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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

1349

Demonoir

LabelIndie Recordings
styleBrutal Black Metal
formatAlbum
paysNorvège
sortieavril 2010
La note de
U-Zine
8/10


U-Zine

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J’ai rarement d’intuitions mais en général quand j’en ai je me trompe rarement…
Souvenez vous Mai 2009 après 4 ans de silences 1349 nous sort « Revelations Of The Black Flames » un album tout mou faisant la part belle a diverses expériences ambiancées mais pour le moins ratées. Et alors que tout le monde criait au scandale (à juste titre) votre humble serviteur faisait partie des quelques irréductibles qui avait senti le coup venir : 1349 allait se barré de Candlelight prochainement et à la manière d’un Deicide ou d’un Type O Negative nous sortir un album direct corbeille, uniquement pour pouvoir finir son contrat avec Candlelight et ainsi tout naturellement se diriger vers un label plus conforme à leurs attentes. Bah tiens ça n’a pas raté. Mi janvier le groupe annonçait son arrivée chez Indie records avec un album déjà tout prêt et selon leurs dires « bien plus dans l’esprit 1349 que le précédent ». Comprendre par là un retour au black brutal qui a fait la renommée du groupe.

Et oui ce « Demonoir » est bel est bien un retour vers le véritable son du combo norvégien. Mais le véritable problème de cet album et ce dès le début c’est qu’il souffre malheureusement de la comparaison inévitable avec son grand frère « Hellfire » qui avait tout de l’album parfait. Du coup pour les premières écoutes on est quelque peu déçu, la prod est moins puissante, le rythme de l’album est quelques fois incompréhensible bref on en vient à se dire que le meilleur du groupe est surement derrière lui, et puis au fil des écoutes on se rend compte que non, ce groupe là eu le temps de faire sa chrysalide et si ils n’atteindront probablement plus le niveau d’un « Hellfire » ils nous sortent là un album qui à tout pour devenir l’un des meilleurs de l’année dans cette catégorie. Mais revenons tout d’abord sur les points faibles de cet album, si la prod quelque peu mollassonne et qui peut être un peu trop la voix de Ravn en avant n’est finalement qu’un faux problème, sa durée elle en est une. 12 titres certes mais 7 interludes. Non mais sérieux pourquoi 7 interludes ?? Une ou deux je veux bien mais là une entre chaque morceau ça casse le rythme, et après tout n’était-ce pas là la plus grande force de 1349 ??? Cette capacité à te ramoner la gueule sans que tu ne puisses avoir le temps de reprendre ton souffle ? Alors oui je veux bien que le précédent album puisse finalement servir à quelque chose, j’étais même le premier à saluer le fait que le groupe puisse se lancer dans une voie un peu plus ambiancée même si c’était plutôt raté sur ROTBF, mais là c’est juste naze, ça ne sert strictement à rien.

Bon à coté de ça les 6 « vrais » titres eux t’en donnent pour ton argent, ils ont enfin relâché Frost qui depuis le temps entre Satyricon et le dernier album de 1349 devait sacrément se faire chier, puis putain y’a encore un lot de riffs mémorables, ce passage ultra trashy sur « Pandemonium War Bells », ce riff ultra jouissif sur « The Devil Of The Desert» ou même l’intégralité de la génial « When I Was Flesh » autant de raisons de se réjouir du faux plan que le groupe nous à fait juste avant. On pouvait à juste titre redouter le départ de Tjalve qui était alors le compositeur principal du groupe, quand on voit le travail effectué par le groupe sur cet album on ne peut que saluer leur capacité à rebondir. Alors encore une fois oui la plupart de ceux qui avaient apprécié « Hellfire » risque de se retrouver frustrés avec cet album, mais pour les autres et notamment ceux qui ont véritablement apprécié « Liberation » (qui au final voit sa prod plus que proche de « Demonoir ») ne pourront que baver devant la prestation d’un groupe qui à selon toute vraisemblance et si il continue sur cette voie, de très beaux jours devant lui. Entre ça et un album comme « The Stench Of Redemption » je me dis que finalement ça doit avoir du bon de la part de certains groupes de se foutre ainsi de la gueule des fans et des labels.


1. Tunnel Of Set I
2. Atomic Chapel
3. Tunnel Of Set II
4. When I Was Flesh
5. Tunnel Of Set III
6. Psalm 7:77
7. Tunnel Of Set IV
8. Pandemonium War Bells
9. Tunnel Of Set V
10. The Devil Of The Desert
11. Tunnel Of Set VI
12. Demonoir
13. Tunnel Of Set VII

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