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mardi 1 mars 2005

Zuul Fx

Steeve Petit

U-Zine

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Profitant de la soirée Equilibre Music, Alexis et moi-même nous sommes entretenus avec Steeve Petit, l'ex-hurleur de No Return, à propos de son nouveau groupe Zuul FX dont le premier album "By The Cross" est disponible depuis aujourd'hui.
Malgré le fait que l'interview eut lieu durant le set de MxD, c'est dans la bonne humeur que Steeve a répondu à nos questions durant plus de 35 minutes !

U-zine : Avant de parler de Zuul FX, tu peux nous rappeler pourquoi tu as quitté No Return ?
Steeve Petit (chant) : Tout simplement parce qu’il y a eu un clash entre nous, dans le sens où musicalement les mecs ne voulaient plus faire de vraies tournées. C’était déjà laborieux pour faire une tournée… Tout le monde était ok et 3 semaines avant de partir en tournée, lorsque tes musiciens, et d’autant plus les fondateurs du groupe, te disent on part pas en tournée, on prend pas de jours, on lâchera pas notre boulot pour ça, ça la fout mal.
Je les comprends dans un sens, mais quand ça fait 3 ans que tu travailles sur un truc et que tu sais dans quelle direction tu veux aller… Et les mecs ne se mettent pas dans le truc, alors que c’était les musiciens du groupe avant tout et non pas des musiciens intermédiaires. D’ailleurs ce fut le problème car on s’est retrouvé avec des musiciens qui ne jouaient pas du tout pareil. En France, pour trouver des gars qui jouent l’équivalent de ce que tu fais… C’est l’enfer !
Le problème était donc là. En plus, j’étais le tourneur du groupe donc je faisais énormément de trucs pour le groupe et lorsque les mecs te disent Non, on veut pas faire si ou ça, tu en as marre au bout d’un moment !
Et puis, avant même de rentrer dans No Return, je voulais déjà créer mon truc. A l’époque, j’étais guitariste / chanteur dans un groupe qui s’appelait Spasm et le guitariste de No Return m’a repéré et m’a fait Ta voix est mortelle, ça collerait bien avec nous. J’ai essayé et voilà !
Et donc, j’ai créé des trucs de mon côté, mais ce ne fut que des démos qui n'ont pas abouti… Puis je me suis dis que grâce au biais de No Return, j’allais pouvoir trouver de bons zicos avec qui j'allais très bien m'entendre ! Voilà, c’était les raisons… Qui n’avaient rien à voir avec la question… (changeant de voix) Mais bon c’est pas grave (rires) !
En fait, les vraies raisons au final… On n’avait plus vraiment les mêmes buts dans la vie. Moi, il n’y que la scène qui me parle dans la vie, faut que ça envoie !

Et ils n’avaient pas conscience que c’était une chance inouïe pour un groupe français ?
En fait je suis rentré dans un groupe qui était pro dans le sens où ils avaient des albums derrière eux. Donc, tu supposes que tu sais ce qu’ils veulent… Ils le savent d’ailleurs, mais au final ce n’est pas ça ! Il y a un décalage entre ce qu’ils disent et ce qu’ils font ! (le concert de MxD débute enfin… Hélas pendant notre interview)

Au final, tu as retrouvé une ambiance assez saine au sein de Zuul Fx… Tu peux nous présenter ton line-up ?
En fait, j’ai trouvé des musiciens dans le même esprit, et dans le même délire que moi. Ils fallaient qu’ils soient cool, mais quand on taffe, on taffe, mais surtout pas junkie, car ça me saoules les gars qui se défoncent la gueule avant de monter sur scène. Moi je voulais des mecs pros, qui savent jouer.
En fait, j’ai rencontré Blast lors d’une tournée avec No Return que j’avais monté avec Dew Scented entre autres. Et en voyant ce mec sur scène, je me suis fait… Waouh, il démonte ce gars, il a un putain de style ! Il a une présence et j’ai jamais vu un tel truc chez un autre musicien, mis à part dans les groupes américains…. En fait, c’est un frontman, mais à la gratte ! En plus, il avait de bonnes idées de compos !
Pour Aurélien, je l’ai rencontré à l’époque où je cherchai un batteur pour jouer dans No Return, mais il ne se sentait pas en phase car il était trop jeune, aujourd’hui il a 24 ans. Il sort de la MAI, il a donc un putain de niveau. C’est un vrai batteur qui envoie le boulet, comme dans les groupes ‘ricains en somme.
Lorsque j’ai trouvé ce gars, je me suis dis : le jour où je fais un projet, je le prends. Mais en même temps, je ne le sentais pas très à l’aise, il n'était pas dans le milieu du tout ! Et puis, lorsqu'il était en tournée avec Bumblefoot en tant guitariste, le batteur est parti et il l’a remplacé… Il a du réapprendre tout leur set ! 26 morceaux à apprendre en une nuit, t’imagines ?! Et là c’était le déclic.
Enfin, Seb, ou plutôt Shag le bassiste, est un mec que je connais depuis pas mal de temps qui est aussi bien guitariste que bassiste. Et c’est un gars comme ça qu’il me fallait ! Un mec qui joue de la basse sans médiator pour les attaques avec les guitares. Et puis, comme je te l’ai dis, je le connais depuis pas mal de temps vu qu’il était présentateur sur MCM où il animait le Blabla Metal pendant 10 ans, c’était donc un gars ouvert et cool !
Donc, pour te faire un curriculum vitae des zicos, c’est ça en gros.

Et au sein de Zuul FX, c’est toi qui t’occupes de toutes les compos ou les autres ont leur mot à dire ?
En fait, on a été deux à composer la démo et l’album. Blast et moi. Et au niveau du contrôle, je dirai qu’on est les deux seuls à gérer le décisionnaire pour l’instant, par la suite, on serra plus amené à changer.
Mais dans l’esprit, je veux que Zuul Fx reste du simple mais efficace… Du rentre dedans ! L’idée, c’est de jouer une musique qui à un côté très rock’n’roll et que "ça envoie la guerre à ce moment là". Et en fait, tout le reste est là pour faire grossir le son !

Et ça ne te pose pas de problème que Blast soit à Genève et toi à Paris ?
Au départ, si ! Car on avait commencé à répéter avec un petit line-up, histoire de répéter tous les 15 jours. Il venait en train, en avion… Et financièrement, c’était très dur ! Et puis, on a eut l'idée de travailler via Internet où on s’'est envoyé nos mp3. La démo, on l’a crée comme ça et de même pour l’album !
Pour la démo, ce qui était énorme, c’est que Blast est moi nous nous connaissaissions, mais pas les autres. On se filait les fichiers sans s’être jamais vu, et on a fait les présentations directement en studio avant d’envoyer… Et puis, quand on a vu que ça avait hyper bien marché pour la démo avec le peu de temps qu’on a eu : 3 jours avec le mix, pour faire 4 titres… Et vu qu’on avait une belle prod’ pour la démo, on s'est dit qu’on allait faire la même chose pour l’album.
On n’a donc fait ça par le biais d’Internet ! Et vu qu’on est à de longues distances (un ton plus bas) à vrai dire, on répète jamais… En fait, on répète juste lorsqu’on va faire des concerts.

On va parler de By The Cross maintenant. Vu que l’album sort aujourd’hui, vous avez prévu de faire quelque chose de spécial pour fêter l’événement ?
Exact ! Car, en fait, on a fait une compo avant-hier… On ferra un show à la veiner, c’est-à-dire standard, avec en plus ce titre qui sera très hardcore et super-speed.
Mais on aimerait faire quelque chose d’exceptionnel dans le futur, surtout au niveau du décor ! On voudrait faire quelque chose dans le style opera-rock, mais pas un truc à la con qui pue.
Je déconne… (rires) Enfin, c’est pour être sympa que je dis ça (rires). Mais en fait, l’idée c’est de faire quelque chose à la Rob Zombie. Car Zuul Fx ça a été créé sur une base scénique pour que tu fasses Waouh ! Je voudrais même aller plus loin en créant une odeur particulière en venant au concert. En faisant cramer de l’encens par exemple.
Vu les techniciens avec lesquels on bosse, on est en droit de vouloir quelque chose de malade. Ils bossent avec des prods’ tellement énormes… Et lorsqu’ils viennent ici, ils se marrent, mais ils font un boulot qui fait halluciner tout le monde.

Tu faisais une comparaison avec Rob Zombie tout à l’heure. Ce sera seulement du point de vue scènique ou également du point de vue du look ?
Non, non. Que scéniquement. On viendra peut-être à certaine chose au niveau du look, mais pour l’instant, c’est surtout le décor qui nous importe. Et puis, peut-être que ça se ferra, peut-être pas, tout dépend de l’histoire.
Mais, ce qui est sûr, c’est qu’il y a déjà des choses qu’on veut faire notamment au niveau des lumières. On a fait des concerts avec des show lights monstrueux. Mais je garde ça pour moi, car je n’ai pas le temps de vous expliquer là maintenant.

Pour revenir à l’album, comment ça se fait que tu aies mis tant de temps à sortir l’album alors qu’il a été enregistré en avril et que la démo est sortie il y a plus d’un an ?
En fait, quand on a fait la démo, on l’a envoyé à plusieurs labels dans le monde sans dire la provenance. Histoire de voir ce qui allait se passer. Et les réponses ont été plutôt bonne puisque de grosses maisons de disques nous ont contacté dont Roadrunner, Spinefarm, Century Media ou Nuclear. Spinefarm c’est bien en plus car ils lâchent le pognon si tu as besoin d’avoir un décor grandiose, ça les fait même marrer.
La démo nous a donc permis d’arriver sur le marché, mais on nous a demandé plus de morceaux. Or, on n’allait pas refaire une démo donc on s’est dit avec Blast qu’on allait enregistrer l’album. Ca passe ou ça casse !
On a renvoyé l’album et les mecs ont vraiment été intéressés ! Et l’histoire du temps, c’est les négociations. Au final, on aurait pu signer dans une grosse maison de disque, mais je n’étais pas partisan de signer dans une grosse major pour la simple et bonne raison que t’es le petit groupe qui débarque, donc t’es le bas de catalogue. Et c’est deux fois plus dur de percer. Alors que si tu signes sur un label plus modeste mais qui a envie de se défoncer pour toi, c’est plus intéressant. Il y a un contact plus humain que dans les grosses maisons de disques. Ma maison de disques, je l’ai 4 à 10 fois par jour, c’est un truc de dingue ! Je me suis tapé 400€ de portable le mois dernier… Mais quand tu veux faire un album comme celui-ci, il faut faire ce qu’il faut !
C’est donc pour ça qu’il y a eu autant de temps entre la création de l’album, le mastering qui a été fait en juillet jusqu’à aujourd’hui… 1er Mars !

Ton album s’appelle By The Cross… Y a t’il une connotation religieuse dans le titre ?
Oui, il y a une connotation religieuse par rapport aux textes, mais ce n’est pas un album sur la religion ! C’est une sorte d’emblématique sur la vie qu’on vie en général. On est dans une société basée sur le judéo-christianisme. Quoique tu fasses ou que tu penses !
Si demain tu as envie de tuer quelqu’un, tu ne le ferras pas, quelque soit ton envie. Dans d’autres pays, qui n’ont pas la même religion, tu le buteras. Les images sont grosses, mais l’idée est là.
Quand tu vois la pochette de By The Cross, c’est la métaphore de la religion qui plane avec cette imagerie du contrôle du fait des barreaux ! Et quand tu regardes la pochette attentivement, tu vois qu’il y a (en anglais dans le texte) un Jesus Christ dans le fond sur toute la pochette. C’est une sorte de stigmate en fond, car en fait, quoiqu’il se passe dans le monde, il y aura toujours cette emblématique du christ qui maintient l’histoire.
Il y a deux cents ans, on n’aurait pas eu le droit de faire ce qu’on fait aujourd’hui. On a le droit de réfléchir et de penser beaucoup plus qu’auparavant, mais il y a toujours ce côté conventionnel qui plane au dessus de nous. Par exemple, Oh, l’autre il sort avec une fille de 20 ans de moins que lui… Qu’est-ce qu’on s’en fout ! Quand t’es judéo-chrétien, tu dis Waouh ! Il sort avec sa fille, mais peu importe, on s’en fout ! (rires)

On sent une grosse influence de Fear Factory tout au long de l’album. Le groupe a-t-il joué un rôle important dans ta vie ?
Ouais. Car c’est un groupe, à la bonne époque, qui possédait un truc qu’il n’y avait nul par ailleurs. Que ce soir les premiers albums comme Demanufacture ou Obsolete… Obsolete pour moi c’est leur chef d’œuvre ! J’ai grandi et évolué avec leur musique. Lorsqu’ils ont sorti Obsolete, je n’ai pas du tout été déçu, au contraire.
Fear Factory a donc joué un rôle très important dans ce que je fais dans la musique aujourd’hui. Mais, il ne faut pas oublier Machine Head, surtout ! Car Machine Head est le premier groupe qui est arrivé avec une couverture médiatique énorme, bien plus que Fear Factory qui avait un côté trop industriel.
En fait ces groupes, comme pour ceux qui ont été séduis par le thrash des années 90 de la Bay Area, font partis de cette époque… C’était le côté new school avec des groupes comme KoRn qui étaient les emblématiques de l’époque avec leur côté fusion révolutionnaire, même si les gens pensaient qu’il ne se passait pas grand-chose de nouveau à cette époque !

L’autre chose qui nous a marqué, c’est le fait que tu modules bien plus ta voix qu’avec No Return.
En fait, c’est tout simple. Dans No Return, il fallait faire du No Return ! Et quand je voulais faire des trucs un peu plus mélodiques, on me disait que ça n’allait pas, qu’on ne faisait pas du KoRn ou du Limp Bizkit. C’était assez bizarre, car eux, se permettaient de jouer des trucs bizarres à la guitare, et lorsque je disais que c’étais trop heavy ou autres, les mecs me répondaient Ouais, mais non…. Et là tu te dis, ils se foutent de ma gueule.
C’est même plus de la musique si tu ne peux pas t’exprimer. Mais j’étais conscient que No Return… C’était du thrash ! Et même, si on avait ajouté des samples, ça restait du thrash death pur et dur !

La prod’ de ton album est vraiment excellente. Comment s’est passée ta collaboration avec Francis Castre (ndr - Es La guerilla, Slavery) ?
Bah comme tu l’as dit, c’est Castre ! On lui a tapé un bon coup dans les couilles et ça a sonné (rires).
En fait, au départ, lorsqu’on a fait la démo, j’ai senti qu’il était tout excité de bosser avec moi, vu que No Return était très connu, du moins dans le milieu du metal hexagonal, et qu’il était à ses débuts. Et bizarrement, ça a collé tout de suite. On a fait la démo, et il m’a dit, on fait l’album et je m’implique dans les compos en tant que producteur ! Donc, on a composé les parties et Francis est devenu le 5ème membre du groupe. Il nous a donné le recul qu’on n’aurait pas pu avoir sur un premier album, c’est-à-dire aller au plus profond de nous…
On est arrivé en studio avec des compos mille fois plus veiner que ce qui est sur l’album, et au final, on avait du mal à se mettre bien dans le cadre qu’on s’était fixé vu que c’était trop veiner. Il nous a donc vraiment ouvert l’esprit en nous posant les bonnes questions grâce à sa vision extérieure en nous disant Ouais, essaie ça, ou Va au fond de ton truc sans tabous !… Il a vraiment contribué au moindre truc sachant qu’on est le seul groupe qu’il a produit à 100%.
Et puis, il y avait vraiment une communication. Au début, le son de guitare ne me plaisait pas, je voulais quelque chose de vraiment plus agressif. Je ne voulais pas être trop en décalage avec nos anciens fans. Et puis, on n’est pas des machines. On ne peut pas changer du tout au tout ! Je ne vais pas faire du neo ! On est des metalleux à la base, on n’allait donc pas arriver avec des trucs à la KoRn très jumpy, c’était pas l’idée.
Et Francis nous a permis d’avoir quelque chose de supérieur de ce à quoi on s’attendait. Je pense que sans lui, on aurait eu un son plus brutal. On a gardé les côtés très veiner, tout en ouvrant sur les instrumentations…

D’après votre site officiel, le clip de Cabal sera diffusé dans les médias, donc du style MCM ou MTV. Comment t’y es tu pris pour arriver à faire rentrer votre clip dans leur grille ?
Depuis le temps que je bosse dans le milieu, j’ai réussi à rencontrer les bonnes personnes au bon moment et ces personnes sont devenues des amis.
Mais en fait, ce n’est même pas la question. Car tout le monde peut envoyer ses vidéos, et ensuite ils les diffusent ou pas. Mais c’est vrai, que lorsque tu connais les gens c’est plus facile…

Oui, totalement ! Vu que votre musique est très agressive par rapport à la programmation de ces chaînes.
Il y a des émissions vraiment metal à heures fixes, et là ça passera sans problème.

Dans le genre Ultra Metal en gros ?
Oui tout à fait. Bah d’ailleurs, on est sur d’avoir notre clip Cabal sur MCM. C’est le plus commercial de l’album. En fait, c’est un titre qui fait la jonction entre tous les autres. On aurait pu mettre un morceau comme God Bless Them, mais c’est un peu l’OVNI de l’album, donc il aurait été trop en décalage ensuite avec le reste.

Quel est ton objectif avec Zuul FX ?
(il réfléchit) Je vais peut-être être prétentieux en disant ça, mais en France, on manque d’un leader metal et je pense qu’il faut qu’il y en ait qui tire tout ça vers le haut.
Avec No Return, on avait goutté à quelque chose d’énorme. Lorsqu’on était en promo à l’étranger, les médias nous disaient Qu’est-ce que ça vous fait d’être les ambassadeurs de la France ? texto. Et quand on leur demandait pourquoi, ils nous disaient qu’à part nous, ils ne connaissaient aucun groupe français.

En ce moment, le groupe qui monte reste quand même Scarve.
Oui, mais dans le metal extrême. Mais tu sais quelle est la raison ? J’en parlais avec un gars qui m’avait interviewé. Dirk est flamand… Et le gars m’a dit c’est parce qu’il y a un flamand dedans ! Les français sont incapables de faire de la musique. Le gars m’a répondu ça ! Je lui ai dis Ouais, sympa…. Sur ce, il me dit Excepté Zuul Fx, car là je suis impressionné !. (rires).

Tu parlais de No Return tout à l’heure… Tu penses quoi du nouveau groupe ?
Franchement, je vais te dire quelque chose qui va te faire halluciner. Je n’ai pas écouté un seul titre depuis mon départ…
Mais d’après les échos que j’ai eu (il fait la moue)… Bah voilà, quoi ! On m’a demandé quand est-ce que je rempilais dans le groupe et j’ai répondu : Jamais !
Il y a une différence entre faire de la musique pour les fans et pour soi ! Mais un groupe, il faut le vivre de l’intérieur… Tu es fan, tu vas les voir en concert, tu achètes leurs albums… Super, tu kiffes. Mais quand t’es à l’intérieur, il y a des choses qui ne sont plus possibles des fois, des gens que tu ne peux plus blairer et avec qui tu ne peux plus continuer à vivre. C’est comme un couple en fait ! Tu n’en peux plus d’elle… Tu changes !
A force de passer du temps ensemble comme ça, enfin bref… Tu deviens gay ! (rires)

Pour finir, ça fait un mois et demi que vous n’êtes pas monté sur scène… Tu ne stresses pas trop ?
Non ! Quand je vais monter sur scène, je vais me manger les retours, le micro… J’ai faim ! (rires) En fait, pour le moment, j’y pense pas car à l’heure actuelle, j’ai rien préparé ! (il explose de rires)

Tu connais au moins tes paroles ?
Ouais quelques trucs (rires). J’ai rien préparé, ça va être standard. On a briffé l’équipe technique et vu qu’avec eux, je ne me fais pas de soucis… Et puis quand on serra sur scène, on va envoyer le mouflon et c’est parti !

Tu veux rajouter quelque chose ?
Une tranche de jambon !
Merci à vous de m’avoir interviewé car pour l’instant ça se compte sur les 5 doigts de la main.

Merci à Nicolas et surtout à Steeve pour son humour - hors norme - !