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Un an et demi après la bombe Deaf To Our Prayers, nos allemands favoris sont déjà de retour avec ce Iconoclast qui ont peut les dire, est attendu au tournant. Un an et demi c’est court et disons le tout de suite, cet album n’importe rien de nouveau vis-à-vis des précédents opus. En effet celui-ci ne fait que reprendre que les schémas du précédent, en y ajoutant une touche de punch supplémentaire par ci par là. Mais cela représente-il un élément négatif ? Je ne pense pas. On ne reproche que trop souvent à des groupes phares de changer musicalement, de perdre cette touche de magie qui fait tant le charme de ces derniers. Et bien Heaven Shall Burn c’est tout le contraire.
Là où celui-ci se démarque considérablement des autres formations actuelles, c’est dans cette capacité a garder cette touche magique et personnelle dans la musique, cette façon avec laquelle Markus Bischoff le chanteur du groupe, arrive a garder cette haine et cette émotion dans la voix et cette intonation si particulière au fil des années, cette méthode si particulière qui perdure dans les riffs de guitares avec ces riffs de justicier ultra conquérant mais parfois si émouvants, et cette batterie ultra carrée qui fait désormais la marque de fabrique du groupe… Bref ! HsB restera a jamais un groupe au dessus du lot pour tout ça, même si bien évidemment, comme toute chose sur terre, ce groupe reste perfectible.
Iconoclast c’est donc quatorze titres de pures rythmiques, de haines, de sentiments tous plus conquérants les uns que les autres et d’efficacité a ne plus en finir ! Dès les premières minutes, on se rend compte que le groupe reprend trait pour trait le thème de « Counterweight » sous forme plus mélodique, par l’intermédiaire d’un excellent « Endzeit » toujours très impressionnant de puissance. Immédiatement, « Like A Thousand Suns » nous montre que le groupe est inspiré et qu’on aura visiblement affaire à un album constant avec ici une déferlante de riffs aux intonations death metal pour finir sur un break inattendu et novateur quant à la discographie du groupe. « Murderers Of The Murderers » quant à lui, surprend par sa rythmique disco vers l’ouverture du titre, problème, on ne retrouvera ce passage qu’une seule fois dans le titre, ce qui prouve bien que le groupe peut faire des choses vraiment énormes et novatrices mais que pour le moment, cela reste timide et peu exploité. Vraiment dommage, mais ce titre reste une bombe. « A Dying Ember » restera une des perles de ce nouvel album, avec ses passages émouvant et ses mélodies accrocheuses, on peut difficilement résister au charme de celui-ci. « Quest For Resistance » fait un peu office de nouveau « Armia » sauf qu’ici, le titre ne reste pas sur un mid tempo et nous balance en pleine face des rythmiques ultra headbandantes (jeu de mot pourri je vous l’accorde). Ensuite vient une petite surprise pour les fans du groupe avec ce titre très mélodique nommé « Black Tears » qui n’est autre qu’une reprise de Edge Of Sanity mais en mieux. Pour en finir avec les citations, on notera qu’il y a également deux grosses bombes en fin d’album, je veux bien évidemment parler de « The Bombs Of My Saviors » et le gros titre « The Disease », rien de neuf certes, du pur acquis en ce qui concerne les structures mais ça reste diablement efficace.
A l’issu de ce Iconoclast, le constat se fera très simplement, le groupe se repose un peu sur ses lauriers (et a bien raison d’ailleurs) en nous proposant quasiment que de l’acquis de bout en bout. Cela ne veut pas dire pour autant que l’album a été bâclé, bien au contraire, ce nouvel album restera une grosse tuerie. Disons juste qu’on aimerait bien voir le groupe tenter sa chance et innover un temps soit peu à l’image des quelques passages bien venus dans cette nouvelle pondaison. On pourrait par exemple imaginer une utilisation du synthé plus importante et plus d’audace à l’image de cette rythmique disco dans le 3ème titre.
Concernant la production, cette fois-ci c’est chez Tue Madsen que les allemands sont retournés mixer l’album et le travail effectué est irréprochable, nous avons là le son le plus puissant sur le marché, c’est du garanti. Vivement la suite, en croisant les doigts !
1. Awoken
2. Endzeit
3. Like A Thousand Suns
4. Murderers Of All Murderers
5. Forlorn Skies
6. A Dying Ember
7. Joel
8. Quest For Resistance
9. Black Tears (Edge Of Sanity Cover)
10. The Bombs Of My Saviours
11. Against All Lies
12. The disease
13. Equinox
14. Atonement
