Chronique Retour

Album

09 décembre 2014 - U-Zine

As I Lay Dying

An Ocean Between Us

LabelMetal Blade Records
styleMetalcore
formatAlbum
paysUSA
sortieaoût 2007
La note de
U-Zine
7.5/10


U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

S’il y a bien un groupe qui a su tirer profit de l’engouement pour la scène metalcore, c’est bien As I Lay Dying. Aujourd’hui devenu le plus gros groupe metalcore US, les ricains sont désormais en tête d’affiche aux côtés de groupes tels que Machine Head, Cannibal Corpse et cie, c’est vous dire… Avec seulement trois albums au compteur, le premier étant Beneath The Encasing of Ashes (qui sera réedité en 2006) qui ne marquera pas vraiment les esprits, le second Frail World Collapse fut en revanche un des premiers albums du genre et devint une véritable révélation aux Etats-Unis avec les fameux hits « 94 Hours » et l’excellent « Forever » qui furent des vrais hymnes d’un genre qui commençait déjà à dévoiler son lot de leaders (Unearth, Killswitch…). Le troisième opus Shadows Are Security sorti il y a tout juste 2 ans, fut quant à lui propulsé par le single « Confined » et fut un gros succès puisqu’il finit directement à sa sortie à la 35ème place du billboard charts américain !

On peut dire que depuis, le groupe est définitivement devenu un des plus gros groupe de metal actuel en matière de notoriété et c’est donc confortablement que ce quatrième album An Ocean Between Us voit le jour. Mais voilà, le groupe aurait très bien pu se reposer sur ses lauriers et nous pondre un énième album de metalcore aux mélodies positives et innocentes au possible et attendre que les « d’jeunes » achètent naïvement le prétendu album. Mais (heureusement ?) ici, il n’en est rien. En effet, le groupe a visiblement « évolué », que ça soit dans la structuration de ses compositions que dans le style mélodique. Au passage on rappelle que le bassiste des précédents albums qui se chargeait du chant clair ne fait plus parti du groupe, ce qui explique d’emblée le changement de style dans les refrains chant clair.

Rentrons dans le vif du sujet ; le premier extrait « Within Destruction » laissait entendre un tournant plus thrash, alors que le second « An Ocean Between Us » laissait paraître une stagnation metalcorisée avec un semblant d’ évolution dans le style mélodique car moins euh… mélodique ! Alors avec deux extraits si différents, il était difficile de savoir à quoi s’attendre. C’est alors que le clip de « Nothing Left » ramena sa fraise histoire de trancher une bonne fois pour toute ! Et là confirmation : oui, le groupe a changé, oui, il y a toujours du refrain de beaux gosses, oui, il y a toujours de la mélodie, mais d’une façon différente ! Voilà qui semble bien résumer ce nouvel album.

D’une façon malheureusement incontestable, l’album semble moyennement inspiré dans sa globalité. On différencie facilement les tubes aux titres franchement médiocres et qui font clairement office ici de remplissage. Du côté clair, on regroupera l’excellent « Nothing Left » qui reste un des titres les plus aboutis de l’album, malheureusement « An Ocean Between Us », le très bien venu « Whitin Destruction » et sa rythmique ultra headbangueante de la mort qui tue et pour finir, le chef d’œuvre de l’album « The Sound of Truth » qui restera pour sûr un des titres immortels de la discographie du groupe. On ajoutera tout de même le plutôt discret mais agréable (bien qu’il soit un peu gâché par un refrain moisi : « This Is Who We Are »).
Pour le côté obscure et bien c’est simple, tout le reste ! Pourquoi ? Et bien parce que des mélodies pas très intuitives, trop forcées, pas assez d’inspiration transparente, des refrains un peu merdiques sur les bords et c’est peu dire… On dirait même du Scarve par moment sans déconner…

Pour en finir une bonne fois pour toute, l’opus est donc non pas inférieur au précédent album mais différent et malheureusement pas assez aboutis dans l’idée. Mais il faut tout de même saluer l’intention car elle reste tout à fait noble pour un groupe d’une telle envergure. On touchera un petit mot sur la prod signée Tim Lambesis lui-même et son pote Adam de Killswitch ainsi que Colin Richardson pour le mix qui ont réalisés un travail tout simplement impeccable.

1. Separation
2. Nothing Left
3. An Ocean Between Us
4. Within Destruction
5. Forsaken
6. Comfort Betrays
7. I Never Wanted
8. Bury Us All
9. The Sound of Truth
10. Departed
11. Wrath Upon Ourselves
12. This Is Who We Are

Les autres chroniques