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jeudi 11 décembre 2014

Fekal Party 2011

Hop - Prague

U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

La Fekal Party est un rassemblement de GrindCore qui se déroule chaque année à Prague, en République Tchèque. Beaucoup plus intimiste que l’Obscene Extreme Festival, la Fekal Party ne se déroule que sur une seule journée, mais alors quelle journée !!!

Pour cette treizième édition, rien d’extraordinaire au programme, si ce n’est une soirée 99,9% Grind et un pur délire qui dure, qui dure, qui dure... Chroniques du Jour le plus long.

Je vous invite dès lors à aller poser vos oreilles curieuses sur les sons disponibles des différents groupes à l’affiche de cette édition 2011. Ne comptez pas sur moi pour faire un descriptif précis et instructif groupe par groupe, après tout, ça reste du GrindCore

La journée commence pour mon binôme et moi à 10H00 du mat’ sur les rotules. On a l’air fin avec nos deux heures d’avance. Enfin bon, pour une fois qu’on peut tapiner avant tout le monde, il serait dommage de ne pas en profiter. Les premiers clients arrivent tout doucement, le temps de se refaire une beauté et nous voici devant la scène dans un environnement des plus DIY. On s’en branle un peu du décor et nos oreilles et yeux se rivent très vite sur Urin, le groupe d’ouverture. Urin fait dans le Dance Grind, c’est à dire un bordel ultra groovy avec des refrains qui abuse du combo Tom-basse / caisse claire. Où avez vous lu que je me plaignais ? Un show à la zic minimaliste mais bien amusante avec un double chant soit criard soit nasal. Tu sais le truc dégueulasse que tu fais quand t’as un rhume et pas de mouchoirs. « Hey ton père il travaille à l’anasal ? ». Perfecitizen prend admirablement bien le relais pour nous prouver que les ex-Alienation Mental sont toujours là pour te mettre la branlée. Bref, c’était trop bien, trop cool, trop violent, trop Fucking Blast quoi ! Tu rajoutes une ambiance cyberpunk et une basse à rythme à tout ce merdier, des passages lounge (j’ai trouvé ça génial mais j’ai pas compris pourquoi) et une voix au bouton d’écho mis à donf et t’as même plus besoin d’aller sur myspace pour voir ce que ça fait.

Après une légère pause bière (en vrai on en était déjà à notre quinzième hein), les gros dégueux de Gutalax viennent honorer la Fekal Party. L’accoutrement blanc plein de merde est de rigueur, ils n’hésiteront pas à nous en jeter des seaux plein la gueule. Un peu déçu d’apprendre qu’il s’agissait en fait de chocolat, je me vois dans l’obligation de faire attention à la musique et là quelle claque ! Ils sont habillés en merde, ils racontent de la merde et en plus, ils font de la merde ! Du grindcore minimaliste à gerber ultra puka puka comme nous en donnerait Rompeprop. Alors que Denver le dernier des grindosaures passait dans le pit, les morceaux s’enchainent dans la bonne humeur la plus exemplaire qui soit. Ca groove, ça rigole, ça danse, tout le monde est d’une putain de bonne humeur sur ce chant ultra pitché, crié, reverse, nasal tout ce que tu veux quand tu veux. Bref un putain de délire. Brutaly Deceased sera pour moi la seule « déception » du fest. Et encore, quand je dis déception, j’entends par là uniquement qu’il s’agit du seul groupe de la journée qui fera de la musique de qualité. Un peu trop Death Metal bas du front, les tchèques me sembleront moins fédérateurs, malgré la présence du bassiste de Jig-Aï (qui joue dans environ 50% des groupes tchèques).

On en arrive à un de mes chouchoux (même si finalement j’en ai eu plein), Eardelete. Eardelete c’est du gros GrindCore tchèque (étonnant) et c’était trop bien. C’est ultra puka puka également et dansant. Comme presque tous les autres groupes de la soirée d’ailleurs, mais c’est ça qui est bon. Et dire que la première fois que je les ai vu j’en avais rien à foutre ; la magie du Downbeat… Passons tristement à Attack Of Rage le groupe qui avait réchauffé les cœurs présents à l’édition précédente de l’Obscene Extreme pour l’unique et bonne raison qu’il y a une meuf à la basse. C’est assez sympa dans l’ensemble, mais devant une paire de nichons, j’ai remarqué que mon avis objectif perd toujours de son éclat. On passe alors à M.A.C. of Mad au moment où tout le monde s’attendait à voir 2 Minuta Dreka. Dur. C’est en flippant sa race tout le long du show qu’on s’est demandé si les italiens précités avaient annulé. Toujours est-il que M.A.C. of Mad nous a bien pris à revers avec son ElectroGrind et c’est pas le grateux avec sa gueule de camé qui n’en a plus pour longtemps quoi a calmé le public. Au final une zic assez décalée mais qui passe très bien. La batterie électronique est également jouée pour nous faire croire qu’en fait on est en boite de nuit et qu’on allait se serrer des meufs. Bah perso j’y ai cru !

Arrivent enfin mes Dieux de la soirée : 2 Minuta Dreka. 2 Minuta Dreka est à la musique ce que sont les baleines qui volent au Death Metal ; euh… Bref, le chanteur toujours aussi sexy avec ses 120kilos, son mini short, ses lunettes de soleil, sa moustache YMCA et sa chemise à fleur mode « Bienvenue à Tapine Land » me confirme encore une fois que j’ai enfin trouvé mon idole et me donne une image de ce à quoi je veux ressembler plus tard, mais bien plus tard. Bref, du putain de groovy GrindCore pour ce show encore une fois détonnant de la part des italiens. Sans vouloir paraphraser mes anciens live-report les concernant, j’avais encore une fois l’impression de me trouver en bal d’ouverture pour David Guetta, les putes en moins. Ultra marrant, ultra claquant, le public déchainé (ou raide à chier au choix). J’ai même réussi à discrètement me toucher sur un bord de la scène. Ce qui est excellent avec ce gros tas de chanteur, c’est qu’il a à gaver de groupies une fois le show terminé. Non sincèrement, plus tard je veux être comme lui. Alors Hermafrodit qui a suivi j’ai pas tout compris en fait. Le chanteur devait être intérimaire puisqu’il chantait avec les paroles dans les mains. Et puis il ressemblait tellement à rien (aryen, point Godwin) avec sa gueule de gros geek et sa casquette à l’envers de rebelle que je me suis trouvé bien con devant la scène. Le taping à la basse pendant que la grate foirait (à moins que ce fut-ce fait exprès ?) m’a bien fait délirer également. Bien fun encore une fois, le journaliste à la prose des plus professionnelles que je suis s’est retrouvé tout d’un coup avec une révélation fulgurante dans la tête : mais en fait pour le moment, tous les groupes ont juste été trop délirants ?????!! Ca rime avec « Gloire à Satan ».

On a ensuite eu la chance de voir Afgrund. C’est pas la première fois que je les vois, j’ai encore une fois pas grillé que c’était eux avant de relire mon running order le lendemain. De ce que je me souviens c’était assez violent et crusty et j’ai bien eu l’impression que TOUS les instruments avaient l’écho réglé à fond. Bah tant mieux :D


Après quelques bières et une délicieuse rencontre fécale, nous revoilà dans le pit pour revoir Ahumado Granujo. Putain la dernière fois que je les ai vu ça date, et ils avaient trop des gueules de tapineurs qui n’avaient pas l’âge d’obtenir leur licence leur permettant d’arborer les trottoirs en toute légalité. C’était par contre très proche de mes souvenirs. C’est-à-dire que ok, ça envoyait sévère, mais c’était tout le temps parsemé de petits passages techno, rien de mieux pour rigoler une fois de plus et bouger son boule sur le grindfloor. Notons qu’un nouveau chanteur officie au chant. Cripple Bastards clôturera la « main stage » ce soir là en offrant un putain de show bien énergique et communicateur. Je m’attendais plus à voir des connards de punks un peu hooligans dans l’idée que des gars qui ont eu l’air de se faire plaisir sur scène et qui ont déboité tout un public à fond dedans et vraisemblablement venu pour les voir EUX. Musicalement, c’était peut-être le truc qui était le moins ma came de la soirée, mais enfin bon, c’était bien fait et bien violent.

Plus que trois groupes pour finir. Après s’être pris la flotte toute l’après-midi sur la gueule, nous voici en indoor désormais dans une salle qui a une capacité de peut-être 100 personnes alors qu’on était largement plus du triple quelques secondes avant. On va devoir se coller les uns contre les autres, hmmmmm. Alors le premier des derniers c’est Nunwhore Commando 666 et me demandez pas d’où vient leur nom. J’avoue que j’étais plus trop en mode je suis l’actualité musicale de la soirée dorénavant mais j’ai pu laisser trainer mes oreilles entre deux nichons et voir que les allemands faisaient également dans le GrindCore Techno/Indus. De ce que j’en retiens, c’était assez novateur et fun malgré tout. Non parce-que, loin de moi l’idée de vouloir faire le connard hein, mais l’indus, c’est quand même pas du metal. C’est plus un truc de fiottes. Vous savez, les hommes qui aiment les hommes, avec des sentiments. Satan’s Revenge On Mankind arriva alors à temps pour m’empêcher de finir en procès avec les mecs de l’Adhéos mais pour me consterner une fois de plus par le choix du nom du groupe. Honnêtement je me souviens du pit, de la fiesta mais alors absolument pas de la musique. Autant fermer sa gueule alors non ? Donc est-ce que j’ai compris la musique de Byt cependant ? Bah non plus et je m’en branle j’avais payé ma place.

Au final, bilan ? Passer sa soirée avec les deux meufs les plus bonnes en foutant le seum à tous les gars du fest, en tripotant des nichons, en buvant de la bière à 1euro la pinte et dansant dans tous les pits de groupes tous plus cools, groovys et intéressants les uns que les autres, vous en penseriez quoi vous ? Quelle horreur en pleine JMJ je vous l’accorde, mais pour se faire pardonner, on a fini au Hooters de Prague le lendemain matin. Je n’aurai qu’un seul mot pour conclure mon torchon ci-présent : Grind’n’boobs.