Chronique Retour

Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Hypocrisy

End Of Disclosure

LabelNuclear Blast
styleDeath Mélodique
formatAlbum
paysSuède
sortiemars 2013
La note de
U-Zine
5.5/10


U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

Je ne cesse de le répéter mais 2013 est un sacré cru où même des formations anecdotiques pour moi arrivent à me surprendre pour d'excellents résultats (Saxon, Audrey Horne en attendant d'autres) tandis que les valeurs sures ne se sont pas décidées à tout foutre en l'air (Stratovarius, Cult Of Luna...). C'est dans cette spirale positive que End Of Disclosure, le douzième album de la formation culte du Death Mélodique, Hypocrisy, se présente sur ma route et va faire redescendre le soufflet.

Hypocrisy semble avoir pris son rythme de croisière avec un album tous les quatre ans depuis Virus. Alors que cette manière de faire avait porté ses fruits avec un excellent A Taste Of Extreme Divinity, il semblerait que ça ne réussisse pas à tous les coups avec un End Of Disclosure qui me laisse sur ma faim tout en atteignant pas ce rejet que j'ai eu envoyant l'artwork. J'ai vu le coup venir dès l'écoute du titre homonyme sur le sampler du dernier Rock Hard. Bien que coupé sur ce sampler, le morceau n'avait rien au moins dans le refrain des grands hymnes qu'Hypocrisy avaient pour habitude de composer et quand j'ai vu que le groupe l'avait choisi pour ouvrir l'album, j'ai bien compris le malaise. Sur un album d'Hypocrisy, le morceau d'ouverture n'est pas anodin : « Fractured Millenium » sur l'album éponyme, « War-path » sur Virus et bien sur, « Valley Of The Damned » pour A Taste Of Extreme Divinity, ce sont tous des titres majeurs de la carrière du groupe aux cotés desquels « End Of Disclosure », sorte de sous « Eraser », fait pâle figure.

La comparaison avec un titre de The Arrival n'est pas le fruit du hasard. Peter Tägtgren souhaitait retrouver sur cet enregistrement les mélodies du milieu des années 2000 qu'il avait, soit disant, délaissées lors des dernières sorties. Si le but était de sortir une suite à The Arrival, c'est réussi (encore que... Aucun titre n'a la veine d' « Eraser »). En revanche, si le but était de sortir un bon album, la mission a très clairement échoué.
Je vais comparer les deux dernières sorties entre elles : Rien qu'à l'évocation d'A Taste Of Extreme Divinity, j'ai directement cinq morceaux qui me viennent en tête que je pourrais vous chantonner/fredonner (les quatre premiers morceaux + « A Taste Of Extreme Divinity ») alors que ça fait quelques mois que je ne l'ai pas écouté tandis que j'ai beau écouter et réécouter End Of Disclosure depuis sa sortie, je suis bien incapable d'arriver à un résultat équivalent, même un seul morceau. Rien ne me reste en tête. Ça vient et ça repart aussitôt comme lorsque j'avais essayé d'écouter The Arrival. Le pire, c'est que ce n'est pas un album foncièrement mauvais, je peux comprendre même que les fans puissent y trouver leur bonheur parce que c'est du Hypocrisy pur jus à tous les niveaux, du chant fantastique du père Tägtgren à la musique qui ne se renie pas malgré les années en passant par la production massive mais précise signé Tägtgren himself. Mais là, ça ne m'accroche pas un seul instant la faute à la présence de trop de morceaux en mid-tempi qui ne décollent jamais vraiment dans la seconde partie de l'album, d'un manque de fluidité flagrants dans certains compositions (« Hell Is Where I Stay » et « Tales Of Thy Spineless »), de refrains qui ne sont pas attractifs pour un sou et d'une prise de risque niveau zéro. En plus, il manque un gros hit pour offrir une porte d'entrée à l'auditeur. Reste juste trois bons titres (mais dont je me rappellerai surement pas) que sont « End Of Disclosure », « The Eye » et « The Return » mais pas assez pour maintenir la tête d'Hypocrisy hors de l'eau.

Dès lors, je m'ennuie ferme en écoutant End Of Disclosure qui fait bien pâle figure à coté des excellents Hypocrisy, Virus et A Taste Of Extreme Divinity qui ont enfanté des tonnes de classiques tandis que ce dernier album ni bon, ni mauvais , juste passable, sera très vite oublié dans une discographie aussi énorme que celle d'Hypocrisy. À dans quatre ans maintenant.

1. End Of Disclosure
2. Tales Of Thy Spineless
3. The Eye
4. United We Fall
5. 44 Double Zero
6. Hell Is Where I Stay
7. Soldier Of Fortune
8. When Death Calls
9. The Return

Les autres chroniques