U-Zine

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Après un passage à Lyon, il y a quelques jours, voilà que la petite troupe de coreux et punk, dirons-nous, pose sa tente l’espace d’une soirée dans la capitale pour une nouvelle édition du Eastpack Resistance Tour.
A voir l’affiche : Sick Of It All, 7 Seconds, Unearth ou Walls Of Jericho, il y avait de quoi faire venir du monde (malgré l’annulation de Ramallah) et pourtant la prestigieuse salle de l’Elysée Montmartre ne sera remplie qu’à 50 % de sa capacité habituelle.
Sachant que les concerts à L’Elysée finissent tôt, les portes ouvrirent juste après le goûter à 17h30.

C’est donc aux Américains de The Suicide Machines qu’incombent de chauffer le public encore très rare à cette heure-ci. Nos quatre gaillards nous ont offert un punk sympathique à l’écoute alliée à une bonne prestance scénique du chanteur Jason n’hésitant pas à aller dans la fosse ou à monter sur les enceintes de l’Elysée Montmartre.

Puis vient le tour de Walls Of Jericho venu défendre leur dernier album All Hail The Dead. N’ayant pas eu le temps de les voir au Fury Fest et n’aimant pas leurs albums, c’est avec surprise que je vois que Candace Kucsulain (avec un petit T-shirt SOIA, ma foi bien sympathique), chanteuse du groupe, développe une énergie incroyable sur scène. J’ai été littéralement bluffé par la performance du groupe, qui a mon goût aurait dû jouer bien plus tard comme, d’ailleurs, au goût du pit. A voir absolument une fois en live !

C’est ensuite au tour d’Unearth de monter sur scène. Dire que j’attendais de voir le groupe sur scène était un euphémisme ayant particulièrement apprécié leur album. Et, je pus constater dès le premier morceau, que mes attentes ne furent pas vaines. Unearth développe un metalcore ultra-efficace et technique avec des relents heavy du à l’utilisation atypide de guitares à 7 cordes par Buz et Ken. Les Américains se permettant même quelques solos ultra-rapides magnifiques.
Pour moi, ce fut l’un des deux meilleurs groupes de la soirée. Le seul point négatif viendra du fait que le public ne fut que très peu réceptif à la musique d’Unearth irritant le chanteur, pourtant très communicatif au début du set, à la longue.

Après un telle prestation, il me fallait me reposer et c’est donc avec joie que je vis arriver les guignols (pardonnez-moi de l’expression) de The Bones avec leur look old-school, le quatuor très punk’n’roll. Rien que l’intro limite country, en dit long sur le groupe, qui comme ses 3 comparses jouera dura une demi-heure.

S’en suit 7 Seconds, là aussi je n’attendais rien de particulier de ce groupe de punk-rock de retour sur le devant de la scène se forgeant un nom sur un long passif en tant que groupe ! Et pourtant, je fus agréablement surpris. Pourquoi ça ? Tout d’abord car le groupe se donne à fond en live, que leur punk-rock est très old-school et nous rappelle qu’ « avant le punk c’était mieux » et enfin, je fus bluffé par les qualités techniques du batteur. Le groupe a donc su mettre parfaitement en condition un public acquis à leur cause avant que les maîtres de la soirée ne montent sur scène.

Il est 21h55, lorsque LE groupe tant attendu monte sur scène, j'ai nommé Sick Of It All ! Et là, c’est la claque comme prévu. Les plus gros titres sont enchaînés avec succès. Qu’est-ce que c’est bon de s’entendre America, The Innocent, Friends Like You ou Call To Arms en live. Les New-Yorkais se donnent toujours autant en live et dégage un charisme hors normes surtout Pete Koller à la gratte et son frère Lou, au chant, qui sont apparemment là pour détruire la salle.
Public surchauffé, bête de scène, set-list classique mais efficace, Sick Of It All avait tout pour eux ce soir et nous en a mis pleins les yeux durant une heure, seulement, hélas…

Ce Resistance Tour 2004 ne fut donc pas inoubliable, contrairement aux éditions passées… D’ailleurs, le public ne fut pas au rendez-vous cette fois-ci. Pourtant, je dois reconnaître que j’ai passé une bonne soirée, outre la prestation de The Bones qui m’a laissé de marbre, chaque groupe a su apporté quelque chose à ce concert. Et même si Sick Of It All furent vraiment les rois de la soirée, je me permet de décerner une mention spéciale à Unearth qui fut à la hauteur de mes espérances… Si ce n’est plus !