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Album

09 décembre 2014 - Rob

Dead Congregation

Graves Of The Archangels

LabelNuclear War Now!
styleBrutal Death Old School
formatAlbum
paysGrèce
sortiefévrier 2008
La note de
Rob
8.5/10


Rob

2008 fut une année merveilleuse en sorties Brutal Death : Origin, Decrepit Birth, Ulcerate, ou encore Deeds Of Flesh. Mais une sortie a marqué elle aussi son petit monde : bien plus confidentiel, bien plus old school et obscur que les groupes mentionnés ci-dessus, le bien nommé Dead Congregation. Comportant entres autres quelques membres actuels et passés d'Inveracity, c'est plus vers la scène U.S qu'il faudra se tourner.

Les derniers Immolation ou Incantation vous ont déçus? Vous venez de frapper à la bonne porte. Ici, tout n'est qu'atmosphère suffocante ou brutalité et riffing evil se partagent la vedette. Élevé au Onward To Golgotha et autres Failures For Gods, nos amis grecs s'en donnent à cœur joie dans ce style. Après une introduction très Doom (en même temps, vu le nom du morceau, Martyrdoom...) très oppressante et ambiancée, presque religieuse, la Congrégation Morte passe à l'attaque.

De la vraie entrée en matière Hostis Humani Generis à la sublime et dantesque fin de Teeth Into Red, on ressent une volonté de la part des musiciens de s'affirmer en dépit des influences pré-citées ; en premier lieu par une plus grande vitesse d’exécution, sans partir non plus dans la foire aux blast. On y retrouve alors des passages mid-tempos ou des chants orthodoxes, assez beaux d'ailleurs, qui permettent de souffler un peu. Mais les méditerranéens prennent un malin plaisir à interrompre ces pauses de manière on ne peut plus brutale. A contrario de ses sources d'inspiration, Dead Congregation ne comporte pas de passages doom à proprement parler, en dehors du premier morceau.

Le batteur, officiant dans Inveracity, n'est clairement pas un manche. Ceux qui auront écouté son autre groupe savent à quoi s'attendre : un bon petit groove au milieu d'une grosse rasade de blast, mais pas dans le vide. Car du point de vue mélodique, les guitaristes et le bassiste ne sont pas en reste. Les ambiances glauques se mêlent à la sombre violence de la musique. Le chant, volontairement monocorde, n'est heureusement pas envahissant. Tout cela permet d'éviter l'ennui et, bien au contraire, renforce le sentiment d'écouter quelque chose de sale, méchant, profondément anti-religieux, et donc forcément jouissif.

La prod presque naturelle est excellente. "Presque" car -et malheureusement c'est un défaut de la scène actuelle- il y a ce satané trigg de double qui sur la longueur fait tiquer. Mais il y a bien pire et on se dit que passé ce détail, cette prod volontairement crade et old school contribue à la forte aura blasphématoire qui plane tout le long de l'album. Seul une pochette hideuse, des titres ridicules et un manque de soli peuvent faire perdre un peu le sourire. Mais ne vous arrêtez pas à ça mes amis, vous passeriez à coté de l'album "Evil" de 2008. Après un tel premier essai, on espère que la suite ne subira pas l'effet Father Befouled : un super premier album et ensuite, du flan.

1. Martyrdoom
2. Hostis Humani Generis
3. Morbid Paroxysm
4. Vanishing Faith
5. Voices
6. Graves of the Archangels
7. Subjugation
8. Source of Fire
9. Teeth into Red

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