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jeudi 5 mai 2016

XXXapada na tromba - Freak and Grind Fest - Lisbon Act 2016

RCA club - Lisbonne

Prout

Chroniqueur musiques du monde. Parfois Brutal Death / Black / Grind mais rien au dessous de 300BPM sinon c'est trop mou et je m'endors.

Les 22 et 23 janvier derniers avait lieu le XXXapada na tromba - Freak and Grind Fest - Lisbon Act, une sorte de winter edition; quoi winter edition, au Portugal ça marche pas trop cette notion, surtout quand tu te balades en t-shirt dehors tout le week-end. XXXapada na tromba littéralement ça veut dire une claque dans la gueule et une claque dans la tronche, c'est exactement ce qu'on s'est pris ces soirs là.

Edition parallèle d'un tout nouveau festival extrême ayant lieu fin juin début juillet sur la côte portugaise, ce week-end de janvier proposait une version plus light avec moins de groupes, une capacité d'accueil réduite mais sans aucun doute autant de fun. Au programme donc principalement des groupes de Brutal Death et Grindcore et... rien d'autres ! Ce festival est né de la volonté de son créateur de s'affranchir des habitudes éclectiques portugaises afin de proposer une affiche 100% brutal. Et c'est trop cool !

On arrive le jour même avec mes deux acolytes, et pas les plus intelligents en plus puisqu'ils m'accompagnent dans cette aventure musicale et humaine qu'est Nostalgicle (autopromo quand tu nous tiens). Autant ne pas vous la jouer à l'envers, on est arrivés avec plusieurs heures de retard parce-qu'aucun de nous n'avait jugé utile de checker où avaient lieu les concerts. Ce qui ne nous a pas empêché en plus d'avoir la bonne idée de s'arrêter acheter à boire sur la route. Bienheureusement, les portugais du pays sont très charmants et nous ont bien chaleureusement indiqué le chemin. Non en vrai on n'a demandé qu'à des meufs et on était bien contents d'être paumés.

Arrivés devant la salle c'est un rang d'honneur qui nous accueille car j'ai eu la bonne idée de faire une photo pratiquement à poil pour la promotion du festival. D'ailleurs être à poil n'est pas tellement en décalage avec le reste du festival, les trois XXX devant le nom du fest, c'est pas pour rigoler hein, c'est juste parce-que l'orga principal est fan de porno. Et il l'assume le bougre ! Et tant mieux ! Ainsi on arrive à la salle accueillis comme des rois par des demoiselles plus charmantes les unes que les autres qui ne manquent pas de me faire comprendre qu'elles ont apprécié mon petit tour de passe-passe dénudé. Ok la température est prise et l'ambiance est posée, on va se comporter comme des beaufs tout le week-end. On arrive à ce qui semble vraisemblablement être une pause et on en profite pour commander 25 shooters au bar. Ah vous vous attendiez à un report sur les groupes?! C'est pas gagné je me souviens presque de rien. J'vais ressortir le running-order, allé, c'est bien pour être sympa avec les conventions.

Donc dès le départ exit Shoryuken, groupe de Death / Grind portugais, de Beja si je ne me trompe pas, ville du milieu sud du Portugal connu pour être une région de gros branleurs, où tout se fait lentement, où les gens passent leur temps à dormir sous l'arbre typique de la région nommé "sobreiro" . Du coup de ce que je connais de Shoryuken, c'est un peu tout le contraire quoi. Dommage de les avoir ratés car l'intro Techno Hardcore de l'époque Thunderdome et le délire puka puka qu'on m'avait fait écouter, j'aimais bien dans l'idée. Mais bon, je préfère les nichons. Exit également Brutal Brain Damage, autre groupe de Death / Grind portugais mais de Lisbonne cette-fois ci, ville connue pour ses méga teufs de malade et son cosmopolitisme. Dommage aussi mais bon, je préfère la bière. On arrive sur la fin de Dead Meat, groupe de Brutal Death, ouais encore un groupe portugais, cette fois-ci originaire de Castelo Branco, centre est du Portugal, connue pour euh... rien du tout je crois. Mais bon, encore une fois on était trop occupés à tchatcher les meufs à l'entrée pour vraiment s'occuper du groupe, donc autant rien dire de non constructif (comment ça c'est ce que je fais depuis le début du report ?). Fort heureusement je suis frais pour les italiens de Guinea Pig, dont j'attendais la prestation live avec impatience. En effet, j'aime bien le Goregrind dégueulasse à BAR, ultra pas original, qui fait juste danser des fesses sans s'occuper de révolutionner la musique. Et de ce que je me souviens ce soir là, c'est qu'on avait déjà trop bu pour avoir envie de faire la révolution. Truc typiquement portugais ensuite, la pause pour aller manger. Donc la salle se vide à 19:30 et c'est pause casse-croute jusque 21:00 où reprendront les tchèques d'Epicardiectomy. Bien entendu pendant ce temps là, on en a profité pour boire beaucoup plus de shots.

Tellement de shots que là chuis méga chaud de la bite pour Epicar et que je n'hésiterai pas à monter sur scène pour me faire kicker comme une merde par un gars de la sécu qui a décidé semble-t'il que les slams n'étaient pas les bienvenus. Il y a eu tellement de bordel pendant ce festival qu'ils ont heureusement laissé tomber très vite cette idée saugrenue. Epicardiectomy c'est du Slam Death bas du front, qui fait le taff comme il faut, très linéaire mais avec le côté swagg wigger qui fait le truc en plus. Mais bon, j'dis ça tout le monde connait. S'en suit alors la venue de Grog, groupe de Brutal Death / Grind local que j'affectionne tout particulièrement depuis que je les ai découverts en 2011 au SWR Barroselas Metalfest quand j'habitais encore au pays. Bref Grog ça tabasse toujours autant, c'est blast non stop, c'est des riffs acérés, c'est ruinage de gueule. Et d'ailleurs au bar, on se la ruine bien aussi la gueule. On continue de taper dans le lourd maintenant avec les polonais de Dead Infection, bien chauds de la bite de venir casser des dents au Portugal mais bon, chez moi ça passe toujours pas. Trop Death Metal, trop oldschool pour mes pauvres oreilles de pauvre petite pucelle égarée arrivée ici par hasard parce-que j'ai vu marqué Gronibard sur le flyer. Idem avec les américains de Lividity, putain c'est ouf comment je suis devenu un connard bourru avec les années. Bon en vrai je déteste pas tout, j'aime bien les morceaux dégueulasses à blast, mais alors tous les autres morceaux Death Metal, ça me donne qu'une envie c'est de faire la sieste... ou de boire plus de shots ! On finit la soirée sur les goregrindeurs italiens d'Ultimo Mondo Cannibale, dans un état d'ébriété déplorable soit-dit en passant, et on fait les gogoles comme à la kermesse de l'école en CM1. Ca me donne des petites réminiscences d'Obscene Extreme tout ça, hmmmmm qu'est-ce que j'ai hâte ! C'est la putain de teuf, c'est le merdier dans le pit, la salle est dégueulasse, l'organisateur fout encore plus la merde que son public, le groupe est mort de rire, ok, on est bien au Portugal. Putain qu'est-ce que je kiffe ce pays !!!

Deuxième jour, on arrive avec beaucoup d'appréhension, vu comment on avait foutu la merde le jour précédent, mais non, on sera limite applaudis pour nos exploits de la veille. Merci Lisboa, je t'aime. On arrive donc, encore plus en retard que le premier jour. Pourtant on n'a plus l'excuse de pas savoir où est la salle, mais on a toujours l'excuse des nichons !!! Et surtout on a pris tellement cher la veille qu'on a eu du mal à se dégager du lit, tellement cher que notre compère portugais ne sera même pas de la partie le deuxième jour, le pauvre... Bon ça fait quand même chier car on a raté Extreme Retaliation, originaire de Porto et qui nous fait un mélange de Grindcore / Goregrind dont je n'aurais pas eu la chance d'apprécier les éclats. On aura raté également les autrichiens de Condylomata Acuminata. Pourtant les gars on pouvait pas les louper dans la salle, fièrement vêtus de leurs habits de fillettes épeurées ou de musclés mariniers. Parait qu'ils sont venus sur scène accompagnés de Mo-Do et son Eins, Zwei, Polizei. Dommage d'être escorté par des alcoolo (non je plaisante, je suis tout autant fautif). Pour continuer le scandale et bien vous prouver que je n'ai absolument pas mérité mon accréditation (en plus de faire le report trois mois plus tard), continuons sur la lancée des ratés avec les espagnols de Rato Raro et Grindcore bien oldschool bien punk. Mais bon, s'ils ont assuré ou pas ce soir là, j'en ai pas la moindre idée. Je vous rassure, je n'ai aucun état d'âme à avoir raté la moitié des groupes, j'étais peinard en mode vacances, c'est juste bien fait pour ma gueule quoi. Analepsy ? Raté aussi voyons !!! Mais Analepsy je connais, j'ai eu le temps de voir plein de fois sur scène et c'est toujours super cool. Les portugais font du bon Slam / Brutal Death moderne, bien propre, bien claquage de nuque. Et on finit le scandale avec Bleeding Display, encore un groupe portugais, de Death Metal cette fois-ci, que j'ai pas loupé !! Tout juste. Y'avait une meuf au chant avec une bonne grosse voix de porc, mais la musique en elle-même beaucoup trop lente, trop lourde mais pas dans le sens qui me fait bander, m'a consolidé au bar à peine arrivé. Dommage, j'aurais essayé. Et c'est l'heure de la pause repas. Bah oui hein.

On entame le dernier quartier avec les roumains de Clitgore qui nous assèneront là leur Goregrind en provenance direct de Cluj Napoca, ma bienaimée ville roumaine, connue pour ses étudiants progressistes et son sexe ratio délectable de sept filles pour trois gars. Après je vais pas en faire des tonnes, c'est du Goregrind hein. C'est un style tellement stéréotypé qu'il est très difficile d'en sortir avec originalité. Par contre c'est parfait pour faire la teuf. Et ce qui va arriver ensuite, ça va aussi être la vraie teuf. En effet, c'est au tour de nos frenchies adorés de Gronibard de venir foutre la merde sur scène. D'ailleurs le merdier sera bien au rendez-vous là, j'avoue. Je sais pas si c'est pas en partie du aux meufs à poil avec des gode-ceintures géants qui avaient littéralement l'air de violer les (gros)membres du groupe ou si c'est parce-que le groupe inspire toujours foncièrement la connerie, ou parce-que j'étais touché dans mon chauvinisme exacerbé,  ou alors parce-que le groupe est bon, mais non, je ne crois pas. Je pense que tout est du à l'ambiance générale du fest, qui était juste putain d'excellente ou alors juste dans l'alcool qui coula à flot ce jour là (à nous trois on a niqué sept bouteilles en shot, record à battre m'a dit la patronne, mais bon, on a invité pas mal de gentes). Autre groupe de Brutal Death portugais qui déchire que j'ai eu la chance de découvrir au SWR, c'est RDB. Et là pareil, c'est la tuerie, l'explosion d'esgourdes, le cassage de clavicules en bonne et due forme, la matraque de CRS dans ta ptite gueule de lycéen pas content du 16ème. D'ailleurs, en parlant de matraquage, de fûts tant qu'à faire, il nous reste à venir Rotten Sound, qui viendra jouer son Grindcore relapsien toujours aussi proprement. Je n'y arrive pas avec ce son post Nasum, typique des sorties Relapse, je crois que c'est terminé pour moi. Je préfère encore aller profiter des dernières goutes d'Amarguinha (une petite liqueur d'amande amère typique du Portugal dont vous m'en donnerez les nouvelles) qui restent encore au bar, et plus pour longtemps d'ailleurs. La soirée se finira sur Serrabulho, LA véritable claque me concernant. Putain Serrabulho, non seulement c'est brutal quand il faut que ce le soit, mais dans le délire Party Grindcore, ça met la barre putain de haut. Et ce soir le délire était à son paroxysme. Entre toute la salle qui monte sur scène, les strip-teaseuses qui rigolent avec le groupe et le public, tout le monde déchainé, la chanson au banjo (oui oui), ça m'a envoyé vla la dose de paillettes dans la gueule !! C'est juste le finish parfait pour cette putain de soirée de malade que j'ai passée en compagnie des gens les plus gentils de la création.

Donc voilà, je ne saurais que trop vous conseiller de vous bouger le boule pour venir aux prochaines éditions du XXXapada Na Tromba, notamment celle de cet été à venir, rien que parce-que j'y joue déjà avec mon autre groupe Kakothanasy (oh putain merde, j'ai encore fait de l'autopromotion comme un gros bâtard) mais aussi parce-que ce sera au bord de la plage et que les portugais (au Portugal) sont adorables. Merci beaucoup à Sergio qui se casse le cul à nous monter à partir de rien un nouvel OEF aux chaleurs plus équilibrées.

Thanks to Mardya for the pictures !!!

Photos