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vendredi 31 juillet 2015

Motocultor Festival - Jour 1

Site de Kerboulard - St Nolff

Team Horns Up

Compte groupé de la Team Horns Up, pour les écrits en commun.

DM : Aaaaaah le Motocultor. Le festival ultime, le plus gros foutoir de l'été. Le truc couru d'avance, où on revient tous les ans pour les mêmes raisons, qui sont sûrement pas le fest en lui-même. Tous les copains sont là, et contrairement au Hellfest la taille reste humaine, alors on détruit le camping pendant 4 jours, on passe les meilleures soirées de l'année, et on repart nostalgique, en ayant passé de tellement bons moments qu'on en oublie que c'est le pire festival de tous les temps qui passe son temps à déféquer autant sur son public que ses bénévoles niveau organisation. L'édition 2013 avait été un cauchemar, la 2014 se relevait un peu en corrigeant le tir mais en se créant de nouveaux problèmes. Ben là, on s'est une fois de plus bien bien foutu de notre gueule.

On a cru à un moment que tout allait bien se passer (malgré l'interdiction des tonnelles absolument risible et non mise en place au final). Le jeudi soir, pas de file d'attente interminable, une sécu bien gérée, pas de soucis à l'horizon. Mais dès vendredi matin, c'est bon, on ouvre encore en retard, queue monstrueuse pour entrer sur le site, problèmes de montage des tentes de la 3ème scène, des groupes qui passent à la trappe... On aura donc attendu 2 jours avant qu'un génie (sûrement un bénévole) découvre que ce serait plus pratique de créer une sortie qui ne soit pas l'entrée en ouvrant un mur jusque là inutile, et qu'indiquer la bouffe disponible aux stands ce serait pratique. Ces mêmes stands de bouffe qui sont d'ailleurs toujours criminels.

On les a d'ailleurs interviewés à ce titre au sein de ce même webzine. Je cite : "Cette année, nous avons prévu de diversifier les repas proposés et il y aura plus de monde pour réduire le temps d'attente."

Lel. Nope. Toujours les hot dogs avec oignons à 7euros50, les galettes complètes au même prix, et quelques merdes à côté. C'est qu'ils se foutent ouvertement de notre gueule en plus. Et niveau temps d'attente, on frôle encore la blague, encore pire le dernier soir où la rupture de stock m'a fait louper Opeth. Alors oui, au début on dit que c'est le Motocultor, qu'on sait d'avance que ça va être le dawa, que ça fait le charme toussa. Oui oui. Mais à la 7e édition avec le ticket à 90 balles, désolé mais ça passe plus, va falloir qu'on arrête de nous prendre pour des cons, on a déjà le Hellfest pour ça. Bref, je vais arrêter de râler deux minutes, je laisse les trois autres de la team pousser leur gueulante à leur tour, on attaque le report des groupes.

 

Shawn : De manière peut-être plus nuancée que DarkMorue, effectivement, si sur le point musical et technique le festival est une vraie réussite, du point de vue organisationnel, on peine à croire qu’il s’agit là de la septième édition. La troisième sur le même site qui plus est. Maintenant bien établi sur le site de Kerboulard, le Motocultor tombe dans des pièges pourtant si simple à éviter. En premier lieu, la signalétique, qui se résume trop souvent à des feuilles A4 sur lesquelles on écrit au marqueur pour indiquer sorties, stand, et autres. Si les bénévoles doivent souvent faire avec les moyens du bord, faute d’autres choses, une signalétique propre, claire et lisible est pourtant facile à mettre en place. Même au Hellfest 2008, le festival avait fait l’effort d’indiquer clairement les choses.

En second lieu, la Massey Ferguscène. L’organisation avait initialement prévu un chapiteau. Il se trouve qu’au moment de monter ladite tente, l’équipe de montage s’est trouvée face à une plaque de granit. Vous voyez, quand vous montez votre tente et que les sardines ne rentrent pas, même avec un gros coup de rangers, à cause de cette foutu caillasse de merde ? Eh bien là, c’est la même chose, version XXL. L’organisation a donc trouvé in-extremis une scène ouverte. Fort heureusement les intempéries ayant touché le festival étant de courte durée, et le festival n’a pas pâti de l’absence d’un chapiteau. Notons cependant l’excellent son de cette scène ainsi que l’ambiance assez intimiste qui s’y passe. D’ailleurs, la plupart des meilleurs concerts (Pentagram, Gutalax, Orange Goblin, …) s’y est déroulé !

Depuis le festival, j’ai pu lire un peu partout sur le web les festivaliers râler sur le festival. Si sur la restauration, je leur donne entièrement raison (on y arrive !), il y a certains points qui méritent d’être nuancés. Il s’est notamment dit que le camping était trop petit et qu’il devait être agrandi. Ok dude, seulement, une augmentation de la taille du camping empièterait forcément sur le parking. Et si le parking saute sur le site du Kerboulard, ça impliquerait de se garer à 3 km du site. A méditer … Chaque décision n’est pas forcément prise pour nuire au festivalier, mais est faite en fonction des contraintes du lieu.

Enfin, point le plus récurent, s’il en est : la restauration. Depuis plusieurs années, la restauration est LE point faible du festival. Nous avions interrogé l’organisation sur ce sujet au mois de juin, et la raison économique prime parfois sur le bon sens. Pourquoi ne pas déléguer cette partie à des professionnels, ce qui permettrait d'augmenter drastiquement la qualité, de baisser les prix pour ce qui est proposé, et de réduire le temps d'attente ? Le Hellfest le fait depuis ses débuts, et l’Xtreme Fest a même trouvé un hybride avec un stand géré par des bénévoles ainsi qu’un food-truck professionnel en complément ; libre alors à chacun de faire son choix. Mais une telle attente aux tickets, doublée d’une interminable attente au stand restauration pour une qualité très passable et un tarif abusif, on est pas loin du foutage de gueule. Si seulement la qualité du service et de la nourriture était là, le prix ne serait pas un problème. Par ailleurs, mieux vaut ne pas être vegan ou végé sur ce festival, puisque le choix se réduit à peau de zob, là ou d’autres festivals proposent une nourriture variée pour moins cher.

Malgré tous ces points, l’ambiance bonne enfant et la taille humaine sont des atout rares, et aucun soucis technique au niveau des groupes n’est à déplorer. Bilan : musicalement génial, organisationnellement à améliorer.

Nesseria
Supositor Stage
13:35 > 14:15

 

Belenos
Massey Ferguscene
13:35 > 14:15

Shawn : Il pleut, il ne fait pas franchement chaud. C’est l’ambiance idéale pour accueillir Belenos. Jouant quasiment à domicile, le groupe nous livre une prestation bien au-dessus de ce qui a pu être vu ces dernières années. Plus intense et impliqué que d’habitude, les bretons nous offrent une plongée dans l’histoire et l’ambiance tellurique locale. Le fait de jouer sur la petite scène du festival offre un coté intimiste, bordé par la foret. Un cadre qui se prête donc totalement à cette musique teintée d’histoire. On retrouvera avec plaisir le groupe fin octobre au Hell’Oween Festival.

 

Psykup
Massey Ferguscene
14:20 > 15:00

Shawn : Dieu que ce groupe m’insupporte … Tout toulousain que je puisse être, Psykup (comme Manimal en son temps) est un groupe que je n’ai jamais pu comprendre. Le groupe ne m’avait déjà pas beaucoup touché à l’Xtreme Fest, mais ici, on atteint le point de rupture. En effet, Psykup joue un double jeu particulièrement pénible d’un vocaliste jouant faussement la rock-star qui chie sur son public, reculant à quelques minutes du borderline en se donnant des airs cool. La subtilité du jeu de scène doit probablement m’échapper mais l’exercice est à double tranchant. Si avec Cobra, ça passe tout seul, ici, c’est juste TRES lourd. Musicalement, on repassera également entre les cris hauts perchés et les rythmiques déconstruites : on s’emmerde et leur set apparait vite aussi chiant que la pluie. Tout ceci n’est qu’un avis strictement personnel, et fort heureusement, les fans ont apprécié. Seul moment vraiment cool à mettre au crédit du groupe, le joli circle-pit en plein milieu du set !

 

Birds In Row
Supositor Stage
15:10 > 15:50

 

Killers
Massey Ferguscene
15:10 > 15:50

DM : Bon, avec les files d'attente monumentales et le fait que je n'avais personnellement pas le pass VIP, le premier concert que j'ai pu aller voir furent les Basques. Et ce ne fut pas mal du tout, mais rien de bien transcendant. Déjà, le son de la Massey Ferguscene (mais c'est quoi ce nom de merde sérieux, vous aviez le choix pourtant...) est tout simplement mauvais, aucune puissance nulle part. Ensuite, premier constat : mon dieu, ce qu'ils sont moches, Venom c'est un Boys Band à côté. Sinon en dehors de ça on a eu affaire à un joli petit Heavy Metal mignon, kitsch et semblant niais, mais avec un son qui faisait croire à un petit groupe amateur, ce qui est un peu dommage pour un groupe ayant déjà 15 albums à son actif. Mais bon, on a eu "L'assassin" et "Le Fils de la Haine", alors on est au moins un peu contents. Je suis allé voir Birds In Row à la fin du set pour voir, j'ai rigolé et suis reparti.

Shawn : Basques et fiers de l’être à regarder la guitare du chanteur ! Comme dit-ci-dessus, Killers souffrira d’un son particulièrement mauvais, au point de se voir décerner le plus mauvais son du week end. Fait d’autant plus surprenant que cette scène a eu d’excellents sons par la suite. L’impact de cette bouillie sonore se mesure au niveau des guitares, dont celle de Thierry Andrieu s’avèrera totalement inaudible. Leur set est cependant sympathique, quoi qu’un peu cliché. Leur passage au Hellfest en 2014 m’avait pourtant semblé bien meilleur …  Sceptique.

 

Ancien Rites
Dave Mustage
15:55 > 16:40

 

All Out War
Supositor Stage
16:50 > 17:35

Balin : C'est avec grand plaisir que j'entame ce festival avec le concert d'All Out War qui m'avait déjà donné une belle claque lors de leur prestation au Brutal Assault le week-end précédent. Les vétérans américains (1991 les copains) sont fidèles à eux-mêmes et ont toujours la patate sur scène, que ce soit devant une petite salle dévouée à leur cause ou face à un parterre de gens qui se demandent ce qu'ils font là. Je ne connais personnellement que les deux premiers albums et le dernier EP, mais j'ai tendance à croire que tout ce qu'ils ont fait est bon. Pour ceux qui ne connaissent pas, All Out War c'est le mix parfait entre des riffs très thrashy (du Slayer en un peu plus lent si vous voulez), des breaks hardcore qui te cassent la nuque et la voix enragée de Mike Score. Perso j'adore (raaah Resist !) et beaucoup de "metalheads" réfractaires au hardcore seraient bien surpris à l'écoute de leur style. Il vient de s'arrêter de pleuvoir, tant mieux. Ils disposent d'un son de porc, tant mieux. Ils ont joués plus longtemps qu'au Brutal Assault, tant mieux. Ils ont eu l'accueil qu'ils méritaient, tant mieux. J'ai envie de les voir en salle maintenant ! Une bonne façon de débuter le fest donc !

DM : Bon, j'aime pas le Hardcore, encore moins ce genre-là. Je me suis retrouvé devant un peu par hasard, on aurait dit du Thrash avec un peu plus de chromosomes. C'est bien pour se taper sur la tronche, mais ma nuit blanche de la veille était pas franchement propice à la baston, du coup bon...

Dolorès : C'est après avoir attendu la fin des averses que je me dirige vers mon premier concert du weekend, en compagnie des Américains d'All Out War. Si le set est bien dynamique et écrasant, le groupe ne bénéficie pas de la meilleure scène pour proposer son show, et devra s'en sortir avec un son qui est loin d'être bon. Néanmoins, il reste tout à fait possible d'apprécier la violence du concert qui me permet de débuter ma journée tout en puissance. On remarque aussi que le Motocultor n'est malheureusement pas le meilleur festival pour proposer ce style de Hardcore metallisant, puisque le public est peu dense et peu réceptif au set d'All Out War même si certains jouent le jeu.

 

Mars Red Sky
Massey Ferguscene
16:50 > 17:35

DM : J'avais bien aimé leur prestation en première partie de Year Of No Light, je les avais même préférés à la tête d'affiche, du coup on regarde. Bon vieux Stoner jesépakoi atmosphérique avec le chant le moins viril de tous les temps, sympathique, mais ici pas transcendant du tout, encore moins avec le son ultra bancal de la 3ème scène. Pfiou. Mon dieu ce que cette journée du vendredi est vide d’intérêt.

Shawn : Incroyable comme les Bordelais ont explosé ces dernières années. Car loin de se cantonner à la France, le groupe s’exporte extrêmement bien. Le groupe a à ce titre fait une tournée de 6 dates en Amérique de Sud en mai dernier et a même quelques dates prévues en Russie à l’automne. C’est donc sous un ciel nuageux que le groupe nous expédie sur Mars pour un voyage autant musical qu’astral. Une musique aérienne, flirtant avec le psychédélisme inhérent au genre qui happe facilement l’auditoire. On se retrouve à flotter dans un magma en fusion, à caresser la poussière martienne ou à arpenter les cratères escarpés de la planète rouge. Une expérience sensorielle en soi. Mention spéciale à Marble Sky qui me transporte au-delà du système solaire.

 

Heart Attack
Dave Mustage
17:40 > 18:20

 

Rise of the Northstar
Supositor Stage
18:30 > 19:20

 

Shawn : Les chanteurs de hardcore sont touchés par une curieuse épidémie. Après Scott Vogel de Terror, c’est Vithia de ROTNS qui est atteint, l’un comme l’autre blessé. Rise avait donné un excellent concert au Hellfest mais avait annulé plusieurs prestations (notamment à l’Xtreme Fest). Le groupe est donc bien sur scène sur les terres bretonnes, mais avec un Vithia diminué, marchant en béquille. Il en faut bien plus pour altérer la rage du hargneux vocaliste : "Je ne peux pas bouger, alors bougez pour moi !!". Un show un peu spécial donc, mais dont la puissance est intacte. Le groupe s’impose petit à petit dans la cour des grands. Un véritable plaisir d’avoir pu les revoir d’autant plus que le groupe a annoncé l’annulation de nouvelles dates en septembre (dont leur passage au MFest). Un bon rétablissement à Vithia !

Setlist :
What the Fuck 
Welcame (Furyo State of Mind) 
Bosozoku 
Bejita's Revenge 
Sound of Wolves 
Dressed All in Black 
Again and Again 
Demonstrating My Saiya Style 
Authentic 
Samuraï Spirit 

 

Sólstafir
Dave Mustage
19:25 > 20:15

Balin : J'apprécie quelques morceaux du groupe, mais je suis loin d'être fan de leur style. Et comme d'habitude, leur prestation ne me fera pas démentir sur le fait que Sólstafir est définitivement un groupe de studio et non de live. Les gars, vous jouez de la musique qui est censée être triste et nostalgique, arrêtez d'agir comme des rockstars. Mais bon apparemment ça marche vu le succès actuel... Je passe donc mon chemin perso.

DM : Les Islandais sont un peu mon péché mignon quand même. Autant je ne rentre dans aucun de leurs albums et reste totalement hermétique, autant à chaque fois que je les vois en concert, je pars dans un autre monde et pleure toutes les larmes de mon corps. Moi aussi je suis fragile yaya. Cette fois, pas d'effet. C'était sûrement le moins bon concert que j'ai vu de ces gars, même si la prestation restait solide, mais pour des raisons personnelles, mon petit cœur n'a cette fois pas été transpercé. Pourtant, exécution exemplaire, voix au top, et toujours la même setlist. Le son était pour une fois très bon, réussissant le tour de force de tout mettre en valeur alors qu'avec une telle Post-Bouillie c'est pas forcément facile. Mais bon, en été il fait encore jour à cette heure là, alors qu'un show crépusculaire aurait été bien plus transcendant. Du coup je reste tranquillement à écouter en testant les stands de bouffe, et me fais bien sodomiser comme il faut par des merguez Lidl dans du pain Leader Price hors de prix.

Dolorès : C'est après deux confrontations précédentes avec Sólstafir que je les revois aujourd'hui pour la troisième fois. Une première fois au Hellfest 2012, en open air donc et avec un son très mauvais et une atmosphère qui peinait à s'installer, et une seconde fois en janvier dernier au Ferrailleur à Nantes, le son étant largement amélioré grâce au fait qu'il se soit déroulé en salle, mais présentant un nouvel album qui me touche peu. Cette fois, je ne peux absolument rien dire sur le son qui permet d'apprécier à leur juste valeur toutes les compositions et leur élans poétiques qui semblent pourtant hors de propos dans un festival comme celui-ci. A cela s'ajoute que, même si 50 minutes c'est assez court comme set pour un groupe comme celui-ci, la setlist s'est réduite au strict minimum et on est donc épargnés de tous les morceaux ennuyeux du dernier album. Restent les deux meilleurs et extrêmement accrocheurs "Ótta" et "Náttmál", qui suivent l'ouverture sur "Svartir Sandar" et sont suivis des évidents "Fjara" et "Goddess Of The Ages", une succession peu surprenante mais qui fonctionne toujours à merveille. Je ne saurais pas dire si c'est le manque de proximité avec le public qui joue (même si Aðalbjörn vient s'accrocher aux barrières sur les dernières minutes), mais j'ai beaucoup moins l'impression que Sólstafir se plait à jouer les rockstars durant le show que d'habitude, si on compare à leurs prestations en salle. Je reste néanmoins déçue par les appels à participation venant d'Aðalbjörn, ses "1, 2, 3, 4 !" en attendant que le public hurle en retour qui cassent totalement l'immersion dans les titres et notamment le parfait "Goddess Of The Ages" qui n'en a nullement besoin.

Shawn : Les hipsters sont partout ! FUYEZ !

Setlist :
Svartir Sandar 
Ótta 
Náttmál 
Fjara 
Goddess of the Ages 

 

Aborted
Supositor Stage
20:25 > 21:15

Sleap : Un petit mot tout de même sur ce qui fut l'un de mes groupes préférés dans ma période collège / lycée. Cela doit être la huitième fois que je vois les Belges en live et bien évidemment, l'effet est loin d'être le même que la première fois. Tout comme un certain nombre de groupes de Death moderne, le coté aseptisé de la prod et les compositions assez simplistes et groovies ont eu raison de moi. Rien à redire en ce qui concerne les membres, ce sont tous des bêtes de scène (Sven en tête) et ils assurent le show comme à l'accoutumée. Le public répond également présent (avec même un énorme circle pit autour de la régie). Pour ma part je regarde le concert du coin de l'œil, avec tout de même une petite nostalgie lors de The Holocaust Incarnate ou The Saw and the Carnage Done, mais je crains que mon aventure avec Aborted soit bel et bien terminée...  

 

The Admiral Sir Cloudesley Shovell 
Massey Ferguscene
20:25 > 21:15

Shawn : Gloire au Grand Cornu, le soleil pointe son nez ! C’est encore bien timide mais les rayons sont bien là ! A l’heure pour le chaud stoner’n’roll de The Admiral Sir Cloudesley Shovell. Le groupe anglais se présente sous forme de power trio distillant un rock’n’roll légèrement psychédélique. Le public est peu nombreux et pour cause : le groupe est encore peu connu sur nos terres malgré une tournée en première partie de Nashville Pussy. La formation se révèle peu à peu comme la bonne découverte du jour pour beaucoup de festivaliers. Beaucoup auront remarqué l’étonnante ressemblance du bassiste avec un certain Garth Algar, avec une coupe de cheveu étrangement similaire ! Le groupe se produit devant un public plus spectateur qu’acteur, attentif à chaque subtilité de leur musique, tapant le rythme du pied. On s’imagine très bien la formation jouer en club, sur les planches de bois d’un vieux pub anglais ou dans l’intimité capitonnée d’un strip-club. Une belle découverte à revoir sur de plus petites scènes.

 

Finntroll
Dave Mustage
21:20 > 22:10

Shawn : Alors qu’Eluveitie tombe dans la facilité popisante, Finntroll, malgré un succès évident, bénéficie toujours d’une crédibilité et d’une intégrité notable. Et ces derniers temps, la formation finlandaise a été généreuse avec la France, passant plusieurs fois dans l’Hexagone. Leur dernière tournée avait été l’occasion pour eux de célébrer les 10 ans de Nattfodd, dont l’album avait alors été joué en intégralité et dans l’ordre. C’est à cette même époque que leur brillant claviériste Trollhorn a lancé une supercherie coup-de-poing contre H&M. GE-NI-AL! Et donc sur ce Motocultor, malgré un groupe légèrement en roue libre, on ne peut que constater que la setlist est un véritable best of tant elle regorge de pépites. Un concert tout en puissance dont à mettre principalement au crédit de Vreth, chanteur très mobile alors que le reste de l’équipe a les pieds vissés au sol. J’aurais été curieux de voir le rendu d’un timelapse de leur show, le contraste aurait été saisissant ! En définitive, même si avec Finntroll c’est toujours un peu la même chose, on sait que l’on ne s’ennuiera pas. Pas de surprise donc, mais de la constance !

Setlist :
Blodsvept 
Mordminnen 
Solsagan 
Nattfödd 
Trollhammaren 
När Jättar Marschera 
Skogsdotter 
Häxbrygd 
Jaktens tid 
Under bergets rot 

 

Sick Of It All
Supositor Stage
22:20 > 23:10

 

Pentagram
Massey Ferguscene
22:20 > 23:10

Balin : La principale raison de ma venue en terre bretonne ce week-end car dire que j'attendais impatiemment de voir Pentagram sur scène est un euphémisme... Je me trouve donc dans les premiers rangs lorsque le gang des quatre arrive sur scène. Première surprise, Victor Griffin, guitariste emblématique de la formation n'est pas là et est remplacé par son sosie (sans déconner) en un peu plus jeune. Et ça m'a un peu fait chier car le bougre s'est permis de modifier certains morceaux (Sign of the Wolf(Pentagram) jouée plus lentement par exemple, pourquoiiii ?). Mais le principal défaut de ce concert aura bel et bien été le fait que l'on entendait pas assez Bobby qui avait pourtant l'air de se démener comme un fou (même s'il s'est énervé une ou deux fois contre l'ingé son, bien conscient que quelque chose déconnait... Mais breeeeef, j'ai tout de même adoré le concert ! Une setlist quasi parfaite (Forever My Queen, Relentless, All Your Sins, Be Forewarned, Dying World, Last Days Here et j'en passe), un excellent son (hormis pour le chant hein) et un comportement scénique très haut en couleur. J'ai vraiment hâte de les revoir à Nantes en salle à la fin de l'année. Bobbyyyyyyyy !

DM : Okay, malgré un son pas parfait (on entendait pas assez Bobby...) c'était probablement le concert du festival, ou presque. Après, étant pas fan ultime comme les autres présents au sein de ce report, je ne ferai pas l'affront de répéter la même chose en moins bien. Par contre je peux vous faire un report de Dolorès et Balin, dans un état de transe comme on les a rarement vus, la première secouée de convulsions à la limite de l'orgasme, le second complètement rentré dans la musique du groupe, bref, chez Horns Up on sait kiffer le bon son.

Dolorès : L'un des shows que j'attendais le plus, et sortie nullement déçue de là. On retrouve tous les copains quelques minutes avant l'entrée sur scène de Bobby et ses compagnons, bien que la surprise soit au rendez-vous lorsqu'on comprend que Victor Griffin n'est pas présent mais remplacé par un guitariste inconnu au bataillon. Le show en sera légèrement affecté puisque quelques riffs sont modifiés, par fois sans que cela soit gênant, parfois donnant quelques grincements de dents aux fans présents. Le seul autre défaut sera le volume assez bas du chant de Bobby sur une grande partie du set. Si on laisse ces deux éléments de côté, le show fut absolument incroyable, et pour ma part bien meilleur que le premier et seul que j'avais pu faire auparavant, au Fall Of Summer. Pourtant, j'étais méfiante quant à l'ajout des titres du dernier album, qui ne m'ont absolument pas plu en studio mais qui, insérés çà et là dans le set fonctionnaient très bien, aidés par le fait que le groupe rebondissait très rapidement sur la fin de ceux-ci pour aligner des classiques.

On se retrouve donc avec les habituels titres qui font chanter les premiers rangs en choeur, avec "Sign Of The Wolf", "All Your Sins", "Forever My Queen" ou encore "Relentless" qui est de loin un des titres qui démontent le plus en live. Vient l'heure du dernier morceau lorsque les arpèges de "Be Forewarned" retentissent, le morceau que j'espérais le plus mais que je n'aurais pas pensé qu'ils joueraient, ne l'ayant pas joué au Fall Of Summer l'an dernier. J'aurais préféré qu'ils jouent la version longue tirée de l'album du même nom, sûrement mon titre favori de la discographie, bien que je sois déjà assez émue à ce moment-là d'entendre la version courte bien plus Rock'n'Roll.

Sleap : Histoire de répéter ce qui a déjà été dit, le principal point faible de cette prestation est le chant de Bobby Liebling, bien trop en retrait par rapport au reste. Histoire d'en rajouter, le grand Victor Griffin est absent et son remplaçant de ce soir m'insupporte au plus haut point. Le guitariste se permet de modifier de nombreux passages des cultes morceaux du groupe à sa guise, pour un rendu absolument inefficace.

Histoire de faire mon chieur, les nouveaux morceaux joués ce soir ne me plaisent guère. Le feeling est limite Punk Rock et détone complètement avec l'atmosphère générale du show des vétérans du Doom Metal.
Histoire de rattraper ces remarques, ce concert de Pentagram reste tout de même l'un de mes concerts du festival (bon en même temps ce n'est pas difficile...). Mon coté groupie joue beaucoup, mais la setlist aussi. Après la petite « erreur » du Fall of Summer l'an dernier, le groupe ré-ouvre son set sur Death Row (l'un de mes morceaux favoris de toute la discographie) et fait toujours la part belle à son premier et monumental full-length. Le légendaire frontman est toujours aussi désarticulé et lubrique sur scène, génial ! Et le grain si particulier des albums studios est parfaitement restitué avec le son de cette nouvelle scène, bonne surprise. Je regrette toujours un cruel manque de titres de Day of Reckoning, mais je pense avoir déjà assez chipoté comme ça. Concert un peu en dessous de celui du Fall of Summer 2014, mais c'est toujours génial de revoir les patrons en live !

Shawn : En tant que photographe, j'ai pu tellement faire de photo de Bobby grimaçant que je me tate à ouvrir une galerie des horreurs ! Un des meilleurs concerts du festival, sans l'ombre d'un doute !

 

Eluveitie
Dave Mustage
23:15 > 00:10

Shawn : Que se passe-t-il avec Eluveitie depuis 5 ans ? Diantre que le groupe est devenu chiant. Le virage pop-folk et l’abandon des origines folkloriques depuis le départ des frères Kirder (réécoutez Spirit au passage, le constat est saisissant) nous laisse un Eluveitie sortant soupe mielleuse sur soupe mielleuse. Leur folk édulcoré est parfait pour élargir la fan-base du groupe, mais à quel prix ? Si on constate en revanche l’extraordinaire émancipation d’Anna Murphy avec les années, et une nouvelle violoniste très souriante, le reste du groupe semble en pilote automatique. Même Inis Mona, pourtant si sympathique en live semble être jouée sans aucune conviction. Définitivement, Eluveitie est en roue libre, très loin de la passion et de l’inspiration des débuts. Triste.

Setlist :
Origins (Intro) 
King 
Nil 
Neverland 
Slanias Song 
Uis Elveti 
Thousandfold 
L'Appel des montagnes (The Call Of The Mountains, French Version)
Sucellos 
Kingdom Come Undone 
Quoth the Raven 
Tegernakô 
Havoc 
Inis Mona 

 

Madball
Supositor Stage
00:20 > 01:10

Balin : J'adore les premiers albums de Madball et c'est un groupe que j'allais souvent voir sur scène il y a quelques années. Mais il faut dire que leur carrière actuelle me laisse vraiment indifférent et cela faisait bien quatre ans que je n'avais pas vu les Américains en live. Un petit coup d'oeil au préalable sur la setlist m'avait pourtant convaincu d'aller assister à leur show (au détriment de Triptykon que j'ai déjà bien assez vu en live cette année). Et grand bien m'en a pris étant donné que j'ai pris une véritable baffe ! Le gang de Freddy Cricien prouve dès l'ouverture sur Set It Off qu'ils sont toujours des patrons sur scène. Et c'est direct le gros bordel, d'autant plus qu'ils disposent d'un son vraiment énorme. On enchaîne ensuite les classiques (Smell the Bacon, Get Out, Lockdown et bien d'autres) tandis que même les titres récents passent très bien l'épreuve du live. Y'a du groove, ça bouge sur scène, l'esprit de la scène est intact et le groupe semble toujours prendre autant plaisir à être sur les planches. Bref, j'en attendais rien et ce fut pour ma part le meilleur concert du festival.

Dolorès : Difficile de redescendre sur Terre après la claque et l'émotion de Pentagram, j'ai dû choisir entre Triptykon et Madball. Je me dirige finalement vers la petite scène ayant habituellement le moins bon son pour voir Madball, préférant quelque chose de dynamique et ayant l'opportunité de voir Triptykon au Fall Of Summer un mois plus tard. A ma plus grande surprise, ce fut l'un des concerts où le son était le plus propre et où c'était parfait sans bouchons d'oreilles. Je suis déjà agréablement surprise par ce premier point, mais à cela s'ajoute que le groupe est totalement électrique, le public au rendez-vous et réactif malgré mon éloignement par rapport à la scène. Il y a une sorte d'intimité qui arrive à se créer entre le public et la scène, notamment grâce à un Freddy Cricien qui remplit son rôle de frontman à 200% et propose un chant excellent tout au long du set. Une des bonnes surprises du weekend !

 

Triptykon
Massey Ferguscene
00:20 > 01:10

Sleap : Bien que l'essentiel de mes collègues soit devant Madball, je ne résiste pas à l'envie de retourner voir la bande à Tom Warrior une énième fois. Et sans surprise, c'est encore très bon. Le son de la troisième scène est décidément excellent (peut-être même le meilleur des trois, un comble !). Je vous passe mon instant groupie sur Circle of the Tyrants, Procreation of the Wicked et Messiah, vous connaissez la chanson... S'il y a une petite anecdote à retenir de ce concert, c'est bien l'annonce du chanteur en début de set : « Nous sommes Triptykon, et nous sommes là pour réparer l'honneur de la Suisse qui vient d'être bafoué sur la scène précédente. » (à propos d'Eluveitie). LA punchline du festival, ni plus ni moins.

Setlist :
Crucifixus 
Procreation (Of the Wicked) (Celtic Frost cover)
Goetia 
Circle of the Tyrants (Celtic Frost cover)
Tree Of Suffocating Souls 
Altar of Deceit 
Messiah (Hellhammer cover)
The Prolonging 


 

Little Big
Dave Mustage
01:15 > 02:15

DM : Je les attendais pas mal aussi, ceux-là, les ayant loupés lors de leurs deux passages à Nantes. Ce genre d'électro complètement tarée et vénère ayant de quoi rendre quelque chose en festival. Parce que oui, moi j'aime beaucoup leur album. Bah c'était une de ces purges, wow. En salle, avec la proximité et la fureur totale, ça doit être pas mal. Là on a eu du BOUM BOUM même pas assez fort pour être crédible et une performance à moitié Punk totalement ratée, en plus d'un public à l'Ouest. Déception totale, je reste quelques morceaux, mais zob. Même depuis le camping c'était atroce à écouter, pour vous dire...

Shawn : A l’inverse opposé de DarkMo, j’ai adoré Little Big. J’irais même jusqu’à affirmer qu’on tient là l’un des meilleurs groupes de la journée tant la formation russe a tué la concurrence. Le côté complètement improbable, le décalage entre le public metal et la musique électro, et l’avantage de jouer de nuit en clôture de journée au lieu du milieu d’après-midi comme prévu initialement confère au concert un coté purement génial. Seulement trois membre sur scène, mais quelle intensité ... Les clichés russes sont clairement mis en avant et Sergey tout en Adidas vetu arpente la scène de droite à gauche pendant que l’équipée de naine prend d’assaut les structures surélevées. Dès Welcome To Russia, le public se prend au jeu et l’ambiance devient complètement barrée. On retrouve ici l’esprit complètement insolite et bon enfant d’un BabyMetal. Pour autant, leur set comporte quelques faiblesses, notamment sur le titre Freedom manquant sérieusement d’entrain. L’arrivée du clown de la bande dynamisera le show, ce dernier entrant en scène en chantant (en français) : « Pete moi la rondelle ». Le final sur Everyday I’m Drinking restera comme l’un des meilleurs moments du festival pour ma part, le public devenant complétement fou. Je rejoins l’avis de mon compère sur le fait que ce genre de groupe est probablement bien plus appréciable en club plutôt que sur une scène aussi grande. Les puristes râleront, les autres iront twerker. Little Big est grand.

Setlist
With Russia From Love 
We Will Push The Button 
Public Enemy 
Russian Hooligans 
Pump It 
Freedom 
Dead Unicorn 
What A Fucking Day 
My Way 
Life In Da Trash 
Everyday I'm Drinking 

 

Bilan de la journée : du bon son, des belles surprises, des confirmations, et un temps pluvieux le matin qui s'est calmé autour de 14h pour laisser place à une agréable mer de nuage. Au pieu, demain l'histoire continue.

Jour 2 - Samedi
Jour 3 - Dimanche

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