fois sur scène, les choses sérieuses commencent avec un Condemned, aussi inquisiteur et belliqueux en live que sur album. Quelques slammeurs, quelques coups de coude, As I Lay Dying est bien là.

Le son est correct, les lumières pas toujours à l'avantage du groupe mais le tout est d'un niveau suffisant pour apprécier des musiciens plutôt en verve.

C'est alors que 94 hours résonne. Tim Lambesis agitent ses bras, ses gros bras devrais-je dire, pour inviter la foule à "mosher" comme il se doit. Le groupe est plein d'énergie, même si les guitaristes sont, à mon goût, un peu trop en retrait de Tim et de Josh. Ces deux-là font le show en alternant voix clair/growls.

Le groupe enchaîne avec Anodyne Sea et Paralyzed qui finissent de faire bouger à la foule, très réactive.
C'est l'occasion pour Tim de louer le public français et d'annoncer qu'il s'agit du meilleur show du groupe en France depuis leurs débuts. Deux trois bouteilles d'eau lancées dans la foule plus loin, le groupe nous gratifie de Through Struggle, très dynamique, et du single Nothing left. Les vocals sont audibles et justes, à l'image des balances, remarquables ce soir.

Globalement, la prestation des américains est très bonne, notamment grâce à la précision de Jordan Mancino qui martèle ses futs tout en headbangant, tel un métronome sous acides. Toutefois, le rendu live des titres du dernier album n'est pas toujours du meilleur acabit. Cauterize et plus particulièrement A Greater Foundation souffrent de ces refrains chantés qui tassent un peu l'intensité du show.

Mais ne faisons pas les fines bouches, après un The sound of Truth qui aura mis tout le monde d'accord, le groupe s'en va sous les applaudissements du public.

Une prestation solide .

Setlist :
1.Intro/Condemned
2.94 Hours
3.Anodyne Sea
4.Paralyzed
5.Through Struggle
6.Nothing Left
7.Cauterize
8.Confined
9.A Greater Foundation
10.The sound of Truth

Trivium

Autant être honnête, je ne suis pas un grand fan de Trivium. Je n'ai surement pas digéré l'attente insoutenable avant le concert de Machine head il y a quelques années (2007).

Trève de plaisanteries, c'est dans un décor très soigné (symboles de Trivium sur les côtés de la scène et autour de la batterie, grand drapeau en fond) que le groupe entre sur scène dans un Bataclan plein à craquer et où la chaleur, par endroit, est abrutissante. Le public est en folie et l'on sent clairement qu'une grande partie des parisiens présents ce soir le sont pour Trivium.

Le groupe démarre en fanfare sur In Waves, dont les paroles sont scandées à tue-tête par le public, dès les premières notes. Grandement harangués par Matt et ses grimaces, le public ne cessera d'ailleurs pas de chanter tout au long des 1h30 de show.

Tous les deux/trois titres, Matt rappelle au public parisien à quel point il est génial (sic) et qu'ils sont à deux doigts d'être aussi bon que leur concert à Londres de la semaine d'avant, référence de la tournée. Il se fait également l'ami du public, en invitant les mosheurs en tout genre à prendre soin des fanboys du premier rang en évitant de leur exploser la rate. Un discours sain qui n'est pas sans rappeler celui de Dez Fafara.

Sincère ou pas, c'est toujours appréciable et apprécié.

L'enchainement Black et The Deceived emporte tout sur son passage et l'on voit déjà des hordes se déplacer vers les toilettes chercher un bref rafraichissement avant de repartir au combat.

L'excellente Pull harder the strings of your martyr finit d'achever les irréductibles qui n'avaient pas encore mal au cou.
Bref, le groupe a envoyé du lourd avec un son particulièrement propre permettant d'apprécier les voix, le jeu de guitare incroyablement clean (Laiho et consorts devraient en prendre de la graine) mais surtout un jeu de batterie hallucinant. Si j'ai toujours eu tendance à trouver Trivium assez mou du genou, je dois reconnaître que Nick Augusto est un bel assassin et donne un tonus conséquent au set.

Pour résumer, un très bon set qui a du ravir à merveille les fans du groupe et qui m'a agréablement surpris.

Setlist: 1. In waves
2. Like light to the flies
3. Rain
4. Into the mouth of hell we march
5. Down from the sky
6. Entrance of the conflagration
7. Black
8. The deceived
9. Watch the world burn
10. A gunshot to the head of trepidation
11. Ember to inferno
12. Built to fall
13. Dying in your arms
14. Pull harder the strings of your martyr
15. Torn between Scylla and Charybdis
16. Heroes of perdition.

Merci à Karine de Warner pour l'accréditation et à Alex pour les bonbons serpentins.