U-Zine

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En ces temps où les zombies envahissent le monde, où des SDF se font arracher le visage par un homme sans antécédents psychiatriques, ici les metalleux toulousains s’apprêtent à vivre une semaine forte en émotion. Lundi : Koritni. Mercredi : Dropkick Murphys. Jeudi : Gun’n’Roses (ou Hellfest pour les autres). Lundi suivant : Devildriver. Fort heureusement, le futur Hellfestivalier aura la chance de voir tous ces groupes à Clisson sous peu, mais pour les moins chanceux, c’était ici l’occasion de se rattraper. Et quand on est un grand malade et qu’on aime les défis, on enchaine Koritni, Dropkick, Hellfest et Devildriver en une semaine. Retour donc sur la première étape de la semaine de l’enfer.

Etape 1 : Koritni. L’une des figures de proue de l’engouement pour le revival hard rock australien, incarné entre autre par Airbourne était donc dans la ville rose en ce lundi pluvieux. Second concert connoté hardrock dans la salle Ernest Renan, après FrenchKiss organisé un mois et demi plus tôt. La salle municipale, est gerée par la mairie, et le concert est organisé conjointement par Jata Live et la Mairie de Toulouse, fait assez rare, avec la stigmatisation de ce genre musical, qui doit être applaudit.

‘77

Un seul groupe en première partie sombrement intitule ’77. Sous ce nom insolite, se cachent un quartet barcelonais distillant un hard rock vintage du plus bel effet. Ainsi, le groupe dénotera par chacun des musiciens, à leur manière. Le batteur tout d’abord n’hésitant pas à frapper avec poigne son kit, le bassiste parfois en transe, le dos tourné au public pour mieux savourer le son dans ses baffles, le guitariste solo, tel Angus Young nous offrant des gimmick à base de duck walk ou de solos joués au sol. Le guitariste chanteur tranchera avec ses comparses par une attitude tout en réserve rappelant parfois celle de Malcolm Young, et préférant laisser le champ libre à son explosif frangin.

La formation rappellera l’humilité dont avait fait preuve The Answer lors de leur passage à l’Aéro en janvier. Le guitariste solo se payera même le luxe de descendre dans le public pour jouer un solo. Savoureux moment. Globalement on retiendra un groupe tantôt explosif tantôt en retenue, offrant un hard rock burné, inspiré et totalement vintage, à la mode de ce qui se faisait au tout début du hard rock made in Australia. Belle découverte.

KORITNI

Arrivé sur la scène international il y a 5 ans avec Lady Luck, Koritni n’en finit pas d’arpenter le monde pour diffuser son hard rock à la sauce australienne à qui veut bien l’entendre. Marchant sur les traces de leurs illustres ainés que son Rose Tatoo ou AC/DC, la bande menée par Lex Koritni défend ce soir son tout dernier rejeton : Welcome to the Crossroads qui offrait un virage profondément sudiste à leur musique.

L’entrée en scène sera à la hauteur du groupe : sans chichi, avec le sourire et l’envie de balancer les titres et de voir le public bouger. Le son est curieusement très bon pour la salle en comparaison aux problèmes lors de la première partie de FrenchKiss il y a quelques semaines, et les lights toujours aussi jaunatres (d’où la teinte jaune des photos), mais pour une salle communale qui est plus habituée à recevoir des réceptions ou des mariages, on avouera qu’ils s’en sortent plutôt avec les honneurs.

Coté scène, la formation australienne s’en donne à cœur joie. Lex (putain mec, mais c’est quoi cette moustache …) arpente la scène, n’hésites pas à se coller à ses musiciens tout en chantant. Coté instrument, on notera Luke, avec son look de redneck à chapeau nous gratifiera de quelques solos intéressant mais c’est indéniablement vers le frenchie Eddy, bluffant de virtuosité, que les regards se tournent. Avec une setlist mixant habilement les titres de l’excellent Game Of Fool, de No More Bets ou de leur dernière production, Koritni passe d’une ambiance à l’autre tout en restant dans son univers chaud et groovy.

Matt, à la basse n’hésitera pas à descendre dans la foule pour faire le tour de la salle et jouer au milieu du pit. Il sera imité quelques titres plus tard par Lex, qui, pour fêter son anniversaire ce soir-là ira directement au bar pour se tirer lui-même une bière. Un excellent moment de communication, de rigolade et de bonne vieille musique. En gros, un avant-gout de ce qui nous sera certainement servi au Hellfest d’ici quelques jours !!

Setlist Koritni :

Sometimes
Heart Donation
155
Red Light Joint
Better Off Dead
Not Your Man
Sydney In The Summertime
Got To Get You Into My Life (The Beatles cover)
Lost for Words
Tv's Just A Medium
Highway Dream
Down at the Crossroads
I Wanna Know
Keep Me Breathing
Let It Go
Under the Overpass
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Game of Fools
Heaven Again

Merci donc à la Mairie de Toulouse, à Thierry de Jata Live Experience pour le concert. Prochaine étape : Dropkick Murphys.