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Si à l’heure actuelle il y a un groupe qui règne sur le trône du black/death et ce de façon incontesté, ce sont bel et bien les Autrichiens de Belphegor. Au fil du temps et en ayant égrainer les échelons de façon importante à chaque nouvelle sortie d’album, Helmut et les siens auront réussi à se faire une place au soleil dans le monde du métal. Fraîchement signé sur Nuclear Blast depuis la sortie de Pestapokalypse VI (2006), Belphegor se devait de confirmer sa renommée.
Alors est-ce que ce Bondage Goat Zombie est à la hauteur ? L’avis est plutôt mitigé. Premier album sorti sans Sigurd (le fidèle comparse d’Helmut durant près de 15 ans), cet album se veut celui du changement, celui de l’ « évolution » tout en conservant les bases et le style qui est propre aux autrichiens. Forcément si avec le titre « Bondage Goat Zombie », on est plus qu’en terrain conquis avec un titre qui aurait pu figurer sur The Goatreich Fleshcult ou Pestapokalypse VI sans aucun problème. La suite s’annonce plus surprenante. En effet on sentait bien que depuis quelques temps Belphegor tentait d’explorer des voies moins « panzeresque » pour se rapprocher petit à petit de quelque chose de plus conventionnel. Là où auparavant le groupe se contentait de 2 voire 3 mid-tempos maximum par album, c’est ici facilement la moitié de l’album qui en est composé. Alors bien évidemment lorsque l’on aime Belphegor pour son coté bestial et totalement incontrôlable, ça chagrine un peu.
Le plus dommageable reste encore que parmi ces titres, on trouve quelque uns des titres les plus soporifiques du groupe à commencer par « Sexdictator Lucifer » qui, malgré un nom plutôt explicite, n’excitera que notre envie de dormir ou de changer de titres. Belphegor nous fait également le coup pas du tout inédit du titre à consonance orientale avec un « Chronicles Of Times » tout juste bon à se retrouver sur un mauvaise compile de faces-b de Nile. Puis le groupe décide de nous achever avec un « Der Rutenmarsch », où l’on trouve un Helmut si désemparé devant son travail qu’il s’en met à imiter le porc en plein milieu du titre.
Bon ça, c’est le coté ultra chiant de l’album. Que je vous rassure, on trouve tout de même des très bons morceaux sur cet album à commencer par l’ultra sonique « Shred For Sathan ». Ce dernier nous rappelle au bon souvenir des titres ultra efficaces de Belphegor tels que « Lucifer Incestus » ou encore « Swarm Of Rats ». On a également des titres tels que « Stigma Diabolicum » et « The Sukkubus Lustrate » qui nous montre à quel point le sieur Helmut a étendu son chant.
Alors je ne sais pas… je reste pour le moins mitigé sur cette album. D’un coté, on a du très bon et de l’autre du très mauvais. Belphegor aurait pu faire un album largement meilleur que ce « Bondage Goat Zombie », mais aurait très bien pu faire largement pire. Maintenant attendons simplement de voir le rendu en live qui peut très bien se révéler excellent pour les mauvais titres (et peut être décevant pour les très bons). Mitigé, je vous l’ai dit.
1. Bondage Goat Zombie
2. Stigma Diabolicum
3. Armageddon's Raid
4. Justine: Soaked In Blood
5. Sexdictator Lucifer
6. Shred For Sathan
7. Chronicles Of Crime
8. The Sukkubus Lustrate
9. Der Rutenmarsch
