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jeudi 11 décembre 2014

Machine Head + God Forbid + Caliban

Aéronef - Lille

U-Zine

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Samedi 20 Novembre 2004, il est 12h40 environ quand je pars de Paris direction Lille, en compagnie de trois chevelus amateurs de Machine Head (mais surtout ultra fan de Metallica héhé). Un trajet de 2h30 à peu prés avant d’arriver à l’Aeronef, pour mon 6eme concert de Machine Head. Nous profitons du temps devant nous pour manger un morceau, puis je reviens devant la salle à 16h30 pour l’interview avec Dave McClain. Celui ci est très détendu et répond tranquillement à mes questions. Une petite photo, et je regagne la sortie immédiatement. Pas mal de temps s’écoule, la nuit tombe sur Lille progressivement, et les portes de la salle s’ouvrent tardivement, ce qui nous oblige tel des bêtes, à être compressé les uns contre les autres devant celles ci (ce qui nous préserve un peu du froid qu’il fait, maigre consolation face à l’impatience perçu de part et d’autre). Mieux vaut tard que jamais, nous pénétrons dans la salle, en espérons une soirée de folie.

Les lumières s’éteignent, et Caliban apparaît sur le devant de la scène pour nous chauffer. C’est sur leur excellente « The Beloved And The Hatred » (la première chanson de leur dernier album) que le chanteur Andy commence à gueuler. Le son du groupe hardcore est loin d’être nickel, et la musique est très répétitive, mais peu importe, ils sont là pour nous en fouttre plein les oreilles, et c’est tant mieux, d’autant plus que la touche de « poésie » est intact avec les passages en chant clair. Après moult cris, et nombreux circle pits, Caliban laisse la place à God Forbid. Même constat, le son n’est pas exempt de tout reproche, assez confus, mais tout de même meilleur. Dans le savant mélange de Thrash entre autre et de Hardcore du groupe, les compositions sont déjà plus diversifiées. A coup de mosh part, de riffs tantôt agressif, tantôt plus mélodique, on sent une grande volonté à conquérir la foule, et ce n’est pas le chant gueulard surpuissant de Byron Davis, le chanteur noir, qui nous contredira. Celui ci en profitera vers la fin pour nous présenter sympathiquement les membres de sa team les uns après les autres. Une très bonne surprise donc, personnellement j’ai été plus conquis par ces derniers que Caliban.

Les hors d’œuvres viennent d’être consommés, attaquons le gros plat de résistance, j’ai nommé Machine Head. "Imperium" nous lance dans le bain, avec ses gros riffs de guitares bien tranchant comme on les aime. Le son est nickel, pas de remarque à faire, et les Lillois (ainsi que tout les autres, dédicace aux Suisses et aux Belges, merci d’avoir fait le déplacement encore une fois héhé) sont chaud bouillant dans la fosse. Machine Head joue sans surprises ses gros tubes à la perfection - "Davidian", "Take my scars", "The blood the sweat, the tears", "Ten ton Hammer", et "Block" - (je me demande si je verrai un jour un live raté de ces tarés), en intégrant bien évidemment à la setlist du soir les quelques changements de cette tournée, à savoir le retour de "Old", "Bulldozer" (chanson bien meilleur en live qu’en studio), "Seasons Wither" (encore plus énorme quand on a Robb Flynn droit dans les yeux), et bien sûr "Days turn blue to gray", le dernier vidéo clip du groupe. Robb n’oublie pas de s‘arrêter un moment entre deux chansons pour boire un peu de son verre de vodka/coca (le gourmand aura même deux verres en main à un moment), de dire un "santé" par ci, jouer à la guitare un air d’encouragement footballistique par là (comme à Bercy) afin que nous le reprenons tous en cœur ("oééééé oé oé oéééé"), ou bien incite les personnes perchées sur la mezzanine de montrer leur présence vocalement aussi. Dave McClain assure un set monstrueux sans bavure, Phil Demmel bouge pas mal comme à son habitude en faisant des signes à notre intention (il m’a d’ailleurs reconnu le petit pendant le concert hihi), et le « vétéran » Adam Duce ne semble pas souffrir physiquement non plus. Il se permet de se renverser un verre d’alcool sur le visage l’animal vers la fin, preuve de sa satisfaction.

Du côté des reprises enfin, on est gâté, puisqu’elles seront au nombre de quatre : le "Territory" de Sepultura, "Battery" et "Seek & Destroy" (Metallica), cette dernière jouée pour la première fois en live par Machine Head (!), et enfin "The Number of The Beast" (Iron Maiden), sur laquelle Robb se coiffera d’un superbe casque de viking. (à noter aussi qu'ils ont joués 50 secondes du "A New Level" de Pantera)

En bref, la soirée fut gigantissime encore une fois. Machine Head n’a plus à démontré son statut de maître incontesté de la scène métal en live (quoi je suis chauvin… et alors ? ;)) . Et comme m’a répété plusieurs fois un mec que j’ai rencontré samedi soir avant le concert : « MH, ça botte le cul ». Par pitié, revenez nous vite en France…