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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Wünjo

Resistance Deluxe

LabelAt(h)ome
stylePunk à tendance néo
formatAlbum
paysFrance
sortieavril 2005
La note de
U-Zine
6/10


U-Zine

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Formé il y a six ans avec des membres de No Return, Murdock et Nomad, Wünjo sort son troisième album « Resistance Deluxe ». Avant cet album le groupe avait produit un metal gentillet avec beaucoup de qualités mais sans grande originalité. Les cinq gars du Val d’Oise se démarquent totalement de la Team Nowhere à laquelle ils appartiennent toujours alors qu’ils n’ont pas grand-chose à voir avec les autres groupes présent dans la team. Plutôt habitués au style rappeur et au rythme hip hop dans la team, on peut trouver là l’originalité de Wünjo qui sont totalement en dehors de ce genre de délires.

Ce nouvel opus est produit par David Weber qui s’occupe aussi de Lofofora entre autres. On pourrait alors s’attendre à un très gros son, metalleux à souhait, avec des guitares ultra lourdes. Mais lorsqu’on commence l’écoute de l’album on pense avoir fait de bonnes prévisions. Le premier morceau, « Fuck Your Revolution », n’est pas très metalleux mais plus proche du punk. Les riffs et les chœurs me font tout de suite penser aux excellents Uncommonmenfrommars. En effet, Wünjo nous sert un punk rock californien, ponctué de quelques cris de Flavien rapprochant peut être plus la chanson d’un Amen (un peu plus calme).

Et ça continue ensuite dans cette veine pour quelques chansons. Le problème c’est que ça continue trop dans cette veine, c'est-à-dire qu’en fait les morceaux finissent tous par se ressembler. On imagine bien que le combo ne va pas se mettre à faire de la variété ou du death metal pour changer, mais même dans le punk, il y a pas mal à faire. Et là, on dirait qu’ils ne l’ont pas compris. Les riffs se ressemblent, et après une écoute de l’album (11 chansons) on a l’impression d’avoir tourné en rond, et d’avoir écouté un peu toujours la même mélodie. La qualité est là, c’est indéniable mais il manque quelque chose.

La voix de Flavien permet pas mal de choses. Il peut crier sans problème, poussant même de jolis cris (« Transit » et « Karl Miller » où il se donne totalement), il peut aussi prendre une voix saturée, ou chanter clairement. Il alterne tout ça avec brio dans toutes les chansons.
La basse sait aussi se mettre en valeur, comme dans « Les 100 Pas » où on l’entend à perfection, chanson dont le début est le même que ce que faisait Rage Against The Machine. Les couplets sont un peu rappés ce qui est plutôt agréable surtout avec la voix saturée de Flavien.

Le groupe est quand même capable de nous servir quelque chose qui sort un peu de l’ « ordinaire », enfin au moins du punk. La huitième piste de « Resistance Deluxe », « Santiago » est proche du pop punk. En fait la seule chose qui fait que ce n’est pas du rock, ce sont les guitares un peu lourdes. Mais une fois encore les chœurs dans les refrains son trop proches des autres chansons.
Il y a aussi « Karl Miller » qui est elle à couper le souffle, c’est exactement ce que l’on aimerait écouter sur tout l’album : un morceau entre hardcore et metal, très rapide et efficace.
Je vais me répéter encore une fois mais il y a énormément de qualité mais les chansons sont trop proches les unes des autres.


1. Fuck Your Revolution
2. La Vengeance Du Fils
3. Les 100 pas
4. Transit
5. Prét A Tout
6. Zéro De Conduite
7. Dégénération
8. Santiago
9. Grands Ducs
10. Karl Miller
11. Radio 666