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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Slavery

War Is Peace... Dead Is Dead

LabelSeveral Bleed Records
styleDeathcore chaotique
formatAlbum
sortiejuin 2004
La note de
U-Zine
6.5/10


U-Zine

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Pour resituer le groupe dans son contexte, Slavery est un groupe parisien fondé en 1996 qui malgré multiples galères comme tout petit groupe, a réussi à sortir un premier MCD "To Sedate Agony" prometteur en 2000. Après quelques remaniements de line-up et le passage du guitariste fondateur Erwann Guennec derrière le micro pendant l’enregistrement de War Is Peace… Dead Is Dead, l’album sort enfin en Juin 2004 sur le label montant Several Bleed Records (Inhatred). S’en suit plusieurs dates en compagnie de nom prestigieux comme Mastodon ou Obituary... Mais revenons en à l’album !

Dès les premières notes de l’album, on est frappé par l’excellente production de cet album, en y regardant de plus prêt on s’aperçoit très vite que le quartet (le quintet, à l’heure où j’écris ces lignes) a fait appel à deux pointures pour s’occuper du son de leur nouvel opus : Francis Caste (Zuul FX, Es La Guerilla) et Jean-Pierre Bouquet (Gojira, Loudblast) pour le mastering de l’album. Cette qualité sonore permet de mettre en avant tout le côté chaotique du groupe, tout en ne mettant pas entre parenthèse la technicité des compos.
Cependant, avec les parisiens, il faut s’accrocher tant les changements de rythmiques et de styles sont fréquents, on ne sait jamais quelle tournure va prendre le morceau qui suit, voire même le pont suivant... D’ailleurs, il m’a fallut plusieurs écoutes pour apprécier leur musique à sa juste valeur, passant d’un hardcore efficace, à du deathcore pour revenir à quelque chose de plus déstructuré et de plus grindcore ! Ainsi, on ne prend pas trop de risque en disant que des groupes comme Nostromo, The Dillinger Escape Plan ou Converge ont du influencer les français.
Mais le groupe sait jouer également avec des rythmiques plus sombres et pesantes comme sur Le Chemin Des Dames où les paroles, composées par Erwann, vont de mises avec l’ambiance qui se détache du titre !
Pour continuer sur une bonne lancée, le groupe ne cesse d’avoir de bonnes idées comme l’enchaînement très astucieux des titres Cut The Stench et Denial Fantasy relié par un sifflement non sans rappeler celui de Rude Awakening de … Nostromo !

Malgré tous ces points positifs, la première galette de Slavery reste (trop) difficile d’approche et à tendance à partir un peu trop dans tous les sens. La technicité n’a pas toujours sa place dans les compos et on aurait peut-être préféré que le groupe se recentre plus sur un deathcore efficace car les musiciens ont un certain talent ! En effet, outre leur créativité, la qualité de leurs riffs alliés au blast incessant de PYC - parti quelques temps après la sortie du CD - alternés avec quelques breaks des plus intéressants, laisse entrevoir un avenir prometteur au groupe.
Par ailleurs, il faut quand même souligner que suite au départ prématuré du chanteur de Slavery, juste avant l’enregistrement de War Is Peace… Dead Is Dead, il a fallut à Erwann s’improviser chanteur de session !

Slavery est donc un groupe prometteur, qui hélas se cherche encore trop dans son style musical pour pouvoir évoluer au plus haut niveau. Mais, du fait de la qualité des musiciens et de leur soif de se faire un nom en tournant avec les plus grands, le quintet devrait acquérir une notoriété qui ne cessera de croître !

1. Buy The Ticket, Take The Ride
2. The Unsaid
3. Eye Sealed I
4. Chemin Des Dames
5. Cut the Stench
6. Denial Fantasy
7. Lost State Of Dream
8. Ouroboros
9. Deep Black Sea