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Album

07 mars 2017 - Prout

Hour of Penance

Cast The First Stone

LabelProsthetic Records
styleBrutal Death
formatAlbum
paysItalie
sortiejanvier 2017
La note de
Prout
7/10


Prout

Chroniqueur musiques du monde. Parfois Brutal Death / Black / Grind mais rien au dessous de 300BPM sinon c'est trop mou et je m'endors.

Il y a un art dans lequel Hour of Penance excelle depuis quatre albums, c'est dans celui de faire du Hour of Penance. Prod' à l'italienne ultra léchée, qui n'a rien à envier à la polonaise depuis l'époque Behemoth - Demigod, recalage en bonne et due forme, technicité présente mais pas dominante, thème récurrent de la religiosité, visuels 100% photoshop, brutalité omniprésente mais pas extrême, et finalement pas de grosse prise de risque. La sauce monte dans The Vile Conception, prend tout son sens dans Paradogma, abuse dans Sedition et tourne en rond dans Regicide. Il en va de paire sur les planches, avec des lives de plus en plus portés sur la technologie et la surabondance des basses au détriment de tout intérêt scénique. Cast The First Stone relance-t'il l'intérêt du groupe qui avait tendance à se perdre sur les traces du grand frère Fleshgod Apocalypse ou vient-il redorer le blason des italiens bodybuildés ?

Premier constat, on retrouve les orchestrations qui ont fait l'ambiance de Paradogma - qui pour moi est l'album pivot qui les a amenés là où ils sont aujourd'hui, on retrouve d'ailleurs le même genre de riffs, assez sombres, violents, massifs par le travail fait sur le son. Dans la même veine on est heureux de voir qu'il n'y a pas d'abus sur les orchestrations, on connaît déjà le résultat que ça a donné chez l'autre groupe phare italien avec lequel il y a quand même eu pas mal de consanguinité musicienne, pour arriver à des chants clairs affreux (Agony), des orchestrations qui bouffent tout (Labyrinth), pour finir en espèce de vieux machin de prog' semi brutal, semi Gojira (King) - autrement dit RIP Fleshgod.

Néanmoins on est obligé d'admettre que HoP s'est quand même lui aussi bien ramolli. L'empreinte Morbid Angel n'a jamais autant été palpable chez HoP que dans ce nouvel album, que certains trouveront donc logiquement plus groovy, voire même plus ivol, mais forcément plus mou du gland. Qui l'aurait cru quand Dave Billia venait d'être annoncé au line-up pour officier en tant que nouveau batteur. Ce même David Billia qui était sur le dernier album de Putridity... ouais ça calme... Bon ok, il paraît qu'il y avait de l'edit à mort sur ce dernier, mais le tempo devait bien être au rendez-vous. Sans doute suis-je devenu trop demandeur mais je ne supporte plus ces tempo à 280 bpm dont le seul intérêt est de toucher plus de public selon le simple postulat que plus lent plus propre, et surtout plus compréhensible. Du coup l'impact à l'écoute est amoindri, on sent un bridage volontaire et c'est agaçant.

Ce n'est pas un mauvais album, il est d'ailleurs bien mieux que les deux précédents, et le thème des croisades XXIème siècle est une bonne idée assez bien ficelée et agréable : c'est juste un énième album d'HoP. Ceci dit un effort a été fait, sans doute même pas par volonté de faire mieux, mais pour faire comme tout le monde en ce moment, de suivre la mode et revenir sur des productions moins technologiques, plus authentiques, mais personne n'est dupe. Un goutte de plus dans l'océan.

+ Tracklist :

1. XXI Century Imperial Crusade 
2. Cast the First Stone 
3. Burning Bright 
4. Iron Fist 
5. The Chains of Misdeed  
6. Horn of Flies  
7. Shroud of Ashes  
8. Wall of Cohorts 
9. Damnatio Memoriae

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