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Album

09 décembre 2014 - Rob

Artificial Brain

Labyrinth Constellation

LabelProfound Lore Records
styleDeath Metal Technique
formatAlbum
paysUSA
sortiefévrier 2014
La note de
Rob
8.5/10


Rob

Artificial Brain est un groupe qui a la classe. Une signature chez Profund Lore, un excellent artwork réalisé par Paolo Girardi et Dan Gargiulo de Revocation à la guitare et aux backing vocals. Artificial Brain fait partie de ces groupes sortis de nulle part et qui prends aux tripes dès la première seconde.

Si vous avez pris dix secondes pour lire le style du combo New Yorkais, vous aurez remarqué l'adjectif "technique". Hors, il ne s'agit pas de la technique tout en démonstration d'Archspire, par exemple. Non là, c'est plutôt papa Gorguts qui a fait l'incestueux avec tatie Ulcerate, tout en ayant invité le cousin Nocturnus à participer. Ça vous donne une idée de ce qui vous attends, non? Bon, je vais m'atteler à la tâche et vous expliquer en quoi ce Labyrinth Constellation est une vraie surprise parmi les sorties 2014.

Déjà, comme dit plus haut, l'artwork est magnifique et se rapproche de celui d'Effigy of the Forgotten, des autres New Yorkais de Suffocation. Ensuite, à l'instar d'un GorgutsArtificial Brain aime la technique non démonstrative. Celle qui fait voyager, qui montre que technique n'est pas synonyme de sweep/shred/tapping et autres harmonies aigues. Tout comme Ulcerate, nos amis de la Valley Stream aiment ralentir le tempo et partir dans des délires presques post-core. Mais contrairement à un Ulcerate qui se contente de mélanger ses influences, Artificial Brain s'essaye à quelques envolées cosmiques à la Nocturnus. Dommage cependant que ce soit seulement sur les deux derniers titres que le groupe fasse vraiment ressortir sa personnalité.

Ce n'est pas pour autant que Labyrinth Constellation est un album monotone. Au contraire, le groupe nous sort des passages quasiment black, quelques moments d'accalmie post-core ou tartine de grosses tranches de groove dissonantes. Voire même les trois en même temps. Et là où les américains ont fait fort -en dépit du mélange des styles qui gravitent autour du noyau Death- c'est qu'on entend parfaitement ce qui se joue et quel que soit l'instrument. Le mix est parfait, rend justice à tous les musiciens et, oh joie, la batterie a un son très naturel. Pour le chant, il est varié bien que ce soit le gros chant glaireux bien crade d'un Demilich qui ressort le plus souvent à l'écoute de l'album.

Artificial Brain nous gratifie là d'un superbe album, à la production et à l'exécution quasi sans faille doublé d'une personnalité déjà bien prononcée pour un groupe aussi jeune. Et en plus, leur chanteur s'appelle Will Smith ! Quand j'ai dis qu'Artificial Brain a la classe, je ne mentais pas.

01. Brain Transplant
02. Absorbing Black Ignition
03. Wired Opposites
04. Worm Harvester
05. Frozen Planets
06. Orbital Gait
07. Bastard Planet
08. Labyrinth Constellation
09. Hormone's Echo
10. Moon Funeral