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C’est encore sur un joli fond bleu que les italiens de Raintime ont choisi de faire leur retour après l’album « Tales From Madness ». Ce dernier étant une première ébauche très prometteuse et laissant de bons espoirs quant à l’avenir du groupe, autant dire que cet album était attendu de pied ferme. D’autant plus que l’arrivée du nouveau claviériste (Andrea Corona), qui remplace Claudio Coassin désormais au poste de chanteur, prévoyait quelques petits changements inévitables. La suite vaut-elle alors le coup ?
L’arrivée d’un nouveau spécimen derrière le synthé apporte, il me semble, une touche plus atmosphérique à la musique par rapport au premier album. Le tout semble du coup plus équilibré et plus accessible. Les guitares ont un son bien calibré et offrent des riffs très diversifiés bien qu’on retrouve des harmonies typiques au death métal mélodique suédois. Ajoutez à cela des mélodies proches du power, voire du progressif, et le mélange est détonnant. L’ensemble est fermement travaillé aussi bien au niveau de la structuration que du son, les deux demeurant impeccables. Pour le chant, chacun sera contenté entre voix claire, chant thrashy et chœurs sympathiques.
En résumé, Raintime propose quelque chose d’assez hybride mais auquel on peut rattacher tout de même certaines influences. « Apeiron » a un petit coté émocore assez mal placé dans cet album même si la chanson n’est pas nulle en soi. « The Black Well » me fait penser à du Dark Tranquillity par la façon dont le chant est placé mais aussi avec son break assez typique de Sundin. « Finally Me » est bien foutue mais le chant sonne un peu niais, tout comme le morceau « Beat It » (une reprise de Mickael Jackson intéressante) qu’on décroche assez facilement. Après ces titres ne sont pas mauvais pour autant, juste un peu plus facilement cernables et comparables à d’autres. En revanche, certaines compositions sont franchement accrocheuses. « Rolling Chances » avec son mur de riffs puissants nous scotche rapidement et cogne sans concessions. Un véritable mélange subtil où musique tranchante et musique mélodique se marient à merveille. L’interlude « Burning Doll » et « Matrioska » sont également sympathiques, notamment avec une utilisation des chœurs bien pensée et une outro joliment étudiée.
Si je devais découper cet album schématiquement, je dirais qu’il commence bien et qu’il se termine bien mais que le milieu est un peu moins attirant. Je pense qu’il manque encore un peu d’originalité. Raintime a vraiment trouvé son propre son sur ce « Flies and Lies » mais il lui reste encore à trouver des compositions capables de maintenir l’auditeur attentif du début à la fin.
1.Flies & Lies
2.Rolling Chances
3.Apeiron
4.Rainbringer
5.Finally Me
6.Tears Of Sorrow
7.The Black Well
8.Beat It
9.Another Transition
10.Burning Doll
11.Matrioska
