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Voilà un bon moment que je l’attendais ce second album, successeur d’un premier opus qui avait subjugué toute la presse ainsi que moi-même. Comme voulant repartir de zéro, le groupe a changé de maison de disque quittant ainsi Osmose Productions pour s’auto-produire et se faire désormais distribuer par Musicast. Mais Malmonde a surtout fait le pari de changer de studio et de faire confiance au tout nouveau Tower Studio… Et bien, le risque entrepris a fortement payé tant le son des français est d’une clarté sans équivoque. Cela peut choquer aux premiers abords car ce n’était pas le cas de l’éponyme, pourtant ce son pur et cristallin leur réussit parfaitement, donnant même un côté suédois aux morceaux sur les titres les plus thrash.
Ca y est le mot a été lâché… Malmonde ne se contente plus de nous balancer dans les oreilles un cyber metal efficace et syncopé, mais varie les plaisirs avec des influences à la fois death / thrash dans les riffs de guitares, mais surtout en accentuant le côté indus plus fearfactorien qu’auparavant, au détriment de leur côté cyber. N’ayez crainte, on retrouve toujours les samplers qui ont fait la gloire des grenoblois ainsi que cette batterie au son si mécanique, mais les compos ont gagné en profondeur, en richesse et sont plus bien plus techniques (dans la limite du raisonnable tout de même !).
Behind Me nous met tout de suite dans la bain une fois son intro enfantine passée. Les riffs sont saccadés, la rythmique syncopée, les parties de claviers fusent de toute part (d’ailleurs certaines me rappellent celles de Thriller de Michael Jackson) puis s’en suit une rythmique plus death où la batterie vrombit accompagnée par des riffs thrashisants. Seule nouveauté au programme, des chants clairs lyriques au confluent entre Burton C. Bell (Fear Factory) et Speed (Soilwork). Pourtant, c’est sur leur premier single En haut des Murs qu’on retrouve le véritable univers de Malmonde avec un tempo plus rapide, des samples aériens et synthétiques ainsi que ces growls éraillés et compréhensibles si propres au groupe qui m’ont fait frémir plus d’une fois.
Comme toujours, le groupe mélange habillement la langue de Shakespeare avec celle de Molière se démarquant ainsi des nombreux groupes hexagonaux pensant tout blanc ou tout noir ! Cette mixture déconcerte, mais au final rend plus attractif l’album. Toutefois, on notera qu’à l’égal du précédent album avec Machine, c’est un titre français qui a été retenu pour faire office de single !
Je vous parlais de nouveautés sur ce second opus des isérois, j’y viens donc… Ainsi, on retrouve des chants clairs féminins sur Nowhere, des riffs de guitares thrash / death sur l’excellente Here They Come couplés avec des chants clairs oniriques, des morceaux entièrement instrumentaux plutôt sombre et haletant qui aurait presque pu être composés par Charlie Clouser (NIN) comme l’attestent Eva et Nobody Can Go Back. Enfin, l’influence Burtonien se ressent plus que jamais sur le morceau de fin There Is Nothing rappelant les morceaux de fin du nouveau Fear Factory voire le projet solo de Burton Ascension Of The Watchers.
Au final, Malmonde nous livre un album mieux maîtrisé, plus propre et plus mature. Les compos gagnent en efficacité et le côté clean de la prod’ ajoute un côté chirurgical qui colle parfaitement avec leur cyber metal. Néanmoins, les morceaux sont également moins agressifs et plus progressifs que sur leur précédent album. Certains seront déçu, d’autres emballés ! Je fais parti de cette deuxième catégorie de gens et je vous conseille de l’acheter surtout que le digipak est superbe, a des lieux de leur précédente pochette très cheap !
1. Behind me
2. En haut des murs
3. Just a whisper
4. Nowhere
5. Here they come
6. Avorte la douleur
7. EVA
8. La ronde
9. My way
10. No trespassing
11. Revolution
12. Nobody Can Go Back
13. There is nothing
