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jeudi 4 mai 2017

Eternal Champion

Jason Tarpey et Arthur Rizk

Nostalmaniac

Le Max de l'ombre. 29 ans. Rédacteur en chef de Horns Up (2015-2020) / Fondateur de Heavy / Thrash Nostalmania (2013)

C'est donc dans le salon du sympathique Laurent, qui accueillait dans son abri de jardin  l'absurde et culte concert d'Eternal Champion ce premier mai, que nous avons pu interviewer Jason Tarpey (chant) et Arthur Rizk (batterie) pour discuter à la fois de cette soirée spéciale et des débuts du groupe en Europe après le merveilleux album Armor of Ire. Le tout de manière aussi improvisée que détendue !


Nostalmaniac : Je crois que c’est votre première fois en Europe avec Eternal Champion. Comment vous vous sentez après ce week-end en Allemagne ?

John Tarpey : C'était génial. Se taper tout ce périple pour faire jouer le groupe au Keep It True, ça en valait totalement la peine. On ne pourra jamais vivre mieux que ce concert, à moins d'y rejouer (rires)

Arthur Rizk : Ca peut sonner un peu ridicule comme ça,  mais il y avait un vrai esprit metal dans ce festival.  Tous les gens là-bas étaient à 100% dingues de heavy metal, c'était vraiment dingue, il y en a qui faisaient des karaokés metal sur le parking du festival... 

Florent : Le Keep It True est aussi réputé aux USA ?

(en choeur) : Non, pas du tout.

Jason :  Je pense qu'aujourd'hui, les gens commencent à s'y intéresser, mais le Keep It True existe depuis maintenant une quinzaine d'années et pendant dix ans, on n'en entendait jamais parler aux USA. Ce qui se passe en Europe a longtemps été un peu ignoré du public américain. On a nos propres festivals de heavy traditionnel, comme le Ragnarokkr, le Legions of Metal ou le Frost & Fire mais ce sont tous des plus petits événements que le KIT. Mais je pense que ça commence à grandir aux USA, enfin. Ca devient plus facile pour des groupes comme nous.

Nostalmaniac : Quels sont vos meilleurs souvenirs du KIT ?

Jason : Alors, à part notre propre set, donc (rires).  Pouvoir voir Cirith Ungol. J'ai aussi pu traîner avec des gars comme Mark Shelton de Manilla Road, Tim Baker, les gars d’Atlantean Kodex. AK est vraiment un groupe incroyable. Je pense qu'ils n'ont jamais joué aux USA, mais ce serait une bonne chose que ça se fasse maintenant que les States s'ouvrent à ce style, parce qu'ils sont putain de bons.

Arthur : Je vais juste ajouter que partager la scène avec Visigoth était un plaisir aussi. Ce sont des amis et pouvoir vivre ça avec eux, qui sont vraiment comme des frères pour nous, c'était top. Mais franchement, tous ces groupes, Manilla Road, Cirith Ungol, Atlantean Kodex, ils ont tous été au top. 

Jason : Tout ce que j’ai vu n’était pas seulement bon, mais impressionnant. Ashbury aussi était dingue ! Je n'avais jamais vu des gens aussi à bloc que devant Ashbury, en train de chanter toutes les paroles, c'était fou. La salle tremblait tellement les gens chantaient. 
 


Florent : Il y a un réel revival du heavy traditionnel, notamment aux USA, il y a aussi ces retours de groupe comme Cirith Ungol, Ashbury qui ont de nouveau l'intérêt du public... Comment vous expliquez ça ? 

Jason : Je ne sais pas si je peux l’expliquer vraiment sans trop spéculer. Je pense juste que ce type de musique est intemporel. Ca ne passera jamais de mode. Et quand les labels ont commencé à refaire des pressings de ces vieux groupes sur vinyles, inévitablement, les gens ont suivi. C'était clair que ça allait marcher. 

Florent : C’est quelque chose que vous ressentez au Texas (d'où est originaire Jason, nda), cette « mode » de revenir aux sources, de réimprimer les vinyles, tout ça ? 

Jason : Le Texas a une grande et fière histoire de groupes Heavy Metal underground, surtout dans les années 80 avec des groupes comme Baron Steele, Sentinel et Militia. Ce sont des groupes qui n’ont pas été plus loin qu’une démo ou un EP mais ils méritent d’être réédités. C’est le meilleur Heavy Metal que le monde ait jamais écouté ! 

Nostalmaniac : La sortie de votre premier album a été repoussée… 

Jason : Ca n’a pas été repoussé, ça a juste... pris beaucoup de temps. Il faut savoir que le marché du vinyle explose. Du coup, les usines de pressage sont débordées. 

Nostalmaniac : C’est la seule raison ?

Arthur : Quand l’enregistrement s’est terminé, on a arrangé quelques petits trucs et le vinyle était le gros truc à faire, ce qui a vraiment tout retardé.

Jason : Les CD pouvaient être prêts en un mois ou même moins. Le pressage des vinyles a pris bien plus de temps. Je me souviens quand j’ai écrit les annotations du livret, c’était en février 2016.  La version vinyle n’est sortie qu’en février 2017 (rires). Pour les labels, un vinyle peut mettre six mois à être pressé et ça devient de plus en plus long.

Arthur : Si tu veux une réponse technique, le marché du vinyle a explosé car les gens veulent des vinyles tangibles. Les gros labels, les majors rééditent tout. N’importe quoi qui leur appartient et dont ils ont le master. Ils envoient ça au pressage et les gens achètent. Les prix sont exagérés, du simple au double... Mais bref, c'est un sujet un peu chiant, parlons d'autre chose (rires)

Florent : Quand votre album est sorti, il y a eu un joli buzz autour, ça a vite fait parler et le public a accroché directement. Vous vous attendiez à ça ?

Jason : Je m’attendais à ce que des gens apprécient mais... pas autant. Je ne m’attendais pas à ça. C’est difficile de s’attendre à ça ; chaque fois qu'on joue live, on est soufflés. Je savais que les morceaux étaient bons – on ne les aurait pas sortis sinon - mais je ne savais pas que ça plairait à autant de gens. 

Nostalmaniac : Pour un premier album le résultat est assez impressionnant je pense. C’est accrocheur, épique…

Jason : Merci, c’est ce qu’on essaye de faire. 
 


Florent : Ce qu’on ressent c’est aussi l’expérience que vous avez dans le groupe, vous avez tous du bagage, des groupes derrière vous... 

Jason : Je pense que c’est aussi ce qui explique ça, on a tous des années au compteur. 

Arthur : Au-delà de jouer des live dans des conditions parfois compliquées, je pense qu’on aussi devenus des compositeurs plus matures. On n’arrête jamais. Si tu regardes nos parcours, il n’y a pas une année où on ne fait rien. Et c'est pareil pour le reste du line-up aujourd'hui... 

Florent : Une preuve de ce succès c’est que ce concert a été annoncé il y a trois jours et c’est plein. Vous avez dû changer d’endroit dans l’abri de jardin, sinon c’était trop petit. C’est fou.

Jason : Ouais, mec, vraiment, s'il n’y avait pas eu le Keep It True, ça aurait été notre meilleur concert. J’aime ce genre de trucs, c'était fou !

Arthur : C’est quelque chose qu’on oubliera jamais.  Honnêtement, ce qu’on a fait ce soir, c’est spécial pour nous. On en parlera encore dans dix ans comme on parle des trucs fous qu’on vécu d’autres groupes. C’était cool. Les gens voulaient s’amuser, tout le monde rencontre le groupe, c'est pas juste le schéma : « J'arrive sur scène, je retourne en backstage ». Y'avait pas de trac, de stress, c'était comme jouer pour des potes.

Jason : Je suis du Texas, Arthur de Pennsylvanie, on vient de petites villes et c'est comme ça qu'on aime faire les choses ! On y est habitués. Ca rend ça encore plus épique de jouer dans des petits endroits comme ça. C'est peu habituel pour des groupes de heavy de ce genre, donc ça rend la chose encore plus sympa. 

Florent : Quand on discutait tout à l'heure, Jason, tu disais que la Belgique était ton pays préféré. Tu peux expliquer pourquoi ?

Jason : A chaque fois que je suis venu, les Belges ont toujours été amicaux avec nous, on s'est fait de vrais amis ici. C’est des gens vraiment cools, honnêtes, biens. Les gens ici ont tout donné, ils ont chanté pendant tout le concert. La Belgique a toujours été un endroit à part à mes yeux, bien avant Eternal Champion. C’est vraiment un des endroits, si pas l'endroit où je préfère jouer. J’avais déjà joué ici avec Iron Age. De la bonne bière, des gens sympas. Comment ne pas aimer ça ?

Florent : Et comme on est des Belges qui écrivent pour un média français, vous pensez quoi de la France (rires) ?

Arthur : Je vais répondre à ça : j'ai beaucoup d’amis français, et il y a énormément de groupes que j'adore en France. Il y a bien sûr cette scène de heavy classique, des groupes comme Sortilège, Blasphème... Mais la scène extrême, vraiment, ça, ça dépasse tout. Antaeus, Arkhon Infaustus, Diapsiquir, Kickback... Quand les Français font de l’extrême, ce sont les meilleurs. 

Nostalmaniac : L’album est assez court , il y a une raison à cela ? 

Jason : Je pense qu’on aurait pu écrire plus de chansons, mais alors, les gens auraient dû attendre plus longtemps pour que l'album sorte (sourire). Mais le but était de garder ça court ! Pour que les gens en veuillent plus !

Arthur : Qui plus est, quand je produis des albums, j'ai tendance à ne pas vraiment aimer que ça dépasse 40 minutes. C'est une époque différente aujourd'hui. Les gens sont pressés. J’aime mettre un CD dans la voiture et juste rouler. Parfois, l'album est fini et hop, tu changes de CD instantanément. Mais l'objectif, c'est que les gens trouvent ça trop court et... le réécoutent quand il recommence à la fin ! 

Nostalmaniac : Certains des meilleurs albums sont courts. Je pense à Slayer…

Jason : Ce qui me vient en tête c’est « Hail to England » de Manowar. Il dure 33 minutes et il est énorme. Le nôtre dure 34 minutes, on a donc battu Manowar

Nostalmaniac : Quelles sont vos grandes influences pour Armor Of Ire ? Pas spécialement musicales…

Jason : Les livres sont notre plus grande influence. Des auteurs comme Michael Moorcock et Robert E. Howard. Il y a Lovecraft aussi. Si je devais en retenir deux, je dirai Lovecraft et Robert E. Howard.  On peut citer Karl Edward Wagner aussi... Je pense que pour le prochain album on se plongera plus dans l’univers de Weird Tales, ce sera plus sombre. En plus, évidemment, des nouvelles que je suis en train d'écrire (et sur lesquelles se basent déjà les textes de I Am the Hammer  et Armor of Ire, nda). J'espère qu'un jour, je pourrai finir d'écrire ce bouquin, histoire que les gens comprennent vraiment les textes !

Florent : Vous travaillez déjà sur le prochain album ?

Jason :  On y pense. Je pense à la direction que les chansons vont prendre, les textes qu'on va utiliser...  Je ne sais pas quel genre d’album ce sera mais pour le moment on joue surtout en live. On ne vient pas de la même ville donc c’est difficile de s’asseoir et travailler sur des morceaux. Mais dès qu'on s'y mettra, ça viendra vite. 

Florent : Ce n’est pas votre métier, j’imagine que quand vous rentrez chez vous, vous avez un boulot. 

Jason :  Arthur est un musicien professionnel. 

Arthur : Mais on a tellement de choses à faire. Je fais de la musique tout le temps, à vrai dire (Arthur est producteur, nda).  Mais quand je m'assieds pour bosser sur de la nouvelle matière pour le groupe, je peux parfois avoir des millions d'idées. On a un mode de fonctionnement entre nous qui roule plutôt bien, on fait de la musique ensemble depuis un bail maintenant... On est comme connectés. Quoi qu'il en soit, la réponse la plus courte qu'on puisse donner, c'est qu'il y aura des nouvelles chansons et que ça arrivera quand ça devra arriver. La musique non-inspirée est la pire musique du monde. Il y a la bonne musique, la mauvaise musique et la musique sans inspiration – et franchement, je préfère encore écouter de la mauvaise musique (rires)

Florent : Vous avez des plans de tournée pour le futur ?

Jason : On va tourner avant de sortir un nouvel album. On a une série de concerts aux USA, dans des endroits où on n'a pas encore été ; puis cet automne, on va tourner en Grande-Bretagne. Après ça, on espère tourner en Europe en 2018, puis on pensera à l'album. 
 


Florent : Y a t-il un groupe pour lequel vous rêveriez d'ouvrir ?

Jason :  Pas depuis qu'on a joué avec Manilla Road et Cirith Ungol (rires). 

Nostalmaniac : Manowar… ?

Jason : Manowar, oui, j'y pensais ! Mais je ne crois pas que... 

Arthur  : Ca n’arrivera jamais. 

Jason  : Ils ont plutôt l'air de jouer dans leur coin pour le moment (rires)

Arthur : Mais il a dit « rêver », donc ouais, pour lui, Manowar... Pour moi, je ne sais pas, il y en a trop. 

Nostalmaniac : C’est quoi les nouveaux groupes qui attirent votre attention ?

Jason Terminus est un de mes nouveaux groupes préférés.  Leur chanteur est incroyable. Sumerlands aussi. J’aime le groupe allemand Luzifer mais aussi Vulture Vengeance, Lunar Shadow... 

Arthur  : J'écoute peu de nouveaux groupes mais Altar of Oblivion est un groupe génial, ils sont très sous-estimés. 

Jason : Je pense que c’est un des meilleurs groupes de Epic Doom depuis Solitude Aeturnus

Arthur : Sinon, Demon Bitch est un de mes groupes préférés, on va essayer de jouer avec eux d'ici à la fin de l'année. Mais je dois dire que même si je reçois énormément de démos pour mon studio de production, il y a peu de choses qui attirent mon attention... 

Jason : Certains groupes qui se réclament du Metal traditionnel sont à la fois putain d'accrocheur... et putain de mauvais aussi !

Nostalmaniac : Tu penses que c’est vraiment un revival, un vrai regain d'intérêt ?

Jason : Tu veux dire, si c'est vraiment honnête ? Je pense que pour certains c’est un revival et une mode pour d’autres. 

Arthur :  Toutes les situations sont différentes. Certains font de la guitare car ils veulent baiser une fille. D’autres font de la guitare car ils savent qu’ils ne baiseront jamais une fille... (rires) Qui est qui ? On n'en sait rien ! Mais personnellement, j'essaie de passer au-delà des attitudes, des poses – j'essaie, c'est dur, mais j'essaie de me focaliser sur la musique ; si c'est bon, c'est bon.  

Nostalmaniac : Arthur, tu es également producteur. Tu peux nous en parler un peu.

Arthur : Oui, c’est mon boulot à temps plein. Je ne possède pas un studio à proprement parler  mais j’ai une sorte de studio personnel  où je travaille. Quand je reviendrai de cette tournée, j’irai sept jours dans l’Arizona avec Max et Igor Cavalera. Ils préparent un nouvel album pour Cavalera Conspiracy et je vais le produire. Je vais jouer de la basse dessus aussi. C’est un gros truc car pour moi, ces gars sont rien moins que des dieux. 

Jason : J’ai entendu les démos, ça va être vraiment cool. 

Arthur : Ils prennent une direction différente. 

Nostalmaniac : Ils ont tourné avec Full of Hell sous la bannière de « Root »…

Arthur : Oui, et les gars de Full of Hell sont des grands fans de mes productions, ils ne s'en cachent pas. Je connaissais déjà les frères Cavalera, j'ai bossé un peu avec eux, mais quand il a tourné avec Full of Hell, ils lui ont dit « Max, le boulot d'Arthur est génial », et il leur a fait entièrement confiance et m'a proposé de produire leur opus. Donc maintenant, je suis vraiment à fond sur ce projet ; j'ai bossé pour un jour avoir cette chance, travailler avec des mecs que je respecte à ce point...

Nostalmaniac : Vous avez des projets parallèles ? 

Jason : J’ai un projet au Texas qui s’appelle Graven Rite. Pas mal de 7’ EP vont sortir bientôt.  Pour l’instant, il n’y a qu’une démo sortie en 2011. J’ai aussi Iron Age dans lequel je joue depuis douze ans. On devrait aussi sortir un nouvel album. Je suis assez occupé ! (rires)

Arthur  : Je joue dans Sumerlands que vous connaissez sûrement…

Nostalmaniac : Oui bien, le premier album de Sumerlands est vraiment impressionnant aussi. 

Jason : Oui, en fait, on devrait tous splitter, Eternal Champion et Sumerlands, et devenir des légendes ! Comme tous ces groupes qui sortent un album puis se séparent (rires)
 


Nostalmaniac : Vous êtes signés sur Relapse Records…

Arthur : Oui ! C’est des gars sympas.  Ils sont de la même ville que nous et ils m’ont demandé  « Tu joues dans un groupe avec Phil Swanson ? » J’ai dit : « Oui » ... et ils m’ont demandé si on avait une démo... j'ai dit « Non ». Ils ont dit « On peut vous signer ? » (rires) C’est des grands fans de Phil et ils avaient entendu parler de moi.  Pourquoi pas. On n’a jamais été payé auparavant par un label, donc c'était l'occasion de prendre un gros sac d’argent et partir en vacances à Hawaï !

(alors que vos serviteurs se creusent la tête pour improviser encore plus de questions...) 

Arthur : Y a-t-il quelque chose que vous voudriez absolument savoir sur l'album ? Des trucs que vous vous êtes dits en l'écoutant ? 

Jason : Oh oui, inverse les rôles, j'adore ça (rires)

Nostalmaniac : On n'a pas encore vraiment parlé des influences musicales sur cet opus, seulement des influences littéraires, donc on peut brièvement évoquer ça !

Jason : Manilla Road est vraiment une grosse influence. « Mystification » est mon album préféré. C’est le premier que j’ai écouté et il y a donc un côté nostalgique. Je l’ai tellement aimé. On partage aussi beaucoup d'influences littéraires, de Lovecraft à E. A. Poe en passant par la mythologie irlandaise... 

Arthur : Il y a vraiment énormément de groupes qui nous influencent, mais en tant que batteur (Arthur est guitariste et bassiste mais joue de la batterie live avec EC, nda), je citerais Savatage... et j'ai toujours été un gros de Vinnie Appice (Dio, Black Sabbath). 
 


Florent : Quand j’entends le riff principal de « The Armor of Ire », ça me fait furieusement penser à « Wasted Years » de Iron Maiden… 

Arthur : Oui, quand je l'ai écrit, je me le suis carrément dit :  « ça sonne comme « Wasted Years » , c’est cool ».  Je m’en suis rendu compte mais ça ne me posait pas de problème. C’est peut-être une sorte d’hommage personnel à Iron Maiden car si je n’étais jamais tombé sur ce groupe je ne serais pas le grand guitariste que je suis maintenant (rires). J’ai tout appris d’eux. Ce serait génial de jouer avec eux, mais je crois que si ça arrivait, personne n'en aurait rien à foutre de nous avant leur concert !

Nostalmaniac : Le dernier mot pour les fans français…

Jason : On viendra jouer en France en 2018 durant notre tournée !

Nostalmaniac : Vous connaissez quelques mots en français ?

Arthur : « Je m’appelle Arthur »

Jason  :  « S’il vous plait ». « Au revoir ». 

Arthur : « Fromage » ! Ah, et si c'est une interview pour des francophones, je vais finir là-dessus : aucun fromage au monde n'arrive à la cheville du fromage français. J'aime tellement le fromage et le fromage français est incroyable. J'aimerais en avoir, là, tout de suite. 

HU : Amen ! Merci les gars !

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Interview réalisée le 1er mai 2017 à Winksele.