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jeudi 11 décembre 2014

Devilish Impressions + Suicide Silence + Behemoth

La Locomotive - Paris

U-Zine

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Il y’a des jours comme cela…là ou à la base on devait se retrouver avec une affiche Legion Of The Damned – Kataklysm - Behemoth tout ce qui il y’a de sympathique…on se retrouve perdu un dimanche soir de février sur une affiche où seul Behemoth aura persisté.
Devilish Impressions n’aura rien de Thrash et Suicide Silence sera bien loin d’un Kataklysm, mais bon Behemoth enregistrera ce soir là parait-il son dvd alors bon…nous y voila.

Et c’est donc au polonais de Devilish Impressions que revient l’honneur d’ouvrir la soirée.
D’entrée quelque chose me gène. Le chanteur est tout sauf une bonne copie de Nergal, les guitaristes sont amorphes, la batterie pour ainsi dire clairement insipide et il n’y a guère que la plastique de la claviériste pour m’empêcher de bailler devant ce groupe supposer être de l’avant-garde métal quelque part entre le black sympho et…autre chose (sympathique version pour dire que je n’ai toujours pas trouver de quoi il s’agissait.)
Bref, 5-6 Morceaux, 4 bâillements, un suppôt (de Satan) et direction le dodo pour les petits frères de Behemoth.

Puis arrive Suicide Silence. Qu’on se le disent une bonne fois pour toute, j’ai de plus en plus de mal avec toute cette mouvance Deathcore-Myspace-méches-JFACLike-YoBrotherNiggaz et cie, mais bon parait il que SS (ouais ça fait moche avec les initiales je sais) est l’un des meilleurs représentants du style, alors on va regarder ça attentivement. En faite 3 morceaux seulement auront réussi à me convaincre que le Deathcore suivra d’ici peu le même chemin que le défunt Néo-métal et que le déjà agonisant Metalcore.
Alors certes c’est bien fait, c’est plutôt efficace, on pourrait presque dire que ça envoie le bûcher…mais qu’est ce que c’est impersonnel, sur entendu et au moins aussi inédit qu’un blague de Carlos (Rest in Peace gros) sur les noirs.
Donc oui bien évidemment comme on le sait tout le public de Behemoth est un public de gros connards qui lèvent le bras entre chaque chanson, qui kiffe quand on déchire la bible etc...Mais bon de la à jeter des canettes quand même… c’est vraiment pas des gentils quoi.
Comment ça on s’en fout et y’en a qui avaient jetés des canettes pendant Brutal Truth ou Mayhem et les metalleux quels qu'ils soient resterons toujours des connards intolérants?? Ha ? Bon bah on s’en fout alors.
Toujours est-il que les fans du groupe s’en seront données a cœur joie ce soir là et après tout c’est bien la seule chose que l’on pourra retenir de ce set qui sera pour moi au moins aussi excitant que la dégaine de Lova Moor aujourd’hui.

Bon quand même faut pas déconner on aura eu au moins un superbe concert de Behemoth ce soir là. Car oui, dvd oblige le groupe s’est donné à fond, et quand on connaît Behemoth lorsqu’ils jouent normalement, inutile de dire que dans les grands soirs, bah ça le fait méchant.
Arrivant là sur « Slaying The Prophets Ov Isa », les 4 polonais n’offriront guère de répit au public, qui bonne cause oblige sera tout bonnement diabolique, voir peut être même trop.
Mais qu’importe, Behemoth se fait littéralement plaisir en ce dimanche soir comme le prouve les interprétations surblastés d’un « Antichristian Phenomenon » ou d’un « From The Pagan Vastlands » tout bonnement jouissif.
Alors oui, Behemoth c’est ultra prévisible, oui Behemoth c’est une machine carré comme pas deux mais bordel qu’est ce que ça peut envoyer, et puis pas dans le vent quoi.
Bien évidemment tout les hits a l’image d’un « Decade of therion » d’un « Demigod » ou d’un « Prometherion » seront présents, laissant là peu de place aux surprises.
Inferno comme à son habitude nous montrera qu’il n’est ni plus ni moins l’un des meilleurs batteurs actuels de son style et se paiera même le luxe de nous montrer ses talents cachés de cracheur de feu. Nergal se montre ultra charismatique et plus qu’en forme vocalement, Orion et Seth quand à eux se contentant d’assurer au maximum leurs boulots.
Bien évidemment dvd oblige encore une fois, nous aurons le droit à la petite part de démago de Nergal nous assurant que si Behemoth a choisi Paris pour son dvd, c’est parce que le public français est l’un des meilleurs pour eux etc… mais bon ça fait toujours plaisir a entendre.
Comme à chaque concert de Behemoth on aura le droit aux petits extras tel que le déchirage de bible sur « Christgrinding Avenue » ou le port du masque façon Prédator sur « Chant For Eschaton », alors oui tout cela est clichesque au possible, voir ridicule pour certains mais bon ça fait partit du show et ça rajoute toujours une petit coté visuel non désagréable.
Au final donc un show tout ce qu’il y a de plus normal avec Behemoth soit une grosse mandale en pleine tête qui s’achèvera notamment par une splendide reprise du « I Got Erection » de Turbonegro et surtout la surpuissante « Pure Evil and Hate ».

Donc oui l’affiche de ce show aura été pour le moins surprenante, nul doute qu’une affiche plus éclectique avec Behemoth d’un coté et Suicide Silence de l’autre aurait plus facilement contenté tout le monde, mais comme on le dit si bien « il en faut pour tous les goûts » et rien ne dit qu’un fan de Suicide Silence ne sera pas ressortit surpris du set de Behemoth et inversement.