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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Black Sabbath

Technical Ecstasy

LabelVertigo
styleRock Progressif
formatAlbum
paysAngleterre
sortieseptembre 1976
La note de
U-Zine
6.5/10


U-Zine

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2012, c'est le rentrée au lycée Ronnie James Dio dans les Pyrénées Orientales (6(6)6). les élèves de terminale S (Satan) reprennent par leur cours d'Histoire du Heavy Metal sous la houlette de leur sévère professeur, Ander Taker, éminemment connu et reconnu pour sa sextape avec Arjen Lucassen et sa fameuse scène du poirier japonais.

« Bonjour les enfants, vous pouvez laisser vos cahiers dans vos sacs car nous allons reprendre par une interrogation orale pour voir si vous avez bien appris votre leçon sur Technical Ecstasy de Black Sabbath.

- Fais chier ! J'ai pas appris, s'emporte la petite Catherine Aulas, rien à battre de toute façon, j'ai la meilleure moyenne en Grind, je peux me permettre.

- Au hasard mademoiselle Aulas, vous qui bavardez, pouvez-vous me rappeler la date de sortie de l'album et la composition du groupe à l'époque ?

- Euh... Facile, ça ne change jamais ! Dans le Black Sabbath d'époque, il y a... Euh Will Bard à la batterie, Tommy Ioni à la guitare, Jeyser Buckler à la basse et Jason Bourne qui chante. Par contre, je vous avoue que je ne me rappelle plus de la date.

- Très mauvais mademoiselle. Plutôt que de fricoter en permanence avec Nathan Vandrine, vous feriez mieux de relire vos cours. Il a une mauvaise influence sur vous. Pour la peine, vous me recopierez la leçon 666 fois à l'encre de votre sang comme il est de coutume dans ma classe. Qui d'autre peut répondre sur la date ? Shawn Paul, je vous en prie.

- 1976, professeur.

- Très bien comme toujours. Je vais interroger quelqu'un d'autre... Prenons donc monsieur Orion Frais. Quelles sont les influences présentes sur cet album ?

- Euh... Alors... Euh... Oui, c'est ça... Yes sur « Gipsy »... A moins que cela soit... Euh... Supertramp... Euh... Non... Yes... Oui...Euh... C'était quoi la question déjà ?

- Bon, qui d'autre peut répondre ? Allez y, Sagamore Sless.

- L'album Technical Ecstasy est dans un premier temps marqué par les deux titres d'ouverture, « Back Street Kids » et « You Won't Change Me » sentant l'influence des premiers albums du groupe, la deuxième aurait pu même figurer sur le Vol. 4 tant elle est noire. Dans un second temps, on remarque que la formation britannique part dans tous les sens passant de la Pop gentille sur « It's Alright » - seul morceau du groupe chanté par Bill Ward, le Funk de Stevie Wonder sur « All Moving Parts », le Hard Rock avec « Rock'n Roll Doctor » mais surtout par le Rock progressif d'un Yes dont on pouvait ressentir les prémices sur le précédent opus, Sabotageà travers les exemples de « Gipsy » et les ponts de « Back Street Kids » et « Dirty Women » .

- Pas mal, monsieur Sless mais vous oubliez également ce solo de plus de quatre minutes à la fin du dernier morceau, on a rarement vu d'aussi longs chez Black Sabbath... Gaspard Prout, arrêtez donc de bavarder avec votre voisin John Duff et répondez à ma question : que doit-on retenir de ce Technical Ecstasy ?

- Lol, vous me faîtes chier avec vos questions, vous savez bien que mon terrain, c'est Rebecca Black et Lady Gaga.

- Que d'insultes en une seule phrase. Tu es pervertie par ces disciples du Christ. Pauvre âme perdue. Tu me feras 88 signes du diable avec les doigts, le sexe sur La Bible Satanique et tu me donneras ton carnet que j'écrive un mot à ton père, Satan.

- Qui pour répondre alors ? Louis Seth ? Vraiment ? Bon, allez y en espérant que ce ne soit pas une énième bêtise ?

- Et bien avec cet album, Black Sabbath passe encore un cap dans son approche grand public. Le milieu d'album de « It's Alright » à « All Moving Parts » laissera un goût très amer aux fans de la première heure qui se sentiront violés. Toutefois, l'album est meilleur que Sabotage car il est composé de meilleurs titres comme « Back Street Kids » qui surpasse « Hole In The Sky », « You Won't Change Me » qui rappelle le glorieux passé ou « Dirty Women » du niveau d'un « The Writ ». « Rock'n Roll Doctor » et son riff qui rappelle celui d'« All Bones Movies » sur le Blizzard Of Ozz d'Ozzy qui sortira cinq ans plus tard, est assez sympathique. Notons, que bien qu'hétérogène, Technical Ecstasy est aussi moins ambitieux que son prédécesseur car on y retrouve tout juste un seul morceau avec des orchestrations, « She's Gone ». Encore une preuve que la drogue ne fait que du mal, puisque le groupe perd toujours plus son identité et sa magie. Il aurait du en rester à la bière comme il est marqué dans tout bon manuel de Heavy Metal.

- Surprenant. Votre leçon est parfaitement sue, Seth, vous aurez le droit de choisir le film que nous verrons demain. Un porno-malsain comme A Serbian Film ? Je n'y vois pas d'inconvénients. Au fait, personne n'a de nouvelles de Jordy Grenier. Son absence m'inquiète. Comment ? Il paraît qu'il a quitté l'école pour s'occuper d'une émission web ? Avec une chemise hawaïenne ? Se fourvoyer à ce point alors qu'il avait un avenir radieux, c'est triste.

- Il paraît qu'il en a eu « Ras le sgeg », s'exclame une voix d'origine inconnue mais fière de sa bêtise.

- Ne riez pas ! Vous êtes une belle bande de branques, vous avez quoi dans la tête ? Vous voulez finir à l'U-zine ? C'est ça que voulez ? C'est comme si vous y étiez déjà vu votre niveau! »

1. Back Street Kids
2. You Won't Change
3. It's Alright
4. Gipsy
5. All Moving Parts
6. Rock'n Roll Doctor
7. She's Gone
8. Dirty Women

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