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samedi 29 janvier 2011

Svart Crown

JB Le Bail

U-Zine

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C'est à l'occasion du passage à Rennes de Svart Crown dans le cadre de la tournée The Judgement Tour MMXI en compagnie de The order of Apollyon et de Livarkahil que JB Le Bail, membre fondateur du groupe, a bien voulu affronter de bien basses températures pour répondre aux questions de Rone et Hraesvelg.

U-Zine : Pour les lecteurs d’U-Zine qui ne vous connaitraient pas encore très bien, pourrais-tu présenter le groupe, son line up et résumé sa carrière ?

JB Le Bail : Le groupe a été crée en 2005, quelques temps après une première démo « Bloody Crown » sortait en 2006). Après quelques changements de line-up, notre premier album « Ages of Decay » sortait sur Rupture Music. Avec cet album là on a commencé à faire des dates en France, concert et fests, ainsi qu’à l’étranger. Chaque changement de line-up nous a fait évoluer. A l’époque, lorsque l’on a monté le groupe, on était au lycée, avec des copains qui voulaient faire du métal … après forcément quand il a fallu s’investir un peu plus, ça a commencé à poser quelques soucis, et il y a eu pas mal de couilles aussi : des tendinites, de acouphènes, toutes les merdes possibles et imaginables et du coup on a du retrouver un line-up assez rapidement. On s’est plus focalisé, étant originaires du sud de la France, du Var précisément, sur Nice où il y avait peut être un peu plus de ziquos. Pendant un temps (1er album) on avait surtout un line-up basé sur Nice, avec des musiciens issus des Alpes Maritimes. Peu de temps après la sortie de cet album il a fallu tourner, et le guitariste et le batteur ne se sont pas sentis de continuer, être sur la route souvent étant contraignant. On s’est alors dit qu’il était nécessaire de trouver des musiciens prêts à se jeter là dedans, qui n’avaient envie de faire quasiment que ça, ce qui est assez rare. J’ai donc appelé quelques connaissances. Dans un premier temps Gaël était à Nancy, Clément à Bordeaux et moi au peu partout, à droite à gauche, donc c’était un peu délicat pour tourner mais ça nous a renforcé et encore plus motivé pour aller de l’avant : on a dédié notre vie à ce groupe et même si on en chie, c’est ce qu’on a envie de faire. Avec ce line up on a fait une nouvelle tournée européenne, enregistré notre deuxième album « Witnessing The Fall », que l’on vient de sortir chez Listenable et là on sort de deux tournée européenne avec Shining et Melechesh.

Les changements de line up ont-ils posé de problèmes pour le groupe ou est-ce toi qui compose principalement ? Est-ce que les « nouveaux » membres participent quand même, par exemple pour le nouvel album ?

En fait j’ai toujours quasiment composé dans l’intégralité la musique, dont ça n’as pas vraiment posé de problème, d’autant que l’on a toujours réussi à recruter des musiciens plus motivés et impliqués dans le groupe. Chaque membre qui a quitté Svart Crown -on a jamais viré personne- le sentait plus de suivre la cadence et n’avaient pas forcément les mêmes motivations que nous. Les deux « nouveaux » membres qu’on a recruté récemment, ça remonte à deux ans quand même, n’ont pas forcément beaucoup composé de musique mais ont énormément influencé la démarche artistique. C'est-à-dire qu’on a réussi à se mettre d’accord et a vraiment faire ce que l’on voulait faire depuis le départ et trouver notre identité, notre son … en ça c’était très important ce changement de line-up.

Tu parlais de Listenable, vous avez signé chez eux pour votre deuxième album : ça vous a ouvert des portes ?

Indéniablement, dès que l’on a annoncé la signature on a senti que le groupe avait changé de catégorie. Ensuite on va dire que tout a été cumulé : l’album que l’on vient de sortir est beaucoup plus fort que le premier, en terme artistique il est beaucoup plus abouti tant au niveau de l’image que du concept. Forcément appuyé avec un label comme Listenable qui a un certain poids au niveau Européen, ça fait que ça nous a ouvert plus de portes. On a eu la tournée avec Shining aussi qui aussi beaucoup changé les choses à notre niveau. Listenable travaille beaucoup pour nous, ils essaient de placer le groupe le plus possible et il y a une vraie synergie de créée entre nous et la label ce qui fait que l’on est satisfait de cette collaboration. Pour nous Listenable faisait partie des meilleurs choix de label qu’on aurait espéré avoir après Rupture Music du fait qu’ils soient français, que ce soit une petite structure mais qui bosse bien, et que l’on aime beaucoup les groupes qui sont sur le label.

Tu évoquais la tournée avec Shining, Enthroned, vous avez fait une tournée avec Melechesh il y a peu : es-ce que c’est le label qui a favorisé ce genre de tournée ou plutôt la réputation du groupe, qui tourne énormément (une tournée dans les pays de l’est est en préparation).

En fait c’est un peu plus complexe que ça : la tournée Shining on l’avait trouvé avant de signer chez Listenable. On a contacté beaucoup de boites de management quand on était en train d’écrire le deuxième album et le tourneur de Shining était plutôt intéressé pour nous faire tourner, on a réussi à trouver un accord et on va dire que cette tournée a beaucoup aidé aussi à la signature avec Listenable. Même si Listenable a apprécié l’album, on ne peut plus se permettre maintenant de sortir un album si il n’y a pas une démarche avec une tournée : c’est vraiment trop difficile de défendre un groupe sans çà donc ça les a intéressés de sortir l’album assez vite, aussi. Ensuite pour Melechesh c’était différent : on a reçu plusieurs propositions de tournées, on voulait en faire une petite pour la fin de l’année pour marquer la sortie de l’album et là c’est via Listenable qu’on a réussi à trouver ce plan là. Par contre les pays de l’est, ce sont nos contacts propres qu’on a accumulé au fil des années qui ont fait qu’on a pu booker plusieurs parties en Europe.

Vous avez fait une tournée en 2008 avec Otargos : quels sont tes meilleurs souvenirs de tournée, les pires …

Avec Otargos on a vraiment fait une super tournée. Dans ce genre de tournée c’est toujours kifkif : des super dates, des dates un peu plus foireuses … avec le temps on arrive un peu mieux à prévoir à l’avance comment vont tourner les événements donc on fait un peu plus de promo pour « arranger les choses ». On a eu de super concerts notamment en Hongrie, en République Tchèque. Egalement Paris où la dernière date de la tournée a été super. Après on a beaucoup rigolé avec eux car ce sont de super copains, donc en tournée c’est toujours fun : on a eu quelques day off où on s’est vraiment bien marré. Ca reste peut être le meilleur souvenir en tournée, avec la tournée Shining qui était très bien aussi mais très différente. Chaque tournée en fait est différente : ça dépend des groupes avec qui tu tournes, la notoriété de l’organisation etc … Là avec Otargos c’était notre première tournée européenne et ça restera un très bon souvenir.

Vous avez déjà beaucoup tourné dans les pays de l’est, j’ai l’impression, est-ce qu’il y a des pays qui vous tenteraient un peu plus ?

Nous on aimerait pouvoir jouer partout : jouer en Amérique du Sud par exemple, là où au niveau du metal extreme old school, ils sont fou là bas, au brésil aussi. On a toujours eu de bon retours de là bas : Otargos justement à joué au Brésil et nous on dit beaucoup de bien sur le public, Enthroned aussi est très réputé là bas et nous on dit que du bien. Les fans de y sont vraiment dévoués et fervents. Après on aimerait beaucoup pouvoir tourner aux états unis aussi : c’est un projet à moyen terme maintenant que l’album va y être distribué via Listenable. Ca fait partie des territoires qu’on aimerait conquérir, c’est assez difficile mais on va tout faire pour. En ce qui concerne les pays de l’Est-ce sont des pays assez intéressant au final parceque, au final, pour des groupes assez underground comme nous c’est plutôt facile de trouver des concerts. Les pays comme la France, l’Allemagne, etc il y a tellement de demande et de groupes que c’est très difficile de booker des dates. Pour nous, en France, ça va parcequ’on est français et qu’on a beaucoup d’activité donc c’est pas vraiment un problème, mais c’est plus difficile pour l’Angleterre, l’Allemagne, la Belgique où nous on ressent une certaine difficulté. Dans les pays de l’Est ils sont peut être aussi plus friands du style qu’on fait, notamment en Pologne : on a vraiment senti lors de notre tournée en 2009 –où on a fait 4 dates en Pologne- qu’il y avait une certaine culture de la musique extrême, notamment death/black, on sent que c’est ce qu’ils préfèrent. On aime beaucoup la scène Polonaise, tous les groupes de chez Agonia Records, Pagan Records (Nazarath, Infernal War …) c’est des groupes qui nous plaisent beaucoup et on a vu vraiment que là bas il y a une certaine symbiose qui s’est fait entre le public polonais et nous donc c’est pour ça qu’on y retourne : on a trouvé un tourneur qui nous programmes 7 dates en Pologne donc l’album en plus est distribué là bas, il y a de la promo donc ça devrait être bien.

C’est distribué via une licence ?

C’est Listenable qui a des distributeurs partout dans le monde en fait et là l’album est sorti par le label Polonais de Behemoth en fait (Mystic Productions) donc ça devrait aller normalement.

Votre ancien album justement était distribué par un label en Asie du Sud-Est. Vous avez des retours où est-ce que c’est des plans un peu bancals ?

C’est des petits plans, c’est du dépôt vente : on lâche une cinquantaine de cd et il les vends, en nous redonnant un peu d’argent, c’est pas très conséquent mais c’est toujours des plans à prendre.

En parlant de plan à prendre, vous allez ouvrir le Hellfest en ce qui concerne vraiment la musique extrême : sous la Rock Hard le vendredi. Impressions sur le fait que vous ouvriez LE Hellfest, sur l’affiche, sur le vendredi qui est traditionnellement LA journée black ?

Je n’ai jamais fait attention à çà pour le vendredi. Le Hellfest on est super content de le faire parce que c’est un festival que, en tant que spectateurs on suit depuis la création –le Fury Fest en fait- donc là on restera les trois jours aux frais de la princesse, ça sera plutôt pas mal normalement. D’abord c’est un honneur parce que d’ouvrir avec des groupes comme ça –Tsjuder, Malevolent Creation, MayheM, Belphegor- sur la même scène ça va quand même très bien. Après, l’ouverture, bon : jouer un peu plus tard dans l’après midi, c’est certain que c’est toujours un peu mieux pour avoir un peu plus de monde devant la scène mais après j’ai bon espoir. J’ai souvenir d’Otargos qui avait ouvert devant pas mal de monde, et Offending aussi. Comme c’est l’ouverture, les gens sont bien à fond, ils ont envie d’aller sur le site alors que le samedi matin et le dimanche matin c’est peut être un peu plus délicat pour les faire lever. Au final c’est toujours une bonne opportunité et on va bien tripper à mon avis.

On va parler un peu de l’album maintenant. C’est assez étonnant parceque vous avez enregistré tous les instruments au studio BST mais par contre la batterie vous l’avez enregistré au Studio des variétés (Etienne Daho, Laure Sainclair) : c’est le son de double de Laure Sainclair qui vous a poussé à aller là bas ?

En fait le Studio des Variétés c’est un studio à Paris qui forme et qui fait beaucoup de résidence d’artistes et où toutes les comédies musicales, les spectacles un peu pop et variétés s’installent pour se préparer et il se trouve que le régisseur et ingénieur-son est un bon ami à nous. Il nous a proposé d’y enregistré la batterie : on en a discuté, on avait pas forcément de plan pour l’enregistrer dans des condition correctes en fait donc on a décidé de faire ça avec lui et ça c’est très bien passé. En plus il s’avère que c’est devenu notre ingénieur-son live donc du coup ça c’est bien goupillé. Et après on a enregistré avec Seb le reste des instruments, chez lui, dans son studio. C’est une autre ambiance, une autre façon de bosser mais c’était bien aussi. Par contre le mix a été fait encore chez une autre personne (Francis Caste – mix et mastering) : une autre façon de travailler, un autre style et c’est ça qui nous plaisait : bosser avec trois mecs différents. Celui du Studio des Variétés est plus dans un trip indus/metal mais sur la batterie on voulait un son très naturel, très acoustique, et ça il l’avait bien capté donc on a essayé de limiter le plus possible le trig : c’est quasiment que des prises micro qui sont utilisées. Pareil au niveau de l’editing, du recalage : ce sont prises quasiment d’une traite. Bien sur il y a toujours des trucs en plusieurs plan car c’est une musique très compliquée à faire d’une traite mais on a essayé de faire le maximum pour que ça sonne « vrai ». Le but de cet album était d’avoir un son différent des groupes de metal extrême actuels : c’est pas trop notre tasse de thé en fait tous les groupes « Air Studio » et cie, même Studio Fredman … c’est bien mais ce n’est pas ce qu’on voulait donc au final Francis c’était la personne la mieux appropriée pour mixer l’album et on est très content de ce qu’il a fait.

Apparemment vous n’êtes pas les seuls : beaucoup de media ont été enthousiastes, des retours ?

On a des retours presse via le label, on regarde de temps en temps sur internet ce qui se dit. Dans l’ensemble les retours sont plus que positifs et c’est toujours une bonne chose. A l’étranger ça a l’air de plus ou moins suivre, même si il y a des fois des retours un peu négatifs mais ça fait partie du truc. On s’aperçoit qu’il y a quelques pays qui se sentent plus concerné par l’album comme l’Angleterre où les retours ont été plus que positifs. En France aussi, les pays de l’est. Les retours des Etats-Unis sont également très encourageants.

Et les anciens fans, les nouveaux fans : vous avez-eu l’impression de gagner pas mal de monde, ne serais-ce que par les tournées, en plus de l’album ? Vous sentez que ça commence à bouger ? que vous avez une bonne fan-base ?

C’est vrai qu’on a récemment fait des concerts dans des villes où on était déjà passé pour le premier album, on a vu qu’il y avait des personnes qui nous attendaient. Donc je pense que les personnes qui nous ont appréciés sur le premier album nous ont suivis sur le deuxième. Après même si il est très différent, il reste quand même dans la lignée. Pour l’instant j’ai pas entendu beaucoup de personnes dire « j’ai aimé le premier mais pas le deuxième », alors que je m’attendais à beaucoup plus de personnes qui allaient dire « j’ai beaucoup aimé le premier mais je vous suit pas parce que c’est trop différent ». Dans l’ensemble j’ai l’impression que de plus en plus de personnes sont réceptives à notre musique, on le voit sur internet eu égard aux commentaires qu’il peut y avoir et sur les concerts avec les gens qui sont là, qui attendent le truc, qui portent des t-shirts : c’est des petits signes qui montrent que le groupe a un peu plus de fans qu’avant. Après c’est difficile à dire vraiment parceque sur les quelques dates qu’on a fait on a rejoué deux fois à Paris, deux fois en Allemagne dans la même ville et globalement on a pas forcément vu les mêmes têtes donc on ne sait pas trop ce que ça veut dire : si les mecs on pas forcément suivi parce que ce sont des plateaux différents … après, à ce niveau là, on se prends pas trop la tête mais c’est toujours appréciable de voir que le public est là et soutient, donc c’est cool.

Parlons merch : j’ai vu des t-shirt où l’artwork de l’album est amputé de « la dame » alors déjà Pourquoi ?

Honnêtement je ne sais pas trop, ce sont des t-shirts que le label à fait. Après nous ça ne nous dérangeait pas forcément : ça fait quelque chose d’un peu différent …

Cet artwork c’est vous qui l’avez choisi ? c’est quelquechose qui était déjà fait, sur lequel vous êtes tombés en vous disant « il nous faut ça » on est-ce une commande, vous avez discuté avec l’artiste ?

Alors ce qui s’est passé, pendant qu’on était en plein enregistrement, c’est que l’on a démarché plusieurs graphistes et on en a contacté un, Stéphane Tanner, avec qui on s’est très bien tendu, donc on a pris un rendez-vous, on a commencé à discuter et une certaine symbiose s’est installée entre lui et nous. Il avait quelques idées déjà par rapport aux thématiques de l’album, aux textes … nous on lui a fait un brief « voilà, nous on avait pensé à çà » … et en fait il n’a pas du tout respecté nos « instructions » : il a fait à son idée et il nous a présenté le résultat qui nous a vraiment plu. Ensuite il a beaucoup fignolé, retravaillé sur les détails et on lui a dit « on prend ». Après on a essayé de lui confier un maximum de tâche au niveau de l’artwork pour que ce soit lui qui dirige le plus possible tout ce qui peut être rattaché à l’image du groupe : flyers/poster/t-shirt, on lui a confié ça puisque c’est lui qui a dessiné et crée ça. C’est un peu une équipe tu vois aussi un groupe, même au niveau du son, de l’artwork : même si c’est le groupe qui crée la musique, il faut toutes ces personnes autour pour fonctionner et créer quelque chose. Au niveau de l’image c’était quelque chose qui nous tenait à cœur parce que faire un cd pour faire un cd je ne trouve pas ça forcément très intéressant : j’aime bien quand il y a vraiment un univers autour. Et là je pense que c’est peut être le petit plus sur cet album qui, aussi, peut être, plait à certaines personnes. Lui a tout fait et le label était très content du résultat. On lui a donné quelques petites indication sur des améliorations mais il a eu quasiment carte blanche pour tout faire.

Maintenant que vous avez ce line up « pro » et que vous faites énormément de live, est-ce qu’il y a quelquechose de prévu ? un DVD Live ? Ce genre d’objet vous parait-il intéressant ?

Je pense que c’est quand même un petit peu tôt pour un deuxième album, mais quelques titres ont été filmés à Paris, donc à voir selon ce que ça donne. Après on est pas encore réellement satisfaits de nos performances lives au niveau audio pour pouvoir proposer quelque chose d’honnête et sincère : enregistrer un dvd pour le réengistrer en studio, ça ne nous intéresse absolument pas. Tant qu’à faire, si on fait un truc dans ce genre là il faut que ça nous plaise à 100 % donc pour l’instant c’est pas vraiment prévu. A voir si dans quelques années, avec l’expérience, on maîtrise suffisamment l’exercice on le fera. Donc pour l’instant ce n’est pas d’actualité. Mais en fonction des images exploitables filmées à Paris on pourrait faire un « clip live », mais rien n’est encore décidé.

Que penses-tu de la scène métal Française ? Svart Crown a-t-il d’autres affinités qu’avec Otargos?

La scène métal française, je trouve qu’elle est plutôt bien, on en parlait dans le camion d’ailleurs, ça fait partie des conversations que tu as entre groupes. Les groupes qui m’ont le plus plu ces deux dernières années ce sont d’ailleurs des groupes français : Kickback, Celeste, Hangman’s chair (plus celui d’avant), Hacride, Arkon Infaustus dans sa globalité, Deathspell Omega, des groupes comme Overmars, le dernier Klone … au niveau métal général et extrême, la France a produit d’excellents albums. Niveau affinités, on en a avec pas mal de groupe comme on a beaucoup tourné en France : on a de très bons contacts avec les Benighted, Destinity, Bliss of Flesh, Nirnaeth et bien sur beaucoup dans le sud : Artefact, à l’époque, qui était sur le même label que nous … enfin bref, il y a pas mal de groupe avec lesquels on reste en contact.

Et au niveau international ?

Vraiment ses derniers temps, pas trop. J’ai écouté le nouveau Ulcerate, un groupe néozélandais qui est un peu au deathmetal ce que DSO est au black : beaucoup de dissonance, c’est un peu un mix entre DSO, Immolation et Origin. Ils vont sortir leur troisième album, on est en contact avec le batteur est c’est un groupe vraiment génial, très original avec une démarche artistique forte donc j’attends vraiment d’avoir l’album entre les mains. Sinon j’ai bien aimé le dernier Hour of Penance : même si je ne suis pas fan du son, j’ai bien aimé les compos. Sinon j’ai beau me creuser la tête, il n’y a pas trop de sorties qui m’ont marqué en métal extrême en fait ces derniers temps. Après il faut aussi avoir le temps de fouiner un peu partout, s’y intéresser tous les jours. Et puis tu n’écoute plus la musique de la même façon en étant dans un groupe : tu analyse plus certaines choses, et puis quand ça fait plusieurs années que tu écoute un certain style, ce n’est pas évident de trouver quelque chose qui te scotche vraiment. Après je vais quand même écouter les prochaines grosses sorties : Deicide, Morbid Angel, j’ai hâte d’écouter le prochain Septic Flesh.

Ça fait 6 ans que Svart Crown a été fondé : qu’es-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?

C’est marrant parce que l’année dernière je t’aurais dit « tournée européenne, le Hellfest …» mais là, heu … Les Etats-Unis, d’autres tournées parce que c’est vraiment ça qu’on aime.

Merci à Jean-Baptiste Le Bail pour sa résistance au froid et sa disponibilité, Listenable pour la possibilité d'interview et au saucisson de Kangourou.