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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Entrails Eradicated

Viralocity (EP)

LabelAuto-production
styleBrutal death technique
formatAlbum
paysAustralie
sortiejuin 2010
La note de
U-Zine
7.5/10


U-Zine

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Etre un geek insomniaque et éternel affamé de musique brutale peut parfois nous amener de biens bonnes surprises. C’est ainsi que durant mes pérégrinations nocturnes sur internet, je tombe sur ce « Viralocity », premier EP d’un tout jeune groupe nommé « Entrails Eradicated ». Pochette sympatoche, « pour les fans d’Origin », tiens je suis justement fan d’Origin, allez je prends… et grand bien m’a pris de craquer pour cette petite merveille, car je viens juste de prendre une grosse mandale dans la tronche !

Bon, tout d’abord, une présentation s’impose : Entrails Eradicated est donc un groupe tout droit sorti du pays des kangourous (l’Australie, pour les nuls en zoologie), de Perth plus précisément, créé à la base par un certain Jim Parker en tant que projet solo. Ce dernier a rapidement fait appel à Tarren Whitfield (Grotesque) aux vocaux, à Lynton Cessford (ex-Malignant Monster) comme seconde guitare et à Ben Craig derrière les fûts. Fin 2008, Entrails Eradicated tel qu’il est actuellement fut créé.

C’est sur « Visceral Winds », une introduction lente, épique, symphonique, comme les polonais de Vader savent bien les faire, que « Viralocity » débute, puis les choses démarrent à pleine vitesse avec « Harnessing Gravitationnal Endurance ». Dès le départ, on est surpris : a-t-on vraiment affaire à des novices ? Est-ce réellement une auto-production? Cette dernière est impeccable (à noter que le groupe n’a pas de bassiste officiel, et je n’ai aucune idée de qui joue la basse sur ce skeud !), puissante, claire.
On sent un travail énorme sur les vocaux, bien mis en avant (le final de « Harnessing Gravitationnal Endurance »). Le groupe n’est pas tombé dans le piège inhérent au genre de mettre trop en avant la batterie, et le tout sonne technique et brutal. On reconnaît parfaitement les influences de groupes comme Origin et Brain Drill à travers l’utilisation intensive de sweepings, de slides ou autres parties en tapping, mais aussi dans l’utilisation de la voix, qui fait son effet quand elle est doublée à l’instar de certains passages d’un « Antithesis » qui deux ans après sa sortie me fait toujours autant de bien par là où il passe !

Rajoutons à cette recette quelques passages groovy bien sentis (le très court mais intense « Disintegrating Complex Entities ») et une technicité sans faille de la part des musiciens (sans pour autant s'enfoncer dans la pure démonstration), et on obtient vraiment une recette qui bute ! A l’instar des morceaux d’Origin, les quelques brûlots de cet EP possèdent des passages qui se mémorisent vite, et qui vous feront bouger la tignasse dans les moments les plus improbables (allons… à qui ça n’est jamais arrivé de s’égarer dans ses pensées au bureau, et de se retrouver en train de headbanguer légèrement devant des collègues incrédules ?) !

Quelques courts interludes viennent aérer les morceaux (courts, eux aussi), la recette est bien ficelée et le tout passe à une vitesse ahurissante… et c’est également le principal défaut de « Viralocity » à mon sens. On a beau avoir en face de nous un EP, si on enlève les interludes/intro/outro, il nous reste… à peine plus de 10 minutes de musique ! Certes, ces 10 minutes sont palpitantes, mais on aurait aimé que certains morceaux (« Disintegrating Complex Entities » et son petit 1 : 19) soit un peu plus développés, surtout qu’avec ce style il y a matière à proposer au moins une ou deux fois des morceaux plus alambiqués… ou au moins deux ou trois pistes supplémentaires.

Passé cette petite déception, on ne peut musicalement quasiment rien reprocher aux compositions de « Viralocity », et j’espère personnellement voir « Entrails Eradicated » beaucoup plus haut à l’avenir, tant le potentiel me semble élevé. Surtout que l’EP s’écoute avec tellement de plaisir qu’on relance allègrement le bouton « play » ! L’avantage, c’est qu’on peut l’écouter environ 95 fois par jour… Allez, c’est reparti ! Play !


1. Visceral Winds
2. Harnessing Gravitational Endurance
3. Disintegrating Complex Entities
4. Impending Annihilation
5. Collapsible Continuum
6. Viralocity