Chronique Retour

Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Disbelief

Navigator

LabelMassacre Records
styleDeath metal mélancolique
formatAlbum
paysAllemagne
sortiefévrier 2007
La note de
U-Zine
7.5/10


U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

L’excellent 66Sick, sorti en 2005, promettait à Disbelief un avenir radieux. Après être passé de Grind Syndicate Media à Massacre Records pour enfin arriver à Nuclear Blast, le groupe a gravi une ascension des maisons de disques bien méritée. Malheureusement, tout ne va pas bien dans le meilleur des mondes. En effet pour la sortie de ce nouvel opus, la formation allemande fait un « pas en arrière » et revient dans son précédent label Massacre Records, qui ne bénéficie bien sûr pas des mêmes moyens que NB. Mais que nenni, la qualité sera au rendez-vous… Enfin on l’espère !

Etant un fan et donc déjà conditionné à la musique de Disbelief, je pensais que dès la première écoute, le coup de cœur allait s’opérer. Mais après deux, trois, voire même quatre écoutes, toujours rien… L’envie même de mettre le CD dans ma chaîne ne me tentait pas plus que ça. Je trouvais les structures des morceaux soit simplistes, soit trop ressemblantes à ce qu’avaient fait les membres par le passé.
Mais à force de persévérance, j’ai découvert un album de qualité. Ce phénomène de « déception » ne m’est pas inconnu puisqu’il avait été le même lors de leur précédente sortie. Les premières écoutes du groupe ne sont certainement pas les meilleures mais il serait stupide de ne pas pousser l’écoute plus loin. En effet, « Navigator » propose même une certaine évolution, élément qui n’apparaît pas du tout lors des premiers contacts. Même si l’on retrouve la patte du groupe, certaines des compositions sont sensiblement différentes de 66Sick. Disbelief conserve ses mêmes forces à savoir les morceaux entraînants, des refrains simples et efficaces (la marque de fabrique du groupe), de nombreux hits et surtout le chant de Karsten Jäger, vraiment particulier. Sa voix grasse permet des montées en puissance remarquables qui font mouche depuis des nombreux albums. Concernant les refrains, même s’ils peuvent parfois se montrer justement trop basiques et devenir une faiblesse, ce défaut s’efface rapidement sur scène.
Pour ce qui est des changements, ils restent tout même assez discrets. Les premiers titres de l’opus restent dans la veine de la précédente galette, mêlant mélancolie et intensité. Il faut donc plus chercher vers la fin de l’album pour les apprécier. C’est à partir de "It Is Simply There" que les membres nous surprennent avec une rythmique peu commune pour du Disbelief mais cette dernière se relève être très entraînante ! S’en suit "Falling Down" qui mêle la mélancolie avec une énergie palpable. Les passages en arpèges ("Between Red Lines") ou en mid tempo sont quant à eux toujours au rendez-vous.

Au final, « Navigator » se révèle être un album à double facette. Le groupe a su se recycler tout en gardant les caractéristiques qui lui sont propres. Les fans retrouveront la mélancolique qui lui sont si chère ainsi que la voix de Karsten, qui joue pour beaucoup dans la qualité de cet album. Disbelief a développé une personnalité qui lui est propre au cours de ses sept albums et 15 années d’existence. Peu de groupes sonnent comme lui et les allemands peuvent être fiers de n’appartenir à aucun style défini. Disbelief reste sur une bonne constante d’un album à l’autre et au final, c’est tout ce qu’on leur demande !

1. Navigator
2. When Silence Is Broken
3. The One
4. The Thought Product
5. Between Red Lines
6. It Is Simply There
7. Falling Down
8. Passenger
9. Selected
10. Sacrifice

Les autres chroniques