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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Coldworker

Rotting Paradise

LabelRelapse Records
styleBrutal Death Metal
formatAlbum
paysSuède
sortiemai 2008
La note de
U-Zine
6/10


U-Zine

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Depuis la mort de Nasum, Anders Jakobson (batterie) a trouvé refuge dans Coldworker, une formation à peine âgée de deux ans. Après avoir tapé un grand coup en 2006 avec « The Contaminated Void », il est de retour plus en forme que jamais. Avec un split vinyle avec Pig Destroyer et Antigama en 2007, les choses ont l’air de bien se tramer avec lui.

Mais les fans de Nasum qui s’étaient plus ou moins rabattu sur Coldworker avaient été quelque peu déçu par leur dernier opus. Quoique efficaces et rapides, les titres ne tenaient pas beaucoup la longueur. L’âme d’un Mieszko manquait crucialement aux compositions. Ce « Rotting Paradise », dont l’artwork est plutôt convaincant, sera-t-il monté au niveau d’un Nasum ? Le choix de l’autoproduction fut-il le bon ? Le fait de faire appel à monsieur death suédois (Dan Swanö) pour le mixage et le mastering a t’il été judicieux ? La réponse au prochain épisode (ou dans le paragraphe qui suit…).

"Reversing the Order", le premier titre de la galette, n’aura pas laissé plané le suspense bien longtemps. Prenez-le comme vous voulez, mais on retrouve exactement le groupe là où on l’avait laissé. Les bases sont toujours les mêmes : un death suédois mis au goût du jour avec une cadence frénétique. La rythmique de folie (pour le style) est bien évidemment du à la présence d’Anders. Ses racines grind ne le trahisse pas et donne au groupe un avantage de point par rapport aux autres formations pratiquant ce genre musical. Polyvalent, il maîtrise toujours aussi bien les mid tempos que les blasts effrénés. La diversité des tempos permet au genre de retrouver une nouvelle jeunesse. Mais voilà, le problème principal n’est pas vraiment la batterie…

Effectivement, la plupart de ce qui sort des cordes d’Anders Bertilsson et Daniel Schröder ou des cordes vocales de Joel Fornbrant fait l’effet d’un pétard mouillé. Un simple constat nous permet de dire que peu de riffs sont réellement originaux (un problème déjà présent sur le premier LP) et ceux vraiment accrocheurs se comptent sur les doigts de la main. Chacun d’entre eux semblent avoir été massivement inspirés ou déjà composés par Dismember, Entombed ou autre Grave. Quant à la voix, elle est du même acabit : efficace, mais entendue dans cinquante autres groupes. Alors bien sûr Coldworker sort parfois des sentiers battus et nous propose quelque d’un peu plus frais. Cependant la structure de nombreux morceaux semblent identiques et les riffs peu diversifiés risquent de rendre cet album rapidement barbant.

L’oreille s’affûte au fur et à mesure des écoutes mais cela ne suffit pas pour que ce « Rotting Paradise » devient imparable. Anders Jakobson, le leader de Coldworker, n’aura pas réussi à donner une cohérence à l’ensemble et on a parfois l’impression que ça tape pour taper ! Si vous ratez cette galette, on ne peut pas dire que vous passez à côté de quelque chose. Si vous écoutez cette galette, vous prendrez sûrement votre pied les premières écoutes mais laisserez vite l’album prendre la poussière sur une étagère au final.

01. Reversing the Order
02. Citizens of the Cyclopean Maze
03. Symptoms of Sickness
04. The Black Dog Syndrome
05. Comatose State
06. Paradox Lost
07. The Last Bitter Twist
08. Seizures
09. The Machine
10. I Am the Doorway
11. Scare Tactics
12. Deliverance of the Rejected

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